La nature de Roxane - tome 1...

misspixiie99 által

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Roxane Carter fête son seizième anniversaire en compagnie de sa meilleure amie, au cinéma. Elle ignore que ce... Több

Partie 1 - Transformée
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
2e Partie : Marquée
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
CHAPITRE 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Partie 3 - Dévastée
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59 (fin du tome 1)
La Nature de Roxane, tome 2 : Traqués

Chapitre 40

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misspixiie99 által

La tranquillité et le calme s'étaient envolés au moment-même où mes paupières s'ouvrirent, avec cette affreuse sensation d'avoir du sable dans les yeux. Mon cœur martelait ma poitrine.

J'étais bel et bien vivante.

Ma vue se stabilisa peu à peu et je discernai les silhouettes de mes amis. Je sentis un objet dur dans mon dos, et me rendis compte que j'étais adossée sur les tuyaux. La tête me tourna un instant et mes membres tremblaient.

- Roxane ! Comment tu te sens ? me demanda Aaron, le visage baigné de larmes.

Tous avaient les joues humides. Leur teint était livide, et l'horreur se lisait dans leurs regards, mêlée à une vague sensation de soulagement.

Je déglutis plusieurs fois avant de pouvoir parler.

- Bizarre... Est-ce que j'étais...

Aaron hocha faiblement la tête et posa ses yeux imbibés de larmes loin derrière-moi.

- Ta peau... Tu étais grise comme l'acier, et froide... Mon Dieu, et ces veines saillantes qui ressortaient. Tu fixais le plafond comme si tu pouvais y trouver une réponse, et tu étais immobile, débita Chad. Tu étais...

- Morte, compléta Sally.

- Que s'est-il passé ? s'enquit Lucy, la voix tremblante d'émotion. Elle prit ma main dans la sienne et la serra fort.

C'était une bonne question... Je ne me souvenais de rien avant ma mort. Juste une douleur lancinante qui avait explosé dans mon cœur, encore douloureux, d'ailleurs.

- Je...

La panique me submergea face à cette perte de mémoire. Il m'était arrivé quelque chose, j'en étais sûre.

- Je ne me rappelle rien.

- Ça va sûrement te revenir, me rassura Aaron en coinçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Son contact m'apaisa une seconde, puis mon cerveau se remit en marche à cent à l'heure.

- Non, je ne peux pas m'arrêter de réfléchir. Je ne veux pas. Il faut que je fasse le tri dans tout ça et découvrir ce qu'il s'est vraiment passé ce soir. Je ne suis pas lâche au point de mettre ça de côté ne serait-ce qu'une minute.

La dureté de ma voix me surpris.

Chad me tendit une poche de sang, mais Aaron intercepta son geste.

- Tu comptes lui donner ce truc conservé et probablement périmé alors qu'on peut lui offrir du sang frais ?

Le sorcier grogna, puis sorti un gobelet en plastique de son sac. Il se munit ensuite d'un canif et fit une entaille profonde dans sa paume. Le sang coula abondamment de la plaie dans le récipient. Il me tendit ensuite la boisson que je bus d'un trait.

Le sang ne m'avait jamais autant désaltérée.

Aaron s'entailla à son tour, mais au lieu de remplir le verre, il colla sa main mes lèvres.

Possessif et affectueux.

Il marquait son territoire. Je ne manquai pas le regard orageux que lui lança Chad, ni sa mâchoire qui se contracta tellement fort que je craignais qu'il se brisât des dents.

Je repoussai sa main.

- Ça suffit, merci.

- Bois encore, insista-t-il. Tu dois reprendre des forces, on ne sait pas ce qui peut arriver à tout moment.

- J'ai dit : « ça suffit ».

Je me relevai et ignorai les vertiges qui m'assaillirent. Pourtant je ne pus masquer mes genoux qui s'entrechoquèrent, et Aaron me retint par les épaules.

Nouveau regard noir de Chad et contraction de mâchoire.

- C'est bon, je vais bien. Je vais prendre l'air.

Je m'assis sur un bloc de béton, les yeux levés vers le ciel étoilé. C'était comme si quelqu'un avait renversé des tonnes de paillettes dorée sur un fond bleu marine, et qu'il avait accroché un rond argenté au milieu.

Les odeurs des voitures et de la pollution attirèrent mon regard vers la ville. Même si je préférais nettement les senteurs boisées et florales de la forêt du campus, le simple fait de posséder à nouveau ces sens m'emplissait de joie. Tout cela s'était envolé en un rien de temps. D'une seconde à l'autre, j'étais morte. Et d'une seconde à l'autre, j'avais ressuscité.

J'inspirai profondément et offris mon visage à la brise. La pluie avait cessé et le vent s'était calmé. L'air d'automne avait chassé celui d'été depuis peu. Mes mains fourmillaient depuis mon réveil, et j'avais beau les frotter, la sensation ne voulait plus me quitter.

Je me remis à penser à mon voyage express chez la Mort. Je ne me souvenais toujours de rien. La seule chose qui me revenait à l'esprit était tout ce sang qui éclaboussait les murs, le sol, et mes amis, inconscients.

Mais ensuite ?

J'avais vu quelqu'un cloué au mur. Sally, sans doute. Puis Chad, écrasé par les tuyaux, et Lucy, non loin de lui, toute aussi inconsciente. Puis plus rien. A nouveau ce mur infranchissable qui barrait mes souvenirs.

Ça en était frustrant au plus haut point. Je frictionnai une nouvelle fois mes mains engourdies et enfonçai mes ongles dans mes paumes, avec l'espoir de faire disparaître l'impression, en vain.

Des pas résonnèrent derrière-moi et je sentis Chad approcher.

- Besoin de compagnie ? lança-t-il sur un ton faussement désinvolte.

Si j'en avais besoin, je serais restée à l'intérieur.

- Pourquoi pas ? mentis-je. J'étais affreusement seule dans les limbes.

Il m'offrit une poche de sang que je bus d'un trait. Puis il tendit les bras vers moi, et je me surpris à me fondre dans son étreinte. Tant que je ne vais pas plus loin... Ses bras musclés et protecteurs formaient une barrière rassurante autour de mon corps, dont je ne voulais plus me dégager.

- Tu m'as fichu la peur de ma vie !

- Désolée, m'excusai-je sincèrement.

- Pourquoi tu t'excuses ? Ce n'est pas comme si tu avais fait exprès. Et si ça avait été le cas, je t'aurais poursuivie jusqu'en enfer s'il le fallait pour te ramener parmi nous.

- Sadique.

Il rit et m'ébouriffa les cheveux.

- Je peux ? demanda Chad en désignant le bloc de béton sur lequel j'étais assise.

J'acquiesçai et lui fis de la place, et il s'installa immédiatement à mes côtés.

Je posai ma tête sur son épaule et sa tiédeur se propagea dans on corps, me procurant une sensation de bien-être et un semblant de réconfort.

- Que s'est-il passé, ce soir ? m'enquis-je.

- Je ne sais pas vraiment. Deux vampires sont rentrés violemment dans l'entrepôt et nous ont littéralement foncés dessus, si bien que nous n'avons pas eu le temps de discerner leurs visages dissimulés. Leurs mains étaient gantées, sûrement pour ne pas laisser de traces... Une fois Sally empalée et Lucy dans les vapes, ils devaient penser que j'étais évanoui aussi, puis j'étais enfoui sous les décombres, alors ils sont partis. Ensuite, tout s'est obscurcit, je crois que je me suis vraiment évanoui. Et tu m'as donné ton sang. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux que tu m'aies sauvé la vie. Et toi, tu es morte aujourd'hui, et nous n'avons rien pu faire pour t'éviter cette souffrance.

- Si. Vous avez beaucoup fait. Sans vous, je serais vraiment partie.

- Et tu... Tu ne te souviens de rien ?

Ma gorge se noua tandis que les souvenirs affluaient, emmêlés et vagues. Je lui racontai ce dont je me rappelais, et ses yeux s'emplirent d'apathie.

- Ça te reviendra sûrement. Est-ce que tu te souvenais de tout ça, quand tu as res... quand tu t'es réveillée ?

- Non. Tout ce que je savais, c'est que j'avais eu un aller-retour gratuit pour le Royaume des Morts.

- Tu vois ? Les souvenirs te sont revenus un peu, déjà. Ne t'en fais pas, le brouillard va se dissiper et tu pourras restituer toute l'action. Mais ne presse pas les choses, sinon tu vas te bloquer et ne réussir à rien.

- Comment peux-tu en être sûr ? Rien ne fonctionne jamais comme le plan. Ce n'était pas prévu qu'on doive s'enfuir du bahut pour mener à bien notre quête. Ce n'était pas prévu non plus qu'on se fasse attaquer ce soir, et qu'on ait failli tous y passer pour de bon. Et finalement, et ce n'était pas prévu qu'on ait cette vie-là.

- Peut-être que si. On appelle ça le destin. Et il faut avoir la foi pour y croire.

- Je n'ai pas la foi.

- Alors tu pourrais au moins croire en nous. En nous tous, ajouta-t-il en englobant le parking vide de sa main. Bon sang, Roxy ! Pourquoi est-ce que tu te méfies toujours ? Pourquoi n'ai-je pas droit à ta confiance ? Combien de fois dois-je te prouver que tu peux compter sur moi ?

- Je me méfie de tout depuis le jour de mon anniversaire. Tu devrais bien le savoir, non ? Puisque tu étais là quand ma vie a basculé. Tu n'as rien à prouver à personne et moi non plus.

Voyant où il venait en venir, j'éclatai :

- Merde, Chad ! Arrête de tourner autour du pot et viens-en au fait !

Il se leva, furieux et fis les cent pas devant moi.

- C'est d'Aaron que tu veux parler, hein ? Vas-y, vide ton cœur et crache ton venin !

- Mon venin ? Je suis une vipère pour toi, maintenant ? Moi qui croyais que c'était bien parti entre nous. J'aurais dû me méfier. Tu n'étais qu'une jeune vampire, seule et perdue. Et tu as vite fait de prendre confiance en toi ! Je ne sais même pas depuis quand tu es devenue si arrogante. Je crois que c'est ton beau loup qui t'a changée. D'ailleurs, tu ferais mieux de retourner le voir, on dirait que la petite pièce sombre n'attend que vous.

Enragée, je lui donnai une gifle et y retins à peine ma force. Quand ma paume percuta sa joue, je sentis un fourmillement le long de mes doigts, remonta jusque dans mon échine.

Je fixai la paume de ma main et la joue de Chad, alternativement. J'aurais juré avoir vu jaillir des étincelles. Le sorcier aussi semblait avoir perçu quelque chose, et surtout l'avoir senti.

- Oh merde !

Il se massait la pommette et me regardait avec stupéfaction. Puis, sans crier garde, il pressa ses lèvres contre les miennes. Ma bouche était en feu. De l'électricité parcourut ma peau et frappa Chad qui recula brusquement, grimaçant.

- Bordel de merde, Roxy ! Ne me dis pas que tu es électrokinésiste ?!

Olvasás folytatása

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