Artistes 1 - Le masque miméti...

By ragingbaba

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Tout a véritablement commencé quand Valentin a, sans le vouloir, incendié son lycée avec un dessin. Quelques... More

Introduction
D'autres arts
Note - Artistes est disponible au format papier !
- Prologue -
- Chapitre 1 -
- Chapitre 2 -
- Chapitre 3 -
- Chapitre 4 -
- Chapitre 5 -
- Chapitre 7 -
- Chapitre 8 -
- Chapitre 9 -
- Chapitre 10 -
- Chapitre 11 -
- Chapitre 12 -
- Chapitre 13 -
- Chapitre 14 -
- Chapitre 15 -
- Chapitre 16 -
- Chapitre 17 -
- Chapitre 18 -
- Chapitre 19 -
- Chapitre 20 -
- Chapitre 21 -
- Chapitre 22 -
- Chapitre 23 -
- Chapitre 24 -
- Chapitre 25 -
- Chapitre 26 -
- Chapitre 27 -
- Chapitre 28 -
- Chapitre 29 -
- Chapitre 30 -
- Chapitre 31 -
- Chapitre 32 -
- Chapitre 33 -
- Chapitre 34 -
- Épilogue -
Remerciements

- Chapitre 6 -

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By ragingbaba

Lorsque son groupe passa les portes du siège du Sénat, Inalén s'était quelque peu détendue. Elle avait relâché son attention, si bien qu'elle ne remarqua pas immédiatement que ses protégés essayaient de la fuir.

« On ne s'en sort pas trop mal, commença-t-elle. Le défi que les Sénateurs nous lancent n'est pas insurmontable. Ils vous ont donné des doubles, des avatars de vous qui vous remplaceront auprès de votre entourage. Grâce à leurs droits de passage, il vous sera facile de voyager entre l'Artivers et la Terre : vous pourrez donc voir vos familles, à condition que vous ne leur parliez pas de cette affaire. Et pour votre entraînement, j'ai des amis qui peuvent nous aider, en devenant vos tuteurs. Je vais les appeler, ils vont vous présenter la magie de l'art, vous entraîner, et dans trois jours, vous allez tuer ce monstre, et je vais retrouver ma fonction... »

Un bruit d'embrasement l'interrompit. L'ex-Cape carmin fronça les sourcils et se tourna vers les adolescents. Manon feignit l'innocence, tandis que Valentin lui rendit un regard gêné. Puis elle leva les yeux sur le cerceau de feu qui était apparu derrière eux. Manon essaya de cacher son insigne de passage du Sénat, source des flammes. Elle voulut également dissimuler la feuille sur laquelle Valentin avait dessiné leur lycée en proie à un incendie, plus tôt dans la semaine, et qu'ils avaient ressortie dans l'espoir qu'elle se montre enfin utile. Mais il était trop tard. À côté d'eux, Anouk, trop occupée à écouter Inalén comme si sa vie en dépendait, n'avait rien remarqué. Elle restait interdite.

« Euh... je suis en retard, il faut que j'aille chercher mon petit frère à l'école, tenta Valentin pour se justifier.

— En passant d'abord par ton lycée, qui est à vingt minutes de marche de l'école ? » répliqua Inalén.

Pendant quelques minutes, ils se fixèrent, sans trop savoir quoi se dire. Puis l'adulte reprit :

« Vous rentrerez chez vous tout à l'heure. Pour le moment, on commence votre entraînement.

— Genre ça va être facile. Genre en trois jours, on aura compris comment votre Artivers fonctionne, comment nos supposés pouvoirs fonctionnent, et on pourra même vaincre un monstre créé par des gens visiblement cent fois plus expérimentés que nous. Et de quel droit ils nous font passer cette épreuve, d'abord ?

— Les Sénateurs dirigent l'Artivers, je vous l'ai déjà dit. On les élit parmi des Artistes spéciaux, les Virtuoses, dont l'expérience et le pouvoir créatif ne sont plus à prouver. Leur pouvoir artistique et la position d'autorité qu'on leur donne avec les élections font qu'ils peuvent vous soumettre à ce test, pour évaluer votre sensibilité à l'art : en somme, si vous appartenez à l'Artivers ou non.

— Et vous les élisez pour quoi, à part mettre en danger des adolescents qui débarquent tout juste dans votre Artivers ?

— Ils décident des lois, les font appliquer par le biais d'un ordre de policiers, la Garde indigo, et jugent ceux qui les enfreignent... comme vous venez de le voir.

— Alors ils sont élus, mais ils ont les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ? Pas très démocratique, tout ça. »

L'ex-Cape carmin poussa un soupir exaspéré, et murmura un juron en espagnol, avant de répondre :

« L'Artivers n'a jamais vraiment été une démocratie. Mais on progresse : désormais, le Sénat est régulièrement renouvelé par un vote de tous les Artistes. La justice est censée mieux y fonctionner que dans n'importe quel pays développé. On a aussi le droit de manifester contre des mesures qui nous semblent injustes, mais... le Sénat a toujours le dernier mot. Cependant, ça n'empêche pas l'Artivers de tourner à peu près correctement.

— "À peu près", seulement ? » intervint Manon.

Son air fermé trahissait son mécontentement, sans doute lié à l'échec de son plan.

Mais l'adulte l'ignora. À la place, elle sortit un téléphone, à la grande surprise des adolescents qui s'attendaient à la voir communiquer par télépathie ou grâce à un sortilège, et surtout pas à l'aide de la technologie. Après une discussion dans une langue qu'ils ne connaissaient pas, avec des gens qu'ils ne connaissaient pas, sur un sujet qu'ils ne connaissaient pas, elle daigna se soucier d'eux à nouveau.

« Vous parlez anglais, n'est-ce pas ?

— On se débrouille, répondit Valentin.

— Comprendre sommairement des paroles de chanson, ce n'est pas "se débrouiller", rétorqua Manon.

— Si, ta gueule. »

Inalén leva les yeux au ciel, et ils réalisèrent qu'il valait mieux qu'ils se taisent.

« Bien. J'ai appelé mes amis qui sont dans vos écoles.

— "Nos écoles" ? Nous sommes dans le même lycée.

— Je ne parle pas de votre lycée. Ici, le mot "école" a une tout autre signification. Vous voyez ces dix bâtiments, dans l'avenue ? Ce sont nos écoles, et elles regroupent tous les Artistes qui maîtrisent un même art, selon la classification des arts la plus répandue. Voyez votre école comme une famille de gens passionnés par la même chose que vous, qui vous aide à vous améliorer et à donner le meilleur de vos pouvoirs. »

Devant les airs dubitatifs de ses interlocuteurs, elle ajouta :

« Je sais que cela fait beaucoup à encaisser en une journée, mais vous allez vous habituer. C'est toujours difficile de tout retenir, au début, mais on y parvient. Il le faut. »

Pour la première fois depuis leur rencontre, son regard s'adoucit légèrement, et ses cernes n'en apparurent que plus marqués. Elle ne leur sembla plus si hautaine, juste... fatiguée de ce qui lui arrivait. Et même s'ils ne comprenaient pas grand-chose de ses problèmes, ils la rejoignaient sur ce point : la vie était épuisante.

Mais ils ne purent s'attarder sur cette face cachée. Elle leur fit signe de la suivre, et ils préférèrent se presser plutôt que de la perdre dans la foule. Après quelques minutes d'une marche qui surpassait tous leurs cours de sport en matière d'intensité, ils quittèrent l'avenue pavée et se retrouvèrent à nouveau dans la prairie sans limites.

« Euh... je vois pas de tuteurs, là, remarqua Valentin.

— Attends. »

Après cette réponse sèche, Inalén esquissa un pas de danse, puis un autre. Au bout de quelques arabesques, un vent fort se mit à souffler autour d'elle, qui arracha les brins d'herbe à ses pieds. Une fois de plus, les adolescents se sentaient incapables de s'écarter, comme hypnotisés par le spectacle muet devant eux. Leur immobilité soudaine face aux prestations de l'Artiste commençait à les inquiéter.

Ils ne purent bouger que lorsqu'elle leur désigna le portail créé, d'un coup de menton impérieux. Ils s'en approchèrent d'une démarche peu assurée, et déglutirent. Ils allaient entrer dans l'œil d'un cyclone ; ils peinaient encore à y croire. Certes, ils l'avaient déjà fait, mais comment pouvaient-ils savoir si cela fonctionnerait à nouveau ? Et cette histoire de destitution diminuait peut-être les pouvoirs d'Inalén... Ils n'avaient aucune envie de le vérifier.

Mais d'un autre côté, la jeune femme s'impatientait. De plus, elle les empêcherait sans doute de rentrer chez eux, s'ils ne lui obéissaient pas. Alors, pour ne pas la froisser, ils sautèrent dans la porte.

Ils s'écroulèrent au beau milieu d'un café, et tous les regards se tournèrent vers eux, et toutes les discussions s'arrêtèrent, et tous les clients arborèrent un visage consterné. Du moins, c'est ce dont ils eurent l'impression, et le soupir de l'ex-Cape carmin les conforta dans ce sentiment d'être de trop. La prochaine fois, ils essaieraient de passer le portail sans plonger dedans : cela devait être aussi efficace, finalement. Cette réflexion faite, ils suivirent leur meneuse vers une table, au fond de la salle, où deux femmes et un homme étaient déjà installés.

