La nature de Roxane - tome 1...

By misspixiie99

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Roxane Carter fête son seizième anniversaire en compagnie de sa meilleure amie, au cinéma. Elle ignore que ce... More

Partie 1 - Transformée
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
2e Partie : Marquée
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
CHAPITRE 35
Chapitre 36
Partie 3 - Dévastée
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59 (fin du tome 1)
La Nature de Roxane, tome 2 : Traqués

Chapitre 37

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By misspixiie99

La dernière fois que j'avais fait mes bagages, c'était pour venir ici. Clara m'avait aidée à fourrer mes vêtements dans la valise, et elle avait insisté pour que j'emporte ma robe noire en dentelle. Je me souvins de la difficulté que j'avais eue à retenir mes larmes quand je lui avais dit adieu après le dîner. Je l'avais hypnotisée plus tôt dans la journée afin qu'elle arrête de s'inquiéter pour le divorce de ses parents et qu'elle ne se morfonde plus au sujet de sa rupture avec Matt. Depuis, plein de choses avaient encore changé. C'était comme une spirale sans fin, qui, à chaque tournant empruntait un chemin plus sinueux et profond dont il était impossible de s'en sortir.

- Prenez tout l'argent liquide que vous avez, dis-je à Lucy et Sally. Il faudra à tout prix éviter de retirer, pour ne pas être pistés.

Depuis que nous avions retrouvé Lucy et Sally, cinq jours plus tôt, nous nous étions montrés plus discrets que possible ; aucun cours séché, aucune remarque désagréable à l'encontre d'un prof, aucun regard de travers. C'était à peine si nous osions parler entre nous dans les couloirs. Nous ne trainions pas à la cafétéria, préférant les repas en comité réduit à l'écart des oreilles indiscrètes. Dès que nous avions du temps libre, nous nous réunions dans le bureau de Mr Kade afin de mettre en place un plan. Je ne traînais pas avec Sally en public, afin que Turner, Blake, ou n'importe quel prof de mèche avec eux ne soupçonnent rien.

Aaron m'avait sciemment évitée tout ce temps. Il m'adressait à peine la parole et ses regards, non seulement rares, étaient dénués de toute expression. Même ses pensées étaient verrouillées. La veille, lors de la pleine lune, il avait refusé que je l'accompagne dans la forêt, car il n'est pas « un chien qui a besoin d'être baladé et surveillé », d'après ses dires. Son comportement me blessait plus que tous les sorts que pouvait me jeter Blake. Je me sentais horriblement coupable, et j'en voulais aussi à Chad, pour m'avoir embrassée.

- Ne charge pas ton sac inutilement, on ne part pas en camping, lançai-je à Sally qui s'apprêtait à enfourner une troisième paire de chaussures dans sa besace pleine à craquer.

Je fourrai deux pulls, des sous-vêtements, un pantalon et un bas de jogging dans mon sac, les quelques billets que mes parents m'avaient donné avant de partir et mes papiers d'identité.

Lucy s'affairait à côté de moi tandis que Sally gardait ses distances, près de son lit. Le calme régnait dans la chambre, interrompu uniquement par le frottement des vêtements.

La nuit se décida enfin à tomber, après avoir suffisamment résisté au jour. Nous nous étions donné rendez-vous dans la forêt, à une heure du matin. Il serait convenablement tard pour s'enfuir en sécurité. La lune n'étant pas pleine cette nuit, nous ne risquions pas de tomber sur une meute de loups-garous enragés, prêts à nous déchiqueter à pleines dents.

- Je vais chercher du sang à la cafétéria avec Lucy. Pendant ce temps, tu montes la garde, dis-je en levant le menton vers Sally.

- OK, répondit celle-ci.

Il y a intérêt.

Le réfectoire était vide, l'heure du dîner étant dépassée depuis un moment. Pourtant, un serveur était encore occupé à nettoyer le comptoir. Je remplis un broc de sang que je vidai dans deux bouteilles vides. Je ne pouvais pas en prendre trop d'un coup sans que l'homme se doute de quelque chose. Aussi mimai-je à Lucy que j'allais me servir directement dans la réserve, à l'arrière de la pièce.

Elle acquiesça presque imperceptiblement et se servit un morceau de tarte aux poires qu'elle enfourna aussitôt dans sa bouche, avant d'avaler un verre de jus en une gorgée. La vitesse à laquelle cette fille mangeait me fascinait.

- C'est l'heure, je vais fermer, lança le serveur.

- Une petite minute, je n'ai pas fini mon gâteau, minauda Lucy qui s'était resservie.

L'homme soupira, puis quitta la cafétéria.

J'en profitai pour ouvrir la porte de la réserve, et la refermai aussitôt derrière moi. Bien qu'il y eût un interrupteur à ma droite, je ne l'enclenchai pas.

L'odeur de renfermé régnait dans la cave. Un grand congélateur blanc se démarquait de l'obscurité, et je débloquai les verrous avant de soulever le couvercle. Waouh. Je n'avais vu autant de sang stocké au même endroit. Si seulement c'était du frais..., me surpris-je à songer.

J'enfournai une dizaine de poches dans mon sac à dos et quittai la réserve sans encombre.

Je ne pensais pas que le vol allait se révéler aussi simple ! Une fois n'est pas coutume.

Nous regagnâmes la chambre en silence, nos emplettes réalisées. Dans l'escalier du premier étage, nous croisâmes Antonio, qui fuit mon regard comme s'il allait le brûler jusqu'à la cervelle.

A une dizaine de mètres de la chambre, j'entendais déjà Sally remonter la fermeture Éclair de son sac. C'était bon signe : elle n'avait pas profité de notre absence pour s'enfuir.

Quand je refermai la porte derrière nous, Sally se tourna vers Lucy.

- Est-ce que tu aurais une paire de chaussettes à me prêter ? Les miennes sont restées à la lingerie et elle est fermée à cette heure-ci.

Sans un mot, Lucy lui lança une paire bleue à fines rayures blanches. Sally la remercia et se mit en tête de nous faire la conversation. Or, la sorcière ne souhaitait apparemment pas discuter et coupa court à la discussion.

- Tu sais, je n'ai toujours pas digéré ce que tu nous as fait, et ce n'est pas parce que Roxane t'a laissé une chance que je vais passer l'éponge.

- J'en suis consciente. Je n'ai pas besoin que tu m'excuses pour pouvoir me racheter.

Un silence de plomb s'abattit sur la chambre jusqu'au moment de se coucher. Il était plus de vingt-deux heures trente, et nous avions décidé de nous reposer un peu avant de partir, histoire de prendre des forces. Mais il m'était impossible de dormir tant mon cerveau refusait de taire toutes les questions qui le noyait.

Un mélange d'excitation et de peur me traversait depuis le début de la semaine. Quitter cet endroit signifiait prendre les choses en main. Endosser pleinement mon rôle d'Élue et dissoudre la malédiction. Puis faire face au futur.

Je m'étais rarement demandé ce que j'allais faire ensuite. Continuer mes études comme si rien de tout ça n'était jamais arrivé ? Retourner à Crown Hills, dans mon petit village d'antan et croupir là-bas, loin de toute responsabilité ? Il m'était impossible de m'imaginer vivre normalement, comme une simple ado en quête d'aventure, ou au contraire, suivant sa routine sans jamais perturber le cours de sa vie.

Non. Si jamais je sortais vivante de cette imminente guerre, je ne pourrais tout bonnement pas fermer les yeux sur mon passé.

Mais tout d'abord, il fallait pouvoir regagner nos familles afin qu'elles nous apportent de l'aide. Je n'arrivais pas à croire que des jeunes comme nous pouvaient avoir plus de responsabilités qu'un adulte. Je sentais aussi fort que de la bouse de vache au milieu d'un champ de fleurs que nous allions nous attirer des emmerdes durant notre escapade. Livrés à nous-mêmes au milieu de nulle part, avec pour seule compagnie nos âmes égarées et nos sac à dos. J'avais un mauvais pressentiment. Je savais pertinemment qu'une catastrophe allait nous tomber dessus, mais je ne pouvais rien faire pour l'empêcher d'arriver. Plus j'y songeais, plus je me sentais impuissante. Face à cette malédiction. Face à ce monde qui voulait tout sauf notre bien.

Briser la malédiction semblait assez simple à première vue : un rituel par-ci, un sacrifice par-là et le tour était joué ! Mais si c'était aussi facile, le sort aurait été brisé depuis bien longtemps ! Et puis tous ces vampires, savaient-ils qu'ils subissaient un sacrilège ? Avaient-ils déjà entendu parler de la malédiction ? Si oui, cherchaient-ils à la dissoudre ? Ou encaissaient-ils leur destin l'air de rien ?

La lune éclairait l'horizon, et la lueur filtrant à travers la fenêtre formait un rectangle blanchâtre sur la moquette bleu nuit. Une petite brise soulevait les fins rideaux blancs et les feuilles des arbres au loin. L'air était chargé d'humidité : il allait bientôt pleuvoir. C'était un avantage, car nos traces seraient moins repérables.

Malgré toute ma volonté de taire mes pensées, je ne pus m'empêcher de songer à Turner. Cette fouine n'allait pas tarder à deviner que nous nous étions enfuis. Peut-être savait-il déjà ce que nous avions en tête. Ni Aaron, ni Lucy, Chad ou Sally avait évoqué les conséquences, bien que nous en fussions tous pleinement conscients. Si Turner mettait le grappin sur nous, nous serions fichus. Personne ne voulait admettre que cette menace planait constamment sur nous. Ce n'était pas tellement la peur de mourir qui me tenaillait. Mais je savais que si je passais de vie à trépas, le destin de tous les vampires serait scellé. Ils demeureraient dans la malédiction jusqu'à la fin des temps.

Une fois morte, je ne serais plus d'aucune utilité. Et c'était exactement ce qu'avait voulu le Triangle Obscur.

Lucy dormait à poings fermés. Elle s'était pelotonnée sous sa couverture, un coussin sous la tête tandis qu'elle en serrait un autre contre elle. Ses longs cils épais balayaient le haut de ses joues et ses cheveux flamboyants s'éparpillaient tout autour d'elle.

Sally quant à elle était assise sur son lit, les genoux ramenés contre la poitrine, le regard perdu dans la forêt.

Sa crinière dorée reposait solennellement sur ses épaules, comme une reine sur son trône. Ses mains trituraient une bague à son majeur gauche. Sa bague du jour. Instinctivement, je touchai moi aussi mon bijou protecteur.

Je repensai à Chad qui me l'avait ensorcelé pour me protéger du soleil. A Kayna, qui, malgré son caractère étrange, voulait prendre soin de moi également. Elle me ressemblait vaguement : nous avions la même couleur de cheveux, pareil pour les yeux, et le même teint pâle. Le pli de sa bouche et ses lèvres remplies différaient des miennes, cependant, tout comme la forme des sourcils. Bizarrement, elle me manquait. Pourtant, je ne la connaissais pas autant que cela... Et dire que c'est mon arrière-arrière-arrière-grand-mère ! Elle ne semblait pas avoir plus de vingt ans ! J'avais toujours pensé que c'était elle, l'Élue, notamment par son don qui consistait à manipuler les émotions, mais aussi par son côté de meneuse. C'était une battante.

Je m'assis dans mon lit, laissant mes yeux vagabonder sur la dense ligne horizontale que formaient les arbres. Sally n'avait toujours pas bougé et son regard était immobile, tout comme elle.

