- Chapitre 26 -

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Anouk, Valentin et Manon n'avaient pas aussi bien dormi depuis un bon moment

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Anouk, Valentin et Manon n'avaient pas aussi bien dormi depuis un bon moment... depuis le début de leurs aventures artistiques, pour dire vrai.

Une fois arrivés dans l'antenne, ils n'étaient pas restés éveillés longtemps. Ils avaient succinctement expliqué leur situation au gérant, qui semblait avoir l'habitude des histoires de ce genre. Il s'était empressé de leur offrir un repas chaud, qu'ils avaient englouti comme s'ils n'avaient rien mangé depuis deux jours. Puis il leur avait présenté la chambre de leurs rêves — en grande partie grâce à ses lits confortables —, et ils n'avaient même pas eu la force de le remercier. Ils s'étaient écroulés de sommeil, sans un mot à propos du lendemain.

Et ils devaient l'avouer, ledit lendemain, ils n'avaient pas vraiment envie de parler de ce qui les attendait. Ce fut autour d'un petit-déjeuner français, ce qui acheva de les surprendre et de les ravir, qu'ils osèrent aborder le sujet de leur quête.

« Il va bien falloir le trouver, ce masque, entama Manon.

— On peut faire comme pour chette antenne, répondit Valentin, qui mâchait une tartine de beurre. On réutilije notre boussole et on chuit che qu'elle nous indique.

— La boussole a disparu, comme la voiture de l'autre fois, objecta Anouk. Et puis, pour l'antenne, on a eu de la chance, on n'a eu qu'à chercher dans la galerie des Offices. Le masque pourrait être n'importe où à Florence... ou ailleurs. Comment on fait, s'il n'est plus en ville ?

— Supposons qu'il y est toujours, c'est mieux, reprit Manon. Et puis, depuis hier, il n'a pas dû partir bien loin. J'imagine que son créateur le protège un minimum, sinon ce serait trop facile et le Sénat nous imposerait une autre épreuve. Mais comment ? Déjà, il n'est sans doute pas isolé au fond d'une cave. Si c'était le cas, il serait bien trop facile de le détecter, il suffirait de localiser une source d'énergie créatrice, un peu comme on l'a fait avec l'antenne. Il serait bien plus intelligent de le garder au beau milieu d'une foule d'œuvres d'art, de préférence d'artistes variés, pour qu'on ne découvre pas l'identité du créateur, ou de la créatrice. »

Perdue dans ses réflexions, elle en avait oublié ses deux amis.

« Il pourrait être dans un musée, par exemple ? intervint Anouk.

— Dans un mujée, les œuvres chont en partie exposées au public. Les voler, quand on est un Artichte, ch'est chuper chimple. »

Les filles jetèrent un regard noir à Valentin, et ses joues s'empourprèrent tandis qu'il avalait sa bouchée.

« Quoi ? J'ai dit une connerie ?

— Faisons comme si on n'avait rien entendu, conclut l'auteure. Et puis, tu n'as pas tort. On pourrait passer une journée à explorer un musée, et on finirait par le trouver, donc on s'aiderait de la magie pour déjouer la sécurité et le récupérer. Et si nous, débutants, en sommes capables, alors pour un Artiste plus expérimenté, c'est un jeu d'enfant. De plus, si j'étais la créatrice d'un artefact convoité, je le garderais près de moi. Sur moi, même.

Artistes 1 - Le masque mimétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant