Chapitre 6: Cafétéria, test et uniforme de soldat

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Le caporal-chef me regarda longuement. Une lueur venait d'apparaître dans ses yeux à l'habitude si inexpressifs. Il me détailla de haut en bas, avec un regard froid, calculateur, professionnel.

Caporal-chef: Cela ne va pas être si facile... Tu sembles être de nature fragile. Et ta stature n'aide en rien. Tu es petite, pas du tout musclée. L'entraînement sera long, et il te faudra beaucoup de volonté et de motivation.
[T/P] (croisant les bras, sérieuse): Je veux le faire. Au moins pour aujourd'hui, en attendant les réponses d'Hansi. Ensuite, je déterminerai si ce sera trop difficile pour moi. Mais je pense honnêtement réussir. Je suis forte. Du moins, mentalement.
Caporal-chef (poursuivant): Et même encore, il y a peu de chance que tu réussisses à tuer un titan un jour. Tu peux toujours espérer servir d'appât, ce serait la meilleure possibilité qui pourrait te voir proposer. Du moins, il faudrait d'abord que tu réussisses l'entraînement, pour ça. Et vu ton air de merdeuse, c'est loin d'être gagné.
[T/P]: Appât ?! Je pense que vous me sous-estimez, caporal. J'apprends vite.
Caporal-chef: Ce n'est pas moi qui choisis ton sort. La décision revient à Erwin. Il ne sera déjà pas fou de joie de voir que je t'ai révélé masse d'informations, tch.
[T/P] (en se levant): Alors allons lui demander maintenant.

Je commençai à descendre les marches sans attendre le caporal. Il fallait que je parle au major au plus vite. Une chance que je savais où se trouvait son bureau, maintenant.

Caporal-chef: Oe, attends. Erwin doit être dans la cafétéria: il est midi. Je t'y conduis.

Je croisai les bras, et emboîtai le pas à mon supérieur. Décidément, je ne pouvais réellement rien faire sans lui. J'espérais au moins que son caractère de cochon n'allait pas commencer à déteindre sur moi, à force de lui parler.

On arriva devant de grandes portes en bois. Un réel brouhaha résonnait derrière celles-ci. Sans plus de cérémonies, le caporal-chef les poussa, dévoilant une grande salle bondée de dizaines de tables où siégeaient une multitude de soldats aux capes vertes. Je ne sais pas si c'est à cause de l'air intimidant d'Ackerman, ou de ma silhouette encore toute barbouillée de boue, mais un immense silence s'imposa quand nous passâmes dans les rangées avec nos plateaux. Hansi, qui nous reconnut, nous fit signe: elle mangeait à la même table qu'Erwin. Parfait. Puis, au moment où je passai à côté de quelques soldats, j'entendis une voix briser le silence.

Eren: C'est elle ! C'est elle que j'ai trouvée dans la forêt ! Avec Jean ! C'est la traître qui dit s'être fait kidnapper par son garde-robe ! Elle est avec le caporal-chef ! Vous pensez qu'il l'a soumise à un interrogatoire ?!

Une fille aux cheveux noirs assise à ses côtés lui donna un coup dans les côtes pour l'inviter à baisser le ton. Mais cela suffit à faire virer mes joues au rouge. Je déposai mon plateau sur la table avec un grand fracas, refusant de lever les yeux de ma nourriture.

Hansi: Bonjour [T/P] ! Tu sembles en meilleure forme que quand nous nous sommes vues ce matin !
[T/P]: En effet, Hansi. Vos recherches avancent bien ?
Hansi: Oui, je pense avoir trouvé dans quelle section de la bibliothèque chercher. Je touche au but, dans quelques heures, je devrais détenir le fin mot de l'énigme.
[T/P]: Oh, super ! Je n'aurai donc bientôt plus à m'inquiéter pour retourner chez moi.

Puis, je me tournai vers le major qui avait commencé à questionner le caporal sur mon cas.

Caporal-chef: Elle est vraiment pénible.
Major (avec un sourire moqueur): Je suis sûre qu'elle l'est moins que toi, Rivaille.
Caporal-chef: Tch.
[T/P]: Dites, major. J'aurais une question à vous poser. Le caporal-chef, m'ayant révélé en quoi consistait le but du bataillon et ce que vous combattez, j'aimerais savoir s'il serait possible d'avoir un entraînement. Vous savez, pour un jour rejoindre vos rangs. Et être une soldat, comme tous ceux qui se trouvent dans cette salle.

Le major regarda le caporal avec un air réprobateur semblant dire « toi et moi on a à parler plus tard. » Finalement, peut-être qu'il n'avait vraiment pas affaire à me donner tous ces renseignements... Je sentais qu'il allait se faire passer un savon. Comme de fait, le caporal roula les yeux en lançant son habituel « tch ».

Major: Honnêtement, [T/P], dans d'autres circonstances, j'aurais dû refuser. Mais le bataillon manque si cruellement d'effectifs qu'un soldat de plus nous ne ferait pas de mal.
Caporal-chef: Quoi, vous n'allez quand même pas accepter, Erwin ?! Elle sort de nulle part, cette merdeuse.
Major (fronçant ses gros sourcils): C'est Rivaille qui s'occupera de t'entraîner. Il n'a plus d'escouade pour le moment, sauf bien sûr Eren.

C'était probablement la vengeance du major, qui n'avait toujours pas passé sa frustration d'avoir appris que le caporal m'avait tout révélé.

Caporal-chef (croisant les bras, frustré): Hors de question que je supervise une fois de plus cette merdeuse !
Major: Et pourtant, tu n'auras pas le choix. Maintenant, si vous voulez bien, la pause dîner termine dans quelques minutes, et j'aimerais terminer de manger.
Hansi: D'ailleurs [T/P], tu ne manges pas ?! Tu n'as pas faim ?
[T/P]: Non, étrangement... Je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive...
Caporal-chef: Si tu veux t'entraîner, il va falloir manger. Car crois-moi, je ne te rendrai pas la vie facile, tch.
[T/P]: Ça, je l'avais déjà compris.

Après quelques minutes, nous sortîmes de la cafétéria. Je dis au revoir à Hansi, qui repartait à la bibliothèque. Puis, le caporal me donna un uniforme de soldat.

Caporal-chef: Tu en auras besoin pour manipuler l'équipement 3D. Et tu seras débarrassée de l'odeur dégueulasse de boue qui te colle à la peau depuis ce matin. T'as 5 minutes.

Je pris les vêtements et allai me changer à la vitesse éclair. Je laissai mon chandail et mon pantalon tâchés de boue dans la cabine. Après tout, je n'en aurai plus besoin. Puis, je me dirigeai vers le terrain où était supposé m'attendre le caporal.

Caporal-chef: Premier exercice. C'est pour tester ton équilibre. Je t'accroche à cet engin, et si tu ne bascules pas, tu réussis. C'est pour voir si tu seras capable de magner la 3D. Si tu échoues, autant bien abandonner tout de suite.

Mon coeur battait rapidement. Il ne fallait pas que je manque mon coup. Sinon, je perdais toutes mes chances. Ça semblait pourtant simple. Ne pas basculer. Je respirai un grand coup.

[T/P]: Je suis prête.

Le caporal ajusta les sangles et me hissa dans les airs. Le vent me faisait basculer sur les côtés. Ce truc n'était pas du tout stable. Et ce n'était pas en restant aussi rigide qu'un piquet que ça allait changer. J'essayai de me détendre du mieux que je pouvais, essayant de trouver la bonne position. Puis, après quelques secondes, je réussis à me placer de manière à rester en équilibre. J'étais parfaitement confortable, c'était presque instinctif. Le caporal me redescendit alors au sol.

Caporal-chef: Le test est concluant.
[T/P]: Vous voyez, je ne suis pas si pire !
Caporal-chef: Tout le monde réussit cet exercice à l'habitude. Prends pas la grosse tête, morveuse. On passe maintenant au sérieux. Le vrai équipement tridimensionnel.

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Me revoilà avec un nouveau chapitre ! J'essaie de publier une fois par semaine, le samedi... Ne vous inquiétez pas, si vous pensez que je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme d'écriture, plusieurs des chapitres suivants sont déjà terminés, haha. Est-ce que vous aimez bien cette fréquence ? Dites-le moi, j'essaierai de m'adapter à mes lecteurs ! ^^

Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]Where stories live. Discover now