Tome 1 - Chapitre 3

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Hayley

« Si tu crois que je le sais moi-même ». Ces mots je m'en souviendrai toute ma vie. Mais que veulent-ils exactement dire : ça je l'ignore. Peut-être que ça signifie que je lui plais. Non, ça ne peut pas être ça. Si je lui plais, il ne ferait pas exprès de m'énerver. Au contraire, si je lui fais de l'effet, il doit gentil avec moi pour pouvoir m'approcher. Or, il ne l'est pas. A moins qu'il ait fait tout cela pour me choquer, pour que je me souvienne de notre conversation et pour que je pense à lui. Non, tout ça n'a pas de sens.

En tout cas, s'il veut que je pense à lui, il a réussi. Cette heure de cours m'a parue encore plus longue que celle de ce matin. Il ne m'a pas adressée la parole de tout le reste de l'heure et j'ai réussi l'effort surhumain de ne pas le regarder, faisant comme s'il ne plaît pas, comme si je ne ressens rien pour lui. Alors qu'en réalité, il me bouleverse. En effet, j'ai tout fait pour éviter de le toucher et pour éviter son regard. Je ressens quelque chose pour lui, une attirance totalement exceptionnelle et inexplicable. C'est la première fois qu'un homme me fait un tel effet. Il faut avouer que, physiquement, il est absolument parfait, juste waouh, mais, mentalement, qu'est ce qu'il est énervant et arrogant. Pour rien au monde je voudrai parler et fréquenter un homme qu'il lui est moralement semblable. Mais sortir avec un homme qui lui est physiquement égal, c'est-à-dire un beau grand brun ténébreux aux yeux gris, ne me dérangerait absolument pas. En effet, son corps si viril atteint le sommet de la perfection masculine. Hélas, pour moi, comparé à de nombreuses filles de mon âge, le mental et le caractère comptent beaucoup plus que le physique.

Cet homme m'attire et m'énerve à la fois. C'est assez déboussole. J'ai toujours cru que le fameux proverbe « De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas » est un mythe. Aujourd'hui, j'ai appris que non. Au contraire, en ce moment-même, je ne sais pas comment mais j'arrive à ressentir deux émotions totalement contraires : la colère et le désir. La partie masochiste de mon cerveau est prête à tout pour lui parler, pour le voir, pour croiser de nouveau son regard et passer du temps avec lui, quitte à me mettre en colère à chaque fois contre lui. Mais, la partie raisonnable de mon esprit, me dit que tout cela est irréel et que je dois faire en sorte de ne pas le revoir, même si ça aller être compliqué vu que l'on suit les cours de français en commun et peut-être même, je crois, le même cours de littérature française que j'ai pris en option. Je dois être loin de lui et l'oublier. Heather a eu raison de me mettre en garde en me disant qu'elle ne souhaite à personne de l'approcher et de s'enticher de lui. Non seulement, il m'a approchée mais, en plus, je suis totalement sous son charme malgré l'énervement qu'il provoque en moi. Comment est-ce possible ? Jamais un homme ne m'a autant plus et autant attiré car il faut bien l'avouer : je le désire irrésistiblement. Malgré cette très forte et incroyable attirance, j'ai pris ma décision : ne plus l'approcher et ne plus lui parler.

Le soir en rentrant chez moi, je suis totalement exténuée. Les embouteillages qui ont duré plus d'une heure alors que je vis à seulement dix kilomètres du campus, m'ont encore plus achevée que je ne l'étais déjà. Même avec Chelsea à côté de moi dans la voiture le trajet m'a parue interminable. Décidément, cette journée est éprouvante. Je n'ai qu'une envie: me distraire et me détendre. Enfin bref... tout faire pour oublier ce connard de Jake. Chelsea m'a proposée de venir avec elle chez Heather pour boire un verre, mais je n'en ai pas envie. Je préfère rester seule pour me vider la tête.

Après trente minutes à regarder la télévision tout en mangeant un délicieux plat de pâtes à la carbonara, j'ai décidée de me faire couler un bain. Je suis tellement bien dans ma baignoire avec de l'eau chaude partout sur le corps et la merveilleuse odeur du jasmin dans l'air. C'est vraiment relaxant. Mais en fermant les yeux, je ne peux m'empêcher de penser à Jake et à son regard brûlant. Comment peut-on autant détester quelqu'un tout en le désirant ? Nue dans l'eau chaude, je ne peux m'empêcher de me demander ce que me ferait l'effet des mains de Jake sur mon corps qui me procureraient des caresses exquises et de ses lèvres qui me rendraient folles. Dieu seul sait ce qu'il peut faire avec. En gardant mes yeux fermés, j'imagine sa bouche sur la totalité de mon corps. Sur mes lèvres, mon cou, mes seins et surtout sur mon sexe. A cette pensée, j'ai un énorme frisson. J'ai tellement envie qu'il me touche et qu'il me fasse découvrir les affres du plaisir comme jamais personnes ne l'a fait avant lui. Je ne le connais que depuis ce matin et il me fais déjà ressentir un énorme tumulte de sensations mais j'ai envie de lui. Je souhaite au plus profond de mon être que son corps soit sur le mien, dans le mien et qu'il me fasse des choses que l'on ne m'a jamais faite auparavant. Son corps doit être réellement parfait et je suis sûr qu'il est un merveilleux amant.

Just you, Only youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant