La nature de Roxane - tome 1...

De misspixiie99

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Roxane Carter fête son seizième anniversaire en compagnie de sa meilleure amie, au cinéma. Elle ignore que ce... Mais

Partie 1 - Transformée
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
2e Partie : Marquée
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
CHAPITRE 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Partie 3 - Dévastée
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59 (fin du tome 1)
La Nature de Roxane, tome 2 : Traqués

Chapitre 43

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De misspixiie99

Je le savais. Tels furent les premiers mots qui se frayèrent un chemin jusqu'à mon cerveau embrumé. Mes poumons me brûlaient comme si une braise y crépitait, et mes membres ankylosés m'empêchaient de bouger. J'avais l'impression d'avoir été écrasée sous les décombres d'un immeuble en feu.

Des secousses me ballotaient dans tous les sens, et un bruit de moteur m'assourdissait. J'étais menottée et bâillonnée à l'arrière d'une camionette. Le tissu qui frottait contre ma bouche était imbibé de verveine, et la douleur, cuisante, me vrillait la tête. Je pouvais à peine respirer, et c'était encore pire lorsque j'inhalais de l'air. Toute la trachée me brûlait.

Je relevai la tête avec peine et remarquai Sally, encore dans les vapes. Son visage était caché par ses longs cheveux décoiffés, mais je ne manquai pas d'apercevoir le sang qui maculait son menton et son cou, jusque dans son décolleté. Par moments, elle sursautait ou poussait de petits hoquets à moitié étouffés, puis plongeait à nouveau dans un sommeil profond. Pourtant, je savais qu'il n'était pas de tout repos. La façon dont étaient crispées ses mains montrait bien qu'elle ne voyageait pas chez les Bisounours.

Je fis l'effort de tourner mon visage à droite, puis à gauche, non sans grimacer quand la douleur me lança dans tout le corps.

Nous n'étions que toutes les deux. Il n'y avait ni Aaron, ni Chad, ni Lucy. Leur absence m'effraya comme jamais.

Où étaient-ils ?

Je refusais d'imaginer ne fût-ce qu'une seconde qu'ils puissent être morts. Mon cœur battait plus vite que jamais, et mon ventre s'était noué d'une angoisse dont je ne parvins pas à me défaire.

Je dus déglutir à plusieurs fois avant de recouvrer ma voix, plus rauque qu'à son habitude.

- Sally ?

Elle ne répondit pas. Je tendis tant bien que mal ma jambe pour la toucher du bout du pied, et après plusieurs tentatives acharnées, elle finit par relever la tête.

Quand ses yeux s'ouvrirent, ils brillaient d'une rougeur vampirique. Je sentais très clairement qu'elle était en rogne, et heureusement, sa colère n'était pas dirigée contre moi. Alors qu'elle tenta d'inspirer, elle toussa bruyamment et je crus un instant qu'elle allait cracher ses boyaux.

- Fermez-la, là dedans ! beugla un homme à la voix grave, à l'avant du véhicule. Je captai son regard froid dans le rétroviseur, et ses origines latino-américaines. Le passager installé à côté de lui, un Noir, montra les dents –des crocs aussi aiguisés que les miens. Je ne pus m'empêcher de grogner, ce qui me valut une autre quinte de toux.

Nous avions donc été attrapés par des Surnaturels. Je l'avais senti dès mon réveil, et j'avais même ma petite idée quant aux personnes qui dirigeaient l'opération.

Le passager se tourna une nouvelle fois vers moi, et lança négligemment :

- Laquelle de vous deux est l'Élue ?

J'échangeai un regard avec Sally, qui répondit aussitôt :

- C'est moi. Et tu ferais mieux de ne pas me mettre sur les nerfs.

Le conducteur ricana, et son ami fit passer un flacon de sang entre le grillage aux mailles fines qui nous séparait.

- Alors prends-ça. Ça te remettra sur pieds.

Elle hésita à boire le sang, me consultant du regard. Je hochai la tête. De nous deux, c'était elle qui avait l'air le plus mal en point. Un peu de sang ne lui ferait pas de mal.

Elle déboucha la capsule du mieux qu'elle put, sous l'œil inquisiteur du passager. J'entendis sa peau crépiter sous l'effet de la verveine quand elle essaya de retirer le bâillon, puis elle porta la fiole à sa bouche, et renversa le contenu d'une traite.

Elle recracha immédiatement le sang qu'elle venait d'ingérer et se mit à tousser très fort.

Le sang était mélangé à la verveine. Très ingénieux de leur part.

- Salauds, jura-t-elle en dardant son regard incendiaire sur les deux hommes à l'avant, pliés de rire.

- L'Élue n'est-elle pas sensée être plus intelligente ?

Elle dévoila ses crocs et grogna.

- Callate, Connor, on n'est pas censés parler à ces bouffonnes, rétorqua le conducteur.

- Ça va, je sais. Comment le Chef peut-il bien savoir si on a échangé deux mots avec ces gamines ? Arrête d'être parano. Je parie que t'es aussi flippé qu'elles, Juan.

