Salut! Je tiens encore à m'excuser de ne pas avoir pu publier dimanche dernier mais avec le travail ça a été vachement compliqué. Mais comme promis, vous avez bien un chapitre aujourd'hui.
Petite NDA à la fin, lisez-là svp... Bonne lecture
- Mars 2018 -
Jake
Je suis ma femme jusque dans la salle de bain. Une fois de plus, je la vois pencher tête la première dans les toilettes. Elle est encore en train de vomir.
Depuis qu'elle m'a annoncé sa grossesse, il y a de ça un peu plus de deux semaines, elle ne fait que ça. Elle n'a pas passé une journée tranquille depuis ce moment-là. Elle a tous les jours des nausées et cela me rend dingue de la voir comme ça.
Elle relève sa tête et se dirige vers le lavabo pour se laver les dents. Malgré le miroir qu'il y a en face d'elle, elle fait semblant de ne pas me voir. Elle sait pertinemment que je vais lui faire une remarque. Ainsi elle évite tout contact visuel.
J'attends deux bonnes minutes avant de me mettre à parler.
- Hayley?
- Hum?
Elle continue de se brosser les dents.
- Hayley?!
Elle recrache et me regarde.
- Quoi?
- Tu devrais aller voir la gynécologue. Tu ne passes plus une seule journée sans rendre tes repas. Tu es enceinte de deux mois et demi et tu n'as toujours pas pris le moindre kilo. C'est pas normal.
Elle se rince la bouche avant de se tourner vers moi.
- J'en ai parlé avec elle il y a à peine trois semaines. Les vomissements sont fréquents et il n'y a rien de plus normal quand on est enceinte. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça. Elle m'a dit que tout va très bien.
- Oui mais pour Lucy...
- Chaque grossesse est différente, Jake, et tu le sais. Lors de ma première grossesse, je n'ai jamais eu de nausées. Là, oui. Mais c'est comme ça.
A vrai dire, je sais déjà tout ça. Il y a deux jours, j'ai appelé le docteur Montgomery derrière le dos de ma femme. Jamais Hayley ne me mentirait sur sa santé et sur celle de notre futur enfant mais c'est comme ça, je suis inquiet. La gynécologue tient les mêmes propos que ma femme et dit que tout va bien mais je ne serai calmé que le jour où ces foutues nausées s'arrêteront.
- Et puis tu ne vas pas me faire croire que tu n'aimes pas les points positifs d'une grossesse.
Je vois tout de suite là où elle veut en venir.
Elle s'approche de moi lentement.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Ah bon?
- Non.
Ses yeux sont incandescents. Je sais qu'elle me manipule et qu'elle veut me faire changer de sujet. Le pire c'est que ça marche.
- Tu es vraiment sûr de ne pas voir là où je peux en venir?
- Non vraiment pas.
Je sens sa main caresser ma bosse par dessus mon pyjama. C'est le matin et ma femme m'excite. Comment voulez-vous que je ne bande pas?
- Hayley, il y a encore deux minutes tu ne te sentais pas bien. C'est peut-être pas une bonne idée.
J'ai beau avoir des envies, le bien-être de ma femme passe avant tout.
- Je me sens beaucoup mieux maintenant. Et puis, il ne faut jamais dire non à une femme enceinte.
Elles croisent ses bras derrière mon cou et colle son corps contre le mien.
- Lucy...
- Lucy dort. Je lui ai donné son biberon il y a une heure et elle s'est rendormie. On est tranquille pendant au minimum la prochaine demi-heure.
- Mais...
- Tais-toi et fais-moi l'amour.
Elle ne me laisse pas prononcer un mot de plus et se jette sur mes lèvres. Jamais je ne pourrai me lasser du goût qu'elles ont. Nos langues se mêlent l'une à l'autre en un accord parfait. Je la colle encore plus contre moi pour qu'elle comprenne mon intention: je fais lui faire l'amour avec grand plaisir. Je l'entends rire contre mes lèvres.
- Ici ou dans la chambre.
- Chambre.
Je hoche la tête et accède à sa demande en la soulevant et l'emmenant dans notre lit.
La plupart des couples font toujours l'amour dans leur lit. Nous c'est tout le contraire en ce moment. Douche, meuble, canapé. Tous les endroits y passent. Merci aux hormones de ma chère et tendre.
Je la pose sur notre lit et lui écarte brutalement les jambes. Je lui retire sa culotte avant de plonger ma tête en direction de son entrejambe et de la lécher voracement. Je ne me lasserai jamais de son goût, de son odeur, de ses cris. Ses cris qui me rendent dingues. Ses cris qui me rappellent que je sais lui donner du plaisir, qu'elle aime ce que je lui fais. Je déguste ma femme, longuement, passionnément.
Ma langue va et vient sur son clitoris. Elle hurle toujours et encore plus fort. Le pouvoir que j'ai sur elle à ce moment est énorme. Je pourrai lui faire faire n'importe quoi.
Je la sens de plus en plus proche de l'orgasme. Je sais qu'elle va bientôt exploser. Mais je ne veux pas qu'elle cède maintenant. Je veux que ce moment dure plus longtemps. Après tout, elle m'a bien dit que nous avons au minimum une demi-heure devant nous alors autant en profiter.
Je détache ma bouche de son sexe et l'entends grogner de frustration.
-Jake!
Je lui enlève son haut avant de la pousser et de la plaquer sur le matelas.
- Je veux que tu jouisses quand je serai en toi.
- Alors prends-moi.
Je peux lire dans son regard tout le désir qu'elle ressent pour moi mais aussi le désespoir et le frustration. Elle me veut. Je retire le plus rapidement possible mon caleçon et la pénètre d'un seul mouvement. Ses muscles intimes entourent mon sexe. Elle est comme à son habitude totalement mouillée. Je me retire et retourne en elle avant de trouver mon rythme.
Et c'est ainsi que nous faisons l'amour jusqu'à en tomber d'épuisement, dans les bras l'un de l'autre.
Nous passons une éternité couchés dans le lit. La tête d'Hayley repose sur mon torse tandis que je caresse son ventre de ma main.
- Jake?
- Oui?
- Est-ce-que tu crois que...
Elle se fait couper par le bruit de la sonnette de la porte.
Je souffle un grand coup. Qui peut bien venir nous casser les pieds aussi tôt dans la matinée?
- Tu y vas ou j'y vais?
- Vas-y.
Feignasse comme elle est, ça m'aurait étonné si elle s'était levée pour aller ouvrir.
- Pousse-toi s'il te plait.
Elle se décale pour me laisser sortir du lit. Je me rhabille le plus rapidement possible avant me diriger vers la porte.
Lorsque je l'ouvre, ma bonne humeur retombe instantanément. D'énormes frissons glacés parcourent l'intégralité de mon corps. Je n'ose pas y croire et pourtant il est là: mon géniteur.
J'espérais du plus profondément de mon être qu'il aurait compris grâce à ma réaction de la dernière fois qu'il n'est pas le bienvenue mais il faut croire qu'il est encore plus con que ce que je croyais.
D'instinct, je referme la porte mais il vient caler son pied pour m'empêcher de la fermer.
- Dégage!
- Accorde-moi cinq minutes.
De nouveaux frissons me parcourent. Sa voix n'a pas changé. Toujours aussi forte et aussi rauque.
Il faut que je me ressaisisse et que je reste froid. Comme si tout ça ne m'atteignais pas. Alors que c'est tout le contraire. N'importe qui serait déstabilisé à ma place.
- Fous le camp!
Je ressens une présence derrière moi. Hayley est là. J'en suis certain. Pourquoi ne pouvait-elle pas rester dans le lit comme d'habitude pour dormir le plus longtemps possible?
- Qu'est-ce-qu'il se passe?
- Tu peux retourner dans la chambre s'il te plait?
Hélas, elle ne m'écoute pas pour changer et me passe devant. Je la vois ouvrir la porte sans que je ne puisse rien y faire. En même temps, je ne vais pas la pousser ou prendre le risque de lui faire mal alors qu'elle est enceinte.
Dés qu'elle voit qui est là, je vois son visage se décomposer.
- Qu'est-ce-que vous voulez?
Elle parle d'un ton calme et froid qui ne laisse transparaître aucune émotion.
- Je veux juste parler à mon fils cinq minutes.
Je m'apprête à rétorquer lorsque Hayley me coupe la parole.
- Parce que vous considérez Jake comme votre fils?
- Oui.
- Vous êtes au courant qu'il l'était aussi il y a vingt-sept ans?
Alors là, je dois dire que je suis fière d'elle. Elle qui prône le pardon et l'humanité se montre soudainement très haineuse. Mais j'aime ça. Elle prend ma défense et dans cette situation, c'est tout ce dont j'avais besoin: du soutien de ma femme.
Je vois Matt baisser les yeux quelques secondes. Il a honte et il a de quoi.
- Je sais mais je veux réparer mes erreurs.
Cette fois-ci, Hayley n'a pas le temps de répondre. C'est à mon tour de parler. Je veux qu'il comprenne qu'il doit à tout jamais disparaître.
- C'était il y a des années qu'il fallait essayer. Mais tu as eu raison sur un point: maman, Mary et moi on a très bien vécu sans toi.
- Mary?
J'essaye tant bien que mal de ne pas exploser. Ce connard ne connait même pas le nom de sa fille.
- Oui Mary. Ta fille.
Le pire c'est qu'il a le culot d'être gêné.
- Je ne savais que c'était une fille.
- En réalité, ce n'est plus une fille mais bel et bien une femme. Elle va même se marier. Mais ça bien sûr tu ne peux pas le savoir car tu t'es barré dés que maman est tombée enceinte d'elle.
Il essaye tant bien que mal de m'expliquer.
- Je ne suis pas parti quand elle m'a dit qu'elle était enceinte, je suis parti quand...
- Quand tu l'as battu. Oui je m'en souviens merci.
Mon ton est sec. Il traduit mon énervement qui grandit de plus en plus. En même temps, qui pourrait rester calme face à une telle situation?
- Ce n'est arrivé qu'une fois.
- Une fois de trop.
- Oui mais tu sais dans un mariage...
Une fois de plus, je lui coupe la parole.
- Il n'y a pas de mais. Je sais très bien comment est la vie au sein d'un mariage et une chose est sûre c'est qu'on est pas censer frapper la femme que l'on aime, celle qui nous a donné un fils, celle qui porte notre deuxième enfant.
Je ne comprendrais jamais ce genre "d'hommes" qui ose faire du mal à leur femme. Moi, je veux rendre la mienne heureuse et la chérir jusqu'à la fin de mes jours mais je trouve que rien n'est plus normal. Je me suis engagé à ça
- Oui mais je pensais...
- Tu pensais qu'elle avait un amant c'est ça? Désolé de te décevoir mais tu es bien celui qui a servi à me concevoir et qui a aussi servi à concevoir ma sœur.
- Je sais. J'ai été idiot de croire que vous n'étiez pas mes enfants mais l'alcool...
- Encore et toujours cette excuse. Quand tu es parti je n'avais que quatre ans mais s'il a bien une chose dont j'ai retenu de toi c'est que dés que tu fais ou dis quelque chose de mal, c'est de la faute à l'alcool.
Il essaye de se défendre tant bien que mal de se défendre.
- Oui mais c'est à cause de l'alcool que tu n'as pas eu de père.
Alors là il se fout de ma gueule c'est certain.
- Non! C'est à cause de ta faiblesse face à l'alcool que je n'ai pas eu de père. Mais tu sais quoi? Je suis content que tu sois parti. On a été tellement heureux à trois, sans toi. Maman nous a donné à elle seule tout l'amour dont on avait besoin. A l'heure actuelle, James est beaucoup plus un père que toi. Lui, il était là pour me payer à manger, un toit et des études alors que j'ai tout fait pour le faire dégager. Mais non, il est resté car il nous aime maman, Mary et moi. Sans lui, je ne serai pas l'homme que je suis aujourd'hui. Je lui dois beaucoup alors que toi, je ne te dois rien. Tu es aussi faible qu'inutile.
Je le revois baisser la tête. Il ne s'attendait peut-être pas à tant de virulence mais j'avais besoin que ça sorte. Il ne signifie rien pour moi. Je ne veux pas de lui dans ma vie.
- Il n'y a donc aucune chance pour que je me rattrape et que tu me pardonnes?
Parce qu'il croit encore que j'ai ne serait-ce qu'une once de sympathie et de respect envers lui? Il ne comprend donc décidément rien.
- Non aucune non. Je veux que tu disparaisses à tout jamais. Tu pourrais mourir que j'en aurai rien à foutre. Fous-moi la paix et ne reviens plus jamais ici!
Je le regarde une dernière fois le visage décomposé et claque aussitôt la porte.
Mon cœur bat à tout rompre. J'ai enfin pu déverser la haine que j'ai pour lui. En tout cas, j'espère qu'il a compris que je ne veux plus jamais le voir.
Je vois Hayley commencer à ouvrir la bouche pour dire quelque chose. Je la coupe directement.
- Non. S'il te plait. Je veux pas en parler.
Elle hoche la tête, résignée. Elle a compris que j'ai besoin d'oublier ce qu'il vient de se passer. Je la prends dans mes bras comme pour la remercier de ne pas insister.
En tout cas, je me sens beaucoup plus paisible maintenant. Je suis débarrassé de Matt et je vais enfin pouvoir tourner la page et ça, c'est le plus important.
Alors? Vous pensez quoi de cette entrevue Jake/Matt? J'attends vos réponses (me mettez pas un vent svp)
Petite NDA: je pars passer un petit moment avec mes amies à la plage la semaine prochaine. Je voulais pas y aller y aller car je vis toute l'année (hors vacances d'été) au bord de cette plage mais elles ont insisté.... Enfin bref, tout ça pour vous dire que je risque de pas pouvoir publier dimanche... MAIS je publierai bel et bien le prochain chapitre bientôt. Je risque juste de poster samedi ou lundi à la place. Donc ne vous inquiétez pas si vous n'avez aucune notif dimanche, ça arrivera lundi gros maximum. Promis.
Bisous et bonne semaine!!!!