Ces derniers semblaient avoir le même âge qu'Inalén, c'est-à-dire une dizaine d'années de plus que les adolescents. La danseuse s'adressait à eux en une langue étrangère, la même qu'elle avait utilisée avec le secrétaire du Sénat. Pendant qu'ils bavardaient, les jeunes eurent tout le loisir de les examiner.

Ils furent d'abord frappés par les courts cheveux de la femme de gauche, d'un noir artificiel parsemé de mèches jaunes. Ses yeux froids et son sourire moqueur, en plus de sa veste de cuir et de son collier à pointes, la faisaient totalement correspondre au cliché de la métalleuse. L'autre femme, qu'ils pensèrent d'origine japonaise ou coréenne, ne lui ressemblait en rien : sa coiffure soignée et son costume élégant, plus proches de ce à quoi ils étaient habitués, renvoyaient une image plus commode. De plus, son air calme et enthousiaste faisait d'elle la personne qui leur inspirait le plus confiance, dans... tout l'Artivers.

Enfin, l'homme entre elles les divisait. Son T-shirt paré du bouclier de Captain America ravit Anouk, son chignon blond négligé et sa barbe de trois jours repoussèrent Manon, et les cernes sous ses yeux couleur de glace rappelèrent à Valentin son propre manque de sommeil. Il ne cessait de replacer ses lunettes sur son nez, et de remuer sa cuillère dans sa tasse, comme pour trouver la position idéale, au millimètre près. Finalement, aucun d'entre eux ne dégageait la même aura altière qu'Inalén.

À vrai dire, ils se demandaient comment elle pouvait les juger dignes d'elle, et comment un groupe aussi hétéroclite pouvait si bien s'entendre.

« Alors c'est eux, tes nouveaux protégés ? » cingla la jeune femme assise à gauche.

La graphiste s'indigna de son manque de politesse, mais tenta de garder un air avenant. Ses camarades, eux, ne masquèrent pas leur mécontentement. Inalén s'efforça d'ignorer la tension ambiante, et commença les présentations en anglais, pour que tout le monde se comprenne.

« Valentin, Manon, Anouk, voici donc Johanna, Jaska et Tara. Ils vous guideront dans votre apprentissage de la magie, du moins pendant les trois jours qui suivent. Après, je prendrai le relais, mais ils vous aideront plus efficacement que moi...

— C'est toi que j'aide, surtout, interrompit la dénommée Johanna. C'est pour toi que je fais ça, parce que tu es mon amie et que tu as vraiment besoin d'aide, et rien d'autre.

— Je ne suis pas d'accord, intervint Tara. On les aide eux, avant tout. Ils ont l'air perdus, regardez ! Jaska, dis-moi que tu es de mon côté.

— Je pense surtout que je vais m'assurer que personne ne se blesse, ou ne se batte, répondit l'intéressé. Inutile d'en venir aux mains, puisqu'on remplit tous le même objectif, en fin de compte. »

Après cette phrase, aux interprétations différentes selon les destinataires, plus personne ne prononça un mot. Un silence embarrassant régna, ponctué par l'apparition d'un serveur pour prendre la commande de la table, et sa réapparition, pour servir ladite commande. Les adolescents brûlaient de questions, mais cette première discussion les avait dissuadés de les poser. En outre, ils se sentaient aussi utiles que trois taches involontaires sur un tableau de maître : ils ne comprenaient pas ce qu'ils faisaient là, et avaient la désagréable impression d'être indignes de l'endroit où ils se trouvaient. Ils auraient donné n'importe quoi pour rentrer chez eux, et envoyer de vrais Artistes pour les remplacer, et aider Inalén. Eux n'étaient capables de rien.

Et, tandis qu'ils savouraient des boissons chaudes, à peine plus sombres que leurs pensées, les adultes les examinaient comme s'ils attendaient quelque chose, ce qui n'arrangeait rien.

« Vous êtes bien calmes, remarqua Tara. Vous êtes sûrs de ne pas avoir de questions ? J'y répondrai avec plaisir, moi. »

Elle acheva sa proposition avec un regard en coin, vers Johanna ; celle-ci leva les yeux au ciel.

« Ouais, j'ai une question, répliqua Valentin. Pourquoi on serait des Artistes ? Je suis né pour avoir une vie normale, pas pour être un magicien de l'art ou j'sais pas quoi.

— Personne ne naît Artiste, expliqua Jaska. On ne naît pas Artiste, on le devient. L'environnement facilite plus ou moins les choses, c'est indéniable, mais l'investissement dans l'art reste la raison principale pour laquelle on devient Artiste. Du moins, c'est ce que les recherches menées au cours des siècles nous poussent à croire.

— Mais alors, intervint Manon, pourquoi serais-je devenue une Artiste maintenant ? Je n'écris quasiment plus rien. Je n'ai pas le temps. Quand j'aligne trois phrases, je considère ça comme un miracle.

— Pareil, renchérit le dessinateur. Mon investissement dans l'art frise le néant, en ce moment.

— Je suis d'accord, cela peut sembler surprenant, mais... c'est l'art. J'imagine que c'est une sorte de rappel de l'Artivers, pour vous pousser à créer...

— À vous entendre, reprit l'auteure, on dirait que l'Artivers a une conscience propre.

— C'est... plus ou moins vrai. Disons que c'est la meilleure explication qu'on a trouvée au choix des Artistes. L'Artivers serait une entité propre, qui décide qui est Artiste et qui ne l'est pas. Il existe même des miracles de la magie de l'art, qui ne seraient pas explicables autrement.

— Des miracles ? Cela sonne comme une intervention divine...

— Pour certains, c'en est une, en effet. Certains Artistes vouent un culte à l'Artivers.

— En somme, conclut Johanna, vous croyez comme vous voulez à cette histoire d'entité supérieure. Personne ne peut rien affirmer, sinon qu'on est sûrs de rien. Pour certains, l'Artivers est un dieu, pour d'autres, c'est l'œuvre de Dieu, pour d'autres encore, tout n'est qu'un coup de chance.

— Quoi ? s'indigna Valentin. C'est un coup de chance d'être poussés à se battre par des pseudo-autorités, dans un putain de monde parallèle ?

— Non, c'est une chance que vous ayez découvert l'Artivers en étant des Artistes. Si vous étiez complètement insensibles à l'art, vous auriez trouvé ce monde trop beau, et vous seriez devenus fous.

— On appelle ça le syndrome de Stendhal, expliqua Jaska, d'après l'expérience de l'auteur français à Florence, en 1817. Il aurait été pris de vertiges et de suffocations, devant les magnifiques bâtiments de la ville. Pas de plongée directe dans l'Artivers, certes, mais un non-Artiste qui découvrirait la dimension magique, ou face à une manifestation évidente de la magie de l'art, subirait cela, et pire encore. »

Le visage des novices trahissait leur terreur. Où les avait-on traînés ? Quel prix cela aurait-il sur leur santé mentale ?

« Oui, voilà. D'ailleurs, si vous vous posez la question, c'est pour ça qu'on garde l'Artivers secret, ajouta Johanna avec à son tour un regard en coin, vers Tara. Pour préserver les esprits des gens trop peu sensibles à l'art pour être Artistes. Mais là, vous ne semblez pas obsédés par l'idée d'y passer toute votre vie. Alors ça va. »

Cela ne les rassura pas, bien au contraire.

« Comment ça, ça va ? s'offusqua Valentin. Genre, en nous faisant rentrer ici, vous preniez le risque de nous faire perdre la tête, et vous le saviez ? Vous auriez pas pu vous préoccuper des conséquences de vos actes deux secondes, ou c'est un problème trop futile pour de grands magiciens du drama comme vous ? »

L'adolescent criait presque, et si les deux autres auraient aimé qu'il soit plus discret, elles gardaient la même opinion que lui. Devant leurs mines polies, mais renfrognées, Tara leur fit signe de se calmer.

« Inalén savait ce qu'elle faisait, justifia-t-elle d'une voix douce. Et nous aussi, d'ailleurs. On va vous préparer correctement, et dans trois jours, vous réussirez l'épreuve du Sénat sans problème. N'est-ce pas, Inalén ? »

L'intéressée n'était pas intervenue depuis le début de la conversation, si bien que les lycéens avaient presque oublié sa présence. Se rappeler soudainement qu'elle les écoutait, et les toisait de ses yeux noirs de jugement, les mettait tout de suite mal à l'aise... Cependant, son regard n'était pas aussi dur que d'habitude. Perdu, plutôt, fixé sur un point au-dessus d'eux comme s'il s'y trouvait un problème qu'elle ne parvenait pas à résoudre.

« Euh... oui, bien sûr. Nous devons y arriver. D'ailleurs, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, ajouta-t-elle, tournée vers les jeunes. Vous devriez visiter vos écoles dès maintenant, et obtenir des ateliers. Quant à moi, j'ai des choses à faire... »

Sans plus d'explications, elle se leva et quitta la table, laissant les adolescents dans l'incrédulité la plus totale.

Les héros, leurs guides et Inalén

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