Chapitre 73

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Hey tout le monde ! Voilà la suite avec un jour de retard sorry. Ce chapitre est le plus difficile que j'ai jamais écrit de toute ma vie XD j'en ai chié mais je suis fière de vous le montrer aujourd'hui. Soyez très très très concentrés pour ne pas vous perdre et j'espère que ce sera compréhensible et que vous arriverez à imaginer ce que j'ai voulu démontrer. Sur ce n'hésitez pas à commenter et je vous souhaite une excellente lecture !

S'élevant avec langueur, les rayons de soleil repoussèrent l'obscurité de la nuit qui céda son trône au profit de l'aube. Progressivement, ils éveillèrent le monde des tréfonds d'un sommeil agité, s'insinuant avec difficulté entre les masses nuageuses dont la fureur s'était apaisée.

Appréciant cet instant d'accalmie, les citoyens s'apprêtaient à une longue journée de travail. Elle aurait pu s'apparenter à la banalité des précédentes, mais n'en possédait pas la moindre similarité. Les hostilités de la nuit s'étaient déjà distinguées de la normalité. À l'extérieur, les discussions étaient rythmées par les faits qui se propageaient de façon insaisissable. L'horreur que cette déflagration leur inspirait en faisait tressaillir plus d'un. Elle se divulguait du bout de leurs lèvres, en un murmure profondément atterré, comme si, prononcée de si faible intensité, elle subsisterait dans l'imaginaire de l'esprit. Il n'en était rien. Et se voiler la face n'altérerait pas sa réalité.

Le moindre doute, la moindre contestation était aussitôt réfutée par la présence des vidéos qui témoignaient de sa véracité. Les paroles du Hinvys de Taenavia à elles seules, ancraient cette fatalité inexorable ; celle de la trahison de leur Leader. Un homme en qui ils avaient placé leur confiance, et qui pourtant en était venu à de telles extrémités. Une colère sourde en résultait, mêlée à une profonde déception dont ils ne pouvaient se départir à la simple évocation de son nom.

Combien de vies s'étaient-elles éteintes ? Pourquoi en être arrivé là ? Pourquoi apprenaient-ils seulement l'existence de ce bidonville ? Le pays n'était-il pas censé être riche ? Tant de questions dépourvues de réponses qui occasionnaient le déferlement irrépressible d'un afflux de sentiments.

Confusion, peur, inquiétude. Envers leurs proches, leurs frères, leur peuple. Ainsi que leurs Hinvys, officiellement déclarés traîtres à la nation depuis un certain temps. Une association inconcevable que la majorité contestait, bien trop loyaux à ces hommes qui veillaient sur eux depuis ce qu'il leur semblait être la nuit des temps.

Le soleil se levait, et les questions s'accumulaient. Le soleil s'élevait, tout autant que leurs murmures inquiets.

Et l'incompréhension déferla, alors que les écrans se mirent à grésiller. L'incertitude les submergea, tandis que leurs bracelets technologiques se dérobaient de toute forme de contrôle. Tous, en proie à une folie irrépressible. Quel que soit le lieu, quel que soit l'endroit, aucune technologie n'y échappa. Même les androïdes s'y plièrent, cessant toute activité avec brutalité. De stupéfaction, les citoyens se pétrifièrent, assistant à l'apparition démultipliée des deux fugitifs derrière chaque écran, matériel ou non de l'ensemble du pays.

Solennels et imposants malgré leur uniforme ensanglanté de la veille, ils se dressaient de toute leur stature, sans démontrer la moindre trace d'exténuation. À leurs arrières se tenaient les trois Hinvys, l'expression tout aussi sévère qu'eux. L'immense pièce de béton dans laquelle ils se situaient était semblable en tout point à un entrepôt. Déterminer lequel aurait été une perte de temps compte tenu de leur nombre considérable recensé au sein de la capitale.

En arrière-plan se distinguaient plusieurs alliés ; qu'ils soient Tirgaans pour la plus grande majorité, Resheeans, Taenaviens ou Riu. La plupart étaient assis à hauteur différente sur des caisses de métal noires portant le symbole de Tirga – deux flingues croisés encerclés d'une peinture rouge semblable au sang – tandis que d'autres demeuraient debout, bras croisés en guise de provocation. Les cargaisons d'armes ainsi mises en évidence affermissaient la puissance de frappe dont ils disposaient et n'hésiteraient pas à faire l'usage. Le message n'en était que plus explicite, autant envers leurs ennemis que leurs alliés.

HealerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant