Just you, Only you

Tome 1 - Chapitre 15

Hayley

Je sens une douleur dans ma tête. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux tellement elle est intense. J'ai la sensation que mon cerveau va exploser et que mon corps ne me répond plus, ne m'appartient plus. J'ai besoin d'ouvrir les yeux car j'ai la sensation de ne pas être chez moi. Je veux savoir où je suis. Je ne m'en souviens pas. Le dernier souvenir que j'ai c'est le message que j'ai envoyé à Jake depuis les toilettes. Je me souviens aussi tout ce qu'il s'est passé avant : l'annonce du mariage de mon frère, l'envie d'aller en discothèque, ma petite engueulade avec Chelsea et surtout l'alcool dont j'ai trop abusée. Je n'en boirai plus jamais. Les vomissements, mon incapacité à bouger et la gueule de bois que j'ai à présent m'ont à tout jamais dégoûtée des boissons alcoolisées. J'avais fait cela pour oublier mes problèmes à propos de Jake mais pas pour oublier TOUT sauf Jake. Je me souviens des problèmes que j'ai avec lui et quand j'y pense, je me sens encore plus mal. Le reste de la soirée constitue un blanc total, le néant. Aucun souvenir de ce qu'il s'est passé après ce foutu SMS. Je ne sais même pas où je suis. Et si on m'a kidnappée ? Ou pire si on va me violer ? Ou peut-être me l'a-t-on déjà fait et que je ne m'en souviens pas.

Il faut que j'ouvre les yeux pour voir à quel endroit je suis. Je crois que je suis dans un lit. Je n'en suis pas sûre car mon corps est endolori, j'ai absolument mal de partout. Mais il faut que je trouve le courage d'ouvrir les yeux et de bouger car je risque de devenir encore plus folle en me faisant des scénarios tous plus catastrophiques les uns que les autres.

J'essaye de les ouvrir une première fois mais les lumières m'éblouissent trop les yeux. Génial maintenant mes yeux me brûlent. Il ne manquait plus que ça. Mais il faut que j'y arrive, que je fasse l'effort alors j'essaye une deuxième fois. Cette fois-ci, je ne les referme pas malgré la sensation de brûlures et de picotements. Je passe de la position allongée à la position assise pour pouvoir avoir la tête qui tourne moins et en effet, cela fonctionne.

Lorsque j'arrive à y voir parfaitement clair, je remarque la présence de quelqu'un à côté de moi : Jake. J'en conclu aussitôt que je suis chez lui, dans son lit. Je suis soulagée. Sa présence me rassure. Je sais qu'il n'a pas abusé de moi cette nuit, je lui fait bien trop confiance pour savoir qu'il ne me ferait pas de mal dans un moment où je suis inconsciente. Il est resté auprès de moi alors que je souffrais. Sa bonté envers moi est une des raison pour lesquelles je l'aime. Il me protège, me rassure, veille sur moi et m'aide en cas de besoin. C'est mon meilleur ami, mon confident et avant toutes choses, c'est l'homme que j'aime. Il est si craquant. J'aimerai immortaliser ce moment en prenant une photo de lui mais ça ferait trop psychopathe si il se réveillait me voyant faire ça. Cependant, la vue vaut le coup d'œil. Il est allongé dans le lit sans couverture et ne porte qu'un boxer. J'ai dû lui piquer la couverture durant la nuit et il a dû mourir de froid mais je m'en fiche car si le fait d'avoir était trop égoïste me permet de pouvoir contempler ses abdos, je ne suis absolument pas désolée. Son corps est magnifique. Je pourrai le contempler toute la journée. Je n'ai même qu'un souhait : toucher son torse. Mais je ne le ferais pas. Imaginez s'il se réveille. Je passe pour quoi moi ? Une tarée ? Il ne faut pas que je le touche. Je me l'interdis.

Je me rallonge pour essayer de me rendormir. Mais à peine, j'essaye de fermer les yeux que je sens Jake bouger. Je cesse tous mes mouvements et devient totalement immobile pour ne pas qu'il se réveille. Hélas, cela ne fonctionne pas. Il se tourne vers moi toujours les yeux fermés et passe un bras sur moi. J'adore quand il me touche et je ne laisserai d'ailleurs jamais personne d'autre me toucher. J'aurai trop l'impression de le tromper et après tout, il est hors de question que je sorte ou que je couche avec un autre homme car celui dont je suis amoureuse est en face de moi. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder comme si c'était la huitième merveille du monde.