- OS ZIAM -

- L'habit ne fait pas le moine (2) -

Suite du 33ème OS ^^

Bonne lecture.

Présence de lemon.

******************************

Point de vue Zayn :

Quand nous sommes arrivés chez lui, je ne peux pas vous cacher que j'étais à deux doigts de prendre la fuite et rentrer chez moi en courant, tellement que mes pensées se sont égarées vers un endroit totalement obscur, jusqu'à être totalement crispé et garder mes distances avec lui.

— Bébé... arrête de gigoter comme ça, me souffle-t-il alors qu'il ouvre la porte pour ensuite se tourner vers moi. Je ne te toucherai pas si tu n'es pas prêt, même si l'envie me démange sérieusement. Oublie ce que je t'ai dit tout à l'heure, je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça.

J'ouvre la bouche pour rétorquer mais il s'immisce rapidement à l'intérieur.

Ça se voit à ce point que je suis nerveux ? Bon sang... je rentre timidement en fermant la porte, je profite pour contempler ce grand hall d'entré, la cuisine se trouve directement sur la gauche et le salon sur la droite. Au fond du hall, il y a un escalier qui monte au deuxième étage, sa maison est vraiment spacieuse. Je me déchausse avant de le rejoindre, il range les courses et je vois à ses épaules tendues qu'il est contrarié. Je me triture nerveusement les mains alors qu'il referme le frigo et ranger les cannellonis dans le placard au dessus de levier.

Je me sens mal, mal de mettre une ambiance aussi merdique... il avait l'air tellement heureux qu'on puisse passer enfin un weekend ensemble, alors que moi j'évitais ça par tous les moyens. Et il continue d'être patient, d'attendre malgré tout, et moi je continue de faire aucun effort en me protégeant de cette timidité. Parce qu'en réalité, moi aussi j'en ai envie, j'ai envie qu'il me touche, qu'il me fasse découvrir ces sensations charnelles, mais j'ai peur. Totalement peur, je suis effrayé. Et au lieu de faire l'effort, de le laisser y aller doucement avec moi, je coupe tout, je le laisse en aucun cas amorcer le pas. Et je me rends soudainement compte qu'on arrivera à rien comme ça...

— Je te laisse faire, ne te gêne pas, fouille, je vais prendre ma douche, me dit-il d'un petit sourire forcé et j'hoche malgré moi la tête.

Il s'éclipse rapidement vers les escaliers et je reste quelques secondes le regard perdu dans le vide. Je soupire en balayant mes cheveux en arrière d'un air irrité. Tu es nul, Zayn. Complètement nul et un gros crétin. C'est toi qui est à fond sur lui, mais c'est lui qui t'invite à prendre un verre. C'est lui qui ose t'embrasser en premier et c'est aussi lui qui ose te demander de sortir avec lui. Tu es complètement naze et tu pues.

Je me mets rapidement au fourneau pour essayer d'oublier cette irritation qui prend peu à peu de l'ampleur dans le creux de mon estomac. Les cannellonis cuisent alors que je mélange la ricotta avec les épinard hachés, l'oignon et l'ail. Je mets ensuite le sachet entier de râpé, les œufs, une pincée de muscade, du sel et du poivre. J'égoutte ensuite les pâtes et je les mets prêt de la planche en bois, je les remplis de la garniture à la ricotta en les posant un à un dans le grand plat en verre, j'entends les pas de Liam dans les escaliers et quand il arrive à l'embrasure je feins de ne pas l'avoir entendu en continuant de remplir mes cannellonis.

— Tu as prit ta douche déjà ?

— Oui, dans les vestiaires, répondais-je doucement.

— Tu veux mettre tes affaires sales dans la machine ?

— Non, mais merci.

L'ambiance est trop silencieuse et trop pesante.