Au revoir maitre...

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Sévérus avait vraiment très mal. Cela faisait longtemps qu'il ne sentait plus ses membres, qu'il n'arrivait plus à les distinguer. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était tenir, tenir malgré son corps qui lui, lâchait de plus en plus. Son ancien maître de potion lui se régalait, après tout, il pouvait très bien former un nouvel apprenti.

_ Sectum sempra, lança une voix sûre d'elle.

Pendant un instant, Sévérus oublia de crier et regarda son maître droit dans les yeux. Ce maître même qui maintenant était à terre, en sang et qui sans conteste finirait par mourir. Derrière lui, Sirius Black. Le maraudeur était debout, sa baguette toujours à la main et pour une fois, une expression très sérieuse sur le visage. C'est avec cet air déterminé qu'il avait dû tuer ou envoyer plusieurs mangemorts à Azcaban alors qu'il faisait parti du premier Ordre du Phénix.
Maître Cain se vidait de son sang de plus en plus avec un air de surprise dans ses yeux pourtant si inexpressifs habituellement.

_ Votre seule erreur a été de croire que je n'avais pas changé, dit Sévérus resté toujours à terre, son corps se remettant de ses spasmes, malgré votre trahison, j'ai réappris à faire confiance.

_ Je... voulut répliquer Cain en tendant une main misérable vers Sévérus.

Sirius et Sévérus attendaient toujours la fin de la phrase mais au bout de quelques minutes de silence et alors que la bouche de Cain finissait par déverser du sang, Sévérus brisa ce silence :

_ A mon avis, cela ne méritait même pas d'être entendu.

_ Et si on rentrait ? proposa Sirius en rangeant sa baguette, Sévérus ?

Sévérus était désormais soulagé, néanmoins, en regardant son ancien ami, son regard se fit vide. Tout à coup, le maître de potion sursauta : Sirius venait tout juste de lui prendre le bras et il avait oublié la présence de son compagnon dans ce laboratoire lugubre.

_ On doit y aller et détruire ce manoir, dit plus bas Sirius en ne lâchant pas Sévérus qui soudainement eu un regard horrifié, Sev...

_ Attends un peu, dit enfin Sévérus dont la mention de la destruction d'un laboratoire si exceptionnel l'avait sorti de sa léthargie et qui maintenant laisser son regard parcourir tous les livres de potions, les ingrédients dont certains étaient rares et précieux, et toutes les potions inventées.

_ Sev... tu n'as pas besoin de ça. Tu es bien meilleur que lui... et les ingrédients, je suis sûr que tu les as déjà.

_ Depuis quand es-tu devenu un maître de potion ? demanda Sévérus de façon très abrupte.

_ Depuis que le soleil pointe le bout de son nez. On a encore pas mal de marche à faire avant d'arriver à Poudlard.

_ Mais... on ne peut pas, dit Sévérus en tentant un regard suppliant.

_ Et depuis quand je suis le plus raisonnable des deux ? demanda Sirius en souriant.

_ Aide-moi à monter les escaliers, répondit simplement Sévérus en essayant de rester debout tout seul.

_ Bien sûr, ajouta Sirius heureux de sa victoire contre le serpentard.

_ Et pourquoi as-tu mis autant de temps à venir ? demanda Sévérus en voulant faire descendre le gryffondor de son piédestal.

_ Je te signale que tes fioles étaient très mal placées et pour info, je n'avais jamais mis les pieds ici, contrairement à toi. Et pour finir, de toute façon, initialement, je ne faisais pas partir de ton plan. Alors ne te plains pas de mon retard ! Heureusement que pour une fois j'ai été têtu...

Sévérus acquiesça simplement et sortit lentement du manoir après être parvenu à bout des marches.

_ A toi l'honneur, murmura Sévérus en regardant le manoir.

_ Sûr ? demanda Sirius qui adorait tout détruire.

_ Comme tu l'as dit, c'est bien parce que tu as été têtu que je suis encore de ce monde, alors je te laisse détruire la maison.