Ledit Juan lui décocha un regard menaçant et Connor se tut aussitôt.

- En plus, elles sont bonnes. La petite blonde, là, l'Élue. Elle a l'air d'avoir du caractère, tu trouves pas ? J'avoue qu'elle est pas très futée, mais si elle en a ailleurs, moi ça me dérange pas.

La façon dont Connor parlait de nous, en particulier de Sally me donnait la nausée. J'osai espérer que j'allais vomir. J'aurais fait tout mon possible pour leur gerber à la gueule.

- Hein, ma jolie ? T'en penses quoi ? Tu ferais bien un tour sur les genoux de papa ? Ça ne te ferait pas de mal, et à moi non plus.

Sally grogna de plus belle et força sur ses menottes. Pendant une seconde je crus qu'elle allait les briser, mais elle n'eut pas assez de force.

En revanche, mon estomac en puisa assez pour rejeter ce qui s'y trouvait, et éclabousser Connor et Juan.

Ce dernier pila net, lâchant une flopée d'injures en espagnol, tandis que Connor vomit à son tour sur le levier de vitesse.

Un élan de satisfaction s'empara de moi quand j'entendis le métal de mes menottes cliqueter. J'étais parvenue à briser ces fichus bracelets qui m'entravaient les poignets. Connor et Juan étaient occupés à jurer et tenter de nettoyer le contenu de nos estomacs qui décorait leurs sièges, alors j'en profitai pour détacher Sally.

D'un commun accord, nous nous ruâmes sur la porte de la camionnette qui explosa sous le choc, et atterrîmes sur le bitume.

Nous essayâmes de nous relever au plus vite, malgré nos multiples blessures, mais à peine fûmes-nous debout que l'adrénaline détala, et nous chancelâmes, affaiblies par toute cette verveine. Je tombai à genoux et remarquai un autre fourgon garé sur le bas-côté, semblable à celui dans lequel nous étions retenues prisonnières. Deux vampires assez costauds et robustes sortirent par les portes avant et se précipitèrent sur Sally et moi, armés.

A leur grand étonnement, je ne rebroussai pas chemin, et fonçai sur eux, l'électricité crépitant au bout de mes doigts.

J'esquivai de justesse une balle –en argent- qui manqua de m'exploser le crâne, et projetai mes bras en avant, prête à étrangler et électrocuter mon assaillant par la même occasion. J'eus tout juste le temps de sauter pour éviter un autre projectile, destiné à mon cœur cette fois.

Puis mes mains rencontrèrent la chair chaude et palpitante de mon agresseur, et le courant fusa dans mes membres, se faufila dans mon sang et jaillit de mes doigts pour le foudroyer instantanément.

L'homme s'écroula, secoué de spasmes. S'il n'avait pas été un vampire, il n'aurait pas pu survivre à une telle attaque.

Sally était toujours en train de se battre contre l'autre suceur de sang, et elle avait écopé de quelques blessures au visage. Son nez était cassé et du sang coulait sur son front, mais elle allait bientôt guérir. Sauf si elle se fait tuer avant...

Je plongeai pour l'aider mais je reçus un puissant coup entre les côtes qui me coupa le souffle. Mon dos percuta le sol et je sentis mes os se briser. J'eus à peine le temps de me relever que le vampire que j'avais mis K.O s'était déjà remis sur pieds. Il revint à la charge et m'attrapa sans ménagement par la jambe avant me cogner extrêmement fort sur le goudron. J'étais paralysée et sonnée à cause de l'impact qui m'avait brisé au moins la moitié de la colonne vertébrale, le crâne et le bassin. Mon sang tambourinait sous ma peau et mon cœur battait irrégulièrement. On aurait dit que je venais de courir le marathon.

Du coin de l'œil, je vis Connor et Juan maîtriser Sally, qui, finalement gisait à leurs pieds, inconsciente.

- Je savais que c'était pas la blonde, l'Élue.

Alors que je croyais avoir droit à une balle, le vamp me planta une seringue dans le cou.

Le venin de la verveine traversa subitement tout mon corps, et mes paupières s'alourdirent.

Roxane ? Est-ce que tu m'entends ?

J'avais comme l'impression qu'Aaron me parlait par télépathie, mais je n'arrivais pas à lui répondre. Les effets de la verveine n'avaient pas disparu. Au contraire, tout mouvement m'était impossible. J'en avais assez d'être réduite à un tas de chair et d'os impuissant, et j'avais le pressentiment que c'était loin d'être terminé.

Bébé, dis-moi que tu m'entends, insista Aaron.

J'aurais tellement voulu me loger dans ses bras à cet instant. Me sentir protégée par cette barrière humaine –ou animale, peu importait. Je n'avais jamais aimé personne comme j'aimais Aaron. Mes petits copains du lycée ne valaient rien face à ce regard ténébreux et pourtant si exquis, cette mâchoire si bien taillée, cette démarche virile, cet instinct protecteur et ce sourire en coin qui me faisait fondre si facilement. Je réfléchis à ce que serait ma vie sans lui, dorénavant, et constatai que je serais tout simplement perdue. Si Aaron n'avait pas été là toutes les fois où j'avais eu le moral dans les chaussettes, ou juste besoin d'un câlin, je ne serais plus rien.

Je t'aime, furent les premières pensées que je parvins à lui envoyer.

Je t'aime aussi. Est-ce que tu vas bien ? J'imagine qu'ils t'ont droguée à la verveine. Ils m'en ont injecté aussi. Pareil pour Chad et Lucy, pour vous empêcher à Sally et toi de boire notre sang.

Saleté de bâtards.

Mes yeux se décidèrent enfin à s'ouvrir, et à mon plus grand malheur, je me rendis compte que j'étais encore menottée à l'arrière d'un fourgon. Sauf que cette fois, Aaron était avec Sally et moi.

Une odeur de vomit persistait, et Juan roulait les vitres ouvertes pour tenter de faire fuir la puanteur. Connor s'était endormi et ronflai trop fort à mon goût. Le moindre bruit survenait à mes oreilles puissance dix, et une migraine m'enserra le crâne avec tant d'ardeur que je n'aurais pas été surprise qu'il explose.

Sally avait les yeux rivés au plafond, le visage grimaçant de souffrance et le souffle court et rauque. Je n'eus pas de mal à deviner que, comme moi, elle était assoiffée.

J'avais la gorge sèche et mon sang, bouillant, cognait contre mes tempes. Ma peau était blême et mes mains tremblaient. Je sentais mes yeux avoir viré au rouge et me forçai à cligner des paupières pour faire revenir ma couleur brune initiale. Je ne voulais pas qu'Aaron –qui me fixait, soucieux-, me voit dans mes pires états.

Il s'avança difficilement vers moi et posa sa main chaude sur la mienne, glacée.

Je souris, son contact apaisant un peu le feu qui faisait ravage à l'intérieur de moi.

La camionnette stoppa net, et Connor se réveilla. Je vis passer devant nous l'autre véhicule, qui se gara à quelques mètres.

- Normalement, ceux-là sont les plus faciles à maîtriser, entendis-je expliquer le vampire qui m'avait attaquée à son collègue. Pauvre, Juan. En plus de se trimbaler Connor, c'est lui qui doit sortir les autres bêtes.

- Eh, gros lourd ! Je t'entends, alors tu ferais mieux de la fermer, rétorqua Connor.

- Sinon quoi ? le provoqua l'autre imbécile de vampire.

Juan descendit de voiture et vint ouvrir notre porte. La lumière crue du soleil me déstabilisa quelques instants, et je dus fermer les yeux pour ne pas être éblouie. Avec la chaleur, ma soif que fit que s'accroître.

Dehors, deux autres hommes –des vampires, encore une fois-, nous attendaient de pied ferme. C'était assez ironique que des suceurs de sang prêtent main forte à l'homme-même qui souhaitait l'éradication totale de l'espèce.

- Cooper et Tate, vous prenez les vampires et le chien avec Connor et moi. Shane et Enzo vont se charger des jumeaux.

Shane, mon agresseur, ouvrit à son tour le coffre de sa camionnette, et Enzo attrapa Lucy par les poignets, sans ménager sa prise.

- Eh ! Tu ferais mieux d'y aller plus doucement avec elle, si tu ne veux pas retrouver tes bijoux de famille sur le bord de la route, crachai-je.

Enzo siffla, faussement impressionné.

- On m'avait dit qu'elle avait du caractère, celle-là. Je suis sûr que tu es l'Élue, je me trompe ?

Juan me poussa en avant et je tombai à genoux.

- Je t'interdis de toucher à elle, gronda Aaron.

- Ah oui ? Et tu vas m'en empêcher, peut-être, perro ?

Cooper saisit Aaron par le bras. Il riposta aussitôt avec un crochet qui atterrit sous le menton de Cooper et sa tête partit en arrière. Son nez pissa le sang et il trébucha.

En même temps, Tate attrapa des tissus imbibés de verveine et me l'accrocha sur la bouche. Je rugis malgré le supplice qui attisait mon visage et ma gorge.

Je ne pouvais plus supporter cette douleur qui m'empoisonnait et me tuait à petit feu.

J'entendis un coup résonner derrière-moi. Sally avait envoyé un coup de pied dans les burnes de Connor qui se plia en deux. Juan, qui me tenait par les poignets effleura mes mains lorsqu'il se retourna pour prêter main forte à son collègue, et je profitai de cette seconde de distraction pour envoyer une violente décharge qui se déversa en lui.

Il hurla comme une fillette, se tordit de douleur et tomba en arrière, agité de convulsions. La force me revenait quand j'électrocutais quelqu'un. C'était un peu comme si je remettais le moteur en marche.

Mais ma victoire fut de courte durée, car Cooper s'était relevé et me brisa la nuque.

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