Where No One Goes

By Tiquero

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Allez voir le premier recueil d'abord ! Il s'appelle "Si tu voulais m'aimer". En soi, ça change pas grand cho... More

OS1A Retrouvailles
OS1B Roi
OS1C Jockey
OS1D Prime
OS1E La découverte d'un secret (partie 1)
OS1E La découverte d'un secret (partie 2)
OS1E La découverte d'un secret (partie 3)
OS1F Liés
OS63 Chasse à courre
OS1G Amanda
OS1H Fils
OS1I Juste nous
OS1J Rencontre
OS1K Calme
OS1L Un Viking (partie 1)
OS1L Un dragon (partie 2)
OS1M Déménagement
OS1N Respect
OS1O Astrid Hofferson (partie 1)
OS1O Astrid Hofferson (partie 2)
OS64 Fin
OS1Q Diamon
OS65 New 'New Tail'
OS1R Noyé
OS66 Éclosion (partie 1)
OS66 Éclosion (partie 2)
OS1S Frère et sœur
Sujet d'invention - BAC français 2019
OS1T Comme avant
OS1U Découverte
OS1V Sauve-le
OS1W Agni
OS1X Préparations
OS1Y Couleurs
OS1Z Trahison
OS67 Nótt
OS68 Évoli (partie 1)
OS68 Évoli (partie 2)
OS2A Petits (partie 1)
OS2A Petits (partie 2)
OS2B Jour de Loki
OS2C Talent insoupçonné
OS2D Mort Rouge
OS2E Réalisation
OS2F Troisième né
OS2G Écrasé
OS2H Thor et Loki
OS69 Capture (partie 1)
OS69 Capture (partie 2)
OS70 Des années plus tard
OS71 Danse
OS72 Leçon
OS73 Rêves
OS74 Valhalla
OS75 Point de non-retour
Informations

OS1P Cadeau

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By Tiquero

Pas de spoilers ;)

OS demandé par NenesseGirl. J'espère qu'il te plaira ! :)

Harold s'étira longuement après avoir été plus ou moins brusquement réveillé par un Krokmou exaspéré. Le dragonnier comme la Furie Nocturne aimait ce genre de sieste en milieu de journée mais dès que le reptile était debout, tout le monde devait suivre son exemple. Harold le premier.

-Oui, mon grand j'arrive, grommela Harold alors que le dragon s'agitait derrière lui.

Les deux s'étaient endormis dans le Gouffre du Corbeau après un long vol pendant lequel ils avaient pu renouer avec le ciel de Beurk. L'île avait manqué à Harold. Beaucoup de travail l'attendait à la Rive et il accueillait cette pause à sa juste valeur. Tous les dragonniers le faisaient.

Harold jeta un regard au ciel, constatant que l'après-midi était déjà bien entamée. Son estomac gronda, ce qui ne fit qu'exciter un peu plus Krokmou. Lui aussi avait faim.

-Oui, on y va.

Harold grimpa sur la selle et quelques minutes plus tard, le duo atterrissait devant la maison Haddock. Le brun doutait que de la nourriture soit servie à la Grande Salle à cette heure de la journée. Apercevant au loin Tempête et son compagnon se pourchasser à travers les nuages, Harold se rappela soudain de la première raison pour laquelle il avait fait revenir les dragonniers sur Beurk (il ne pouvait décemment pas prendre des vacances pendant qu'eux travaillaient à la Rive. Les jumeaux auraient raison de l'appeler un tyran) : voilà bientôt six semaines qu'Astrid et lui s'étaient fiancés et le jour de l'échange des cadeaux arrivait à grand pas. Et Harold n'avait toujours rien trouvé. Qu'offrir à Astrid Hofferson ? Une nouvelle arme ? Elle en avait déjà des dizaines, en bon état. Il le savait, il les avait faites, pour la plupart. De nouvelles pièces d'armure ? Elle n'en avait sûrement pas besoin. Un bijou ? Astrid n'aimait pas ce genre d'objet. Cela n'avait pas grande utilité. Harold était à court d'idées. Elle avait déjà tout ce dont elle avait besoin, tout ce qu'elle pouvait bien vouloir. C'était Astrid Hofferson dont on parlait, si elle voulait quelque chose, elle s'arrangeait pour l'obtenir. Comment offrir un cadeau à une telle personne ? Comment savoir ce qui lui ferait plaisir ? Il lui avait déjà confectionné des dagues en fer de Gronk, après l'avoir entendu dire que de telles armes lui plairaient quand ils avaient découvert ce métal. Il avait fabriqué sa hache, des années auparavant, et s'en occupait dès qu'elle le lui demandait. Il ne pouvait tout de même pas lui offrir une arme, encore ?!

Il était perdu et avait cruellement besoin d'aide. Il avait peur de se retrouver face à Astrid et de ne rien avoir. Par tous les dieux, ce serait vraiment horrible. Que penserait-elle ? Les cadeaux de fiançailles faisaient partie intégrante des traditions, Harold n'avait jamais entendu parler de fiancés ne s'étant pas échangés de cadeaux. Que se passait-il s'il n'avait pas de cadeau pour Astrid ? Est-ce que le mariage devait être annulé ? Est-ce qu'il aurait quand même lieu, mais avec la désapprobation des dieux ? C'était quelque chose qu'Harold voulait absolument éviter, il avait vu assez de corbeaux jusqu'à maintenant.

Dire qu'il n'avait même pas encore dit à son père qu'il était fiancé... Le reste des dragonniers étaient au courant, mais ils leur avaient demandé de garder leur langue. Même les jumeaux avaient promis de ne rien dire. Bien qu'Harold soupçonne que toute la communauté des poulets devait être au courant maintenant.

Son père approuverait-il seulement ? Stoick avait toujours beaucoup aimé et respecté Astrid, la jeune fille était la plus grande guerrière de sa génération, et de Beurk en général. Mais il avait également toujours affirmé à Harold, que, en tant qu'héritier au trône de Beurk, il devrait penser aux intérêts de l'île avant les siens concernant le mariage -et beaucoup d'autres choses. Un futur chef se devait de pouvoir s'assurer une descendance et devait faire en sorte que son mariage avantage au mieux sa tribu. Souvent économiquement et stratégiquement. Beurk avait beaucoup d'alliés, un mariage avec l'héritière d'une de ces tribus -riche de préférence- aiderait à renforcer les liens et la puissance guerrière. Harold n'y avait jamais porté beaucoup d'importance, ne pensant pas qu'Astrid pourrait un jour s'intéresser à lui. Un mariage arrangé était toujours mieux que pas de mariage du tout, pas vrai ? Mais maintenant qu'Astrid faisait partie de l'équation, Harold s'inquiétait de plus en plus. Il avait déjà largement dépassé l'âge habituel du mariage, à cause des chamboulements apportés par l'arrivée des dragons. Et si Stoick avait déjà signé un contrat sans lui en parler ? Cela lui semblait impossible, mais Stoick n'avait jamais été le genre de père à l'informer en amont. Il lui imposait les choses et si Harold n'était pas content, tant pis. Cela s'était quelque peu amélioré après la victoire sur la Mort Rouge, Stoick avait fait des efforts, Harold l'avait vu et en était reconnaissant. Et il espérait que c'était suffisant pour que son père discute avec lui avant de signer un quelconque contrat. Il était peut-être fiancé à Astrid, mais tant que le mariage n'était pas passé, tout pouvait encore changer. Surtout que Stoick était le chef. Pour le forcer, il aurait fallu qu'Astrid tombe enceinte et non seulement, c'était impensable considérant la guerre qu'ils menaient à la Rive, mais en plus, Harold avait envie de faire les choses selon les règles, pour une fois. Il n'avait plus qu'à prier.

Il mangea, offrit à Krokmou quelques poissons, avant de se rendre à la forge pour prêter main forte à Gueulfor. Travailler avec son vieil ami était toujours relaxant. Les habitudes et les réflexes revenaient sans qu'on y pense et très vite, Harold se retrouva à rire en entendant le forgeron chanter horriblement mal en frappant sur une épée tordue.

•••

Lorsqu'Harold rentra chez lui, il était littéralement épuisé. Il avait travaillé jusque tard avec Gueulfor, réparant épée, hache et massue sans les compter. Cela avait quelque chose d'étrangement hypnotique et reposant, pourtant, jamais il ne s'était senti plus conscient et fatigué.

Il se laissa tomber sur sa chaise en face de son père après avoir donné à Krokmou son repas de poisson. Stoick tenait contre son crâne un bloc de glace et Harold eut soudain l'impression de n'avoir jamais quitté Beurk pour partir à l'exploration de ce nouvel Archipel.

-Dure journée ? demanda-t-il en mordant dans sa viande.

-Le fils Affroson et la fille Manirson se sont encore disputés en pleine cérémonie et leurs dragons se sont emballés. Tu sais comment ces deux-là sont. Les sangliers qu'on avait enfermé dans un des enclos de Sven se sont échappés, il a fallu aller les chercher et les petits dragons font toujours autant de ravage de partout.

Harold rit.

-Tu sais que vous ne devez pas les séparer de leurs parents, fit-il remarquer. Sinon, ils deviennent incontrôlables.

-J'ai bien essayé de l'expliquer, mais tu sais « comment on va faire pour transporter tout ce bois sans l'aide de nos dragons ?! », soupira Stoick. A croire qu'on est devenu dépendent de ces bêtes.

-Est-ce que c'est une si mauvaise chose ?

-Quand leurs petits détruisent les entrepôts, oui !

Harold ne put s'empêcher de rire devant la misère apparente de son père. La Rive semblait tellement plus simple à gérer que Beurk. Il était heureux de n'avoir que Rustik et les jumeaux à surveiller. Quoique, en y réfléchissant, cela faisait tout de même cinquante pourcents de leur effectif.

-Sinon, Harold, comment ça se passe à la Rive ?

Il haussa les épaules.

-On a réussi à stabiliser le volcan, mais de nouveaux chasseurs sont apparus, répondit-il. Ils ont ravagé l'île Mélodie. Garf a failli y passer et l'autre Chant Funeste est porté disparu.

-Et qu'est-ce que tu comptes faire ?

Harold soupira longuement, se passant une main dans les cheveux.

-Je ne sais pas, avoua-t-il piteusement. Ces chasseurs sont l'air bien plus dangereux que les anciens et je n'arrive pas vraiment à réfléchir en ce moment.

Stoick haussa un sourcil curieux et étonné.

-Je pensais pourtant que réfléchir était ton point fort, fit-il remarquer.

-Oui, ça l'ait, confirma Harold. J'ai pas vraiment le choix avec...ça, ajouta-t-il en désignant son corps fin. Mais je... En fait, j'ai quelque chose à te demander ? hésita-t-il en relevant finalement les yeux vers son père.

Stoick leva les yeux au ciel d'un air désabusé.

-Je savais que cette visite sur Beurk ne pouvait pas être démotivée, railla-t-il. Était-ce si important que tu ne pouvais pas simplement envoyer une lettre ?

C'est ce qu'il faisait d'habitude.

-Non, pas vraiment, répondit Harold, sentant soudain ses joues rougir.

Pourquoi était-il si gêné ? C'était son père ! Il était quand même pouvoir dire à son père qu'il s'était fiancé sans lui en parler avant non ? C'est en se disant cela qu'Harold se rendit compte de l'absurdité de ses paroles. Il n'avait pas peur de le dire à Stoick, il avait peur que Stoick le refuse. Il essaya de se rassurer en se répétant que son père ne pourrait pas désapprouver ces fiançailles. C'était Astrid ! Qui ne pouvait pas aimer Astrid ? Cela lui semblait impensable qu'on ne puisse pas aimer Astrid. Et dire qu'elle l'avait choisi lui !

Il capta le regard scrutateur de Stoick et réalisa qu'il était silencieux depuis plusieurs longes secondes. Il rassembla tout l'espoir et le courage qui pouvait bien lui tomber sous la main et reprit la parole.

-Je..., commença-t-il. Je suis fiancé.

Stoick s'étouffa soudain avec sa viande et Harold le fixa d'un regard anxieux tandis que son père se frappait la poitrine pour déloger le petit os qui s'était soudain coincé dans sa gorge.

-Pardon ?! siffla-t-il après avoir regagné son calme.

Harold baissa la tête, soudain terriblement honteux de ne pas lui en avoir parlé avant.

-Astrid et moi, répéta-t-il tout de même, sentant le regard perçant de son père le brûler. On est fiancés.

-Depuis combien de temps ?

-Presque six semaines.

-Et comment se fait-il que je ne sois au courant que maintenant ?

La voix de son père était accusatrice et sans appel. Harold crut soudain revenir des années en arrière. Son père était-il vraiment en colère ? Par tous les dieux, il avait vraiment fait n'importe quoi. Pourquoi n'avait-il pas demandé l'avis de son père avant ? Tout aurait été tellement plus simple. Mais cela lui avait semblé si naturel, à la Rive, de discuter de mariage avec Astrid. Loin de Beurk, il se sentait littéralement pousser des ailes et ne faisait plus attention à rien. En voilà le résultat. Mais le pire sans doute dans toute cette histoire, était qu'il allait décevoir Astrid. La honte lui tordit l'estomac à cette pensée, lui brûlant les entrailles. Il détestait la laisser tomber ainsi...

-Je..., hésita Harold. Je suis désolé.

Il gardait la tête baissée, attendant le verdict de Stoick. Krokmou émit un grognement inquiet, sans comprendre la situation. Harold jeta un coup d'œil rapide au dragon. Senti soudain son cœur gonfler. Pourquoi s'écrasait-il ainsi ? Il aimait Astrid ! Il n'allait pas attendre le « verdict » de son père ! Il fallait qu'il se défende, qu'il se batte ! Comment pourrait-il être digne d'épouser la grande Astrid Hofferson s'il ne défendait même pas leur mariage face à son père ?!

-Mais je ne reviendrai pas sur ma décision, dit-il donc fermement en relevant la tête. Je veux épouser Astrid et rien que tu diras ne pourra me faire changer d'avis.

Stoick sembla étonner par le changement soudain de comportement d'Harold.

-Je suis venu ici pour te demander conseil, reprit Harold. Nous sommes fiancés depuis bientôt six semaines et j'ai besoin d'un cadeau pour elle. Je n'ai aucune idée donc je suis venu te demander. Mais si tu n'approuves pas, alors dis-le moi, et je repartirai. Avec ou sans ton autorisation.

Le chef de Beurk ne dit rien pendant de longues secondes qui firent soudain douter Harold. Il refoula ces pensées dans le fond de son esprit, se forçant de les ignorer.

Finalement, Stoick se leva et se dirigea vers l'arrière de la maison, en direction de sa chambre. Harold fronça les sourcils en le voyant revenir, les yeux baissés sur un objet qu'il tenait dans sa paume. Il fut d'autant plus confus quand Stoick déposa un médaillon en métal sombre devant lui avant de se rasseoir. Il ne sut quoi dire et attendit donc que son père prenne la parole, ce qu'il fit quelques secondes plus tard :

-C'était mon cadeau de fiançailles à ta mère, dit-il d'une voix beaucoup moins forte et autoritaire que ce à quoi Harold était habitué. C'est une des seules choses qui me restaient d'elle après... tu sais.

Harold écarquilla et ouvrit la bouche avec l'intention de parler, mais se retrouva muet de stupeur. Il crut bien que son cœur allait lâcher. Alors son père approuvait ? Il approuvait et en plus de cela, il lui confiait un tel bien, quelque chose de précieux et adoré, à lui, pour Astrid ?

Sans vraiment y croire, Harold s'empara délicatement du médaillon et le rapprocha pour le détailler. Les gravures étaient plutôt précises pour un si minutieux travail. De fines arabesques décoraient le pourtour du médaillon et au centre étaient tracées les silhouettes d'un Viking et d'un...dragon ? dos à dos. Le Viking portait un casque et avait un barbe fourni, que le dragon imitait par son feu et ses cornes.

-Il y a un dragon ? s'étonna-t-il.

Pourquoi un dragon serait-il représenté sur un tel médaillon ? Après tout, la paix n'était que très récente.

-Ta mère adorait ces bêtes écailleuses, lui confia Stoick. Elle croyait en la paix et faisait tout son possible pour arranger les choses. Tu tiens beaucoup d'elle Harold.

Krokmou s'approcha de lui et roucoula, lui poussant l'épaule pour jeter un regard à l'étrange objet circulaire que son dragonnier tenait aussi précautionneusement entre ses mains.

-Elle avait ce médaillon dans la poche de sa veste en fourrure, continua Stoick. Elle ne le quittait jamais. Tu aimais bien jouer avec, ajouta-t-il en riant.

Harold sourit. Son père n'évoquait pas souvent Valka, mais lorsqu'il le faisait, c'était toujours avec une lueur heureuse de nostalgie dans les yeux. Il se souvenait que, petit, Stoick avait l'habitude de lui décrire combien sa mère était belle et combien elle lui manquait.

-Prends soin de ce médaillon Harold, dit Stoick.

Le brun releva le regard vers son père et hocha la tête, infiniment reconnaissant.

-C'est promis.

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