Chapitre 41 (suite): Explications, dernière chance et éternité

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Nda: Le chapitre 41 était un peu trop long (il faisait le double de mes chapitres habituels, snirf), alors je l'ai coupé en deux, mais ça ne change rien au déroulement de l'histoire krkr ! Bonne lecture !! ^^

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J'emmenai Rivaille à mon endroit préféré: là où il y avait les plants de marguerites. C'était bien moins impressionnant, mais je ne m'en faisais pas: c'était un lieu important pour moi, et je savais que le caporal allait comprendre. Une fois arrivés, nous observâmes le paysage un moment, avant que Rivaille ne me prenne le poignet et m'entraîne vers le banc le plus proche.

Caporal-chef (en regardant le sol): Va falloir qu'on parle, tch.

Nous nous assîmes côte à côte, et je m'appliquai à scruter le gravier au sol du mieux que je le pouvais. Je ne voulais rencontrer le regard du caporal. Croiser ses yeux d'un bleu profond suffirait à me faire flancher, j'en étais certaine. Et c'était la dernière chose que je souhaitais. Car oui, j'étais décidée à tourner la page. Ma faiblesse au cinéma était une erreur qui ne se reproduirait plus : notre histoire ne mènerait nulle part, et j'en étais consciente. J'allais clore le sujet ici et maintenant.

[T/P] (les yeux rivés au sol): Il n'y a rien à dire, Rivaille.
Caporal-chef (sèchement): Peut-être que toi, tu n'as rien à dire, mais moi, si. Alors tu vas me faire le plaisir de m'écouter jusqu'au bout, pour une fois, sans faire de commentaires, tch.

Je roulai les yeux, et me décidai finalement à planter mon regard irrité dans le sien. Ce n'était pas en me parlant ainsi qu'il allait se faire pardonner. Je sentis soudainement une colère familière me parcourir les veines.

[T/P] (sur un ton aussi sec que celui du caporal): Vas-y, je t'écoute.
Caporal-chef (en soupirant, après un moment de silence): Je voulais te dire que... je suis désolé, [T/P].

Ses paroles eurent le don de me décontenancer un court instant. Je perdis mon masque de colère pour froncer les sourcils, avant de me reprendre. C'était de la manipulation, j'en étais certaine. Rivaille Ackerman ne pouvait pas s'excuser aussi facilement.

Caporal-chef (poursuivant): Je... J'ai été égoïste. Je n'ai pas pensé à toi, à ce que tu pouvais ressentir. Alors... tch. Désolé de t'avoir fait de la peine. Tu... Tu n'as pas à me pardonner. Je voulais juste que tu saches que je m'en voulais... tch. J'ai tout gâché.

J'ouvris de grands yeux étonnés. Non, j'avais tort. Car oui, Rivaille Ackerman pouvait s'excuser, ce n'était pas la première fois qu'il le faisait en ma présence. Il le faisait seulement si le sujet lui tenait à cœur. Et c'était le cas : je lui tenais à cœur. C'était évident.

Je sentis alors une nouvelle colère, différente, monter en moi. De la colère envers moi-même. Combien de fois le caporal allait-il devoir s'excuser et se faire pardonner avant que je réalise à quel point je comptais pour lui ? Je sentis les larmes me monter aux yeux. J'étais pitoyable.

[T/P] (ravalant ses larmes): Tu... Tu n'es pas le seul à avoir mal agi. J'ai essayé de mettre de la distance entre nous car j'avais peur, Rivaille. Peur de mes sentiments. Et... je t'ai laissé penser que c'était de ta faute, alors que c'est moi qui aie un problème. Tu n'as pas tout gâché, moi aussi j'ai ma part de responsabilités.

Rivaille, bien qu'ayant toujours son même air impassible, arborait de grands yeux ronds. Il était évident qu'il n'avait compris un traître mot à mes explications. Son expression m'arracha un sourire en coin, et je dus me retenir pour ne pas pouffer.

Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant