Chapitre 4: Discussion, consternation et quelques questions

902 49 11
                                    

Une immense pièce spacieuse. Un plancher grinçant au martyre. Et en son centre, un bureau fait de bois où siégeait un grand homme à la chevelure blonde. Le major Erwin Smith.

Major: [T/P] [T/N], trouvée dans la forêt d'entraînement du bataillon d'exploration. Des vêtements de civil poisseux de boue. Aucun matériel avec soi. Amenée au QG les mains attachées avec une corde rugueuse par les soldats Jaeger et Kirstein. C'est bien cela ?

Déjà, simplement avec ces quelques phrases prononcées, je savais déjà que ce major allait me tomber sur les nerfs. Un sourire ? Un bonjour ? Rien. Il semblait être de type à ne prendre en considération que ses propres intérêts, laissant les émotions et les préoccupations des soldats en second plan. En même temps, c'était peut-être cela qu'il fallait au bataillon pour faire avancer les choses. Je ne peux le savoir, je ne fais pas partie de ce monde. C'est donc pour cette raison, qu'au lieu de me fâcher, je laissai mon ressentiment de côté et offrit un grand sourire à l'homme qui se tenait devant moi.

[T/P] (souriant) : Oui, c'est exactement cela.
Major: J'ai lu les rapports d'Hansi par rapport à votre situation assez... particulière. Vous comprendrez que puisque nous n'avons pas l'habitude d'entendre qu'une personne se fasse... kidnapper par son garde-robe, quelques rumeurs courent au sein du bataillon. Plusieurs pensent que vous êtes une traître essayant de cacher son identité derrière une histoire bidon.
[T/P] (consternée): Hein ?! Une traître de quoi au juste ? Vous êtes en guerre ? Je ne sais même pas où je me trouve et on m'accuse de traîtrise ? Je suis désolée, major, mais je vous ai raconté la vérité. Je vous le jure !
Major: Nous le savons. Il est pour le moins insensé de croire qu'une fille recouverte de boue de la tête aux pieds, et assez bête pour se promener insoucieusement  dans la forêt à côté du QG du bataillon sans prendre les moindres précautions soit une ennemie. Pourtant, nous nous devons de prendre le moins de risques possibles. C'est pour cela que, avant que Hansi revienne avec quelques réponses pouvant nous aider à désépaissir le mystère autour de votre apparition, je vous demanderais de rester au QG.
[T/P] (s'écriant) : Attendez, vous voulez dire que vous me détenez en quelques sortes prisonnière ici ?!
Major: Pas exactement. Vous pourrez vous déplacer à votre guise et aller où vous voulez, du moins tant que cela reste au sein du bataillon. Simplement, je vais mettre quelqu'un en charge de votre supervision. Ne vous inquiétez pas, Hansi avait l'air assez confiante face au fait de trouver quelque chose, et ce, rapidement.
[T/P] (emplie d'espoir): Vous pensez donc que je vais pouvoir retourner chez moi un jour ?
Major: Si le plan se déroule comme prévu, oui.

Au moment où j'entendis ces mots, quelqu'un entra dans la pièce à grands pas, sans prendre la peine de cogner. Il se posta à mes côtés et fit un espèce de salut militaire, mettant son poing droit sur son coeur. C'était le caporal-chef. Il ne me lança même pas un coup d'oeil, le regard droit devant lui.

Caporal-chef: Shinzou wo sasageyo !
Major: [T/P], je te présente le caporal-chef Rivaille Ackerman. Tu as déjà eu la chance de faire sa connaissance au moment où je terminais une réunion avec d'autres soldats des Brigades Spéciales. C'est lui qui sera en charge de te superviser.
[T/P]: Ne le prenez pas mal, major, mais je ne me sens pas vraiment à l'aise de suivre le caporal-chef toute la journée... Je risque d'être un boulet.
Caporal-chef (croisant les bras): Tch. Ça, c'est sûr.
Major: Écoutez, je n'ai pas le temps de gérer des enfantillages, je suis débordé. Le bataillon est dans un état critique après notre dernière sortie extra-muros. Rivaille, je t'ai donné cette tâche car je sais que je peux te faire confiance. Ne viens pas me décevoir. Maintenant, j'attends quelqu'un de haut placé dans mon bureau, je vous prierai donc de quitter tous les deux les lieux.

Je suivis alors le caporal-chef à l'extérieur, un peu anxieuse à l'idée de me faire pousser une autre fois au sol comme un peu plus tôt par cet homme qui semblait avoir des sauts d'humeur fréquents. Nous passâmes dans un nombre exorbitant de portes et de couloirs avant de se retrouver à l'extérieur. Décidément, ce QG de bataillon était un vrai labyrinthe.

Caporal-chef (s'arrêtant soudainement) : Je ne peux plus avancer dans mes documents à cause de toi, morveuse. Tch, Erwin et toi, vous êtes vraiment des plaies.
[T/P]: Dites, je peux vous poser une question ?
Caporal-chef: Fais vite.
[T/P]: C'est quoi votre trip à m'appeler morveuse ou merdeuse ? Je veux dire, vous êtes déjà supérieur à moi en raison de votre titre de « caporal-chef ». Ça vous apporte quoi, donc, de me rabaisser ainsi de la sorte ? C'est à cause de votre taille ?
Caporal-chef: J'ai pas à recevoir de leçons d'une merdeuse comme toi.
[T/P]: Parce que vous savez, j'analyse votre comportement depuis tantôt, et, c'est pas très glorieux.
Caporal-chef: Je croyais qu'Hansi était la plus pénible du bataillon, je viens de trouver pire qu'elle...

Je pris alors le temps de regarder autour de moi. Des soldats virevoltaient dans les airs à l'aide de fils et de grappins. D'autres s'entraînaient au corps à corps. Une forêt entourait le tout. Et, dans le lointain, on pouvait distinguer un immense mur qui s'érigeait dans toute sa puissance. Soudain, ce monde dont je ne connaissais rien commença à m'intriguer. Que combattaient donc tous ces militaires ? Quel était cet équipement étrange et inusité ? Le major Erwin avait bien dit qu'ils étaient en guerre. Qu'ils partaient en expédition. Les questions commençaient à affluer dans mon esprit.

[T/P]: Dites, caporal-chef. Vous voulez bien m'expliquer dans quel monde vous vivez ? Je ne connais rien du tout. Vous vous battez contre quoi, au juste ?
Caporal-chef: Oe, je t'arrête là, merdeuse. Si tu continues à poser des questions sur le fonctionnement du bataillon, on va vraiment commencer à te prendre pour une traître.
[T/P]: Ce n'était que pour passer le temps... Vu qu'on n'a rien à faire de mieux. Vous ne semblez pas avoir grand monde à entraîner ou à superviser, malgré votre rôle de caporal-chef.
Caporal-chef: Je ne peux répondre à aucune de tes questions. Ordre du major. La discussion s'arrête là.
[T/P]: Vous n'avez pas une escouade, par hasard ? Je peux la rencontrer ?
Caporal-chef (le regard noir): Tais-toi, merde. Je ne dirai rien, morveuse.
[T/P]: Bon... Si vous ne voulez pas répondre à mes questions... À moi de vous en apprendre plus sur le monde dans lequel je vis ! Mais pas ici, debout, en plein milieu de ce chemin de terre. Venez !

Et c'est alors que je pris une direction au hasard. Le caporal-chef allait bien me suivre, après tout, il avait la responsabilité de me surveiller. Il ne pouvait s'échapper.

ʕ⁎̯͡⁎ʔ༄ >>> ʕ⁎̯͡⁎ʔ༄ >>> ʕ⁎̯͡⁎ʔ༄ >>> ʕ⁎̯͡⁎ʔ༄ >>> ʕ⁎̯͡⁎ʔ༄ >>> ʕ⁎̯͡⁎ʔ༄ >>>

Bon, c'était le dernier chapitre « mise en place des éléments ». Maintenant, l'action va pouvoir commencer ! Je n'ai qu'une simple question: vous aimez bien, pour le moment ?

Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora