Chapitre 47: Isabel Magnolia, Furlan Church et Rivaille Ackerman

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Au diable la proposition d'Hansi, l'expérience du major, et l'exécution des Brigades Spéciales. Oui, car contrairement à ce que je croyais, je n'étais pas seule: j'avais des amis.

Avec un éclat d'espoir dans la voix, j'expliquai du mieux que je pus notre situation à Tristan, sous le regard impassible du caporal-chef. Le but était simple: mon ami, sous mes indications, allait se rendre dans le bureau du major et trouver un moyen de lui dérober ses clés pour nous sortir de là. Après m'être assuré que Rosalie allait accompagner Tristan, je raccrochai, les yeux brillants.

[T/P] (excitée): On va enfin pouvoir s'en sortir ! Tous les deux ! Je savais qu'il ne fallait pas perdre espoir !
Caporal-chef (levant les yeux au ciel): D'accord, mais, une fois sortis de cette cellule puante, tu as pensé à ce que nous allons faire, espèce de merdeuse ? On peut pas juste s'enfuir comme ça: ils vont nous retrouver, tch. Autrement dit, on est foutus, et tes deux amis le seront aussi.
[T/P] (ne se laissant pas démonter): Ben... On a juste à retourner dans mon monde. Par le garde-robe. Ils ne pourront pas venir nous chercher. Viens avec nous.
Caporal-chef (regardant fixement [T/P]): Je ne peux pas aller là-bas... et y rester, tch. Faut que je tue des titans.
[T/P] (perdant légèrement son calme): Mais tu n'as pas le choix, Rivaille. Tu ne peux pas rester ici. Ils savent que tu as trahi. Il faut que tu nous accompagnes.
Caporal-chef: Tu ne comprends pas. Je dois tuer ses ordures.
[T/P] (exaspérée): C'est quoi le problème, encore ? Non, je ne comprends pas. Explique-moi.

Un long silence passa. Rivaille semblait en proie à une véritable lutte intérieure. Après un moment, il finit par secouer la tête, éviter mon regard et ouvrir la bouche, prêt à se confier.... pour finalement se raviser, et soupirer.

Caporal-chef: Embrasse-moi.
[T/P] (sidérée): Non ! Explique-toi, Rivaille. Sérieux. On a pas le temps, là.
Caporal-chef (désespéré): S'il-te-plaît...
[T/P] (en se levant, prête à exploser de colère): Rivaille ! Reprends-toi, bon sang ! Quand je t'ai rencontré, tu n'étais pas comme ça, enfin ! Tu étais fort, vaillant et fier. Le Rivaille que je connaissais n'abandonnerait pas comme ça. Il ne perdrait pas espoir. Il n'aurait pas besoin d'un vulgaire discours de motivation de la part d'une fille qui ne s'est presque jamais battue de toute sa vie. Est-ce que c'est le soldat le plus fort de toute l'humanité que j'ai devant moi ou pas ? Est-ce que c'est le soldat que tout le monde admire et respecte que j'ai devant moi ou pas ?
Caporal-chef (fermant les yeux): ...
[T/P] (en soupirant, se rasseyant): Explique-toi. Tu sais que tu peux me faire confiance.

C'était donc vraiment cela qu'il y avait derrière l'armure que le caporal-chef avait bâti depuis des années pour se protéger ? Quelqu'un de faible, qui abandonnait dès que la situation le dépassait ? Non, je ne voulais y croire. Rivaille Ackerman était quand même plus que cela... Non ?

Caporal-chef (perdu dans ses souvenirs): Isabel et Furlan... Faut que je tue les titans pour eux. Tch. Faut que je les venge. C'est indiscutable.

Encore ces deux-là... Ils semblaient avoir beaucoup d'importance aux yeux du caporal-chef. Un peu trop, même, parfois. Ce que disait Rivaille ne faisait aucun sens. Il venait de trahir la confiance du major. Malgré ce que Hansi avait dit, il était très peu probable qu'il retrouve son titre de caporal-chef un jour s'il aidait Tristan, Rosalie et moi à s'enfuir. Comment allait-il faire, alors, pour tuer ces damnés titans ? Oui, la seule solution pour que tout le monde s'en sorte indemne, c'était qu'il m'accompagne dans mon monde. Ce n'était pas si difficile à comprendre, non ? Sentant un mélange d'exaspération et de colère monter en moi, j'explosai, ne réfléchissant plus à mes paroles.

Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]On viuen les histories. Descobreix ara