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Jessica : Je vais prendre une douche. ~ dit-elle en quittant la table.
Elle avait enfin trouvé une excuse. Supporter le regard intense de Marcos devenait difficile. Jessica n'aurait jamais pensé le fuir un jour, mais le plus compliqué était qu'il n'arrêtait pas de la suivre.
« Fuis-moi, je te suis ».
Les mains contre les parois vitrés de la douche, Jessica était debout sous le jet d'eau chaude, quand elle sentit soudainement deux bras l'enlacer. Elle sursauta.
Jessica : Marcos ... !
Marcos : Oui, c'est moi. ~ dit-il contre son oreille.
Les mots de la jeune femme moururent dans sa gorge quand elle se rendit compte que Marcos et elle étaient enfermés entre quelques minuscules mètres carrés, complètement nus. Pourquoi diable n'avait-elle pas verrouillé la porte ? Oh oui, elle venait de s'en rappeler... il n'y avait pas de fermeture. Cette chambre avait été conçue de manière claire pour une ou deux personnes vivant en intimité. Marcos avait tout calculé, n'est-ce pas ?
Marcos : Retourne-toi. ~ dit-il en arrêtant le jet d'eau.
Lentement, elle lui fit face et dut rassembler toutes ses forces pour ne pas lui sauter dessus. Jessica restait figée dans les yeux de Marcos. Elle savait qu'elle ne devait pas regarder ailleurs, au risque de craquer.
Jessica : Qu...qu'est-ce que tu fais ?
Marcos : Il fait si froid pour se doucher tout seul. J'avais besoin de ta chaleur.
Il se pencha et lécha les goutes d'eau qui ruisselaient sur ses seins. Il prit ensuite le flacon de gel douche parfumé et le tendit à Jessica.
Marcos : Tu peux le mettre sur moi stp ?
Jessica : Non, je ne veux pas ! ~ répondît-elle rapidement.
Toucher ce corps qui avait le don de la rendre folle et d'éveiller tous ses sens ? C'était hors de question.
Marcos : Pas grave. Je m'en charge.
En quelques secondes, il finit de savonner son corps et lança un sourire diabolique à Jessica.
Marcos : Je m'occupe de toi maintenant.
Sans qu'elle n'ait le temps de refuser, Marcos se mit à savonner le corps de Jessica. Elle fermait les yeux à chaque contact de ses mains, ses caresses voluptueuses lui faisaient perdre la tête.
Marcos réactiva le jet d'eau.
La douche terminée, il conduisit ensuite Jessica dans la chambre et l'enveloppa dans un peignoir immaculé.
Marcos : Tu es tellement belle tu sais. ~ dit-il en séchant ses cheveux avec une serviette.
Jessica le regardait faire surprise de ces attentions qui ne lui ressemblait tellement pas.
Marcos : Je peux t'embrasser ?
Jessica : Tu ne me demandes pas ma permission avant de t'introduire dans la salle de bain, et là tu en as besoin pour m'embrasser ?
Marcos : Donc je n'en ai pas non plus besoin pour te faire l'amour là maintenant ?
Il l'embrassa en l'enlaçant. Jessica ne l'arrêta pas quand il glissa son peignoir au sol. Le corps de celle-ci tremblait à chaque contact des mains de Marcos sur sa peau. Devaient-ils s'avouer l'un l'autre à quel point ça les avait manqué ?
Il la porta et la déposa sur le lit. Marcos revoyait enfin cette flamme dansante dans les yeux de Jessica. Il écarta ses jambes et se mit entre celles-ci.
Marcos : Et si on refaisait l'amour pour la première fois ?
Jessica : Comment... ? ~ demanda-t-elle confuse.
Marcos : Ça ne s'était pas bien passé pour toi, alors je veux me racheter.
Ses mains et sa bouche explorèrent chaque parcelle de sa peau. Intimement entrelacés, sans se lâcher une seule seconde, ils firent l'amour pendant des heures, alliant douceur et sauvagerie avec passion, ils atteignirent le sommet du plaisir dans ce chalet, coupé du monde, et oubliant tout le reste.
