Voici donc l'avant-dernier chapitre du tome 1. J'espère que vous allez aimer. Dites le moi en me laissant vos avis.
Jake
- Debout !
Hayley me secoue.
- Debout !
Elle continue de me secouer. Je grogne. Pourquoi elle me réveille un samedi ? Et il est quelle heure d'abord ?
- Mais lève-toi à la fin !
Je n'ouvre toujours pas les yeux.
- Pourquoi ?
Elle me pousse du lit et je me ramasse par terre. Ça fait un mal de chien. Je me tourne vers elle. Elle a les bras croisés sur la poitrine et me regarde avec l'air de dire « bien fait ».
- Tu es sérieuse ?
- Tu l'as bien cherché ! Ça fait dix minutes que j'essaye de te réveiller et que tu ne bouges pas d'un poil.
- Ce n'est pas une raison pour me faire ça.
C'est vrai quoi ?! Le sommeil, c'est sacré ! Jamais personne, à part ma mère ou mon réveil n'ont essayé de me réveiller. Après je suis de bien trop mauvaise humeur. Vaut mieux même pas essayer de me parler de toute la journée.
- Et bien si !
- Non.
- Si ! Il est plus de neuf heures. Je t'ai laissé largement le temps de dormir.
Non mais je rêve.
- Tu plaisantes, j'espère ? Il a beau être plus de neuf heures, je n'ai pas beaucoup dormi. La faute à qui ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Elle veut que je lui fasses un dessin ?
- Qui m'a réveillé à deux heures du matin pour qu'on fasse un marathon le reste de la nuit ?
- Oh ça va hein ! Tu aurais très bien pu dire non.
Quel homme dirait non à ma place ? Quand une magnifique femme vous réveille à deux heures du matin en petite tenue en vous disant qu'elle veut vous faire des choses pas très catholiques, vous ne pouvez pas dire non, c'est comme ça.
- Tu sais pertinemment que je ne dis jamais non.
- Pas faux. Mais regarde, moi je suis en pleine forme. Donc toi aussi, tu vas prendre ton courage à deux mains et tu vas aller te habiller.
- Depuis quand tu préfères que je sois habillé qu'à poil ?
- Depuis que l'on va à Bedford pour que tu rencontres mon père. Mais tu peux aussi y aller comme ça. Par contre, j'espère que tu ne tiens pas trop à ton sexe car mon père risque de le découper en petits morceaux.
Rencontrer son père ? Je hausse les sourcils de surprise.
- Aujourd'hui ?
- Et oui mon chéri ! C'est maintenant ou jamais. Je t'ai dis qu'on irait voir mon père avant la fin de la semaine et on est samedi.
Donc ça y est, c'est le grand jour. Je vais stressé comme un ado maintenant.
- Tu as prévenu ta famille que tu venais ?
- Non mais ça ne sert à rien. Mon père a les miennes habitudes depuis des années. Il est en repose le week-end, fait ses courses le samedi matin, regarde des matchs le samedi après-midi, le dimanche matin c'est sport et le dimanche après-midi c'est soit sieste, soit déjeuner chez Alex. Bon alors, tu te lèves ?
- Oui chef !
Je me lève, assez dynamiquement pour lui faire plaisir, tout en évitant de tomber en m'emmêlant les jambes dans le drap. Dans la précipitation, j'oublie totalement de couvrir mon corps.
- Jake !
Elle se cache les yeux avec ses mains.
- Désolé.
- Te couvrir avec quelque chose était en option ?
Elle n'a toujours pas enlever ses mains de devant les yeux tandis que je n'ai toujours pas bougé.
- Non.
- Habille-toi, s'il te plaît.
- Et pourquoi je ferai ça ? Tu m'as déjà vu nu, non ? Alors je ne vois pas en quoi ça te dérange que je sois comme ça.
Je sais très bien que je lui fais de l'effet et que si elle ne se cachait pas la vue, cela ferait longtemps qu'elle aurait craqué.
- Tu vois très bien en quoi ça me dérange. Imagine deux secondes que nos rôles soient inversés. Là, tu comprendrais.
Il est vrai que si j'étais à sa place et qu'elle serait nue devant moi, je lui aurais sauté dessus depuis vraiment longtemps.
- Ouais pas faux.
- Ah tu vois. Donc je vais sortir de la chambre et je te donne un quart d'heure pour te préparer, ça te va ?
Un quart d'heure pas plus ? Douche inclus ? Elle se moque de moi.
- Je peux pas avoir plus de temps ?
- Absolument pas. J'aimerai être là-bas avant midi, si possible et il y a plus de deux heures de route et je te rappelles que sortir de Los Angeles un samedi est quelque chose qui peut s'avérer être très long.
Pas faux.
- Bon d'accord. Va pour un quart d'heure.
Elle sort de la chambre en ayant toujours ses deux mains devant les yeux pour ne pas pouvoir me regarder.
- Il ne te reste plus que quatorze minutes maintenant.
Je ris face à son attitude. Cette femme va finir par me rendre fou.
Ce trajet a été vraiment très long. Plus d'une heure d'embouteillages pour sortir de la ville et plus d'une centaine de kilomètres sur des routes bondées, c'est éprouvant. Même Hayley m'a dit que c'était rarement aussi pénible. En plus, la chaleur n'a rien arrangé. On se sent tout particulièrement étouffé quand on est dans une voiture, même avec la climatisation. J'espère vraiment que le retour sera meilleur. Mais l'essentiel est qu'on est enfin à Bedford et que je vais enfin pouvoir voir sa famille.
C'est une petite ville plutôt charmante, typique américaine. Elle est pleine de vie, à voir les enfants qu'il y a dans les jardins et parcs publics. Certes, je n'aime pas les enfants, et encore moins quand ils font du bruit, mais vaut mieux voir des enfants heureux que tristes.
- Tourne à droite.
Comme me l'a demandé Hayley, je tourne à droite, dans une petite rue pavillonnaire.
- Arrête-toi au niveau de la maison avec le drapeau américain.
Je tourne la tête légèrement de son côté de la rue et remarque, tout de suite, une maison de taille moyenne avec un grand drapeau aux couleurs de notre pays. Elle ne passe pas inaperçue.
Je m'arrête aux abords de celle-ci.
- Ah ouais quand même !
Je ricane et Hayley aussi.
- Et oui mon père est un bon patriote américain ! Il est devenu flic pour défendre la sécurité de son pays et il est fier d'être américain. Tu ne peux pas savoir le nombre de fois où il m'a répétée ça. Bon allez, descends qu'on aille voir notre si bon patriote.
Elle descend de la voiture et j'en fais de même.
Je suis en grand stress intérieurement. Je vais rencontré la personne qui deviendra, j'en suis sûr, un jour, mon beau-père. J'espère vraiment que tout va bien se passer et que je ne vais pas tomber sur un homme qui voudra me couper les couilles car il voit toujours sa fille comme un bébé et qu'il est surprotecteur. Hélas, d'après le portrait que m'en a fait Hayley, c'est exactement le genre de type qu'il a l'air d'être. Pitié, qu'il y ait une présence divine avec moi. Je suis trop jeune pour mourir.
Tout à coup, en marchant vers ce qui semble être le porche d'entrée, quelque chose me choque.
- Hayley.
J'arrête de marcher et elle se retourne en en faisant de même.
- Quoi ?
- Il n'y a pas de voiture dans l'allée.
Elle tourne la tête et voit qu'en effet, il n'y a pas de voiture dans l'allée.
- Ouais pas faux. Mais des fois, il la met dans le garage donc ça ne veut rien dire.
J'espère vraiment qu'elle a raison et que l'on est pas venu pour rien, sinon je la tue.
On marche jusqu'au porche et Hayley toque à la porte.
- Ça va ?
Je lui souris fébrilement.
- Oui comme quelqu'un qui se prépare à son exécution.
Elle ricane mais je vois qu'elle aussi est stressée.
- Tout va bien se passer, Jake.
- Lequel de nous deux essayes-tu de convaincre, là ?
Avant qu'elle ne réponde, la poignée bouge et la porte s'ouvre sur... ce qui doit être Alex.
- Alex ?
Hayley semble aussi surprise que moi. On pensait tellement tomber directement sur son père.
- Hayley ? Qu'est-ce-que tu fais là ? Surtout accompagnée de l'homme qui doit très certainement être Jake.
Il me tend la main et je fais instinctivement la même chose. Sa poignée de main est plutôt ferme. Il me scrute intégralement et encore une fois, je l'imite. C'est un grand brun plutôt musclé mais il a l'air plus sympathique que méchant donc sa carrure n'a rien de flippant. Enfin, je crois. Après tout, je pense que je tuerais moi-même l'homme qui voudra être avec ma sœur.
Hayley remarque que l'on se contemple mutuellement avec son frère et ça a plutôt l'air de la gêner vu qu'elle déclare:
- Papa est là ?
- Non. Il nous a laissé la maison avec Cassandra car son colis arrive cet après-midi et qu'il fallait à tout prix que quelqu'un soit là.
Génial, son père n'est pas là. Youpi ! Au moins, il y a déjà le frère et sa future femme. J'aurai, au moins, rencontré la moitié de la famille.
Soudain, une voix féminine crie.
- Alex, c'est qui ?
Je pense que ça doit être Cassandra.
- Viens toi-même voir.
Une femme apparaît sur le pas de la porte. Elle est petite, blonde et fine. Physiquement, c'est tout le contraire d'Alex. Lui a l'air d'un roc, elle de quelque chose de fragile.
- Hayley !
Cassandra lui saute dans les bras. Elle a l'air très heureuse de la voir et Hayley aussi, si j'en juge son grand sourire.
- Tu m'as manquée, ma choupette !
- Toi aussi, ma choupinette.
Choupette et choupinette ?! Mais c'est quoi encore ces trucs affectueux féminins bizarres ? Depuis quand Hayley est une « choupette » ?
En tout cas, elle a l'air de m'avoir oublié. Ça fait plaisir. En plus, son frère me fixe encore.
- Qu'est-ce-que tu fais à Bedford ?
- J'étais venue voir mon père.
- Pourquoi ?
Hayley me montre avec ses mains. Tiens, elle se souvient de moi, maintenant.
- Cassandra voici Jake. Jake voici Cassandra.
Je suis sur le point de m'approcher pour lui faire la bise mais son expression m'inquiète. Elle a la bouche grande ouverte et est aussi immobile qu'une statue. Je suis si horrible que ça ? Hayley aussi a l'air de trouver qu'elle est étrange.
- Cassandra, ça va ?
Cassandra secoue la tête et se remet à remuer.
- Ouais pardon c'est juste que... waouh.
Hayley fronce les sourcils et moi aussi d'ailleurs.
- Waouh, quoi ?
- Ton homme est plutôt du genre... canonissime. Excuse-moi Jake d'être aussi cash mais tu es très sexy et tu dois souvent faire fantasmer les femmes.
Ce qu'elle me dit touche d'instinct mon égo d'homme mais je ne le montre pas trop car elle est quand même culottée de me faire cette remarque à un mètre de son futur mari. D'ailleurs, celui-ci se racle la gorge.
Cassandra se tourne vers lui.
- Ça va, ne soit pas jaloux. Il est déjà pris. Ta sœur l'aime et il l'aime. Quand à moi, je te rassure, tu me conviens parfaitement sinon qu'est-ce-que je ficherais avec toi depuis dix ans. Je te l'ai déjà dis : nous deux, c'est pour toujours et tu sais très bien que je t'aime autant que tu m'aimes.
Ils se regardent droits dans les yeux et se sourient. On peut voir tout l'amour qu'ils se portent rien qu'en cet instant.
- Ouais, c'est ça, rattrape-toi.
Ils se tournent vers nous.
- Bon non pas que je m'ennuie mais maintenant que les présentations sont faites, on pourrait pas rentrer au frais car cette chaleur est vraiment insupportable. En plus, vous devez avoir faim, non ?
- Oh que oui !
Hayley se fraye précipitamment un chemin entre Alex et Cassandra pour rentrer. Je la reconnais bien là : la grosse morfale prête à tout pour manger. Mais l'aimerais-je autrement ? Non.
On ricane tous devant son attitude avant de rentrer dans la maison.
Une fois rentré, je regarde autour de moi : l'entrée donne sur le salon. Il est de taille moyenne et est assez traditionnel. Je comprends qu'on peut trouver ça charmant mais ce n'est pas du tout mon style. Elle n'est pas minuscule, certes, mais très classique. Ça me rappelle un peu la maison que l'on avait avec ma mère et ma sœur avant de vivre avec James. Elle était plutôt petite et j'étais même obligé de partager la chambre avec ma sœur pendant que ma mère dormait dans le canapé. C'était des temps durs mais on a survécu, comme une vraie famille solide.
- A table !
La voix de Cassandra me ramène totalement à la réalité. Je suis Hayley vers la table. Cassandra a rajouté deux assiettes entre temps. Ce qu'elle a préparé a l'air bon vu l'odeur qui dégage de la casserole.
- Pâtes à la bolognaise, ça vous va ?
Hayley arbore un grand sourire.
- Parfait. Il y en aura assez ?
Alex intervient.
- Tu connais Cassandra. A chaque fois, elle fait à manger pour un régiment.
- Pas faux.
On s'assoit tous à table et Cassandra nous sert tous, un par un.
- Bon alors, où est papa ? D'habitude, c'est le dimanche qu'il sort, pas le samedi.
Cassandra ricane.
- Oui mais ton père a un rencart.
- Quoi ?!
Hayley a hurlé. A mon avis, vu la tête qu'elle a, cela fait très longtemps que son père ne s'est pas intéressé aux femmes.
- C'est une blague ?
Alex regarde Hayley fixement avant de lui dire.
- Et non. Papa a enfin envie de refaire sa vie. Il en a le droit après tout ce temps.
Hayley est totalement estomaquée.
- Oui, c'est vrai qu'il est temps qu'il repense à refaire sa vie mais de là à ce que brusquement il ait un rendez-vous.
- Bah justement, je trouve qu'il a mis du temps avant de l'inviter.
Hayley le regarde en fronçant les sourcils. Il a l'air d'avoir piqué sa curiosité.
- Comment ça ?
- A vrai dire, cela fait déjà quelques semaines, voir même quelques mois que papa est vraiment très proche d'une femme. Enfin, je veux dire, qu'il est proche d'elle encore plus qu'avant.
Hayley fait de gros yeux.
- Et pourquoi tu me l'as pas dit ?
- Je ne te l'ai pas dit car ce n'est pas à moi de le faire. Regarde, moi je n'ai toujours pas balancé à papa que tu as un copain. Pourtant, j'ai eu de nombreuses occasions de le faire.
Le visage d'Hayley se radoucit un peu.
- Et c'est qui cette femme ? Je la connais ?
Cassandra prend la parole.
- Oh que oui, tu la connais très bien.
- Ah bon, c'est qui ?
Cassandra prend une grande inspiration avant de répondre.
- Ma mère.
Celle-là, je l'avais pas vu venir. Hayley non plus d'ailleurs, vu la tête qu'elle fait. C'est quand même étrange : leurs enfants sortent ensembles depuis dix ans et ils sont voisins depuis vingt-cinq ans. C'est seulement maintenant qu'ils se rendent comptes qu'ils ont des sentiments l'un pour l'autre. Le mariage de leurs enfants respectifs a dû les aider à voir qu'ils s'aimaient car je suppose qu'ils s'aiment. A cet âge-là, on ne veut pas perdre de temps alors on essaye d'être le plus sincère possible. Du moins, c'est ce que je pense. C'est pour ça qu'on dit que plus les gens sont vieux, plus ils sont plein de sagesse.
Hayley prend la parole.
- Alors là, je ne m'y attendais pas.
- Nous aussi, ça nous a fait un choc. Mais c'est vrai que nous que vivons là avec Cassandra, on a bien vu qu'ils étaient proches donc en fait, on aurait dû s'y préparer.
- Ouais, c'est vrai que même moi qui ne vit pas ici, j'ai vu qu'ils avaient l'air proches.
- Ça ne te dérange pas qu'ils soient ensembles ?
Hayley ricane.
- Non, bien sûr que non. Ils méritent d'être heureux. Et vous, ça ne vous fait pas bizarre de savoir que vos parents sortent ensemble alors que vous allez vous marier ?
Cette fois-ci, c'est Cassandra qui prend la parole.
- Non, ce n'est pas grave. Il n'y a rien de consanguins ou d'incestueux. On s'aime et eux deux aussi apparemment. Donc il n'y a aucun problème de notre côté.
Hayley lui sourit affectueusement. On peut voir qu'elles sont toutes les deux comme sœurs.
- Tant mieux alors.
Cassandra et Hayley parlent toutes les deux de tout et de rien durant tout le repas. En réalité, elles ne parlent pratiquement que du futur mariage de Cassandra avec Alex et quelquefois Cassandra fait allusion à moi, mais sans plus. J'ai l'impression d'être transparent et tant mieux, à vrai dire. Je ne me voyais pas être le centre de l'intention. Je préfère les laisser toutes les deux que de m'en mêler et recevoir en retour une multitude de questions qui pourraient être embarrassantes.
Alex, quant à lui, n'a pas arrêter de me fixer et c'est assez flippant. Maintenant que le repas est fini, j'espère que l'on va vite parti même si je pense sincèrement que l'on va plutôt s'éterniser à cause des deux pipelettes. Elles n'auront donc jamais fini de parler ?
- Jake, je peux te parler.
Alex me fixe d'un air dur et déterminé qui veut dire « dis oui ou je t'étripe, mon gars » et « tu vas finir au cimetière si tu refuses ». Comment refuser ?
- Oui bien sûr.
Il se lève et je fais de même. Les filles ne nous regardent même pas. Elles continuent de parler, peu importe ce qu'on fait.
On arrive tous les deux dans la cuisine. Il me fixe toujours sans rien dire. C'est très stressant à vrai dire. J'ai l'impression qu'il va me tuer. Il arrive à me mettre mal à l'aise en un seul regard et c'est déstabilisant. Ça doit être son côté flic qui ressort. J'espère que son père ne sera pas aussi flippant mais je suis persuadé qu'il le sera. Pauvre de moi.
- Tu aimes ma sœur ?
Il me regarde toujours fixement. J'essaye néanmoins de répondre avec le plus de prestance possible pour qu'il comprenne ma sincérité.
- Oui.
- Vraiment ?
- Oui, je ne pourrai pas vivre sans elle. Elle est tout pour moi.
Alex prend une grande inspiration et se détend un peu.
- Tant mieux.
Il se tait quelques secondes avant de reprendre.
- Tu vois, je ne te connais pas mais je te crois. Tu m'as l'air d'être quelqu'un de bien.
Je respire, sentant que le pire est passé.
- Merci. Tu sais, je ne veux pas faire de mal à Hayley et je veux rester avec elle le plus longtemps possible car je sais que c'est la femme de ma vie.
C'est étrange de dévoiler mes sentiments pour Hayley devant son frère mais je veux qu'il me juge comme un homme totalement digne de sa sœur. D'ailleurs, je pense y être arriver car Alex se détend totalement et me sourit.
- Tu as l'air de vraiment aimer ma sœur. Si elle a pris le risque d'être avec toi, c'est vraiment qu'elle t'aime. Je suppose qu'elle t'a raconté ce qu'il s'est passé avec Will alors tu comprends que pour elle, s'engager avec un homme ce n'est pas rien.
- Oui, elle m'a raconté pour Will donc je sais qu'elle m'aime vraiment. Crois-moi, ça a été dur pour nous de franchir le pas de l'amitié mais je ne regrette pas de l'avoir fait car c'est avec elle que je veux faire ma vie.
- Elle m'a un peu raconté votre histoire et je sais que vous vous aimez réellement. Mais il y a des choses qu'elle ne m'a jamais dit. Par exemple, comment vous vous êtes rencontrés ?
- C'était à l'université. Ça peut paraître stupide mais on a eu un véritable coup de foudre l'un pour l'autre. Au début, ça a été un peu compliqué vu qu'elle ne voulait pas que je l'approche mais je me suis obstiné, on s'est rapproché et on est devenu meilleurs amis avant d'enfin commencer à sortir ensemble. Je suis vraiment heureux avec elle.
- Et elle l'est avec toi.
Tout à coup, les filles se mettent à rire très fortement.
- On devrait peut-être y retourner pour voir ce qu'il se passe.
- Oui tu as raison.
On se sourit mutuellement avant de retourner dans le salon.
Nous sommes, à présent, dans la voiture. Il est vingt-trois heures et demi et il fait totalement nuit. Nous avons passés une bonne soirée et quand nous sommes partis le père d'Hayley n'était toujours pas là. Je conduis tout en parlant avec Hayley.
- C'était une bonne soirée.
- Oui tu as raison.
- Tu es contente pour ton père.
Elle respire un grand coup.
- Je ne te cache pas que ça me fait bizarre. Je ne l'ai jamais vu avec une femme, après tout. Mais il le mérite. C'est un homme bien et il a porté le deuil assez longtemps. En plus, Margaret est une femme géniale. Durant mon enfance et mon adolescence, c'était mon modèle. Elle m'a aidait quand j'avais des problèmes de filles et m'écoutait quand j'en avais besoin. Elle est comme une seconde mère comme moi et je ne sais pas comment j'aurais fait sans elle. Tout comme mon père, elle a porté le deuil durant des années. Son mari est mort depuis pratiquement dix ans maintenant. Elle mérite quelqu'un de merveilleux et je suis heureuse que ce soit mon père.
- Tant mieux que tu le prennes bien.
Soudain, une voiture apparaît devant nous. Elle a les pleins phares et m'éblouit totalement. Elle est en plein milieu de la route. Je freine instinctivement et tourne le volant vers la droite pour éviter de rentrer en collision avec cette voiture qui roule si vite.
- Jake !
J'entends Hayley hurler puis plus rien à part une douleur qui déferle dans mon corps et le noir qui m'envahit.
Je suppose que maintenant vous n'avez qu'une envie: savoir ce qu'il va se passer dans le chapitre d'après.
Vu que je suis quelqu'un de sympa (des fois je peux être une vraie connasse mais j'essaye d'être sympa la plupart du temps), j'ai décidé de vous écrire le chapitre pour vendredi (soir) ou samedi (matin) pour que vous aillez moins d'attente. Le chapitre 35 va être plus court que d'habitude et je voulais l'écrire rapidement, hélas, j'ai pas mal de trucs à faire cette semaine.
Néanmoins, je vais quand même tout faire pour poster un ou deux jours plus tôt, histoire de pas trop vous faire attendre.
A vendredi ou samedi...