Oui

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Les vacances commençaient officiellement le samedi matin, mais Drago et Harry étaient partis le vendredi soir, notamment pour éviter une crise de la part du parrain du Survivant qui voulait savoir où ils allaient. De plus, Drago avait directement transplanné avec Harry près de la cheminée d'embarquement pour éviter sa mère et son inquiétude. C'est ainsi que Harry s'était retrouvé devant une cheminée en partance pour on ne sait où. On ne sait où mais quelque part où il faisait chaud en regardant de près les autres voyageurs attendant pour prendre la poudre de cheminette.

_ C'est si loin que ça ? demanda Harry qui ne voulait pas prendre la cheminée.

_ Peut-être... je ne te dirais rien, c'est une surprise, répondit Drago qui ne ciblait pas correctement le problème.

_ Déjà, je sais que c'est un pays où il fait chaud, ajouta Harry pour énerver son petit veela, et je dirais que c'est un pays où on parle aussi l'anglais puisque personne n'a de dictionnaire.

_ Il y a des sorts pour parler d'autres langues.

_ Et ils le lanceraient sur leurs enfants ? Je croyais pourtant que c'était dangereux... Dans ce cas, ce sera pratique pour notre enfant...

_ ... Non, coupa Drago, c'est effectivement dangereux, mais inutile de continuer de chercher, c'est notre tour.

Quelques minutes plus tard, Drago ramassa un Harry un peu noir, mais heureux d'être arrivé à bon port. Un plof plus tard, et l'elfe de maison des Malefoy arriva pour souhaiter la bienvenue à ses maîtres. Une fois sur pied, Harry regarda tout autour de lui et découvrit une jolie petite demeure en bois où le soleil transperçait les grandes baies vitrées.

_ Alors amour, tu ne veux pas voir dehors ? demanda Drago en poussant Harry dans la bonne direction.

En sortant Harry découvrit un parc incroyable. D'un côté, il y avait une forêt où il pouvait voir des perroquets planer dans les airs alors que de l'autre côté, il y avait un désert où des kangourous sautaient un peu partout. Le survivant était aux anges. Pendant ce temps-là, Drago était un peu nerveux et avait demander à Colxi de le rejoindre.

_ Oui, maître Drago, dit le petit elfe en s'inclinant.

_ Est-ce que tout est prêt ?

_ Oui, maître.

_ Il n'y a pas eu de problèmes ? insista le veela.

_ Non, maître, à part que les aurors ont mis plus de temps à protéger la demeure, mais tout est prêt. J'ai pris l'initiative de protéger la demeure au-delà de la forêt si mes maîtres voulaient aller plus loin... Colxi n'aurait pas dû ? Je vous demande pard...

_ Non, tu as bien fait, coupa Drago, inutile de te taper dessus, bon, alors n'oublie pas le planning et tout ira bien, ajouta Drago qui voulait aussi se rassurer.

Colxi partit donc faire son travail et Drago rejoignit son compagnon.

_ Australie ! s'exclama Harry qui était sûr d'avoir mis dans le mille, mais c'est étrange, je pensais que les perroquets ne se trouvaient qu'en Amérique du Sud.

_ Exact, mais avec cette forêt, ils ont le bon climat, un sort fait en sorte qu'elle soit humide et la chaleur du pays fait le reste, alors, ça te plaît ?

_ Oh oui, dit Harry en allant jeter un coup d'œil vers les kangourous, ils en ont de la chance.

_ De pouvoir sauter partout, oh oui, dit Drago en essayant de prendre un Harry très vivace dans ses bras.

_ Mais non, regarde, ils peuvent porter leurs enfants tout partout avec eux, dans leurs poches, et ils ont toujours leurs bras libres, ajouta Harry en regardant une mère.

_ Et bien, tu auras une poussette, répondit Drago tout à coup pas très à l'aise.

_ Oh, mais, non, je pourrais avoir un truc pour le porter devant...

_ Oui, comme ça, si tu tombes non seulement tu te blesses mais tu blesses aussi le bébé. Non, un Malefoy aura une poussette, répondit Drago en pensant que normalement, un Malefoy laissait un elfe pousser la poussette ou du moins n'avait pas le temps pour ça, enfin, c'est ce qu'on lui avait dit.

_ Un Malefoy, murmura Harry en pensant que pour l'instant, il était un Potter.

_ A mon avis, plus pour longtemps.

_ Bonjour toi, ça faisait un moment.

_ C'est vrai, et pour la peine, je te permets de me parler lorsque tu le souhaites.

_ On s'ennuie ? railla Harry toujours en fourchelangue.

Le petit serpent en boucle d'oreille lui tira la langue et se recroquevilla pour retourner dans son sommeil.

_ On dirait que tu l'as vexé, lança le veela.

_ Peut-être, mais tu ne sauras rien, bon, on rentre ? proposa Harry dont le ventre grognait déjà de faim.

_ A vos ordres, répondit le veela en empoignant son compagnon et en regardant l'heure.

Le repas émerveilla les papilles de Harry et l'ambiance l'enchanta. Tout se passa très bien jusqu'au moment où Harry perdit sa fourchette à terre et qui s'envola assez loin.

_ Laisse amour, dit Drago en se précipitant presque sur la fourchette.

_ Désolé Drago, tu ne trouves pas ça étrange, une fourchette ça ne vole pas... Eh, tu crois que le bébé a décidé de me faire des blagues et qu'il peut faire autre chose que de me faire faire des fleurs ? continua Harry en picorant à droite et à gauche des dattes, Drago... Drago ? Mais qu'est-ce que...

Drago Malefoy était toujours à terre alors que la fourchette était revenue sur la terre.

_ Harry James Potter, voulez-vous m'épouser ? demanda Drago en tendant une petite boîte en cristal où trônait la bague des Malefoy.

_ Euh...

Le cœur du veela commença à se fendre en deux, mais en tant que Malefoy, Drago ne fit rien voir. Harry lui, était toujours estomaqué. Et maintenant, il savait pourquoi le petit serpent lui avait dit ça. Tiens, au fait, Drago se trouvait toujours à terre. Est-ce qu'il n'aurait toujours pas répondu ? Peut-être... D'un autre côté, c'était tant mieux que le veela stresse un peu. Après tout, il aurait dû lui demander plus tôt. Mais, c'est vrai qu'il n'aurait pas eu une ambiance aussi magique. Magique...

_ Eh, c'est toi qui m'a retiré ma fourchette tout à l'heure ! s'exclama Harry.

_ Hein... euh oui, répondit le veela, un genoux toujours à terre et très désorienté par la réponse de son compagnon, et euh...

_ Ah oui, tu m'as posé une question ? demanda Harry en voulant jouer son sadique.

_ Veux-tu... m'épouser ? demanda Drago de plus en plus hésitant.

Harry descendit de sa chaise et se plaça juste en face de Drago à la même hauteur. Il posa ses mains de chaque côté du visage de Drago et répondit simplement :

_ Oui, oui, je veux t'épouser, et pour tout te dire, je n'attendais que ça... surtout depuis que l'on arrêtait pas de m'appeler le futur monsieur Malefoy.

_ Mais alors pourquoi m'avoir parlé de cette fourchette ? demanda le veela rassuré.

_ Parce que si on ne fait pas attendre un Malefoy, et bien, on ne fait pas attendre un Potter, surtout enceint ! Et puis, pourquoi m'avoir enlevé ma fourchette.

_ Surprise... et puis, un Malefoy ne se met jamais à genoux devant quelqu'un.

_ Pourtant Amour, tu t'es déjà mis à genoux devant moi, et ce fut même... délicieux.

_ Et par cette bague, répondit Drago en faisant glisser la bague sur l'annulaire de Harry, je te jure de recommencer autant de fois que tu le désires.

_ Mmm, pas tout de suite, dit Harry en admirant la bague, mais je veux bien une chose de ta part.

_ Tout ce que tu souhaites, Mr le futur Malefoy.

_ Prends-moi, dit Harry.

Drago prit alors son gryffondor et d'un sort muet, débarrassa la table et porta alors Harry pour le mettre dessus.

_ Ca te dirait pas de lancer un petit sort, proposa Drago, n'importe lequel fera l'affaire.

Et après un stupefix, la table se recouvrit de roses. Drago déposa alors Harry sur un tapis de rose, et entreprit de faire languir son compagnon en l'embrassant et en le déshabillant lentement et sans jamais tenir compte du désir dur de Harry dans la région inférieure de son être.

_ Drago... dit d'une voix rauque le gryffondor.

_ Ca, c'est pour m'avoir fait douter de ton amour, continua Drago en mordillant le creux de sa clavicule.

_ Je... si je pouvais revivre ce moment...

_ Oui, dit Drago en descendant plus bas en s'attaquant à ses mamelons.

_ Et bien... je... je...

_ Je suis toute ouïe, répondit Drago en exacerbant les sens de son compagnon en léchant le membre de son compagnon.

_ Je referai exactement la même chose, dit Harry en souriant.

_ Petits démons, je vais te faire hurler dans ce cas, dit Drago en souriant de son sourire serpentard.

Et toute la nuit, dès que Harry était proche de l'orgasme, Drago ralentissait ses coups ce qui faisait hurler Harry de plaisir et ce qui le faisait parler fourchelangue plus que d'habitude.

_ Drago !

Ce son, Drago avait appris à le reconnaître et sans le vouloir et sans pouvoir l'en empêcher, son corps alla jusqu'au bout et accéléra le rythme ce qui permis tous deux d'atteindre le Plaisir.

De l'autre côté du globe, le lendemain, Sirius Black se leva de mauvaise humeur.

_ Non, mais pour qui il se prend ce Malefoy ! lança Sirius à la cantonade dans le salon du professeur Lupin.

_ Sirius, calme-toi ! dit Rémus, Drago m'avait prévenu qu'ils partaient la veille pour aller quelque part.

_ Et toi, tu l'as laissé faire ? ! Il est parti on ne sait où et il a emmené notre Harry enceint, alors que la guerre fait rage.

_ Mon filleul a pris en compte le danger et a fait appel à une équipe d'aurors pour protéger le site, dit une voix qui venait d'arriver.

_ On ne t'a pas parlé Servilus, siffla Sirius, et donc, où sont-ils ?

_ Quelque part Black, répondit Sévérus qui n'aimait pas du tout le ton de son compagnon et encore moins le diminutif employé.

_ Où Sévérus ? demanda Rémus qui n'avait pas pu soutiré la moindre information du veela.

_ Je suis sous le sort de fidelitas Rémus, donc, je ne dirais rien.

_ Ouais, c'est encore mieux que le cinquième amendement des moldus ce sort, railla Sirius qui ne le croyait.

_ Que veux-tu Black ? demanda Sévérus perdant son sang froid.

_ Apparemment, quelque chose que tu es incapable de me donner, bon, je vais voir ma cousine. Avec un peu de chance, elle va pouvoir me donner des renseignements, dit Sirius en sortant très vite.

_ Patmol ! s'exclama Rémus, on se retrouve au Square Grimault... pour les vacances...

_ Entendu, répondit Sirius qui ne voulait pas faire de la peine à son meilleur ami, à plus tard.

_ Euh... Je ne serais pas là avant demain matin, reprit Rémus, une mission pour l'Ordre.

_ Alors soit prudent, répondit Sirius en se précipitant vers la porte de sortie.

_ Une mission... je n'ai pas été mis au courant, nota Sévérus en regardant la porte claquer.

_ Parce que ça ne te concerne pas... Et s'il te plaît, je n'ai pas envie d'en parler.

_ Ca concerne ton côté loup.

_ Tu as le troisième œil, bon, maintenant que tout est réglé, tu viens au Square ?

_ Oui, dit Sévérus.

_ Tu devrais y aller cette après-midi... pour régler le malaise entre toi et Patmol. Sirius est buté, c'est à toi de faire le premier pas, dit Rémus d'une voix impérieuse, à moins qu'il ne compte vraiment pas pour toi.

_ ...

_ Sévérus.

_ Je verrais. Dans tous les cas, à demain matin, dit Sévérus en quittant lui aussi l'appartement.

_ On fait comme ça, alors, dit Rémus en se jetant dans le fauteuil le plus proche de lui.

C'était incroyable comment ses deux compagnons pouvaient se haïr tout en s'appréciant. Ils allaient lui en donner du mal. De toute façon, Rémus savait que ses vacances étaient les bienvenues et tombaient à pic pour mettre à plat tous leurs sentiments, mais il n'avait pas prévu que ces deux-là l'énerveraient à ce point ni même le fatigueraient. Enfin, la mission au moins lui donnerait un peu d'espace. Si Sévérus et Sirius pouvaient se retrouver ce soir... Sinon, tant pis pour eux, Rémus avait trouvé un plan imparable : les enfermer... après les vacances pour ne pas que les fêtes soient gâchées. Et en plus, il aurait sûrement l'aval du directeur.
L'après-midi passa très vite et Rémus se mit en route pour le lieu du rendez-vous avec d'autres loups-garous. C'était la première réunion qui avait lieu en dehors de la pleine lune depuis des années. C'était assez... déroutant. Déroutant de voir des visages humains et joyeux sur des visages de bêtes assoiffées de sang et travaillant pour le Lord Noir.

Sirius passa la nuit seul au Square, et il ne l'apprécia guère : trop de mauvais souvenirs sans personne à serrer dans les bras. Et cette Narcissa qui ignorait aussi où se trouvait son fils ! Et ce petit imbécile avait osé lui envoyer un hibou pour l'informer que tout allait bien... non, mais quel culot !
Le lendemain matin, la grande porte s'ouvrit avec la voix de la mère Black.

_ Rémus, comment c'était ? Est-ce que... Ah, salut, dit Sirius en remarquant que son interlocuteur n'était pas Rémus.

_ Ca fait plaisir à voir dès le matin, dit Sévérus qui avait réfléchi toute la nuit à la situation.

_ Bonjour ! ... C'est mieux ?

_ Tu viens de te réveiller.

_ Je n'ai pas beaucoup dormi, mais je viens juste de descendre, oui.

_ Je suppose que Rémus n'est toujours pas revenu, continua Sévérus à lancer des banalités.

_ Un petit déjeuner ? proposa Sirius tout en hochant la tête.

_ Il se fait tard, prenons un brunch, dit Sévérus.

_ Nous déjeunons, mais rien n'est réglé.

_ Exact.

_ Mais pas ce matin, je ne suis pas au mieux de ma forme, dit Sirius en s'asseyant à la table de la cuisine.

_ Oui, déjà lorsque tu l'es, je gagne, alors là... se moqua gentiment Sévérus.

_ Œufs, bacon ?

_ Ca me va.

Le reste du brunch continua dans le silence. Et quelques heures plus tard, les deux hommes prenaient le thé.

_ Il est quelle heure ?

_ Seize heure dix, répondit Sévérus en cachant son anxiété.

_ Ce n'est vraiment pas normal, dit Sirius qui s'inquiétait de plus en plus du retard de Rémus, je vais voir Dumbledore, tu...

_ Je restes ici, au cas où... Sirius, dit Sévérus en empoignant le bras de son compagnon, Rémus est comme tous les gryffondors, toujours en retard, alors inutile de s'inquiéter.

_ Je fais vite, répondit Sirius qui appréciait cette marque de « consolation ».

Dans le bureau directeur.

_ Rémus n'est pas rentré, dit une fois de plus le directeur.

_ Oui, où est-il ? Où l'avez-vous envoyé ? demanda Sirius qui s'impatientait de plus en plus.

_ Une mission pour rallier des loups-garous.

_ Il n'y avait pas de pleine lune la nuit dernière.

_ Non. C'était une bonne occasion. Peut-être que le professeur Lupin a retrouvé un vieil ami et qu'il discute avec lui.

_ Oui, bien sûr, Lunard a des tonnes d'amis poilus ! railla Sirius, on doit lui envoyer de l'aide, il est peut-être blessé... ou pire...

_ Le lieu n'était connu que de lui et de l'auror Fol'œil, dit Albus, je...

Mais le directeur ne put terminer sa phrase : le gryffondor était déjà parti pour le ministère.

_ Alors ? demanda Sévérus en se levant d'un bond du fauteuil plus qu'inquiet.

_ Fol'œil ne l'a pas retrouvé, apparemment la réunion s'est terminée il y a longtemps, dit Sirius en tapant sur un mur pour se défouler.

_ Et...

_ Et il enquête... Inutile de me regarde comme ça, j'ai été... expulsé... murmura Sirius en baissant la tête.

_ Que s'est-il passé ? demanda Sévérus qui avait besoin de se détendre en entendant la voix de son deuxième compagnon.

_ J'ai... tabassé un loup-garou pour avoir plus de renseignements.

_ Il a eu mal ?

_ Oh oui !

_ Tant mieux... On peut faire quelque chose ?

Sirius répondit simplement en tournant la tête de gauche à droite et ce dernier s'installa dans le fauteuil faisant face à celui où était installé Sévérus Rogue, sirotant toujours un thé.
Vers vingt-deux heures, un bruit parvint à l'extérieur du manoir. Les deux hommes coururent vers la source du bruit : dans le jardin. Ils découvrirent une forme allongée, recroquevillée sur elle-même, les vêtements en lambeaux, avec du sang partout.

_ Par Merlin ! s'exclama Sirius en restant figé près du corps de Rémus.

_ Ne reste pas là et appelle St Mangouste, il n'est pas en état pour voyager, ordonna Sévérus qui constatait les dégâts.

La voix impérieuse et inquiète de Sévérus réveilla Sirius qui transplana directement à l'hôpital des sorciers. Lorsque les médecins arrivèrent, ils affichèrent une mine très proche du fatalisme. Sévérus et Sirius furent obligés de reculer et après une heure de massage, de prises de potions, ils transplanèrent Rémus Lupin dans l'aile des grands blessés.

_ Il va s'en sortir ? demanda Patmol.

_ Passez à St Mangouste dans deux jours, nous en saurons plus, répondit un médicomage, d'ici là, vous ne pouvez rien faire.

_ C'est un loup-garou, dit Sévérus qui pensait que c'était peut-être une information capitale.

_ Et c'est peut-être ça qui va justement le sauver, répondit le docteur.

_ Et vous pouvez lui donner n'importe quelle potion, il n'est allergique à rien.

_ Merci. Et allez vous reposer messieurs. A dans deux jours, dit le médicomage en transplanant.

_ Par Merlin, c'est un cauchemar, souffla Sirius en s'étalant dans l'herbe encore rouge du sang perdu par Lunard.

_ Allons dormir, proposa Sévérus.

_ Ensemble ?

_ Ensemble, affirma Sévérus qui avait lui aussi besoin de soutien.

la veela attitudeWhere stories live. Discover now