Je suis sincèrement désolée de ne publier que maintenant mais je l'ai fini que ce matin...
Jake
La musique est super forte. Elle m'explose les oreilles. Mais le but d'une discothèque n'est-il pas de rendre sourd tout le monde tout en faisant en sorte les gens qui le souhaitent trouvent de nouvelles conquêtes ? Ce qui veulent trouver un plan cul pour la nuit sont bien au bon endroit : la boîte est remplie que ce soit par des beaux gosses venus exposer leurs muscles ou par des femmes vulgaires qui portent des vêtements très minimalistes.
Je faisais parti de ces gens-là, il y a encore peu de temps, quelques mois en faite. Mais aujourd'hui, à mon plus grand bonheur, je suis avec la femme de ma vie. Quand je la regarde, je me rend compte de la chance que j'ai. C'est une femme aussi belle de l'intérieure que de l'extérieure. D'un point de vue caractère, elle est intelligente, drôle, franche, généreuse et naturelle. Elle a aussi quelques défauts comme le fait qu'elle soit têtue mais bon, on a tous des défauts. Sa robe bleu marine lui va à ravir. Elle lui arrive juste au dessus des genoux et épouse ses formes à la perfection. Elle a un corps absolument parfait. Elle n'est pas une de ses planches à pain que l'on nous montre en modèle et qui met du trente-deux ou trente-quatre. Non, elle c'est une vraie femme qui aime manger mais qui n'est absolument pas grosse. Sa silhouette reste relativement fine et croyez-moi, vu tout ce qu'elle mange, c'est un exploit. Son corps est aussi marqué de ses seins qui sont, à mes yeux, juste parfaits. Ni trop gros, ni trop petits. Ils ont une taille idéale. Rien que de penser à tout ce que je pourrai leur faire, je ne peux m'empêcher de rester bloqué sur sa poitrine.
- Arrête de regarder mes seins, Jake.
Je la regarde droit dans les yeux et lui offre un sourire. Je me suis fait avoir. Je pensais être assez discret surtout qu'il fait relativement noir dans la pièce, mais elle a remarqué.
- Tu n'es vraiment qu'un pervers !
- Je sais.
Nous sommes obligés de parler fort vu le volume de la musique. Je regarde autour de nous et je vois que nous sommes seuls.
- Ils sont passés où Chelsea et Mitch ?
- Si tu avais un peu suivi la conversation au lieu de me mater, tu aurais su.
- Très drôle.
- Ils sont partis un peu danser, tu sais très bien que « Bailando » d'Enrique Iglesias est la chanson préférée de Chelsea.
- Oui ça je le sais vu le nombre de fois où elle l'écoute à fond dans votre appartement.
Je vois le regard d'Hayley se tourner vers la piste de danse.
- Ils sont pas mignons tous les deux ?
Je tourne à mon tour ma tête vers la piste et je l'ai repère rapidement. Ils sont en train de manière, comment dire ? Très coller-serrer. Je suis conscient qu'ils sont en couple et qu'ils veulent monter leur amour au monde entier mais jamais je ne pourrai danser comme ils le font. Ils ne s'embrassent pas à perdre haleine. Non leurs baisers sont plutôt du genre passionnés mais pas non plus vulgaires. Ce qui est dérangeant c'est que l'on sent bien qu'ils vont se sauter dessus dès qu'ils vont rentrer chez Mitch.
Ça me fait quand même bizarre de les voir en couple. Chelsea était, avant de le connaître, une femme qui enchaînait comme moi les conquêtes. Elle ne prenait en compte que le physique et ne s'était liée affectivement et sentimentalement avec aucun des hommes qu'elle ramenait dans son lit. Quant à Mitch, il a passé des mois à courir après Hayley. Je suis plutôt du genre jaloux et c'est pour ça, que j'ai été extrêmement ravi quand Hayley m'a dit qu'il venait en discothèque avec nous. Mais maintenant que je le vois, je me rends compte qu'il n'y a aucun danger. Il regarde Hayley comme une simple amie et paraît totalement amoureux de Chelsea. Je pense que c'est un homme bien pour elle et je leur souhaite tout le bonheur qu'il mérite.
Je retourne ma tête vers Hayley et cette fois-ci, c'est elle qui est en train de me fixer.
- Je t'ai vu.
Elle ricane avant d'enchaîner.
- Tu devrais parler à Mitch. Tu pourrais peut-être te faire un ami.
Elle cherche à détourner le sujet. Je veux bien lui laisser du répit mais une chose est sûre, je la charrierais plus tard.
- Tu crois ?
- Oui. C'est quelqu'un de bien et il faut que tu te fasses des amis. Discute un peu avec lui.
- D'accord, j'essayerais.
Je sais qu'elle veut que je rencontre plus de monde alors je veux bien essayer pour elle.
Quelques secondes plus tard, Mitch et Chelsea reviennent à table car la chanson est finie et boivent un coup tous les deux.
- Mitch, on parlait de toi. Jake me disait qu'il voulait parler avec toi entre hommes.
Quoi ? Je lui ai dit que je lui parlerais mais ça ne voulait pas dire là, maintenant, tout de suite. Je ne sais même pas quoi lui dire.
- Ah...eh... D'accord.
Il paraît aussi mal à l'aise que moi.
- Sortez prendre l'air. Nous, au moins, on pourra parler entre femmes. Ne vous inquiétez pas si un homme nous aborde, on le remballe direct.
Il ne manquerait plus que ça.
- J'espère bien.
Mitch et moi, nous levons et nous dirigeons vers la sortie. On fait quelques pas après avoir franchi la porte avant de s'arrêter.
Nous restons quelques secondes à regarder le sol l'un et l'autre comme deux imbéciles. C'est plutôt gênant comme situation. Je décide de briser ce silence pesant.
- Ecoute, Hayley se fait du souci pour moi car je n'ai pas d'ami alors elle voulait que je te parle pour apprendre à te connaître.
Il relève les yeux au début de ma phrase et me regarde maintenant fixement.
- Elle t'a forcée la main en gros ?
Je ricane.
- Oui.
- Tout s'explique alors.
- Qu'est-ce-qu'on ne ferait pas par amour.
Je crois que je viens de perdre toute ma virilité en disant cette phrase.
- Oui c'est vrai. admet-il
Il semble rêveur.
- Tu es vraiment amoureux de Chelsea ?
Il reprend de la prestance et me fixe droit dans les yeux.
- Aussi dingue que cela puisse te paraître, oui. Hayley représentait un défi. Mais avec Chelsea c'est différent. Elle me fait ressentir des choses que je n'ai jamais ressenti. Ça peut paraître précipité mais j'en suis sûr : je l'aime. Et crois-moi c'est dur pour moi de dire ça.
Alors il n'a jamais aimé Hayley et il aime Chelsea. Il est sincère. Je le vois dans ses yeux. Ça me rassure. Je l'ai toujours vu comme une menace mais aujourd'hui, je me rends compte que ce n'était qu'un préjugé et que je n'avais rien à craindre. Je me suis trompé d'opinion sur lui. Il m'a l'air d'être quelqu'un de bien en fait. Il est même plutôt sympa.
- Crois-moi, je n'ai qu'une envie : être heureux et construire ma vie avec Chelsea. Quand à toi, je te souhaite d'être tout aussi heureux. Elle t'aime et tu l'aimes, ça se voit. Même quand je « sortais » (il mime des guillemets avec ses doigts) avec elle, je me rendais compte que son cœur t'appartenait et que c'était réciproque.
- C'est vrai ?
- Oui. Tu crois que c'est pourquoi que tout le monde pensait que vous étiez en couple et non amis.
Il est vrai que tout le monde l'a vu avant nous.
- Tu sais, la seule fois que j'ai essayé de l'embrasser, elle m'a repoussé.
D'un coup, je l'aime moins.
- Vous ne vous êtes jamais embrassés.
- Non et même si c'était le cas, tu n'aurais pas le droit d'être jaloux ou en colère après moi car je te signale que toi, tu as déjà embrassé ma copine.
Prend ça dans tes dents !
- Pas faux.
- Mais bon, je ne peux pas trop t'en vouloir. C'était avant que je sorte avec elle.
Je ne sais pas comment il fait pour le supporter. Si c'était moi, je lui aurais déjà refait le portrait.
- Merci. Tu sais, tu me fais penser à ma petite sœur. Elle aussi, elle a la faculté de pardonner plutôt rapidement. Moi, je n'ai malheureusement pas ce don.
Je repense aussitôt à notre dispute durant mon voyage en Australie. On ne s'est pas reparler depuis. mais je ne veux pas m'attarder sur ce sujet.
- Tu as une sœur ?
- Oui. Elle s'appelle Mary, elle vient d'avoir vingt-trois. Et toi, tu as des frères et sœurs ?
- Oui, j'ai deux frères : John et Harry.
Nous partons ensuite dans une longue conversation. Au fur et à mesure, je découvre quelqu'un de vraiment bien. Hayley a peut-être raison : c'est peut-être le début d'une belle amitié.
Lorsque nous revenons, Hayley et Chelsea sont toujours assises à la même table. Il n'y a aucun homme autour d'elles. Encore heureux.
Mitch et moi, nous rasseyons chacun à côté de sa copine et Hayley lance d'une voix forte à cause, encore une fois, de la musique.
- Vous en avez mis du temps !
C'est elle qui voulait que je discute avec lui et elle me dit qu'on a trop parler. Vais-je un jour arriver à la comprendre ? On peut toujours espérer un miracle.
Je me tourne vers elle.
- On parlait.
- Tant mieux. Tu vois, il est sympa.
Je dois bien le reconnaître.
- Oui c'est vrai. On a plus de points communs que ce que je croyais. Il m'a d'ailleurs proposé d'aller boire un verre avec lui la semaine prochaine.
Elle me fait un grand sourire. Elle paraît toute contente pour moi.
- Tu vois, tu peux avoir des amis.
Vu la tête qu'elle a, on pourrait croire qu'elle est bourrée. Mais je sais que ce n'est pas le cas car elle n'aime pas l'alcool et que la dernière fois, elle s'est retrouvée malade comme jamais.
Je me tourne vers les autres
- De quoi vous parliez quand on est arrivé ?
- On disait que c'est dommage que Heather ne soit pas venue.
Heather ?!
- Heather Gibbins ?
- Oui pourquoi tu la connais ?
- De vue.
Je mens mais Hayley n'y prête pas du tout attention. Tant mieux car je ne veux pas m'expliquer. Je ne savais pas que Heather était son amie. Je savais qu'elle se parlait mais je croyait que c'était pour le travail et qu'elles étaient de simples connaissances. Il faut croire que je me suis trompé.
Comment dit-on à la femme de sa vie que l'on a couché avec une de ses amies ? Je ne sais pas je n'ai pas le mode d'emploi. Mais je sais que ça ne plairait pas à Hayley de savoir que j'ai couché avec Heather lors de ma première année d'études. Ça a été la seule fois où je me suis tapé une fille de l'université. Elle avait eu la bonne idée de s'accrocher à moi. J'ai mis plus d'un mois avant de m'en dépatouiller. Ensuite, elle a disparu le reste de l'année, ayant très certainement fait une dépression, avant de revenir l'année d'après. Depuis ce temps-là, elle ne m'a plus jamais regardé dans les yeux. Je sais que je lui ai brisé le cœur mais c'est comme ça que j'ai compris qu'il faut rester le plus loin possible de ses conquêtes. Il fallait qu'elle ne soit pas de l'université, qu'elle n'ait pas mon numéro de téléphone et surtout, qu'on ne couche pas chez moi pour pas qu'elle ait mon adresse. J'étais un connard avec les femmes et je m'en rends bien compte aujourd'hui. N'empêche, il ne faut pas que Hayley apprenne la vérité à propos de Heather et moi. Elle me massacrerait. Je le mérite mais j'ai pas forcément envie de mourir alors si je peux repousser le moment fatidique le plus de temps possible.
- Jake, je peux te parler ?
Chelsea me sort de mes pensées. Qu'est-ce-qu'elle peut bien me vouloir ?
- Oui, vas-y.
- J'aimerais te voir en tête à tête et au calme si possible.
Je la regarde bizarrement et je vois que Hayley et Mitch la regarde aussi comme si elle avait trois têtes.
- S'il te plaît.
Le fait qu'elle insiste m'inquiète beaucoup. Ne me dîtes pas qu'elle veut quitter Mitch. Je ne verrais pas pourquoi vu comment elle le regarde mais je ne vois pas une autre raison. Si elle veut le quitter, je vous jure que je la tue. Ce mec est parfait pour elle et il l'aime plus que sa propre vie. Même un aveugle pourrait le voir.
- D'accord.
Nous nous levons et allons dehors, exactement au même endroit où je parlais avec Mitch quelques minutes plus tôt. Nous sommes face à face et même si c'est elle qui de base veut me parler, elle n'ouvre toujours pas la bouche. Je me décide donc à me lancer.
- Alors ? Qu'est-ce-que tu veux me dire ?
Elle regarde et me fait un énorme sourire. Pourquoi ?
- Je suis tellement heureuse pour vous deux. Vous vous méritez l'un l'autre.
Je vois bien qu'elle le pense réellement et ça me fait plaisir de voir que même elle, alors que je me suis littéralement foutu de sa gueule en l'utilisant comme un objet, me juge assez bien pour sa meilleure amie.
- Merci.
- Réponds-moi sincèrement : Penses-tu que Hayley est la femme de ta vie ?
C'est quoi cette question à la noix ?
- Oui, bien sûr.
- Vous vous aimez tellement tous les deux. Ça crève les yeux. Il n'y a aucun doute là-dessus. Mais, il n'y a quelque chose que je ne comprends pas : qu'est-ce-que tu attends ?
Je la regarde l'air surpris. Je ne comprends pas vraiment où elle veut en venir.
- Qu'est-ce-que j'attends pour quoi ?
Elle me fixe comme si j'étais le mec le plus stupide la planète.
- Pour t'engager enfin !
M'engager ?!
- Ecoute Jake, tu as vingt-six ans à la fin ! Tu viens de finir tes études en étant major de ta promo. Tu es éperdument amoureux de la femme la plus merveilleuse qui soit, et je ne dis pas ça parce que c'est ma meilleure amie. Qu'est-ce-qu'il te faut d'autre ? Tu vas attendre dix ou quinze ans peut-être. Il faudrait sérieusement que tu penses à l'avenir et au fait de te poser.
Je suis stupéfait devant son discours. Ce qu'elle vient de me dire, a été dit avec une très grande franchise et je dois dire que c'est un des seuls points communs entre Hayley et Chelsea.
N'empêche, elle me perturbe avec son histoire d'engagement. Elle veut dire quoi par là. Elle pense qu'on devrait se marier ? Je suis confus et plutôt curieux d'en savoir un peu plus.
- Et tu penses à quelle sorte d'engagement ?
Elle me fait un nouveau sourire. A mon avis, elle a compris que j'ai peur qu'elle parle de mariage.
- Ne t'inquiète pas, je ne parle pas de mariage. Ou du moins, pas encore.
Ouf ! Ça me soulage mais en même temps, je ne sais toujours pas où elle veut en venir.
- Alors à quoi penses-tu ?
- Eh bien, peut-être que vous devriez... emménager ensemble.
Emménager ensemble ? Je n'y ai jamais vraiment songé réellement.
Je dois avouer que l'idée m'a quelquefois effleurée l'esprit mais je ne m'y suis jamais attardée. Je ne suis pas contre car rien ne me ferait plus plaisir que de me réveiller tous les matins et de me coucher tous les soirs à côté de la femme de mes rêves mais peut-être va-t-elle paniquée. Bien sûr, on passe déjà presque tout notre temps ensemble mais Hayley est plutôt une femme indépendante et un brin féministe, alors je hésite.
- C'est vrai que j'y ai déjà plus ou moins pensé. Mais Hayley va trouver que c'est trop précipité et je ne veux pas me prendre un râteau comme une merde.
Vu la tête que fait Chelsea devant mes propos je l'espère.
- Et tes couilles elles sont passées où ?
Quoi ? D'où elle ose parler de ma virilité ? J'ai envie de la tuer.
- T'es sérieuse ?
- Oh que oui je suis sérieuse ! Jake, ce n'est pas précipité. Vous vous aimez et c'est le principal. De toute manière, vous passez déjà tout votre temps ensemble. Vous vous voyez à l'université la semaine et chez toi, pour presque tous les dîners, toutes les nuits et tous les matins, sans compter les week-ends.
- Tu n'as pas tort.
Elle me sourit. Fière.
- Je sais.
Ça va les chevilles ? Cette femme a une assurance incroyable. Rien qu'à sa posture on peut le voir.
Mais elle est loin d'être mon souci numéro un car pour l'instant tout ce que je veux savoir c'est si je dois ou pas tenter.
- Tu crois sincèrement que ce serait la meilleure solution ?
Elle répond instantanément.
- Oui.
- Tu es sûre que ça ne te dérangerait pas ?
Elle ricane.
- Bien sûr que non, je ne l'ai jamais vu aussi heureuse. Je t'avoue que financièrement ça va être compliqué mais tant pis, je trouverais un nouveau colocataire.
Je vois ses yeux pétiller de malice et aussitôt je comprends.
- Tiens, c'est étrange quand même. Tout à l'heure en discutant, j'ai appris de la bouche du principal concerné que Mitch cherchait un nouvel appartement car on le met à la porte du sien le mois prochain.
- Ah bon ?! C'est fou comme le hasard fait bien les choses !
Je ne peux m'empêcher de rire et elle aussi. L'audace de cette femme est impressionnant. Elle n'y va pas par quatre chemins. On ne pourra jamais lui reprocher d'être franche, ça c'est sûr. Quand elle a une idée, elle est très têtue. Encore un point commun que je lui découvre avec Hayley. Peut-être qu'elle se ressemble plus que ce que je croyais.
Au bout de quelques secondes, nous arrêtons nos petits rires et un silence s'installe un court laps de temps avant qu'elle reprenne la parole.
- N'empêche Jake, penses-y.
Elle se retourne sans un mot de plus et retourne à l'intérieur de la boîte.
Elle m'a donné matière à réfléchir, je dois l'avouer. Dois-je jouer la sécurité et attendre quelques temps ? Ou au contraire, dois-je prendre mon courage à deux mains et tenter ?
Je pose le pour et le contre. Et je dois dire que je suis partagé. J'en ai envie mais je pense qu'elle va refuser et si elle dit non, je crois que cela restera entre nous. Je ne serais plus jamais le même avec elle.
Mon cerveau est en ébullition. Mais après avoir passé de longues minutes à réfléchir, ma décision est prise.
Nous sommes dans le lit avec Hayley depuis cinq minutes et elle me tourne le dos pour essayer de dormir sur le côté. A vrai dire, il est presque deux heures du matin et moi aussi, je suis fatigué mais je n'ai qu'une envie : mettre fin à mon supplice et lui poser la question qui me brûle les lèvres.
Je murmure.
- Hayley...
Elle se retourne et je la sens fixer l'endroit où je suis, bien qu'elle ne voit pas ma tête.
- Oui.
- J'aimerais te demander quelque chose.
Je la sens se tendre contre moi, toute stressée.
- Oui vas-y.
Je souffle mais je hésite toujours à me jeter à l'eau.
- C'est dur à dire.
Je la sens de plus en plus terrifiée alors que je n'aime pas la voir comme ça. Il faut que je trouve le courage malgré les conséquences que cela peut avoir.
- Arrête, tu me fais peur.
Je respire encore un bon coup avant de me lancer.
- Alors voilà, je voulais te demander si... si tu... serais d'accord pour... t'installer avec moi.
A dimanche (normalement) pour le prochain chapitre. Bisous