_ Tu dis ça comme si ça allait t'acquitter de la dette que tu as désormais envers moi ? dit Sirius avec un sourire en coin, et ce n'est pas le cas... non, non.

_ Je croyais qu'on avait pas le temps, répliqua Sévérus en cachant un petit sourire au rappel de Sirius. Ce dernier commençait vraiment à le connaître et pour une fois, il ne se sentait pas vulnérable.

Tout à coup, après un immense destructum, le manoir n'était plus d'un amas de pierre.

_ Ce Mistry ne devrait pas se plaindre, au moins, il a une tombe décente, lança Sirius en rattrapant au passage un Sévérus en train de tomber, ... il est vrai que j'aurais du arriver un peu plus tôt, il a du t'en faire baver, murmura Sirius à un Sévérus évanoui, bon reste plus qu'à transplanner et à me transformer pour le porter correctement... Non, mais il exagère vraiment de me laisser traverser la forêt interdite tout seul !

La route fut longue mais Sirius avait le soleil aux trousses. Après tout, si Rémus savait ce qu'ils avaient fait cette nuit, ils auraient le droit à de sérieuses remontrances. Et alors que Poudlard se rendait déjà aux cours, Sirius et Sévérus, réveillé depuis peu, arrivèrent enfin à leur appartement. Et c'est avec un Rémus les attendant de pieds fermes qu'ils furent accueillis assez froidement tout comme le lit dans lequel Rémus avait dû se réveiller.

_ Mais d'où venez-vous ? demanda Rémus un peu affolé de voir Sévérus encore plus pâle que d'habitude.

_ De nul part, Rémus ! lança Sévérus en s'affalant dans le canapé le plus proche, et toi hier soir ? ajouta-t-il en voulant que Rémus se taise.

Le professeur de défense contre les forces du mal se mit à rougir mais ne décoléra pas pour autant connaissant assez bien ce compagnon.

_ Bon, ça suffit, vous avez eu tous les deux torts, et tous les deux hier soir, apostropha Sirius, donc vous êtes tous les deux à égalité. Par contre, moi, je n'ai rien à me reprocher, donc vous me devez tous les deux quelque chose ! ajouta Sirius en se grandissant.

Les deux partis commencèrent à réfléchir puis acceptèrent tous les deux le conseil de Sirius. Néanmoins, après deux à trois minutes de silence, un regard entre Sévérus et Rémus reconsolida le trio.

_ Petrificus totalus, lança Sévérus en direction de Sirius.

_ Si tu crois qu'on te doit quelque chose...

_ ... tu te trompes lourdement, finit Sévérus.

_ Avec tout ce que tu nous devais déjà auparavant...

_ ... tu es loin d'en avoir fini de nous servir.

_ Tu sais Sévérus, j'aime beaucoup lorsque Sirius n'a rien à redire lorsque nous parlons de choses sérieuses, dit Rémus en souriant.

_ Et pour les choses un peu moins sérieuses ? demanda Sévérus en reluquant d'une façon possessive le corps raidi de Sirius.

_ Va falloir que je teste, répliqua Rémus en lançant un sort à Sirius afin qu'il puisse au moins bouger la tête et être conscient.

Tout ce que pouvait faire Sirius était de gémir et de s'extasier devant la performance des ses deux amants qui caressaient la moindre parcelle de peau du maraudeur. Après quelques minutes de douloureuses caresses, Sévérus enleva totalement le sort de petrificus et s'aperçut alors que Sirius était plus que prêt. Néanmoins, Rémus le devança et commençait déjà à embrasser le membre dur du gryffondor. Sirius essaya alors lui aussi de toucher son autre compagnon mais le professeur de potion ne l'entendait pas de cette manière et bloqua les deux bras de Sirius dans son dos et entreprit de surélevé Sirius avec un wingardium leviosa afin de le préparer correctement. Enfin, Sirius n'en put plus de tous ces traitements et Rémus n'en laissa pas une goutte. C'est à ce moment-ci aussi que Sévérus décida qu'il était assez préparé et sans demander l'avis du chien, le pénétra dans toute sa longueur.
Quelques temps plus tard, les amants finirent par s'endormir, en oubliant totalement leurs cours au plus grand plaisir des élèves.

