Just you, Only you

Galing kay Ana-Bennett

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Lui: Jake - 25 ans - étudiant en langue française - grand - brun - yeux gris - séducteur - renfermé sur lui-m... Higit pa

NDA
Tome 1
Tome 1 - Prologue 1
Tome 1 - Prologue 2
Tome 1 - Chapitre 1
Tome 1 - Chapitre 2
Tome 1 - Chapitre 4
Tome 1 - Chapitre 5
Tome 1 - Chapitre 6
Pray for Paris
Tome 1 - Chapitre 7
Tome 1 - Chapitre 8
Tome 1 - Chapitre 9
Tome 1 - Chapitre 10
Tome 1 - Chapitre 11
Tome 1 - Chapitre 12
Pray for Bruxelles
Tome 1 - Chapitre 13
Tome 1 - Chapitre 14
Tome 1 - Chapitre 15
NDA
Tome 1 - Chapitre 16
Tome 1 - Chapitre 17
Tome 1 - Chapitre 18
NDA
Tome 1 - Chapitre 19
Tome 1 - Chapitre 20
Tome 1 - Chapitre 21
Pray for Nice
Tome 1 - Chapitre 22
Tome 1 - Chapitre 23
Tome 1 - Chapitre 24
Tome 1 - Chapitre 25
Tome 1 - Chapitre 26
Tome 1 - Chapitre 27
NDA
Tome 1 - Chapitre 28
Tome 1 - Chapitre 29
NDA
Tome 1 - Chapitre 30
Tome 1 - Chapitre 31
Tome 1 - Chapitre 32
Tome 1 - Chapitre 33
NDA
Tome 1 - Chapitre 34
Tome 1 - Chapitre 34
Tome 1 - Chapitre 35
Tome 2
Tome 2 - Prologue
Tome 2 - Chapitre 1
Tome 2 - Chapitre 1 - republication
Tome 2 - Chapitre 2
Tome 2 - Chapitre 3
Tome 2 - Chapitre 4
Tome 2 - Chapitre 5
Tome 2 - Chapitre 6
Tome 2 - Chapitre 7
Tome 2 - Chapitre 8
Tome 2 - Chapitre 9
NDA
Tome 2 - Chapitre 10
Tome 2 - Chapitre 11
Tome 2 - Chapitre 12
Tome 2 - Chapitre 13
Tome 2 - Chapitre 14
Tome 2 - Chapitre 15
Tome 2 - Chapitre 16
Tome 2 - Chapitre 17
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Tome 2 - Chapitre 19
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Tome 2 - Chapitre 22
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Tome 2 - Chapitre 32
Tome 2 - Chapitre 33
Tome 2 - Chapitre 34
NDA
Tome 2 - Chapitre 35
Tome 3
Tome 3 - Prologue
Tome 3 - Chapitre 1
Tome 3 - Chapitre 2
Tome 3 - Chapitre 3
Tome 3 - Chapitre 4
NDA
Tome 3 - Chapitre 5
Tome 3 - Chapitre 6
Tome 3 - Chapitre 7
Tome 3 - Chapitre 8
Tome 3 - Chapitre 9
Tome 3 - Chapitre 10
Tome 3 - Chapitre 11
Tome 3 - Chapitre 12
Tome 3 - Chapitre 13 - republication
Tome 3 - Chapitre 14
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Tome 3 - Chapitre 15
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Tome 3 - Chapitre 18
Tome 3 - Chapitre 19
Tome 3 - Chapitre 20
Tome 3 - Chapitre 21
Tome 3 - Chapitre 22
Tome 3 - Chapitre 23
Tome 3 - Chapitre 24
Tome 3 - Chapitre 25
Tome 3 - Chapitre 26
NDA
Tome 3 - Chapitre 27
NDA
Tome 3 - Chapitre 28
Tome 3 - Chapitre 29
Tome 3 - Chapitre 30 - republication
Tome 3 - Chapitre 31
Tome 3 - Chapitre 32
Tome 3 - Chapitre 33
Tome 3 - Chapitre 34
Tome 3 - Chapitre 35
NDA
Tome 3 - Chapitre 36
Tome 3 - Chapitre 37
Tome 3 - Chapitre 38
Épilogue - partie 1
Épilogue - partie 2
Anecdotes
Tu es mon tout
NDA - Tu es mon tout

Tome 1 - Chapitre 3

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Galing kay Ana-Bennett

Hayley

« Si tu crois que je le sais moi-même ». Ces mots je m'en souviendrai toute ma vie. Mais que veulent-ils exactement dire : ça je l'ignore. Peut-être que ça signifie que je lui plais. Non, ça ne peut pas être ça. Si je lui plais, il ne ferait pas exprès de m'énerver. Au contraire, si je lui fais de l'effet, il doit gentil avec moi pour pouvoir m'approcher. Or, il ne l'est pas. A moins qu'il ait fait tout cela pour me choquer, pour que je me souvienne de notre conversation et pour que je pense à lui. Non, tout ça n'a pas de sens.

En tout cas, s'il veut que je pense à lui, il a réussi. Cette heure de cours m'a parue encore plus longue que celle de ce matin. Il ne m'a pas adressée la parole de tout le reste de l'heure et j'ai réussi l'effort surhumain de ne pas le regarder, faisant comme s'il ne plaît pas, comme si je ne ressens rien pour lui. Alors qu'en réalité, il me bouleverse. En effet, j'ai tout fait pour éviter de le toucher et pour éviter son regard. Je ressens quelque chose pour lui, une attirance totalement exceptionnelle et inexplicable. C'est la première fois qu'un homme me fait un tel effet. Il faut avouer que, physiquement, il est absolument parfait, juste waouh, mais, mentalement, qu'est ce qu'il est énervant et arrogant. Pour rien au monde je voudrai parler et fréquenter un homme qu'il lui est moralement semblable. Mais sortir avec un homme qui lui est physiquement égal, c'est-à-dire un beau grand brun ténébreux aux yeux gris, ne me dérangerait absolument pas. En effet, son corps si viril atteint le sommet de la perfection masculine. Hélas, pour moi, comparé à de nombreuses filles de mon âge, le mental et le caractère comptent beaucoup plus que le physique.

Cet homme m'attire et m'énerve à la fois. C'est assez déboussole. J'ai toujours cru que le fameux proverbe « De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas » est un mythe. Aujourd'hui, j'ai appris que non. Au contraire, en ce moment-même, je ne sais pas comment mais j'arrive à ressentir deux émotions totalement contraires : la colère et le désir. La partie masochiste de mon cerveau est prête à tout pour lui parler, pour le voir, pour croiser de nouveau son regard et passer du temps avec lui, quitte à me mettre en colère à chaque fois contre lui. Mais, la partie raisonnable de mon esprit, me dit que tout cela est irréel et que je dois faire en sorte de ne pas le revoir, même si ça aller être compliqué vu que l'on suit les cours de français en commun et peut-être même, je crois, le même cours de littérature française que j'ai pris en option. Je dois être loin de lui et l'oublier. Heather a eu raison de me mettre en garde en me disant qu'elle ne souhaite à personne de l'approcher et de s'enticher de lui. Non seulement, il m'a approchée mais, en plus, je suis totalement sous son charme malgré l'énervement qu'il provoque en moi. Comment est-ce possible ? Jamais un homme ne m'a autant plus et autant attiré car il faut bien l'avouer : je le désire irrésistiblement. Malgré cette très forte et incroyable attirance, j'ai pris ma décision : ne plus l'approcher et ne plus lui parler.

Le soir en rentrant chez moi, je suis totalement exténuée. Les embouteillages qui ont duré plus d'une heure alors que je vis à seulement dix kilomètres du campus, m'ont encore plus achevée que je ne l'étais déjà. Même avec Chelsea à côté de moi dans la voiture le trajet m'a parue interminable. Décidément, cette journée est éprouvante. Je n'ai qu'une envie: me distraire et me détendre. Enfin bref... tout faire pour oublier ce connard de Jake. Chelsea m'a proposée de venir avec elle chez Heather pour boire un verre, mais je n'en ai pas envie. Je préfère rester seule pour me vider la tête.

Après trente minutes à regarder la télévision tout en mangeant un délicieux plat de pâtes à la carbonara, j'ai décidée de me faire couler un bain. Je suis tellement bien dans ma baignoire avec de l'eau chaude partout sur le corps et la merveilleuse odeur du jasmin dans l'air. C'est vraiment relaxant. Mais en fermant les yeux, je ne peux m'empêcher de penser à Jake et à son regard brûlant. Comment peut-on autant détester quelqu'un tout en le désirant ? Nue dans l'eau chaude, je ne peux m'empêcher de me demander ce que me ferait l'effet des mains de Jake sur mon corps qui me procureraient des caresses exquises et de ses lèvres qui me rendraient folles. Dieu seul sait ce qu'il peut faire avec. En gardant mes yeux fermés, j'imagine sa bouche sur la totalité de mon corps. Sur mes lèvres, mon cou, mes seins et surtout sur mon sexe. A cette pensée, j'ai un énorme frisson. J'ai tellement envie qu'il me touche et qu'il me fasse découvrir les affres du plaisir comme jamais personnes ne l'a fait avant lui. Je ne le connais que depuis ce matin et il me fais déjà ressentir un énorme tumulte de sensations mais j'ai envie de lui. Je souhaite au plus profond de mon être que son corps soit sur le mien, dans le mien et qu'il me fasse des choses que l'on ne m'a jamais faite auparavant. Son corps doit être réellement parfait et je suis sûr qu'il est un merveilleux amant.

Stop ! Je divague totalement. Il faut que j'arrête d'avoir des pensées pareilles. Ça ne me ressemble absolument pas de penser ce genre de choses. Ça doit être à cause de la fatigue. Oui, c'est sûrement ça. Enfin, du moins, j'essaye de me convaincre que c'est ça. En tout cas, il est vrai que je suis totalement épuisée par cette journée riche en découverte.

Je sors donc de la baignoire, me rhabille et vais me coucher. Chelsea n'est même pas encore rentrée. Je m'enroule dans la fine couette qui borde mon lit et me met à chercher le sommeil.

Il s'avance doucement vers moi d'un pas décidé et me fixe d'un regard de braise. Quel regard ! Mon sang bouillonne et mon cœur bat la chamade. Lorsque nous nous regardons droit dans les yeux, mon désir se fait de plus en plus ressentir et mon ventre se crispe. C'est la première fois que j'ai vraiment envie d'un homme. Je ne savais pas qu'il était possible d'autant désirer quelqu'un. Je n'arrive pas à détourner mon regard de lui. Il est tout simplement parfait.

Il se rapproche de moi et commence à retirer mon tee-shirt. Tout en le passant au-dessus de ma tête, il me dit :

- Tu ne peux pas savoir à quel point je te désire. Je veux que tu te souviennes de cette nuit toute ta vie. Que tu te souviennes de ton envie pour moi et de mon désir pour toi. De mes caresses et mes lèvres sur ton corps. Mais surtout je veux que tu te rappelles que j'ai été en toi.

A ces mots, mon ventre se crispe encore plus. Cette sensation est tellement exquise, tellement parfaite. Tout à coup, il se met à m'embrasser. Son baiser est incroyablement passionné, ses lèvres chaudes et fermes à la fois. Jamais on ne m'a embrasser d'une telle façon, jamais un homme n'a ressenti autant de désir pour moi. Je me souviendrai pour le restant de mes jours de ce baiser. Tout à coup, il enlève ses lèvres miennes et recule d'un pas pour me contempler :

- Tu es magnifique.

Je lui réponds timidement.

- Merci.

- C'est la vérité.

Il est vrai qu'avec lui je me sens belle et désirable. Il n'y a qu'en sa présence que je peux me sentir attirante.

A ce moment précis, je sais que nous avons autant envie l'un de l'autre et que ce qui allait se produire est une issue inévitable. La première nuit de passion et d'amour de ma vie allait se dérouler ici et maintenant, avec Jake.

Il se rapproche de nouveau de moi et se met à genoux devant moi pour me retirer mon jean. Après avoir enlevé mon vêtement, il se remet à m'embrasser. Mais cette fois-ci, ses mains caressent mon corps : mes épaules, mon ventre, le galbe de mes seins. Ses caresses sont divines et le désir monte de plus en plus en moi. Mon cœur bat encore plus vite qu'avant. Je le veux tant sur moi, en moi, que je suis prête à tout, à ce moment-là, pour lui. Lorsque ses mains glissent dans mon dos et se rapprochent de l'attache mon soutien-gorge noir assorti à ma culotte en dentelle, je comprends son intention :

- Non !

Il me regarde droit dans les yeux, l'air surpris.

- Tu veux que j'arrête ? me demande-t-il

Non !

- Non. Ne t'arrêtes surtout pas.

- Alors qu'est-ce-qu'il y a ?

- Si tu veux m'enlever mon soutien-gorge, je veux d'abord que tu te déshabilles.

- Tes désirs sont des ordres ! me répond-il avec un sourire malicieux

Il commence par enlever son tee-shirt puis détache la ceinture de son pantalon avant de le faire tomber et de le lancer à plusieurs mètres de nous. Waouh ! Son corps est vraiment divin : ses bras sont relativement musclés et son torse est puissant grâce à ses abdominaux très bien dessinés. Il est tout simplement parfait. Même dans mes rêves les plus beaux et les plus fous, je n'aurai pu m'imaginer cela.

Puis, il recommence encore une fois à m'embrasser. Jamais je ne pourrai me lasser de ses baisers. Instinctivement, en réponse à ses baisers et ses caresses, je me colle contre lui et presse mes hanches contre les siennes tout en touchant son torse. Je sens son érection qui n'est cacher que par une fine barrière de tissu. J'effleure rapidement son torse et descends vers son sexe dressé vers moi.

Je me mets à le caresser de ma main et mes doigts à travers le fin coton de son caleçon. A peine, l'ai-je touché qu'il colle encore plus son sexe contre ma main et qu'il gémit.

- Je ne te savais pas si pressée.

Moi non plus !

- J'ai vraiment envie de toi.

- Moi aussi au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

- Alors pourquoi tu prends ton temps ?

- La première fois est censée être quelque chose de doux, lent et magique.

- C'est déjà magique et je me moque que ce soit doux ou lent. Tout ce que je veux c'est que ce soit avec toi.

A ces mots, il me pousse vers le lit et m'écrase de tout son poids dans le matelas lorsqu'il se plaque contre moi.

- Je ne veux pas que ce soit rapide, je veux qu'on prenne notre temps, d'accord ?

- Je te fais parfaitement confiance.

Puis, il se met à me caresser les seins si longuement que ça en est devenue une torture.

- S'il te plaît.

Je l'ai supplié. Mais, il n'écoute que peu ma supplique et descend vers le sommet de mes cuisses. Oh mon Dieu ! En quelques secondes, il m'enlève ma culotte en dentelle et la jette dans la pièce. Il se lève, se place au pied du lit et se met à contempler, durant ce qui me paru une éternité, mon corps entièrement nu, offert à ses caresses. D'un geste rapide, il enlève son caleçon et je découvre son sexe en érection, fièrement dressé vers moi. Puis, il place son visage au niveau de mon entrejambe et lèche ma chair de manière exquise. La douleur dans mon ventre se fait de plus en plus présente et grandit au fur et à mesure que ses mains et ses lèvres prennent possession de mon corps.

- Prends-moi !

J'ai hurlé tellement c'est intense comme sensation. Je veux que ça continue, que ça s'arrête, je ne sais plus.

Il me répond d'une voix rauque et emplie de désir pour moi .

- Caresse-moi d'abord.

Alors, je me mets à caresser son torse et au bout de quelques secondes, je descends vers son érection et l'empoigne. Lorsque je touche son sexe, il pousse un fort gémissement. Je fais descendre ma main et la remonte d'un mouvement lent. Puis je continue mes va-et-vient tortueux sur son sexe. Même si je n'ai aucune expérience, je sens qu'il est sur le point de jouir.

- J'ai hâte d'être en toi.

- Et moi, j'ai hâte que tu sois en moi.

- J'aurai cru tenir plus longtemps, je voulais que ce soit parfait mais je n'en peux plus.

- C'est absolument parfait, ne t'inquiète pas. Prends-moi, je t'en prie.

- Tu es sûr que tu ne veux pas prendre plus de temps ?

- J'en suis certaine.

En entendant mes mots, il tend la main vers la table de chevet et prend le préservatif qu'il y a dessus. Il se met à genou et le place correctement sur son sexe. Il revient se positionner sur moi et met son sexe à l'entrée du mien. Puis, il me pénètre. Oh mon Dieu !

- Jake !

Lorsque je me réveille en sursaut, je suis toute en sueur. Pourquoi j'ai fait un rêve érotique ? Jamais je n'ai fait de rêve érotique et encore moins avec comme protagoniste un homme à qui je n'ai parlé que cinq minutes et qui m'a franchement énervé. Pourquoi me fait-il tant d'effet ? C'est incroyable d'avoir autant envie de quelqu'un. D'un côté, j'ai envie qu'il me reparle pour voir si on pourrait avoir une histoire, pour savoir s'il ressent la même chose que moi. Mais, d'un autre côté, je ne veux pas le revoir car il pourrait me faire souffrir. Il est même évident qu'il me ferait souffrir soit parce que je m'engueulerai encore avec lui, soit parce qu'il ne ressentirait pas d'attirance pour moi et dans ce cas-là je serai affreusement déçue, soit parce qu'on pourrait peut-être avoir une histoire et qu'il me rejetterai comme une vieille chaussette alors que je serai tombée amoureuse de lui. Cette histoire n'est vraiment pas normale. Je veux l'oublier. Je dois l'oublier. Il n'est plus question que je l'approche ou qu'il m'approche.

En jetant un regard à mon réveil, je remarque qu'il est cinq heures trente du matin, alors je décide de me lever. De toute manière, je dois me lever dans une demi-heure et si je me rendors, je risque encore de penser à lui.

En arrivant dans la salle de bain, j'ai une énorme peur. Ma tête est vraiment effrayante. Sur mon visage, on ne peut que remarquer mes énormes cernes comme si je n'avais pas fermé les yeux de la nuit. Quant à mes cheveux, ils sont tout emmêlés. Je suis vraiment à faire peur. Fort heureusement une bonne douche, un bon coiffage et un bon maquillage résoudront tout. Enfin, je l'espère. En tout cas, j'ai eu raison concernant la douche, je me sens vraiment mieux après cette dernière. J'étais tellement bien que j'étais restée un quart d'heure sous l'eau. Il faut avouer que j'avais aussi dû mettre une énorme quantité de savon sur moi pour pouvoir enlever toute la sueur que j'avais sur moi à cause de mon rêve. Saleté de rêve ! Mon corps était, non seulement, atrocement sale mais il était tout courbaturé. On aurait vraiment dit que j'avais passé ma nuit à faire l'amour avec un homme. Sous l'eau, je n'avais quand même pu m'empêcher de m'imaginer ce qu'auraient pu faire ses caresses et ses lèvres sur moi. De toute évidence, je suis vraiment accroc à lui, ce qui est étrange vu qu'avant hier je ne connaissais même pas son existence. Mais, malgré mon envie de le revoir, je ne lui adresserai plus jamais la parole.


A sept heures moins cinq, juste après être sortie de la douche, le téléphone du salon se met à sonner. Je reconnais aussitôt le numéro qui s'affiche. Mon père. Étrange... Il ne m'a pas contacté depuis que je suis revenu à Los Angeles pour la rentrée. Pourquoi appelle-t-il à cet heure-là ? Je n'ai absolument pas envie de répondre après la mauvaise nuit que je viens de passer mais je ne trouve excuse sur le moment. De plus, si je ne répond pas, il me le fera remarquer méchamment la prochaine fois qu'on se parlera et je n'ai absolument aucune envie qu'on s'engueule pour ce genre de choses. A contre cœur, je répond à la septième sonnerie, juste avant que le répondeur ne se déclenche :

- Allô.

- Allô, ma chérie. J'ai cru que tu me répondrais jamais.

Je me doutais qu'il allait me faire la remarque. Ça a été plus fort que lui. Il a toujours été franche et personne ne pourrait changer cela.

- Désolé, papa. Ça va ?

- Oui et toi ?

- Très bien. Pourquoi t'appelles si tôt ?

- Tu me manquais.

- Ah bon ?

- Oui et c'est normal. Tu es ma seule fille et tu vis à deux heures de chez moi dans une grande ville où tu connais peu de monde. Donc, forcément, je m'inquiète.

Néanmoins, je ne peux m'empêcher de rester méfiante face à sa réponse.

- Et c'est la seule raison pour laquelle tu m'appelles ?

- Oui, évidemment.

Malheureusement, je ne connais que trop bien mon père et sa voix le trahis. Comme je le suspectais, il a bien appelé pour quelque chose d'autre.

- Papa.

- Quoi ?

- Tu me mens.

Il me réponds d'un air faussement vexé.

- Non.

- Papa, je te connais. Tu as appelé pour autre chose.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Tu appelles alors qu'il n'est même pas sept heures sur le téléphone de l'appartement et non sur mon portable. Donc excuse-moi de me poser des questions.

- Oui, j'avoue. Je t'ai appelé pour vérifier que tu avais bien dormi dans l'appartement.

Non mais j'hallucine. J'ai vingt-quatre ans quand même. Pourquoi me surprotège-t-il autant ? C'est dingue. Il est toujours aussi collant. Ça m'agace qu'il me fasse si peu confiance.

- Tu croyais que j'étais où ?

- Chez un garçon.

- Tout d'abord, les personnes de sexe masculin de mon âge ne sont pas des garçons. Ce sont des hommes. Quant à moi, même si je suis ta fille, je ne suis plus une gamine. Je suis une femme et je suis libre de faire ce que je veux.

- Tu es trop jeune pour te lancer dans une relation.

- Non, je ne suis pas trop jeune. Mais, ne t'inquiète pas pour ma vie sentimentale vu que j'en ai aucune.

- Là, c'est toi qui mens.

Quoi ? Non mais il exagère.

- Je ne mens pas.

- Moi aussi je te connais figures-toi et je sais pertinemment que tu as quitté Bedford pour Los Angeles à cause d'un homme et non pour tes études.

Et voilà. Il est encore obliger de me sortir sa théorie infondée et ridicule.

- Papa, je t'en prie. Ça fait maintenant sept ans que tu crois ça alors que tu sais très bien au fond de toi que c'est faux. La seule personne dans ma vie à Los Angeles en dehors de mes études, c'est Chelsea, ma meilleure amie.

Et Jake. Quoi ?! Non mais c'est pas sérieux. Il ne fait absolument pas parti de ma vie. Il ne faut pas que je pense à lui.

- Je reste quand même persuader qu'il y a un homme dans ta vie. Et s'il y en avait pas quand tu as quitté Bedford, il y en a un maintenant.

- Papa, arrête !

- Tu vois je t'énerves quand je dis ça. Donc, ça veut dire que j'ai raison.

Non mais c'est pas possible.

- Tu sais quoi ? Je vais raccrocher car tu m'énerves et tu me donnes des envies de meurtre.

- Attends. me prie-t-il alors j'étais prête à raccrocher

- Quoi ? dis-je d'un ton plus énervé que ce que j'aurais voulu

- Je t'aime.

Ces mots m'apaisent un peu et me poussent à être plus gentil avec lui.

- Moi aussi je t'aime papa.

- Même si je t'énerves ?

- Même si tu m'énerves. Au revoir, papa.

- Au revoir, ma puce.

Puis, il raccroche. Mon père ne m'a jamais autant énervé. Hélas, il a à demi raison. Il y a bien un homme en ce moment : Jake. Mais, ce dernier ne représente pas un homme dans ma vie. Il représente un homme dans mes fantasmes. Un homme qui m'attire et qui m'intrigue mais qui ne fera jamais parti intégrante dans ma vie.

Lorsque je rentre dans la cuisine, juste après l'appel impromptu de mon père, pour manger mon petit déjeuner, Chelsea est déjà à table ce qui est surprenant vu qu'elle n'a pas cours le mardi matin.

Elle m'accueille toute joyeuse.

- Salut.

- Salut. Qu'est-ce-que tu fais déjà debout ?

- Tu m'as réveillé avec la douche et le téléphone. Depuis quand tu te laves le matin ?

- J'étais morte de chaud cette nuit donc j'avais envie d'une bonne douche.

- C'est qui qui t'as appelé à cette heure-là ?

- Mon père.

Elle fronce les sourcils:

- Pourquoi il a appelé si tôt sur le téléphone de l'appartement ?

- Pour vérifier que j'étais ici.

- Pourquoi, il pensait que t'étais où ?

- Chez un homme. Pour lui ce serait une catastrophe. Tu te rends compte : sa fille qui se détourne de ses études pour une aventure avec une personne du sexe opposé.

- Waouh. Ton père est vraiment trop surprotecteur.

- Oui mais bon, on le changera jamais.

- Ça c'est sûr. Tu pars bientôt ?

- Dans dix minutes. Du coup, je vais boire un café en sixième vitesse et ensuite, j'irai me laver les dents avant de partir.

- Tu as quoi comme cours ce matin ?

- Une heure de linguistique et une heure de littérature française. Cet après-midid, j'ai un rendez-vous avec mon directeur de thèse.

- Bon courage. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter autant de français.

- C'est simple, j'aime autant le français que toi l'espagnol, et je déteste autant l'espagnol que toi le français.

- Heather m'a dite que vous suiviez les mêmes cours de linguistique française.

- Oui. C'est plutôt cool. Au moins, je connais quelqu'un.

- Apparemment, tu t'es fais de nouveaux amis rapidement.

Quoi ? Qu'est-ce-qu'elle entend par là ?

- Pourquoi tu dis ça ?

- Il paraît que Jake est venu te parler et s'est mis à côté de toi en cours.

Et moi qui ne veux plus parler de lui et l'oublier, c'est réussi.

- Oui, c'est vrai. Mais, on est pas ami pour autant.

- Tu sais que tu as beaucoup de chance.

- Ah bon ? Pourquoi ?

- Jake ne parle jamais à personne à l'université. Il préfère rester seul.

- Comment tu sais ça ?

- Cet homme constitue un mythe pour la gente féminine de l'université.

- Pourquoi ?

- Il est tout le temps seul. Il est arrogant avec les professeurs et paraît acariâtre mais est le meilleur élève de toute sa promotion. Toutes les filles rêvent de l'approcher.

Moi y compris. Mais je ne dois pas.

- Toi y compris je suppose ?

- Évidemment. Physiquement, cet homme est parfait. En tout cas, tu vas rendre des filles jalouses vu qu'il t'a parlé. Peut-être est-il attiré par toi ?

- Non, ça c'est impossible.

Je suis trop ordinaire pour attirer un homme comme lui. Croire que je puisse lui plaire c'est comme croire au Père Noël à notre âge : c'est-à-dire que c'est naïf et débile.

- Tout est possible. Et toi, es-tu attiré par lui ?

Oui comme une folle !

- Non. Bien sûr que non.

Je hais mentir mais quand on n'a pas le choix, on n'a pas le choix.

- En tout cas, une chose est sûre toutes les filles voudraient être à ta place.

- Et bien, moi, je leurs laisse ma place, volontiers.

- Pourquoi ?

- On s'est un peu parlé et on a pas du tout accroché.

- N'empêche je tuerai pour être à ta place.

- Si tu le dis. Désolé mais je dois y aller. dis-je en regardant ma montre

- Ok. Bonne journée.

Au bout de dix minutes de trajet en voiture et alors que j'avais mis la radio et que j'essayais de me concentrer sur autre chose que sur le fait que j'allais devoir passer ma journée à éviter Jake, ma voiture commence à s'arrêter tout doucement.

- Non, non et non ! C'est pas vrai ! Non !

Après m'être mise sur le bord de la route, je regarde mon tableau de bord et remarque que mon niveau de carburant est de zéro. J'avais prévu de mettre du carburant ce matin mais bien sûr je suis tellement concentrer sur le fait de ne pas voir Jake que j'ai totalement oublié. Décidément, il a une très mauvaise influence sur moi alors que je le connais à peine.

A peine un quart d'heure plus tard, Chelsea apparaît avec sa voiture. Je l'ai appelée pour qu'elle vienne me chercher et elle m'a promis de s'occuper de ma voiture dans la matinée. J'ai de la chance d'avoir une meilleure amie comme ça. Qu'est-ce-que je ferai sans elle ? Lorsque je monte dans la voiture, je lui dis :

- Merci. Tu ne sauves la vie.

- Ne t'inquiètes pas. C'est normal entre meilleures amies. me répond-elle avec un large sourire

- N'empêche que tu me sauves la vie.

Vingt minutes plus tard, j'arrive à l'université. Heureusement que je pars tous les jours très en avance par peur que ce genre de péripéties n'arrivent. Au moins, je ne suis pas en retard. Je suis même arrivée avec une minute d'avance. En pénétrant dans l'amphithéâtre pour assister au cours de français, je suis bien décidée à me mettre le plus loin possible de Jake et j'ai donc scruté la totalité de la pièce. Je peux rapidement faire une constatation : il n'y a que deux places de libre : une à la droite de Jake et une autre à sa gauche. Waouh ! Quel choix cornélien ! Moi qui veux être loin de lui, c'est raté. Décidément, le sort s'acharne contre moi depuis hier. Je descends les quelques marches, je rentre dans le rang et m'assois à sa droite.

Il paraît totalement stupéfait de me voir là. Pas étonnant vu la façon dont il s'est comporté avec moi hier.

Il engage la conversation tout joyeux.

- Salut.

- Salut.

Il me fait un énorme sourire. Un sourire séducteur. Vous savez, un de ces putains de sourire masculin qui vous fait mouiller en moins de deux secondes.

- Je ne savais pas que tu ne pouvais plus te passer de moi.

- Et moi, je ne savais pas que tu prenais tes désirs pour des réalités.

- Mais ce n'est pas un désir, c'est une réalité.

Le pire c'est qu'il a raison. Même s'il m'énerve comme personne et que je le connais à peine, je sais très bien que je n'aurai pas pu passer beaucoup de temps loin de lui.

- Crois ce que tu veux.

Pourquoi fallait-il que le professeur soit en retard aujourd'hui ? Combien de temps vais-je devoir subir ses questions ?

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? lui dis-je, en remarquant son air regard inquisiteur.

- Je me disais juste que tu as l'air de pas avoir beaucoup dormi. Qu'est-ce-que tu as fait cette nuit ?

Oh mon Dieu ! Il avait besoin de me faire subir un interrogatoire.

- Ça ne te regarde absolument pas.

Je ne vais quand même pas lui avouer que la raison qui fait que j'ai cette tête là est que j'ai fait un rêve érotique. Un rêve où le protagoniste principal c'était lui.

Tout à coup, le professeur rentre dans l'amphithéâtre. Il était temps ! Je n'en pouvais plus de subir l'inquisition de Jake.

- Bonjour à toutes et à tous. annonce-t-il. Je vais très probablement gâcher le reste de votre journée mais sachez que vous aurez un exposé d'environ trente minutes à travailler à deux pour le premier lundi du mois prochain et vous passerez par groupe devant un jury composé de moi-même et de deux autres professeurs de français. C'est un travail hors-thèse mais qui vous permettra de commencer l'année tranquillement. Les notes compteront pour l'examen final de l'année si vous êtes en huitième année et comptera dans la moyenne pour les septième année. Des questions ?

Une élève que je ne connais pas lève la main.

- Oui mademoiselle ?

- On peut se mettre en binôme avec la personne qu'on veut ?

Pitié oui ! Comme ça, je pourrai me mettre avec Heather.

- Non. Vous allez devoir apprendre à travailler avec des personnes avec qui vous ne parlez pas forcément. Donc, vous vous mettrez tous en binôme avec la personne que je déciderai. Vos tables ont des numéros. C'est simple si vous avez un chiffre impair, vous vous mettez avec la personne à votre gauche et si vous avez un chiffre pair avec celle à votre droite.

En regardant ma table, je vis le nombre « onze », ce qui veut dire que je dois travailler avec la personne à ma gauche : c'est-à-dire avec...Jake. Non !


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