Chapitre 9: Cher journal #2

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Note de l'auteure: Attention, ce chapitre contient beaucoup de jurons et de mots vulgaires. Vous pouvez le sauter si vous êtes sensibles à ce genre de choses, il n'est, de toute manière, pas essentiel à la compréhension de toute l'histoire. Bonne lecture ! ^^

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Cher journal,

Faire pitié... « Vous agissez ainsi, car c'est votre manière de faire pitié. Oui, pitié. » Tch. Je ne fais pas pitié. Elle dit n'importe quoi, cette grosse merdeuse. Si je faisais pitié, j'aurais toujours des larmes aux yeux comme ces petits cons de soldats à leur première sortie extra-muros. Je suis le soldat le plus fort de toute cette putain d'humanité. Les forts ne font pas pitié. Ils ont appris à survivre, tch. C'est juste une grosse merdeuse. Elle ne sait rien de ce monde. Et elle devrait apprendre à la fermer. Je ne fais pas pitié.

Ça m'énerve de dire ça... mais une chance qu'Hansi était là. Avant que je démonte cette morveuse. Sinon, je ne pense pas que j'aurais fait quelque chose dont j'aurais pu être fier. Hansi a amené celle qui avait eu un excès de colère pire que ceux d'Eren à l'intérieur du QG. Cette grande perche à lunettes espérait peut-être que je me calme. En étant seul, je veux dire. Je devais vraiment faire peur à voir... tch. En même temps, cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant en colère. Les mots de la merdeuse ne cessaient de tourner dans ma tête. « Faire pitié »... tch. Elle se prenait pour qui ? Toujours est-il que j'ai enfilé ce foutu équipement 3D. J'avais besoin de me défouler. J'ai fait le parcours encore et encore. Tellement, que j'ai fini par battre mon propre record. 14 secondes. J'ai dû rester là-bas plus de deux heures. Mais je m'en foutais. Le pire, c'est que mon état ne s'apaisait pas. Je devais toujours avoir une « face de psychopathe », comme la merdeuse l'avait si bien dit. Tch.

Un soldat est venu me déranger pendant que je m'essuyais le front en rangeant l'équipement. L'imbécile, s'il ne m'avait pas dit que c'était Erwin qui me demandait, je l'aurais envoyé promener. Quand je suis arrivé dans le bureau du major, je me suis fait servir un discours ennuyant parce que j'avais livré des informations sur le bataillon à la morveuse. Oui, j'avais merdé. Mais je n'étais pas d'humeur à entendre cette foutue réprimande. Je me suis emporté. Erwin aussi. « Tu penses vraiment que c'était intelligent de dire tout cela à [T/P] ?! Bien sûr qu'elle n'est pas une traître, ça saute aux yeux. Mais c'est justement ça qui la rend dangereuse, Rivaille ! Elle n'est pas consciente de l'importance des informations que tu lui as données. Elle pourrait les répéter à n'importe qui, sans penser une seconde que tout cela était secret. Franchement, tu ne facilites pas les choses... Je croyais qu'un caporal-chef aurait compris la gravité de la situation... Tu me déçois, Rivaille. Beaucoup. » Je ne retranscrirai pas ce que je lui ai répondu. En gros, je l'ai envoyé chier, lui et son foutu bataillon. Je risque d'avoir des ennuis plus tard. Mais j'en ai rien à foutre. Je veux juste qu'on me fiche la paix pour l'instant.

Après ça, je suis monté sur le toit. Tout le monde était en train de souper, j'allais pouvoir souffler un peu. Je venais souvent ici. Enfin, avant. Avant la dernière sortie extra-muros... Regarder les étoiles... Ça me rappelait des souvenirs. Non, je ne suis pas du type nostalgique. Mais ce toit, ces étoiles... Ça me permettait de faire le vide dans mon esprit. Et de reculer le temps pour quelques secondes. Où j'étais encore ami avec ces deux idiots là. Tch, j'ai l'air bien con en écrivant ça. Enfin, je suis resté là assez longtemps. Le temps de voir le soleil se coucher. Et les étoiles apparaître une à une. Et c'était... beau.

Puis, vers 20h, j'ai entendu des pas monter les marches. Je me préparais à gueuler sur le nouveau arrivant. Juste avant que j'entende sa voix: « Je savais que j'allais te trouver ici. » Ce n'était que cette binoclarde. Je l'ai laissé s'asseoir à mes côtés. Elle, je savais que mes mots n'allaient l'atteindre. Et qu'elle aurait encore plus envie de rester là si je me mettais à crier. Elle est vraiment chiante. J'ai continué à regarder le ciel, en essayant de l'ignorer. Mais elle m'a dit, calmement: « Tu vas me dire ce qui se passe ? » Évidemment, non. Pour qui se prenait-elle ? Il n'y avait rien qui se passait. Rien à dire. Tch. J'ai pas besoin d'aide. Surtout de la part d'une folle comme elle. Je suis donc resté en silence. Jusqu'à ce qu'elle me fasse une étreinte pour m'ébouriffer les cheveux. Je me suis débattu, mais elle arrêta subitement. Puis, Hansi se mit à regarder à son tour le ciel, en silence. Elle essayait de faire quoi, merde ? Me montrer qu'elle respectait mon mutisme ou une autre niaiserie du genre ? Elle aussi, elle trouvait que je faisais pitié ? Tch. Tous des cons. Après quelques minutes, je craquai. « Je... C'est la première fois que des mots m'atteignent ainsi. » Elle ouvrit de grands yeux, mais continua à regarder le ciel. Moi-même, j'étais surpris d'avoir prononcé ces mots merdiques. C'était pas mon genre. J'avais l'air d'un bel épais, à avoir dit ça. Mais... c'était la vérité. Nous restâmes en silence, pendant longtemps. J'accotai ma tête sur son épaule. Pour la première fois, j'étais prêt à m'avouer que... j'avais peut-être besoin de la présence de quelqu'un. Juste pour ce soir, du moins.

...Tch. Je me dégoûte moi-même, d'écrire autant de merde. Va vraiment falloir que je trouve le putain de briquet. Ces pages, doivent être brûlées. Ce cahier merdique, doit disparaître. Il me fait écrire n'importe quoi, et ça me fait chier. Le problème, c'est que je soupçonne cette binoclarde d'avoir mis le briquet sur le dessus de l'armoire dans le hall du QG. Je vais jamais réussir à l'atteindre, tch. Et hors de question que je m'humilie en prenant un tabouret. Qu'elle aille chier, Hansi.

Ackerman.

Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]Where stories live. Discover now