Alors que je scrutais les ténèbres, je vis une silhouette passer en coup de vent entre pins. Je n'avais pas eu le temps de discerner les détails, mais cette apparition subite suffit à me faire frissonner.

- Tu as vu ? demandai-je à Sally, une pointe de méfiance dans la voix.

- Vu quoi ?

- Non, rien. Laisse tomber.

Visiblement, elle n'avait rien remarqué. Comment cela se faisait-il ? Elle était un vampire aussi : elle devrait être dotée des mêmes pouvoirs sensitifs que moi. A quelques détails près... Ce n'était peut-être que le fruit de mon imagination.

Le sommeil me fuyant toujours comme la peste, je me levai, en me débattant pour me libérer des draps qui m'emprisonnaient telle une toile d'araignée. Il ne restait plus qu'une demi-heure, aussi songeai-je à réveiller Lucy. Elle dormait les poings fermés, son cœur apaisé berçant son sommeil d'un doux tambourinement continu. Elle ronflait à peine. Certaines nuits il nous était presque impossible de fermer l'œil à Sally et moi, tant elle respirait fort. En temps normal pour un humain, dormir avec un quelqu'un qui froufroutait incessamment peut-être pénible, alors vous n'imaginez pas ce que cela fait à un vampire. Par moments, je maudissais cette ouïe ultra fine.

Quand je regardai à nouveau à travers la fenêtre, l'ombre repassa furtivement entre les arbres et s'arrêta quelques secondes. La silhouette semblait me fixer, et je reconnus Aaron.

Rejoins-moi en bas.

Puis il disparut dans les ténèbres des arbres.

- Je reviens, dis-je à Sally. Si je ne suis pas de retour dans une demi-heure, réveille Lucy, pars chercher Chad et attends nous au point de rendez-vous convenu avec Mr Kade.

Elle acquiesça, hésitant à poser une question. Comme je la regardais fixement, elle demanda :

- Tu vas voir Aaron, c'est ça ?

- Ouais.

J'empoignai mon gilet posé sur le rebord de la chaise et m'apprêtai à quitter la chambre, quand Sally s'exprima :

- Je suis désolée. Vraiment. Je n'étais pas moi-même ces derniers temps et tout ça, fit-elle en englobant l'espace vide devant elle-, me perturbait. Turner aurait tué mon père si je ne lui avais pas obéi. Tu sais qu'il est ma seule famille. Et moi, je sais pertinemment que ce que j'ai essayé de faire est inexcusable, mais je t'en prie, ne me tourne pas le dos. Tu es l'Élue. C'est à toi que revient notre destin à tous.

Touchée par cette révélation, je ne trouvai rien à répondre.

- T'en fais pas, balbutiai-je médiocrement. Tout le monde a le droit à une deuxième chance.

Puis je fermai la porte derrière moi.

Je retrouvai Aaron adossé à un arbre, près d'une clôture, à un endroit de la forêt que je n'avais encore jamais exploré.

Je m'arrêtai à quelques mètres, nerveuse. J'étais prête à supporter ses reproches, mais qu'il m'ignore me tuait.

- Tu voulais me voir ? m'enquis-je, incertaine.

- Oui.

Son regard était moins froid que la veille, mais l'éclat doré dans son œil qui s'illuminait lorsqu'il me parlait resta éteint.

Un courant d'air me frôla et je frissonnai.

- Tu vas bien ? s'inquiéta Aaron.

Je me frottai les bras pour faire partir cette sensation étrange et jetai des regards anxieux autour de moi.

- Oui, ça va. Tu as senti ça, toi aussi ?

- Senti quoi ?

- Non, rien, mentis-je. J'ai sûrement rêvé.

Son expression me fit clairement comprendre qu'il ne me croyait pas, mais il n'insista pas davantage et se mura dans le silence, le regard perdu au loin entre les arbres. Nous restâmes ainsi de longues minutes, et je décidai de mettre fin à cette souffrance muette.

- Parle-moi.

Ses yeux se posèrent sur moi, mais il ne prononça pas un mot.

- Comme tu voudras. C'est moi qui vais parler alors, mais fais au moins l'effort de m'écouter, parce que je ne suis pas venue ici pour rien alors que je pourrais dormir.

- Tu ne dormais pas, releva-t-il.

Pas faux.

- Je t'écoute.

J'inspirai et me lançai, ignorant complètement quels mots allaient franchir mes lèvres.

- Je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passé. Je sais que c'est idiot de ma part de m'excuser après ce que j'ai fait, mais j'y tiens. Ce n'était pas prémédité, crois-moi. Je sortais d'une vision horrible, après deux jours passés dans les vapes, dans une infirmerie où les médecins me forçaient à prendre des médicaments que je ne connaissais même pas, Lucy avait disparu, et j'étais dans tous mes états à cause des événements précipités. Chad était là quand je me suis réveillée après cette vision et il m'a rassurée pendant que je pétais les plombs. Je cherchais juste du réconfort, je ne voulais pas l'embrasser mais il s'est avancé vers moi et...

- Qu'est-ce qu'il y avait dans ta vision ?

Le changement de sujet me déconcerta. J'étais partie dans ma lancée et le voilà qui m'interrompait. Il valait mieux d'ailleurs, car l'auto apitoiement ne me plaisait pas tant que ça.

- Un champ calciné, un tronc d'arbre déraciné. La foudre frappait et moi je courais, mais plus j'avançais et plus je reculais. Puis il y avait ce fossé. Au début je croyais qu'il était plein de boue, mais c'était du sang. Des litres et des litres de sang. Tu te noieras dans le sang qui macule tes mains. Ensuite quelqu'un a crié. Je crois que c'était la voix de mon père. Et la lueur de la dague était toujours là. Inaccessible, mais là. Je...

Des bras puissants m'entourèrent soudain, et je me laissai aller contre le torse musclé d'Aaron. Il me serrait fort contre lui, comme s'il avait peur que je m'échappe.

- Désolé, murmura-t-il, à peine audible au milieu du tambourinement de mon cœur et du vacarme du sang qui frappait contre mes tempes.

- Pourquoi est-ce que tu t'excuses ?

- Pour t'avoir ignorée et jugée si vite.

- Tu ne m'en veux plus ?

Ses lèvres s'écrasèrent brutalement contre les miennes. La chaleur de sa peau contre la mienne me fit frissonner et j'enroulai mes bras autour de sa nuque tandis que ses mains s'immisçaient sous mon débardeur et remontaient dangereusement vers l'agrafe de mon soutien-gorge. Des mains prédatrices. Avides. Au diapason de nos natures. Je me pelotai contre lui, quand il me souleva pour me mettre à la hauteur de son visage. Haletant, sa bouche se décolla de la mienne et rencontra mon cou. Il déposa une multitude de baisers brûlants le long de ma clavicule, remonta sous ma mâchoire et rejoignit ma bouche. Je n'étais plus qu'un morceau de braise. Mes canines avaient pointé et frottaient ses lèvres tendres. Une goutte de sang perla sur sa langue quand elle entra en contact avec mes dents aiguisées, et son goût sucré emplit ma bouche.

Aaron me porta contre un tronc d'arbre et j'évitai de justesse une branche qui avait failli m'empaler. Il poussa un grognement rauque et il trembla, puis ses yeux s'embrasèrent.

Il recula brusquement.

- Maintenant, je ne t'en veux plus.

Je souris fébrilement, grisée par ce baiser qui avait éveillé mes sens plus que jamais. A l'aide de mon pouce, j'essuyai le sang qui maculait sa lèvre inférieur et le léchai.

- Je t'aime, Aaron.

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