La nature de Roxane - tome 1...

By misspixiie99

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Roxane Carter fête son seizième anniversaire en compagnie de sa meilleure amie, au cinéma. Elle ignore que ce... More

Partie 1 - Transformée
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
2e Partie : Marquée
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
CHAPITRE 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Partie 3 - Dévastée
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59 (fin du tome 1)
La Nature de Roxane, tome 2 : Traqués

Chapitre 41

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By misspixiie99

Tout le monde dormait, à part Aaron. Il était assis sur un carton, tourné vers la fenêtre crasseuse d'où filtraient de faibles rayons de lune. Il semblait subjugué par la vue médiocre.

Il ne se retourna pas quand je posai une main sur son épaule.

Donc, il est en colère.

Je ne suis pas en colère, protesta-t-il.

Alors retourne-toi.

Si je me retourne, je vais flanquer une raclée à ce sorcier.

Je réduisis la distance qui nous séparait et le contournai, avant de me poster juste devant lui. Il refusa de me regarder. En fait, il m'ignorait totalement.

Si c'est contre Chad que tu es énervé, alors pourquoi refuses-tu de me regarder dans les yeux ?

- Je ne suis pas énervé ! s'emporta-t-il, à voix haute.

Sally ouvrit ses yeux ensommeillés et grommela :

- Si vous pouviez faire votre dispute de couple dehors, franchement, ça m'arrangerait.

Tu empestes son odeur ! poursuivit-il, hors de lui.

On parlait. Puis il m'a mise sur les nerfs, alors je l'ai giflé. Mais... Je crois que j'ai fait de l'électricité. Ensuite, il a essayé de m'embrasser, et il a pris le jus encore une fois. Je l'ai repoussé, Aaron.

Il ne répondit pas.

OK. Comme tu voudras.

Je tournai les talons, furieuse, et me réfugiai dans la pièce d'à côté.

Là où nous nous étions embrassés plus tôt. Juste avant que nous nous fassions attaquer.

Les souvenirs resurgirent brusquement, aussi poignants que si je les vivais à nouveau. Je suffoquai et dû me retenir au mur pour ne pas tomber, tant mon corps tremblait sous l'effet de la mémoire. Je me revoyais embrasser fiévreusement Aaron. Puis il y avait eu un fracas assourdissant dans le hangar, et je m'étais ruée sauver mes amis, inconscients. Après avoir abreuvé Chad de mon sang, je m'étais évanouie, plongée dans une vision. Et là, alors que je faisais avancer mon poltergeist, j'avais été poignardée en plein cœur par un homme. J'avais à peine eu le temps d'apercevoir son visage que je sombrais déjà.

Puis j'étais morte.

Pourtant, les yeux de cet homme... Ils me rappelaient quelqu'un, que j'avais déjà croisé. J'ignorais où et quand, mais j'en étais certaine.

Soudain, une peur étouffante et oppressante s'empara de moi, grimpant et s'insinuant lentement et doucereusement dans mes veines, et rampant dans mon échine. Si, dans cette vision, j'avais été tuée, dans la précédente, j'avais failli l'être. Qu'est-ce que cela signifiait-il en vue de la prochaine ? Serait-ce le même scénario ? Il n'y aurait peut-être personne pour m'aider la fois suivante, et alors, je serais vraiment partie. Pour toujours.

Car même l'Élue, peut mourir.

Je me laissai glisser contre le mur et pris mon visage entre mes mains. Mes sinus me piquaient, et je luttai pour refouler les larmes.

Je suis forte. Je vaux plus que cela. Je suis forte, répétai-je comme une litanie.

Mon crâne grésillait si vigoureusement que je n'entendis pas Aaron rentrer et refermer doucement la porte derrière-lui. Je ne m'étais même pas rendue compte que, malgré mon acharnement, mes larmes coulaient.

Je ne fis même pas l'effort de sécher mes joues humides et me laisser aller dans ses bras tendus.

Sa colère semblait s'être envolée. Trop facile, avais-je envie de protester. Tu m'ignores quand j'essaie de te parler, et tu accoures dès qu'une larme s'échappe.

- Je suis désolé si je t'ai blessé tout à l'heure, mais j'étais tellement furieux, tu avais raison. Je croyais que tu l'avais laissé t'embrasser. Et quand tu m'as assuré le contraire, je n'arrivais pas à admettre que tu avais raison. Je t'aime tellement, Roxane Carter. J'ai bien failli te perdre tout à l'heure, et ça, ça aurait été la pire chose qui puisse m'arriver.

Je haletai, à la fois émue par ses belles paroles et étouffée par l'angoisse qui me nouait la gorge.

- Hé, calme-toi. Ce serait dommage qu'avec toutes les façons barbares dont tu pourrais mourir, tu finisses asphyxiée.

Je fis un effort pour calmer ma respiration, et mon cœur tambourinant.

Je devais avoir l'air affreux. Du genre, les yeux rougis et gonflés, et le visage trempé.

- Tu es toujours magnifique, surtout quand tu t'énerves, j'aime beaucoup.

Il me lâcha quelques secondes, le temps d'étendre nos sacs de couchage sur le sol, puis il m'attira sur son torse musclé, et je me collai contre lui. Je ne voulais plus jamais le lâcher. J'aurais très bien pu rester ainsi, allongée avec lui, indéfiniment. Son cœur était apaisé, comme son souffle. Il me caressait les cheveux de ses doigts habiles qui descendaient régulièrement sur ma nuque et dans mon dos, m'envoyant des décharges de frissons partout dans le corps. Je m'étais presque endormie, quand je murmurai, sur le ton d'une confession :

- Je crois que j'ai un nouveau don.

- Dors, bébé. On en parlera demain, répondit-il en déposant un léger baiser sur mes lèvres.

Il n'avait même pas l'air étonné.

- Je t'aime.

- Je t'aime, moi aussi.

J'étais allongée dans un transat, sirotant un verre de sang sur une île paradisiaque, lorsqu'une main qui secouait tendrement mon épaule me réveilla.

-Mmh, râlai-je. Laisse-moi dormir.

Ce n'est que moi, Roxy.

- Va te faire foutre, répondis-je sans la moindre retenue.

- Bonjour, heureux de te voir moi aussi, comment vas-tu ?

Je grommelai encore, lorsque je sentis qu'Aaron se leva, pour revenir quelques secondes plus tard.

- Ça te dit ?

Il secoua une poche de sang sous mon nez.

- Il n'y a qu'aux ânes qu'on peut secouer une carotte pour les faire avancer. Et à moins d'avoir muté cette nuit, je n'en suis pas un.

- Je suis d'accord, mais on a du pain sur la planche, mon cœur. Tiens, ajouta-t-il en me débouchant le plasma.

Je portais le goulot à ma bouche, et aspirai la boisson lentement, savourant chaque gorgée plus que la précédente. Je n'eus même pas le courage de rembarrer Aaron pour qu'il arrête de me fixer de cette manière.

Je terminai finalement mon repas et souris de toutes mes dents –canines comprises-.

- Bonjour, heureuse de te voir, également. Je crois que je vais bien, et toi ?

Il rit, avant de m'attirer à lui.

- Parle-moi de ce nouveau don.

Je rougis, appréhendant sa réaction. Allait-il me craindre ? Me rejeter pour ce dont j'étais capable de faire ? Tuer par un simple toucher.

- Je crois pouvoir manipuler l'électricité.

Ses yeux s'élargirent comme des soucoupes.

- Alors c'est pour de vrai ?

Il ne tressaillit même pas. Au contraire, il renforça son étreinte.

- Quoi donc ?

- Que tu as électrocuté Chad, hier soir ?

- Bien sûr. Pourquoi mentirais-je ?

- Pour rien. Est-ce que tu peux me montrer ? demanda-t-il.

Je déglutis. Je n'étais pas sûre qu'il voulût vraiment sentir une décharge se propager puissance dix dans son corps. Peut-être voulait-il se montrer conciliant, afin que je ne prenne pas peur de moi-même et me terre au fond d'un trou. Pourtant, des fois, j'en avais bien envie !

- C'est... C'est trop risqué, Aaron.

Il fronça les sourcils et m'attrapa les mains.

- Vas-y, je suis prêt.

- Rappelle-toi que tu auras insisté, grommelai-je.


Nous longions les interminables routes sous le vent infernal qui sifflait continuellement dans nos oreilles. Le temps s'était couvert à nouveau, et les nuages défilaient au-dessus de nos têtes.

Nous avions eu droit à un maigre déjeuner, afin d'économiser notre argent et nos rations par le même moyen. Chad et Lucy avaient commandé un café et des croissants, et Aaron avait englouti deux gros sandwichs. Je me demandais comment il pouvait être aussi bien bâti en mangeant autant. Sally et moi avions bu une poche de sang chacune.

Devant un poteau sur le trottoir d'en face, un jeune homme accrochait des affiches. De dos, la silhouette me semblait familière.

- Attendez, je reviens, déclarai-je à l'intention du groupe.

Ils me fixèrent, incrédules, alors que je traversai la route.

- Teddy ? hésitai-je en approchant.

Il se retourna d'un bloc, la stupéfaction peignant son visage. Mais je décelai également d'autres émotions, comme l'inquiétude, la peur et l'appréhension.

- Oh mon Dieu, Roxane ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

- C'est une longue histoire. Que se passe-t-il ?

Je faillis lui demander ce qu'il faisait dans le coin, quand je me souvins qu'il étudiait à la fac, pas très loin d'ici. Ses yeux s'emplirent de larmes quand il me montra l'affiche.

Mon cœur loupa un battement et mes genoux s'entrechoquèrent.

Clara était portée disparue.

- De...Depuis quand ? balbutiai-je, masquant mal mon appréhension.

- Avant-hier soir.

- Est-ce que tu as remarqué un comportement étrange chez ta sœur ces derniers temps ?

Il cilla et son regard se posa derrière mon épaule.

- Est-ce que ça va ? s'enquit Aaron qui venait d'arriver.

- Qui est-ce ?

- Teddy, je te présente Aaron.

- Je suis son petit-ami, rectifia aussitôt l'intéressé.

- Et moi, son ami d'enfance. Je suis le grand frère de Clara, sa meilleure amie.

La tension qui avait imperceptiblement augmenté d'un cran retomba calmement.

- Enchanté, fit Aaron en lui tendant la main. Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Clara a disparu il y a deux jours, expliquai-je. Je demandais à Teddy s'il n'avait pas perçu de comportements étranges chez sa sœur.

Du genre, surnaturels...

Celle que nous soupçonnions être une métamorphe ? demanda Aaron.

Oui.

- C'est vrai qu'elle ne semblait pas dans son assiette. Elle perdait son sang-froid en un rien de temps, elle qui d'habitude est si patiente. Elle restait cloîtrée dans sa chambre toute la journée et sautait presque tous les repas. Il m'arrivait de ne pas la voir pendant un jour ou deux, parce qu'elle ne laissait personne entrer. Il y a trois jours, j'ai ouvert la porte de force : elle l'avait coincée avec une chaise, et tu ne devineras jamais ce que j'ai trouvé allongé sur son lit. Un jaguar ! Je suis descendu en vitesse chercher mes parents, et quand je suis de nouveau rentré dans la chambre, elle était allongée sous la couverture, tremblante. Papa et maman croient qu'elle se drogue : ses pupilles sont constamment dilatées, et quelques fois, j'ai l'impression que ses yeux changent de couleur. J'aurais juré que la dernière fois que je l'ai vue, ils étaient vert émeraude. Ils brillaient, Roxy. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je t'en prie, aide-moi à la retrouver.

Il croisait ses mains derrière sa nuque régulièrement, et jetai des regards furtifs autour de lui, comme s'il craignait d'être épié, ou qu'il espérait retrouver miraculeusement sa sœur.

- Eh, ça va aller, Ted.

Je posai une main réconfortante sur son bras et ses yeux s'écarquillèrent une fraction de seconde.

- Tu es gelée, Roxy. Tu n'as pas froid ?

J'avais oublié que ma peau n'était pas à la même température que la sienne.

- Non, ne t'en fais pas pour moi. Écoute, Ted. Il faut vraiment que j'y aille. Ne dis à personne que tu m'as vue aujourd'hui, d'accord ?

- Pourquoi ? Tu fugues ?

- Non, mais il faut mettre le moins de monde au courant.

Je sentais que j'allais regretter ce que je m'apprêtais à faire...

- Ne parle à personne de notre entrevue. Si quelqu'un te demande si tu m'as aperçue, moi ou mes amis, dis-leur que non, tu n'as vu personne, l'hypnotisai-je.

Ses pupilles se rétractèrent et il hocha la tête, en transe.

- Je suis contente de t'avoir vu, ajoutai-je.

Il retourna à sa tâche et colla d'autres affiches. J'en arrachai une et contemplai la photo de ma meilleure amie.

C'était celle que je lui avais prise le jour de mon anniversaire, devant le cinéma. Elle était ravissante, comme toujours. Ses beaux cheveux blonds relâchés tombaient sur ses épaules, encadrant un visage fin et un sourire radieux. Ses yeux pétillaient de joie, d'un bleu océan. Un pincement au cœur et mes sinus me piquèrent.

Je fus tirée de mes pensées par une main bienveillante qui m'attrapa la taille. Levant la tête vers Aaron, j'inspirai profondément et me forçai à sourire. Il m'enlaça tendrement, et j'entendis d'où j'étais, Chad grogner de protestation.

Nous rejoignîmes nos camarades. Leurs expressions étaient empruntes à la compassion.

- Sally nous a expliqué pour Clara, dit Lucy. Je suis désolée. J'espère qu'ils la retrouveront... en vie.

- Allons-y.

Je coupai court à tout apitoiement.


Nous avancions, à l'affût depuis plusieurs heures. Les villes défilaient et un calme ombrageux pesait sur nos épaules. Les mains dans les poches, je tenais fermement un couteau, au cas-où...

Le ventre d'Aaron grogna.

- Il faudrait vraiment qu'on trouve un fast-food. Je n'ai plus de sandwichs et j'ai une faim de loup.

Il ne plaisantait qu'à moitié. L'estomac des loups-garous broyait la nourriture dix fois plus vite que celui d'un humain. Résultat : ils mangeaient dix fois plus. Re-résultat : nous perdions dix fois plus de temps.

- Si tu mangeais moins, tu en aurais encore, le rembarra Chad.

- Est-ce que tu vas arrêter de surveiller ce que chacun bouffe ?

- Si on n'économise pas nos réserves, on sera secs d'ici demain, rétorqua sèchement Chad.

Je sentais l'électricité parcourir mes veines. Elle se mélangeait à mon sang et ne formaient plus qu'un. Elle menaçait de jaillir à chaque seconde, tant mes nerfs étaient à vif. Nous étions tous à cran.

Sous le coup de la colère, Sally avait réduit en bouillie quelques tuyaux du hangar en les écrasant simplement entre ses paumes, ce matin. Elle n'avait voulu expliquer à personne ce qui lui était arrivé. Pas même à moi.

Lucy avait malencontreusement fait exploser les ampoules de l'entrepôt, en plus d'avoir brisé les rotules d'un alcoolo qui avait daigné la regarder, la veille au soir.

Chad et Aaron, quant à eux... retenaient à peine leur colère en se lançant des piques de temps à autres, au milieu des regards ténébreux ou des expositions de dents pour le moins aiguisées. Plus d'une fois, j'avais dû attraper Aaron par le bras pour qu'il éteigne ses phares jaunes qui remplaçaient ostensiblement le noisette que j'aimais tant. Il ne manquerait plus qu'il se transforme en loup au milieu de la rue !

- C'est quoi ton problème ? s'emporta Aaron. Arrête d'utiliser les prétextes de la bouffe pour dissimuler ta jalousie. Que ce soit bien clair. Roxane et moi sortons ensemble. Et peut importe tout ce que tu tenteras de faire pour l'amener dans ton lit, elle est à moi.

Pardon ? Je faillis m'étrangler. Alors comme ça, c'est officiel ?

Chad leva brusquement la main et Aaron tomba à genoux, le souffle coupé. Lucy plongea sur son frère et le secoua pour qu'il arrête le sort, et je retins Sally de lui arracher le bras.

- Stop ! Tout le monde. Arrêtez. Vous ne voyez pas que c'est exactement ce qu'Ils veulent ? Que nous nous retournions l'un contre l'autre et finissions par nous entre tuer. L'union fait la force, alors ce n'est pas le moment de se séparer. Il est hors de question que je doive vous remettre à nouveau à votre place, aucun d'entre vous, insistai-je, d'une autorité qui me surprit.

A mon plus grand étonnement, ils arrêtèrent immédiatement ce qu'ils étaient en train de faire. Plus encore, ils me regardèrent avec crainte, et respect. Chad baissa la tête, bizarrement honteux.

Soudain, Lucy se plia en deux et toussa au point de cracher du sang. Chad subit le même sort, et ils s'écroulèrent en même temps sur le bitume, le teint blafard.

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