- Chapitre 33 -

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Quand ils reprirent enfin connaissance, les adolescents se demandèrent si toute leur aventure n'avait pas été qu'un rêve

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Quand ils reprirent enfin connaissance, les adolescents se demandèrent si toute leur aventure n'avait pas été qu'un rêve.

Leurs membres étaient encore un peu engourdis, mais ils ne ressentaient aucune douleur. Ils étaient étendus sur un matelas, et une couverture légère les caressait : ce confort leur semblait nouveau, par rapport à ce qu'ils avaient vécu. Quelques murmures parvenaient à leurs oreilles, mais rien ne les menaçait. Ils crurent presque qu'ils se trouvaient dans leurs chambres respectives, que leur réveil allait sonner, et qu'ils retourneraient au lycée, comme s'ils n'avaient jamais eu aucun problème.

Puis ils ouvrirent les yeux, et découvrirent que trois globes de métal, incrustés chacun d'un rubis scintillant, flottaient autour d'eux pour appliquer divers produits sur leurs blessures. Leur lumière écarlate baignait les draps des patients, et une perfusion de liquide doré retenait le bras de ceux-ci. Devant eux, un médecin jouait de la baguette de chef d'orchestre pour commander les drones. Ils comprirent alors qu'ils ne se trouvaient pas dans un hôpital normal, mais dans une clinique sénatoriale. Et deux questions leur brûlèrent les lèvres.

« Où est le masque ? Qu'est-ce qu'on fait là ? » demanda Valentin d'un anglais pâteux.

Le guérisseur leur répondit d'un ton las, sans même arrêter ses mouvements :

« Il y a quelques jours, une Cape carmin vous a ramenés ici, avec deux autres Artistes et deux Gardes indigo. Elle voulait le masque que vous teniez, et on a été obligés de contrôler vos corps pour vous le reprendre. En quoi était-ce si important pour vous ? »

Le dessinateur sourit.

« C'est une longue histoire.

— Une longue histoire finie, intervint Anouk, avec une insistance joyeuse sur le dernier mot.

— Du moins, c'est ce que l'on espère, conclut Manon. Vous ne sauriez pas ce que ce masque est devenu, par hasard ?

— Je n'en ai... »

Un grincement de porte l'interrompit, et il se retourna en sa direction.

« Madame, vous ne pouvez pas être ici.

— Je vais où je veux », rétorqua une voix que les Artistes connaissaient bien.

Johanna pénétra dans la chambre, et s'appuya sur le lit d'Anouk, le plus proche de l'entrée. Quand le médecin comprit qu'elle ne l'écouterait pas, il quitta la pièce. Ses protégés lui lancèrent un regard interrogateur, et elle prit les devants :

« Vous voulez savoir où est le masque, c'est ça ?

— Après tout ce qu'on a fait pour l'avoir, répondit Valentin, ce serait plaisant, en effet.

 — Inalén vient de m'envoyer un message : elle l'a déposé au Sénat. C'est officiel, vous êtes des Artistes. Elle m'a dit qu'on fêterait ça quand elle aura fini de régler l'organisation de sa nouvelle cérémonie d'adoubement.

Artistes 1 - Le masque mimétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant