La jolie demoiselle essaye tant bien que mal de faire la conversation, car malgré moi, je ne suis pas au top de ma forme aujourd'hui. Depuis tout à l'heure, je ne fais que regarder au-dessus de son épaule, car, juste derrière elle, se trouve la personne la plus belle que je n'ai jamais vue. Elle danse, parfaitement dans le rythme de la musique, collée à un garçon. Beaucoup trop collée à ce garçon en fait.

—    Euh excuse-moi, je dois y aller là, dis-je à la rousse, en sortant de mes pensées.

En quelques pas, je rejoins le milieu de la piste où tout le monde danse complètement transcendé. Le temps est comme ralenti. Je ne saurais même pas dire si ce sont les nombreux verres que je me suis enfilés ou le fait de croiser son regard.

Elle me sourit malicieusement en passant ses bras autour du garçon. Ni une ni deux, j'attrape sa main et la tire des bras de cet inconnu. Je mets ma main sur sa hanche afin de la rapprocher de moi. Je sens son doux parfum, le même que celui qu'elle avait laissé sur mon tee-shirt l'autre jour.

Elle danse pour moi, elle mène parfaitement cette chorégraphie. Nos yeux se croisent encore, mais cette fois, ils ne se lâchent pas. Mon regard est ancré dans le sien, comme hypnotisé. Elle me sourit et mon cœur commence à palpiter. Je me sens toute bizarre, je n'ai jamais ressenti ça. Ce n'est pas bon, il faut que ça s'arrête. Mon corps se stoppe net, je ne bouge plus.

—    Je dois faire un truc, bafouillai-je.

Je pars rapidement de la piste de danse et me dirige tout droit vers la fille de tout à l'heure. Je lui prends la main, la tirant dans un couloir qui mène à de nombreuses portes.

Je choisis la deuxième, l'ouvre et la referme brutalement derrière nous avant de plaquer miss rousse contre celle-ci. Nous nous embrassons fougueusement, retirant nos tee-shirts dans l'action. Je me retourne alors, cherchant le lit du regard.

Surprise ! On a choisi le bureau. Tant pis, ça fera l'affaire. Je pousse toutes les affaires du bureau comme dans les films, et là, c'est le drame. Le pot à crayons en verre s'explose en mille morceaux au sol. Mais qui a un pot à crayons en verre sérieusement ? Personne ! Je pousse les bouts de verre dans un coin avec mon pied et me retourne pour regarder mademoiselle se moquer de moi.

Elle finit par venir vers moi et descend ma braguette, lentement, le regard ancré dans le mien. Je la porte et l'assois sur le bureau. J'embrasse son cou, le haut de sa poitrine. Je vais pour dégrafer son soutien-gorge quand la porte s'ouvre d'un seul coup. Je n'y prête pas attention et continue mon affaire, mais la personne ayant ouvert cette porte n'est pas du même avis.

—    Alex tu n'aurais pas vu Maya ? Ça fait un moment que je ne l'ai pas vue, dis Mathis adossé au pas de la porte.

—    Sérieusement ? Tu vois pas que je suis occupée là ? En plus j'étais avec elle il y a quelques minutes.

—    Allez s'il te plait, aide-moi à la retrouver. Je n'arrive plus à marcher, dit-il en s'écroulant par terre, vomissant tout son estomac.

C'est pas vrai, il faut toujours qu'on vienne couper mes moments intimes. Je regarde la jolie fille d'un air désolé. Je remonte ma braguette, enfile mon tee-shirt et pars aider Mathis à se relever.

—   Moi, c'est Léa, dit-elle joyeusement.

Je lui souris avant de partir avec Mathis à moitié sur moi. Je l'emmène jusqu'à Éva et lui laisse, sans oublier de raconter la scène qui vient de se produire.

Je pourrais retrouver Léa et finir ce qu'on avait commencé, mais je me décide à chercher Maya. Je la laisse à peine quelques minutes et madame décide de disparaître.

IdioteWhere stories live. Discover now