Des heures plus tard, Jessica était allongée, tête sur le torse de Marcos. Celui-ci faisait des cercles sur son dos avec ses doigts. Aucun d'entre eux ne voulait se lever de ce lit.
Marcos : Est-ce que tu as aimé cette matinée ?
Jessica redressa la tête et appuya ses mains et son menton sur le torse de Marcos, plongeante ses yeux dans les siens.
Jessica : Tu sais, on dit que quand on aime quelqu'un, faire l'amour avec lui pour la première fois est très spécial. Mais avec toi, ça à toujours été spécial à chaque fois.
Marcos : Je pense que mon égo ne s'était jamais autant enflé que maintenant.
Jessica : Je le sais. ~ dit-elle en riant.
Marcos : Tu ne peux pas savoir combien tu m'as manqué. Absolument tout de toi m'avait manquée.
Jessica ne savait pas quoi dire. Elle n'était tellement pas habituée à entendre ce genre d'attention de la part de Marcos que même si ça lui faisait plaisir, elle ne savait pas comment réagir. Ça semblait si irréel.
Voyant qu'elle ne disait rien, il poursuivit :
Marcos : Est-ce que tu vas me redonner une chance ?
Jessica : Je ne veux plus s...
Marcos : Souffrir ?
Jessica : C'est exact.
Le jeune homme se redressa pour s'asseoir sur le lit et Jessica fit de même. Le fait qu'elle reste aussi catégorique sur le sujet commençait à rendre Marcos fou. Il savait que la tâche ne serait pas facile, mais il ne l'imaginait pas ainsi.
Marcos : Je peux te faire une confidence.
Jessica : Bien sûr.
Marcos : Je ne sais pas aimer.
Jessica : C'est-à dire ? ~ demanda-t-elle confuse.
Marcos : Je ne sais pas comment aimer une femme. Je fais de mon mieux pour avoir ce que je veux, mais j'ignore comment me comporter. Je ne sais pas ce que je dois faire pour être un bon partenaire de vie. C'est vrai que je ne suis pas un gentleman comme Alex... je ne sais pas tenir la portière, ni la chaise, ni envoyer des fleurs. Mais y a des choses dont je suis sûr à 100%.
Jessica : Lesquelles ?
Marcos : Que je te veux près de moi. Je veux passer toute ma vie avec toi, et je serai prêt à tout pour te garder.
Une larme de surprise roula sur la joue de Jessica. Elle détourna la tête pour qu'il ne voie pas, mais cette réaction n'était pas passée inaperçue.
Marcos : Dis quelque chose.
Jessica : Tout ça me fait peur. Toutes ces années difficiles ne peuvent pas être effacées par de simples paroles.
Marcos : Mais donne-moi la chance de te le prouver dans ce cas. J'éprouve l'immense besoin d'être une bonne personne, et je te jure que je n'y arriverai pas sans la seule personne qui m'aime dans ce fichu monde.
Jessica : Tu m'aimes vraiment Marcos ?
Marcos : Oui. Je t'ai toujours aimé, c'est juste que je ne m'en rendais pas compte.
Jessica : Tu me fais confiance ?
Marcos : Les yeux fermés.
Jessica : Alors rentrons stp... je veux rentrer.
Marcos : Mais nous sommes là que depuis hier soir. Je t'insupporte donc à ce point ?
Jessica : Mais pas du tout. J'ai tellement de choses à faire en ville. De plus ce froid, cet atmosphère...je ne le supporte pas vraiment. L'essentiel c'est qu'on soit ensemble non ? Et pas que dans un lieu si exotique.
Marcos : Et une fois rentrée, que feras-tu d'Alex ?
Jessica : Je ne sais pas.
Marcos : Ne me dis pas que tu vas continuer avec lui. Et nous alors ?
Jessica : Je trouverai un moyen de mettre fin à cette relation. Tu appelles le pilote stp ?
Après plusieurs minutes d'hésitation, Marcos finit par accepter et appeler le pilote.
Plus tard dans la journée, Jessica demanda son portable à Marcos pendant qu'il mettait leurs bagages dans sa voiture.
Marcos : Pourquoi tu veux ton téléphone ?
Jessica : C'est « mon » téléphone comme tu l'as dit, donc normalement je ne devrais pas te donner de raison pour l'avoir. Mais bon... j'en ai besoin. Imagine que j'aie raté un mail important.
Marcos sortit le portable dans l'une de ses poches et le lui tendit.
Jessica : Merci. Je vais passer un coup de fil. ~ dit-elle en voulant rentrer dans le chalet.
Marcos : Tu vas où ? Pourquoi tu t'éloignes pour parler au téléphone ?
Jessica : Tu ne me fais pas confiance ?
Marcos : Si...
Jessica : Je reviens dans quelques secondes. ~ dit-elle en lui donnant un baiser.
Dans la voiture, Marcos déposa sa main sur celle de Jessica. Elle était pensive et semblait ailleurs.
Marcos : À quoi tu penses ?
Jessica : Rien d'important.
Marcos : Tu m'as manqué tu sais. ~ dit-il en resserrant sa main autour de la sienne.
Jessica : Je sais.
Il éprouvait le besoin de lui rappeler qu'elle lui manquait. Comme s'il avait peur qu'elle change d'avis.
Pour la première fois, il avait peur de perdre quelqu'un.
Le jet et l'équipage les attendait déjà à l'aéroport. Ils ne tardèrent pas à embarquer, et le voyage parut plus court qu'à allée.
Le couple s'avançait vers John qui les attendait, quand deux voitures de police arrivèrent. Marcos ne prêta pas beaucoup d'attention, se disant qu'ils n'étaient pas là pour eux. Mais quand il vit Alex arrivé dans sa voiture, ça l'inquiéta.
Les policiers avancèrent vers eux. Quand Alex sortit de sa voiture, Jessica courut vers lui et se jetta dans ses bras. Marcos voulu exploser... mais il garda son calme. Ne devait-il pas s'y attendre ?
Il se demanda si Jessica s'était joué de lui ou si elle avait juste besoin d'un peu de temps pour rompre avec Alex.
... : Bonjour Mr. William's.
Marcos : Bonjour messieurs. Comment puis-je vous aider ?
... : Pouvez-vous nous accompagner ?
Marcos : Mais pourquoi ?!
... : Vous aurez les détails au poste de police.
Marcos : Vous avez un mandat ?
Les policiers regardèrent Alex, perplexes. Marcos sourit fier de lui. Ils n'avaient pas de mandat, il s'en doutait.
Marcos : Et bien puisque vous n'avez pas de mandat...
... : Vous avez kidnappé cette jeune femme. Nous n'avons pas eu le temps d'avoir un mandat car nous sommes venus en toute urgence. Mais sachant que vous avez commis un crime monsieur, le mieux serait de nous suivre sans faire de drame.
Marcos : Mais je ne l'ai pas kidnappée voyons !!!
... : Les caméras de surveillance de son immeuble prouve le contraire. On vous voit clairement la poursuivre et l'emmener de force.
Il avait oublié ce détail... les caméras existaient.
Marcos : Jess dis-leur que c'est un malentendu et que je ne t'ai pas kidnappée. ~ cria-t-il.
Jessica lui tourna le dos en serrant Alex dans ses bras.
Alex : Monsieur l'inspecteur, ma petite amie est traumatisée et en état de choc... elle ne saurait parler à cet instant. Arrêtez cet homme.
... : Suivez-nous Mr. William's.
Pieds contre mur, Marcos obéit et suivit les policiers, tandis qu'il faisait signe à John de les suivre.
Marcos était seul dans la salle d'interrogatoire quand la porte s'ouvrit, et il fut surpris de voir Jessica entrer.
Marcos : Jess... Dis-leur que je ne t'ai pas kidnappée !!!
Jessica : Pourquoi mentirai-je ? Puisque c'est exactement ce que tu as fait !
Marcos : Qu'est-ce que tu me fais là ? Dis à Alex de retirer sa plainte, tout ça est ridicule.
Jessica : C'est moi qui l'ai prévenu qu'on allait atterrir, et je lui ai demandé de venir avec la police.
Marcos : Mais pourquoi t'as fait ça ??
Jessica : Pourquoi ?! Parce que tu m'as kidnappée. T'as osé venir chez moi et m'emmener de force. C'est un crime !
Marcos : Mais je l'ai fait par désespoir, je me suis excusé, pourquoi on en arrive là ?
Jessica : Tes excuses hypocrites ne changent rien. Tu m'as emmenée de force, ensuite tu as abusé de moi !
Marcos écarquilla les yeux. Il n'en croyait pas ses oreilles. C'était un rêve et il allait se réveiller.
Marcos : Mais t'as reçu un coup sur la tête ? Nous avons fait l'amour, je n'ai pas abusé de toi.
Jessica : Vraiment ? Qui coucherait volontairement avec son kidnappeur ?! Je n'étais pas consentante, j'ai juste cédé parce que tu ne m'as pas laissé le choix.
Marcos : Non... je refuse de croire ça. Tu veux me dire que tu ne voulais pas coucher avec moi ? Que je t'ai forcé ? ~ demanda-t-il en ayant l'impression que ses oreilles bourdonnaient.
Jessica : Oui. J'ai cédé par peur. Peur que tu me prennes par la force. Je voulais que ce moment soit moins pénible.
Marcos : Tu m'en crois capable ?! ~ demanda-t-il le cœur serré.
Jessica : Oui. Tu l'as déjà fait non ? J'espère que tu te rappelles de cette nuit là ? Tu m'as prise de force ! Je te suppliais d'arrêter et tu m'as étranglée pour me faire taire. Tu as continué malgré ma détresse... je dois t'en dire plus ou ça y est cette fois tu t'en rappelles ?
Marcos passa ses mains sur son visage. Lui qui était d'habitude si éloquent et capable de sortir de n'importe quelle situation, n'arrivait pas à prononcer le moindre mot à chaque fois que Jessica évoquait cette nuit. Il se sentait terriblement mal, et le fait de savoir qu'elle ne lui avait pas pardonné le brisait encore plus.
Marcos : Que faire pour être pardonné ? C'est la plus grosse bêtise que j'aie faite, je le reconnais. Mais ça m'a rendu fou de penser que t'avais couché avec Alex et je ne me suis pas contrôlé.
Jessica : Ce n'était pas une excuse !!
Marcos : Au fond de moi je ne pensais pas mal faire. Sur le champ, je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais. Je t'en prie, pardonne-moi.
Jessica : Il n'y a pas de pardon dans la justice. Sache que je n'ai pas pris de douche avant de venir, donc avec un test, je peux bel et bien prouvé que tu m'as violée. Sans oublier que tout ce qui est dit dans cette salle est enregistrée. Tu as donc reconnu t'être introduit chez moi ce soir là et m'avoir touchée sans mon consentement, avec violence.
Alors... Kidnapping + viol à deux reprises, tu ne risques pas moins de 30 ans de prison. C'est là qu'est ta place.
Marcos eut l'impression d'être dans un cauchemar. Elle était entrain de lui dire qu'elle l'enverrait en prison ?
Marcos : Tu...tu veux vraiment m'envoyer en prison pour le reste de ma vie ?
Jessica : Je devrais mais je vais te laisser une chance. Ne t'approche plus jamais de moi, ou je t'envoie en prison. Et je vais demander une restriction auprès du juge. Pour que tu ne m'approches pas de moins de 5 mètres.
Marcos : Tu ne peux pas me punir de cette façon. Pas à m'obligeant à rester loin de toi.
Jessica : Alors c'est la prison qui t'en obligera. Il est temps d'accepter que je ne serai plus jamais la même, plus jamais je ne serai celle sur qui tu marcheras.
Oublie-moi et fais ta vie. C'est tout ce que je te demande. Je te promets que je n'hésiterai pas à t'envoyer en prison Marcos, là où se trouvent les espèces de ton genre. Ta souffrance ne me dérange absolument pas. Et si seulement tu savais le dégoût que j'ai ressenti ce matin en te laissant me toucher.
Marcos : Tu me hais donc à ce point Jessica ?
Jessica : Oh tu ne saurais imaginer à quel point je te hais.
Marcos avala douloureusement sa salive. Jessica sortit de la pièce et le laissa seul. Seul avec ses remords et son malheur. Jamais il ne s'était senti aussi dépouillé et faible.
L'agent rentra dans la salle et déposa une pile de papiers devant Marcos. Il lui tendit ensuite un stylo.
Agent : Veuillez signer svp.
Marcos : Qu'est-ce que c'est ?
Agent : Le document qui vous interdit formellement de vous approcher de mademoiselle Olson de moins de 5 mètres, sous peine de prison.
Mettant son chagrin de côté, il signa rapidement les papiers, impatient de partir. Il avait subitement l'impression que cette pièce l'étouffait.
Le jeune homme sortit de la salle d'interrogatoire, escorté par un policier. Il vit au loin Jessica dans les bras d'Alex, la tête reposée sur son torse. Cette scène était si déchirante qu'il détourna les yeux à la seconde.
Marcos sortit du commissariat et remercia John qui l'avait attendu toutes ces heures. Les deux hommes étaient silencieux dans la voiture. Marcos baissa toutes les vitres et se mit à respirer profondément de manière irrégulière, comme si la voiture l'étouffait aussi.
John le regardait inquiet depuis le rétroviseur. Marcos ne baissait jamais les vitres et détestait être vu. Il les avaient teintées de manière à ce que personne n'aperçoive l'intérieur de la voiture, même avec une loupe.
Il arriva chez lui et John l'aida avec ses bagages.
John : J'ai déposé vos affaires monsieur, voulez-vous que je les range dans votre dressing ?
Marcos : Non. La ménagère s'en occupera.
John : Je peux me retirer ou vous avez encore besoin de moi ? ~ demanda-t-il avec son air toujours sérieux.
Marcos : Quelle heure est-il ?
John : 20h30 monsieur.
Marcos : Serre-moi un verre. Et prends-en aussi pour toi.
Hésitant, John prit un whisky au hasard et les servit. Marcos avala son verre d'un trait, tant disque John grimaça dès la première gorgée.
Marcos : Quoi t'as jamais pris d'alcool ? ~ demanda-t-il en retenant un rire.
John : Non, je n'en prends pas.
Marcos : Pourquoi ?
John : Je n'aime pas vraiment, et surtout, ma femme insiste pour que je n'en prenne pas.
Marcos : Ahh ta femme... tu fais toujours ce qu'elle te demande ?
John : Oui oui. Je fais tout ce qu'elle me demande.
Marcos : Et si elle se trompait ?
John : Elle ne se trompe jamais !!!
Marcos : Tu dois vraiment l'aimer pour penser ça. Ça fait combien de temps que vous êtes mariés déjà ?
Marcos : Quatre ans... et nous avons une fille de 18 mois.
Marcos : C'était pas un peu tôt ? Je veux dire t'es très jeune quand-même.
John : J'étais jeune oui mais me marier été la meilleure décision de ma vie. Je suis très heureux. On s'aime plus que tout.
Marcos : Elle a de la chance de t'avoir.
John : C'est plutôt moi qui a la chance de l'avoir.
Marcos : Regarde ça... T'as deux ans de moins que moi mais tu as déjà une femme, un enfant et tu sembles bien stable. J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose.
John : Bien sûr que non. L'âge importe peu. L'essentiel est de faire le bon choix... la bonne personne et le bon timing. Je suis certain que vous finirez par le trouver.
Marcos : Ça aurait pu être pareil avec Jessica mais j'ai tout gâché. Je ne l'ai pas bien traitée n'est-ce pas ?
John : Oui, vous l'avez maltraitée. ~ affirma-t-il.
Marcos : Tu penses qu'elle reviendra vers moi un jour ?
John : Je ne sais pas. Mais si c'est le destin, elle reviendra. Ou sinon, vous trouverez une autre.
Marcos se rendit compte que les paroles de John étaient les mêmes que celles de sa psychologue. Il ne devait pas forcer la main de Jessica.
Accepter de l'avoir perdue et lui laisser du temps, c'était tout ce qu'il fallait.
Marcos : Tu devrais rentrer maintenant. Ta famille t'attend sûrement.
John : Merci monsieur. Excellente soirée.
Marcos se retrouva de nouveau seul, avec cette étrange sentiment de solitude qui l'habitait depuis un moment.