Hello! Désolé de ne publier qu'à cette heure-là mais je ne sais pas ce qu'il se passe, j'ai essayé trois fois de publier cette aprem et ça n'a jamais marché... Wattpad a pas mal de beugs en ce moment et j'espère vraiment que cette fois-ci, je vais arriver à publier.
Voici le chapitre 32... Bonne lecture :-)
Jake
Je suis actuellement devant mes fourneaux. Oui je sais, moi qui cuisine, c'est toujours un exploit. Mais je me suis amélioré. Je suis maintenant capable de faire des pâtes, du riz et même de la viande. Bon, j'ai toujours du mal avec les légumes et la pâtisserie, et fait souvent cuire des choses en conserve. Mais l'essentiel c'est que même quand ma femme n'est pas là, j'arrive à nourrir ma fille. Bien sûr, elle mange beaucoup de choses toutes faites mais je fais comme je peux. En tout cas, tout ce qui compte c'est le coeur que je mets à faire à manger pour toute ma famille. Tant pis si je me loupe.
Lorsque je détache mes yeux du fourneaux, je vois ma femme rentrer dans la pièce. Elle vient juste de sortir de la douche. A midi trente. Je sais que c'est tard mais comment dire? On a pas mal traîné au lit.
Pendant une semaine, j'ai été en manque d'elle. J'avais besoin d'elle. Alors autant vous dire que ces deux derniers jours m'ont fait beaucoup de bien. Nous nous concentrons sur notre fille, sur le sexe et sur nos discutions. A vrai dire, nous ne faisons que ça. C'est comme si nous vivions en autarcie totale.
Aucun de nous deux veut se concentrer sur le futur à ce moment précis. Nous ne voulons pas évoquer tous les problèmes qui vont arriver. Nous voulons juste nous retrouver en tant que mari et femme, en tant que père et mère.
- Qu'est-ce-que tu nous fais de bon?
- Steaks, carottes et purée.
- Steaks, carottes et purée?
Elle me regarde d'un air sceptique.
- Les carottes étaient en conserve et la purée en flocon.
- Je comprends mieux.
Je sais qu'elle a foi en moi mais quand même. Penser que je pourrai faire de la purée maison est quelque chose de stupide.
Ma femme s'approche de moi, probablement pour me donner un coup de main, lorsque le babyphone se met en marche. Ma fille vient de se mettre à pleurer.
- J'y vais ou t'y vas?
- Vas-y. Je m'occupe du manger.
Je l'embrasse rapidement avant d'aller dans la chambre de ma fille.
Je me penche sur son lit et vois Lucy, les yeux embués de larmes. Je la prends aussitôt dans mes bras et la colle contre ma poitrine. Elle se calme immédiatement.
Ma fille m'a tellement manqué elle-aussi pendant cette semaine. Je donnerai tout pour ma fille. J'ai besoin d'elle. Je l'aime tellement. La serrer contre moi comme ça m'apaise autant que ça l'apaise. Je pourrai passer ma journée comme ça, avec ma fille dans les bras.
Lorsque je reviens dans la grande pièce, Hayley est en train de servir les assiettes qui se trouvent devant elles.
Soudain, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le sors et lorsque je vois le prénom qui s'affiche sur l'écran, j'ai la sensation de me prendre une claque.
- Qu'est-ce-qu'il y a?
J'essaye tant bien que mal de ravaler ma salive.
- C'est Heather.
- On a les résultats du test?
- Elle nous donne rendez-vous dans une heure au laboratoire pour pouvoir les lire.
La réalité me retombe dessus. J'ai peur de ce qu'il va se passer. Mais il faut que je sois fort.
- On mange vite et on y va?
- Oui.
Une demi-heure plus tard, nous sommes devant l'entrée du laboratoire comme convenu. Hayley et moi avons mangé au lance-pierre mais nous avons quand même réussi à être à l'heure. Nous avons même eu le temps de poser Lucy chez Chelsea et Mitch.
Heather n'est pas encore là. Elle est en retard. Pour une fois que ce n'est pas moi, je ne devrai pas me plaindre, mais j'ai du mal à comprendre comment on fait pour ne pas arriver à l'heure dans un moment aussi crucial.
- Arrête de stresser.
Je fixe ma femme, les mains dans les poches, en tentant de prendre un air détendu.
- Je ne stresse pas.
Elle ricane.
- Fous-toi de moi. Depuis tout à l'heure, tu ne tiens plus en place.
- Je sais.
- C'est normal que tu stresses. Qui ne stresserait pas dans une telle situation? Ta réaction est plus que normale.
Je me mets à faire les cent pas. Je sais que ça énerve souvent les personnes de voir quelqu'un faire ça, mais je n'en peux plus. Je ne tiens plus en place.
- Stop! Arrête de faire les cent pas! J'ai horreur de ça et tu le sais.
- Je sais que ça t'énerve mais ça me rend dingue d'attendre! J'ai besoin de savoir.
- Je sais. Et on va le savoir. Il faut juste que tu attendes encore quelques minutes.
"Quelques minutes". Je n'ai pas quelques minutes. Toute cette attente me semble interminable.
- Putain! Qu'est-ce-qu'elle fout!
Je sais. Je suis vulgaire. Mais j'ai des circonstances atténuantes, d'accord?
- Jake! Ton langage!
Elle se prend pour ma mère ou quoi? Ce n'est pas à vingt-huit ans qu'elle va me refaire mon éducation.
- Désolé mais ça ne saoule! Elle en a rien à faire ou quoi!
- Jake, elle habite à pratiquement l'autre bout de la ville et il y a toujours des embouteillages à L.A.
Elle n'a pas tort.
- Et puis je ne penses pas qu'elle s'en "foutes" comme tu dis. C'est de son fils dont on parle.Et peut-être même le tien. C'est normal que vous soyez très préoccupés et tendus. Elle va arriver.
- J'espère oui.
- Je suis là!
Je me retourne et vois Heather arriver en courant.
- Ah bah enfin!
Pas sympa comme remarque, je sais.
- Il y avait des embouteillages, désolé. Salut Hayley.
Hayley la fusille des yeux.
- Salut, Heather. On y va?
Ok. La paix n'est décidément pas signée entre elles deux et elle n'est pas prête de l'être. Pas après le comportement qu'a eu Heather avec ma femme. Surtout que Hayley est du genre à être très fière et à ne pas beaucoup pardonner aux autres. A moins que l'autre personne soit moi. Je merde tellement qu'elle a souvent eu l'occasion de me pardonner mes conneries.
- Allons-y.
Je prends la main de Hayley et nous suivons Heather jusqu'à l'accueil.
Je laisse Heather prendre la parole.
- Bonjour.
- Bonjour.
- Nous sommes venus chercher les résultats d'un test de paternité. Le docteur Williamson m'a appelée pour me dire que les résultats sont arrivés.
- Je l'appelle.
Nous attendons quelques minutes avant de voir le docteur en question arriver.
- Bonjour. Mademoiselle ?
- Oui.
- Tenez. Les résultats sont dans l'enveloppe. Bonne chance.
- Merci.
Heather prend l'enveloppe et la fixe pendant que le médecin sort de la pièce.
- Vous voulez qu'on se mette dans un endroit un peu plus tranquille pour l'ouvrir ?
- Pourquoi pas.
On se décale tous les trois dans un des couloirs sur le côté de l'accueil. Nous sommes tranquilles. Personne ne viendra nous enquiquiner.
- Je l'ouvre ou l'un de vous deux le fait ?
Vu à quel point je tremble, il ne vaut mieux pas que je le fasse. Je commence à être en panique. Je suis tellement perturbé que je serai chiche de ne pas comprendre les résultats. Mon esprit est trop embrumé.
- Je ne veux pas le faire.
- A vrai dire, moi non plus. J'ai peur.
Hayley intervient.
- Vous voulez que je le fasse ?
Bizarrement, elle paraît être relativement calme. C'est quand même dingue quand on sait que ces résultats ont le pouvoir de changer sa vie, notre vie.
- Oui.
Heather lui tend l'enveloppe et Hayley l'ouvre délicatement. J'ai l'impression qu'elle fait exprès de durer le suspense même si je sais qu'en réalité, c'est moi qui est tellement stressé que je pourrai me mettre à tout casser autour de moi.
Elle sort le papier, le déplie et le parcourt rapidement des yeux. Elle n'a aucune expression sur le visage.
- Alors ?
Elle se met à sourire.
- La probabilité que tu sois le père est de, je cite, « 0,01 % ». Tu n'es pas le père.
Une vague de soulagement s'empare de moi. Putain ! Je ne suis pas le père ! Je suis tellement content. Je n'en reviens pas. Un énorme poids se retire de mes épaules.
Je serre ma femme contre moi et enfouis ma tête dans son visage. Je suis si heureux. Toute cette merde est finie. Je n'ai bel et bien que deux enfants : Lucy et le bébé en route. Je n'ai jamais eu d'enfant avec une autre femme que la mienne et rien que de me dire ça me rempli de joie.
Hayley s'écarte de moi. Je remarque que son sourire n'a toujours pas quitter son visage. Elle est tellement resplendissante et pleine de bonheur en ce moment. Tout semble parfait.
Je tourne la tête et vois que Heather s'est assise. Elle a sa tête entre ses mains. Je m'approche d'elle et comprends qu'elle pleure.
- Heather, je...
Elle retire ses mains de son visage et me regarde droit dans les yeux.
- Je comprends rien. Je comprends même pas comment il peut être possible que tu ne sois pas le père. Je vous jure que je vous ai pas menti. Je pensais vraiment que tu l'étais et j'ai passé les neuf dernières années à croire à ça.
- Je te crois, Heather.
J'ai beau ne pas la connaître vraiment. Je ne pense pas qu'elle mente. Ou alors elle est très bonne actrice.
- Et je suis vraiment désolée d'avoir été une si grosse conne avec Hayley. Je t'ai parlé comme à un chien alors que tu n'avais rien fait à part être heureuse. Je sais que tu ne vas pas me pardonner du jour au lendemain mais j'espère vraiment qu'un jour, tu le feras.
- Ecoute, toi et moi, on ne pas devenir amies en claquant des doigts mais je te crois si tu dis que tu pensais que Jake est le père de Sam.
Je suis vraiment fière de ma femme.
- Je vous jure que c'est vrai. Je n'ai couché qu'avec deux hommes pendant cette période : Benjamin et Jake. Benjamin étant stérile, je ne vois vraiment pas qui ça peut être.
Je vois bien qu'elle est chamboulée.
- Tu es sûre de ne pas avoir trop bu et d'avoir coucher avec quelqu'un d'autre ?
- Non. J'ai pris une seule cuite et c'était le soir où on a couché ensemble.
Hayley prend la parole.
- Ecoute, pour moi, Heather, il n'y a que deux solutions.
- Lesquelles ?
- Soit Benjamin est le père.
Heather la coupe.
- C'est impossible. Il a fait un test qui prouve qu'il est stérile.
- Les erreurs sont possibles. Autant, il ne l'est pas. Il vaudrait mieux qu'il fasse un test de paternité pour vous en assurez.
- Et la seconde solution, ce serait quoi ?
- Soit Benjamin n'est pas stérile et est le père de Sam, soit... on t'a droguée et violée. Je ne vois pas d'autre option.
Heather se remet à pleurer de plus bel.
- Arrête de pleurer. Ça ne résoudra rien.
- J'aimerai t'y voir toi. Si Benjamin est le père de Sam, il aura élevé son propre fils durant des années sans savoir que c'est son propre fils. C'est horrible de penser que Sam ne l'a jamais appelé « papa » alors que ça fait des années qu'il considère Benjamin comme tel mais qu'il n'ose pas car il espère toujours rencontrer son « vrai papa ». Ce serait bien trop cruel comme situation.
- Tu préfères la seconde option peut-être ?
- Non. Bien sûr que non. Me dire que Sam porte les gênes d'un violeur, d'un pervers, c'est... J'espère vraiment pas que cette option est la solution.
- J'espère aussi.
Hayley se penche vers Heather et la serre contre elle.
- Le mieux, c'est que tu fasses ce test de paternité avec Benjamin. Je suis sûre qu'il sera positif, ok ? Vous allez pouvoir vous construire une belle petite famille tous les trois, d'accord ?
Heather hoche la tête.
- Tu veux venir boire un coup à la maison ? Il faut que tu te détendes.
- Je veux bien oui.
Je ne sais pas si les deux femmes ont enterré la hache de guerre mais je suis très content de voir que Hayley est assez intelligente pour aider Heather dans un moment pareil. Seule une femme peut consoler une autre dans une telle situation. Personnellement, je n'y serai pas arrivé.
- Attends deux secondes.
Hayley se relève et me tire de l'autre côté du couloir.
- Il faut qu'on l'aide.
- Je suis d'accord.
- La pauvre, c'est atroce.
- Oui.
- Mais je ne peux pas m'empêcher d'être heureuse du résultat.
A vrai dire, moi aussi. Je suis triste pour Heather mais tellement heureux pour moi, pour ma femme, pour ma famille.
- Moi aussi.
- On ferait mieux de retourner la voir, non ?
- Je te suis.
Je suis ma femme jusqu'à Heather et me perds dans mes pensées.
Cette journée n'est pas terminée et a beau ne pas être bonne pour tout le monde, elle reste pour moi un jour parfait. A partir d'aujourd'hui, Hayley et moi allons pouvoir retrouver notre vie d'avant.
Et oui, Jake n'est pas le père de Sam. J'espère que ça vous a soulagé... Laissez moi vosréactions en commentaires...
Bonne semaine et à dimanche prochain