De l'autre côté de Poudlard.
Ce matin-là, Drago qui avait dormi sur le canapé, avait encore du mal à se remettre de la « rébellion » de son gryffondor, mais il est vrai que sa mère et peut-être, vraiment peut-être que lui aussi l'étouffaient. Ce fut sur cette pensée un peu négative sur sa petite personne qu'il essaya de contacter son serpent, qui apparemment n'était pas de meilleure humeur que lui.

_ Non, mais tu me prends pour Merlin ou quoi ? siffla le tatouage.

_ Pourquoi ? Tu n'en es pas capable ?

_ De sonder l'esprit de ton compagnon ? Certainement pas ! Et c'est bien pour ça que Mon propre compagnon existe !

_ Mais alors qu'est-ce que tu attends ! pesta Drago, demandes-lui !

_ ...

_ Qu'est-ce qu'il y a encore ?

_ Je ne peux pas lui demander... Hier soir, il est venu me dire de le laisser tranquille un certain temps. Il n'a guère apprécier la façon dont tu as traité ton Harry et donc la façon dont tu l'as traité. Il a aussi ressenti la secousse... Et tu as bien de la chance que je veuille vivre sinon je t'aurais tué ! menaça-t-il.

_ Donc, tu t'es fait rembarrer aussi... murmura Drago.

_ Mais contrairement à toi, je n'ai rien fait de mal ! s'insurgea le serpent.

_ Ce sont vraiment deux idiots, grommela le serpentard, c'est vrai ils veulent qu'on vienne à eux lorsqu'ils sont de bonne humeur, mais ils nous empêchent d'utiliser tous les moyens pour savoir lorsqu'ils seront de meilleure humeur, c'est vraiment absurde !

_ Bon, puisque nous sommes tous les deux d'accord sur ce point, je retourne à ma méditation... Mais n'oublie pas de te contrôler. Tu devrais peut-être faire un tour dans cette fameuse salle en passant par le bureau de Dumbledore...

_ Peut-être... murmura alors le serpentard en regardant une derrière fois la porte fermée de sa chambre où Harry dormait encore, bon c'est décidé, allons faire un tour là-bas !

Quinze minutes plus tard, alors que Drago était en train de se défouler, Harry sortit de sa chambre et soupira d'aise en constatant qu'il n'y avait pas Drago. Ce matin, il n'était vraiment pas d'humeur à écouter des sermons. Ron et Hermione qui la veille, s'étaient éclipsés pour que le repas se fasse dans l'intimité, et qui étaient restés éclipsés lors de la dispute, sortirent enfin le bout de leurs nez.

_ S'lut ! lança Ron qui ne pensait qu'à aller manger son petit-déjeuner.

_ Salut, répondit Harry tout aussi joyeusement.

_ Ca va Harry ? demanda Hermione dont la curiosité l'avait empêchée de dormir correctement toute la nuit.

_ Oui, bien sûr... Ce n'est rien... Après tout, tout couple a ses disputes, non ? lança Harry tout à coup pressé d'aller dans la grande salle.

_ ...

_ Euh... Hermione, dis-moi, il y a deux jours, tu ne t'es pas disputée avec Ron ? ... Oui, ça pour rougir, tu peux ! Surtout que toi, ce n'était que pour une question de devoirs et de confiture à la fraise ! railla Harry qui arrivait enfin dans la grande salle.

Le reste de la matinée se passa sans encombres étant donné que Harry n'avait vu Drago que de loin ayant le cours de soins aux créatures magiques que ce dernier n'avait pas choisi en option. Le midi fut une tout autre histoire... En effet, le silence était de maître à une table où d'habitude, une personne avait du mal à placer sa petite touche de parole.
Drago regardait Harry tout au long du repas lorsque Harry avait la tête baissée, en essayant de trouver un moyen de lui parler. Harry, lui, essayait de ne pas regarder son serpentard, de peur de se réconcilier tout de suite avec lui étant donné que le blond commençait à lui manquer...
Blaise était un peu ailleurs et avait encore du mal à manger. Hermione préférait ne rien dire, vexée par les paroles de Harry, et Ron était occupé à manger. Théo observait tout ce beau petit monde et Luna le regardait lui tout en suivant la discussion entre Neville et Ginny sur la botanique, discussion très très basse du point de vue décibel.
Soudain, une envolée de hiboux entra dans la grande salle et la Gazette des Sorciers, édition spéciale, arriva dans les mains des élèves.

Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom se rappelle au souvenir du peuple sorcier

Hier soir, aux environs de minuit, le Lord Noir envoya ses mangemorts aux quatre coin du pays et organisa ainsi une attaque coordonnée à travers toute l'Angleterre. D'après les pronostics de St Mangouste et d'autres hôpitaux, notamment ceux de Liverpool et Rugby, les différentes attaques auraient fait une centaine de morts, et des milliers de blessés... Le Premier Ministre a exhorté au calme et à la patience. D'après lui, une attaque de grande envergure contre le Seigneur des Ténèbres serait sur le point d'être lancée. Néanmoins, plus de détails ont été impossibles à nous fournir puisque l'attaque doit rester une attaque surprise contre le Seigneur des Ténèbres ; rappelons que pour l'instant, aucune attaque n'est restée surprise contre cet « homme ».
Toujours d'après le Ministre en personne, le ministère prendra sous son aile les différents orphelins ainsi que certains frais hospitaliers (pour plus de détails, se rendre à la page 5).
[...]
Malgré tout, n'oublions pas que le ministère ne fait toujours pas appel au grand Albus Dumbledore dont l'aide serait très utile à la population sorcière (pour plus de détails, se rendre à la page 9). En ce qui concerne Mr Potter, futur Malefoy, le Survivant ne devrait a priori ne pas pouvoir se battre à cause de l'heureux événement qu'il attend. Tous les lecteurs et toutes les lectrices, ainsi que les journalistes le félicitent une nouvelle fois.
[...]
Ces derniers évènements ne sont le reflet que de la plus grande détermination du Mage Noir à la fin de notre système et de tous les moldus. Rappelons, que la semaine dernière, près du village sorcier Pré-au-Lard, tout un village de moldus a été détruit par ses suivants. Attaque ayant lieue au moment même de la sortie bimestrielle des élèves de l'école de magie Poudlard. Cette attaque montre bien le désir du Seigneur des Ténèbres à se débarrasser des moldus, mais montrerait peut-être que le Mage possède une santé mentale encore légèrement saine puisqu'il ne s'est pas attaqué à la futur génération sorcière. Bien entendu, cela ne reste que des suppositions puisque comme nous l'avait déjà dit le premier ministre lors de sa dernière interview, le village sorcier était extrêmement bien protégé par des aurors surentraînés. Même les mangemorts ne s'aventuraient pas y aller. Ce serait, toujours d'après le ministre, un suicide.
[...]
Pour l'instant, l'enquête menée par des Langues-de-Plomb pour découvrir les mangemorts est en cours. Aucune précision ni aucune date pour la fin de celle-ci ne sont prévues.
[...]
Des cours de défense contre les forces du mal seraient proposés aux sorciers Français au vue de l'étendue de la guerre en Angleterre. Chez nous, aucun cours de ce genre n'a encore été prévue. Le Premier Ministre Fudge pensant que les sorciers n'ont aucune raison de s'en faire s'ils suivent les différentes directives données par le ministère il y a quelques semaines (pour un rappel de ces directives, se rendre à la page 15).

Au fur et à mesure de la lecture du journal, les visages des élèves se durcirent, d'autres pâlirent, et d'autres avaient l'air d'être malade, enfin, certains affichaient une mine sereine en lisant l'avant-dernier paragraphe.

_ Harry, ça va ? demanda Drago dont l'instinct de veela venait de revenir très fortement en voyant son compagnon pâlir dangereusement et poser une main sur le précieux ventre rebondi.

_ Tu l'as lu ? Regarde, il y a eu une attaque le jour où on est sorti, répondit Harry furieux de ne rien pouvoir faire pour l'instant.

_ Oui, mais le principal, c'est que personne que l'on connaît n'a été pris dans cette attaque, non ?

_ Et si Voldemort avait décidé de nous attaquer nous ? Je ne crois vraiment pas que c'était pour laisser l'avenir à la sorcellerie, c'était plutôt pour nous narguer connaissant la haute opinion qu'il a pour lui-même.

_ Et ? demanda Drago ne sachant pour où il voulait en venir.

_ Et s'il nous avait attaqué, je n'avais pas mes dagues, ni mon épée, et à part lui envoyer des fleurs, je ne vois pas ce que j'aurais pu lui faire, à lui ou à ses mangemorts ! s'emporta légèrement Harry.

_ Je ne sais pas si tu as remarqué, mais hier soir, tu n'as pas fait de fleurs, ne put s'empêcher de dire Drago.

_ Oui ! Mais au vue de ce qui m'arrivait, je ne crois pas que je pourrais recommencer, du moins, si je peux lancer des protegos, je ne dois pas pouvoir le faire à l'infini et de toute façon, ça ne l'enverra pas six pieds sous terre ! dit Harry avec des yeux un peu plus froids.

_ Ecoute Harry, pour hier, je m'excuse, dit Drago qui trouvait que c'était une bonne occasion.

_ Mouais... enfin, peut-être que j'aurais pu être plus... diplomatique...

_ Diplomatique ? ! Franchement, tu ne l'as pas été du tout ! dit Drago en laissant échapper un petit rire moqueur.

_ Eh ! Je t'interdis de te moquer de moi, et puis te fausser compagnie ne t'a pas tué, reprit Harry sérieusement ce qui fit grimacer le veela, mais au moins, on a pu voir que lorsque j'étais réellement en danger, bébé me protégeait, dit-il plus doucement en voyant le regard coupable de son Drago, maintenant, je te pardonne une fois, pas deux. Est-ce que c'est clair ? Je n'accepterais plus d'être mis en danger par une personne que j'aime.

_ Oui. Merci. Et pour ma famille...

_ ... J'ai reçu une lettre hier soir de la part de ta mère, je crois qu'on a crevé l'abcès et tout est ok pour moi, coupa Harry.

_ Alors c'est bon ? demanda Drago encore un peu inquiet.

_ Oui, alors tu devrais arrêté de faire cette tête, on dirait un vrai Poussouffle, ajouta Harry en n'aimant pas trop l'air « toutou bien docile » sur l'attitude de son compagnon, bon on sort parce que l'ambiance n'est pas au mieux ici.

_ Comme le voudra mon Seigneur, répondit Drago en tendant son bras à son amant tout en souriant.

Durant l'après-midi, les mines se firent un peu plus joyeuses surtout en assistant aux cours de duel qui se faisaient avec le petit couple de gryffondors. Néanmoins, malgré le retour à bonne humeur, Drago s'était inquiété de voir l'état plus qu'anormal de son meilleur ami. Et malgré tous ses essais, Zambini junior ne désirait pas lui en parler, même la menace de l'envoyer voltiger n'avait rien fait, et le fait d'avoir appliquer sa menace n'aida pas du tout Drago à en savoir plus. Après avoir cogité pendant deux heures et relu la Gazette, il ne lui restait donc plus qu'une solution. Et contrairement à ce qu'il avait prévu, ce fut Théo qui vint lui parler de Blaise. Ca tombait assez bien... jusqu'au moment où il comprit que Théo considérait Blaise comme pratiquement un traître.

_ Je ne suis pas aveugle Théo, mais je connais Blaise, il est de loin le plus intelligent d'entre nous et je lui fais confiance.

_ Et bien, moi pas... j'attends de voir ce qu'il va faire. Après la Gazette, je suis sûr qu'il a participé à l'attaque et a donc tuer ces moldus sans défense. Pas toi ?

_ Si, évidemment, et ça m'a fait peur. Et pas par ce que tu peux penser. Ca m'a fait peur de voir Blaise aussi blanc, avec des cernes sous les yeux. Je ne sais pas trop à quel jeu il joue, mais il va finir par y laisser sa peau. Et connaissant ma chère tante, je te parie que Blaise a du tuer une famille entière...

_ Comm...

_ Parce que je sais que s'il l'a fait, il n'a pas eu le choix. Et si mon père n'était pas un veela ou alors si je n'étais pas destiné au survivant, j'aurais du recevoir moi aussi la marque des ténèbres, et bien avant Blaise, car il devait justement être le second choix après moi. Et dois-je te rappeler que si Blaise avait refusé, non seulement il serait déjà mort mais aussi que c'est Toi qui aurais alors porté cette marque et tué ces gens ! Je peux me tromper mais je ne le souhaite pas. De toute façon on sera fixer clairement au moment de la bataille finale.

_ Et s'il était trop tard pour lui dire qu'on l'aime toujours...

_ Oh ça tu peux être sûr qu'il n'en doute pas une seconde, railla Drago, après tout, c'est un serpentard pas modeste pour deux gallions !

Et Théo éclata de rire sous la triste vérité des serpentards descendants de sang-purs, rejoignit peu après par Drago qui avait presque oublié qu'il devait maintenant se réconcilier avec son gryffon.

Dans un autre lieu, Lord Voldemort fulminait de rage. Rage que ressentait la plupart des mangemorts maintenant à terre dans sa salle de guerre à cause des nombreux doloris lancés.
Le Seigneur des Ténèbres n'en revenait pas : son meilleur ami venait de mourir et pour de bon cette fois. Cain... il ne pourrait même plus rire avec lui ou se délectait des souffrances des autres, ou encore de sa prochaine victoire... Et avec la destruction de son manoir, il n'avait même plus accès aux ingrédients ou encore à la formule pour éliminer les veelas. Ce plan-ci avait échoué. Et puis, il ne pouvait pas demander ça à Sévérus, il le savait loyal mais trop intelligent ou trop lié aux Malefoy pour les éliminer ci besoin. Enfin, aujourd'hui, il avait reçu une bonne nouvelle. Quelqu'un à tuer. Quelqu'un à tuer pour traîtrise, il allait pouvoir y aller à fond envers ce dernier.

_ Ah Monsieur Zambini, comment allez-vous ? demanda le Lord à un homme enchaîné.

_ Je ne comprends pas maître ? dit d'une petite voix l'homme.

_ Peux-tu m'expliquer tout cet argent alors que tu m'avais assuré qu'il ne te restait plus rien. Que tu avais donné tout ce qu'il t'était possible de donner à notre cause ?

_ Je... je... C'est-à-dire...

_ Je ne comprends vraiment pas comment deux frères issus des mêmes parents peuvent-ils être autant opposés ! Tu commences même à m'ennuyer et je n'aime pas les pleurnichards, et encore moins les traîtres. Endoloris !

Le sort continua pendant une vingtaine de minutes jusqu'à ce que du sang ne sorte pas tous les orifices de l'homme désormais mort.

_ Apparemment, tu ne devais pas être l'oncle préféré de Blaise qui m'a enfin prouvé toute sa loyauté... C'est vraiment un bon petit, se félicita Voldemort en caressant Nagini.

la veela attitudeWhere stories live. Discover now