Chapitre 52

1.8K 212 270
                                    

Hey tout le monde ! Chapitre très long pour vous aujourd'hui. En espérant qu'il vous plaira, n'hésitez pas à commenter ça fait toujours plaisir~

S'écartant brusquement, les larges portes heurtèrent le mur sous la violence acculée contre elles. S'introduisant dans le laboratoire, les trois Fears semblaient d'humeur massacrante, enveloppés d'un voile de froideur sinistre. D'un signe, deux d'entre eux se dispersèrent, analysant le laboratoire de leur vision thermique, traquant scrupuleusement la présence des deux fugitifs jusque dans les moindres recoins. Surprise, la scientifique demeura aussi immobile que calme, tandis que le troisième lui fit face.

— Que se passe-t-il ? l'interrogea-t-elle.
— Avez-vous ouvert l'I54 récemment ?
— Non. Pas avant hier du moins.
— Deux criminels se sont échappés. Ils sont passés par la trappe des macchabées menant droit à elle.

Fronçant les sourcils, elle se tourna vers la grande porte menant aux cadavres avant de secouer la tête.

— Dans ce cas ils y sont encore. Il n'y a aucune issue autre que celle-ci, et je ne m'y suis pas rendue.

Revenant vers eux, les Fears adressèrent un signe de tête, confirmant l'absence des deux parasites. Signifiant ainsi qu'ils étaient toujours piégés à l'intérieur. Et qu'ils le seraient à jamais. Un sourire mauvais allongea légèrement le coin de ses lèvres masquées avant qu'il n'ordonne :

— Brûlez tout.
— Si je fais ça mes recherches seront retardées.
— Faites-le.

Pinçant ses lèvres afin de contenir sa colère, elle se détourna, s'approchant vers la grande porte métallique. Glissant ses doigts fins sur l'écran immatériel, elle y inscrivit un code puis scanna son tatouage d'identification.

— Processus enclenché. 3676.11.02.06.45.

La voix robotique résonna dans toute la pièce tandis que les flammes se déployèrent, tourbillonnant dans l'immense salle tout en se délectant de leur proie. Incinérant ainsi toute chair humaine de l'I54.

— Poursuivez vos recherches avec ce qu'il vous reste. D'autres rejoindront rapidement l'I54. dit-il en faisant un signe de tête vers les six larges cylindres d'eau transparent, ou flottaient pour chacun d'eux, un cadavre.

Sans plus de cérémonie, il quitta la pièce, suivi des deux autres, la laissant de nouveau seule dans son laboratoire. Un long soupire las s'échappa d'entre ses lèvres, son regard dirigé vers leur sortie. Comment voulaient-ils qu'elle avance s'ils réduisaient tout en cendre si tôt ? Se retournant vers la porte métallique, elle s'approcha lentement, attendant quelques minutes en silence avant de l'ouvrir.

Assis dans le petit couloir de décontamination, les deux jeunes étaient collés l'un à l'autre, en une position recroquevillée qui accentuait leur jeunesse. Adossés au mur, des tremblements incessants les parcouraient, renforçant la fragilité qu'elle décelait en eux. Du moins qu'elle pensait apercevoir à travers leur posture alors que leurs yeux emplis de méfiance et de défis la transperçaient.

L'atrocité ignoble dont ils avaient été témoin derrière la seconde porte – celle-là même où les flammes se rassasiaient de chair humaine – les avait réellement secoués. Et elle pouvait le comprendre. Elle-même ne s'y était toujours pas conformée. Peu importe combien elle s'y était rendue afin d'y poursuivre ses recherches. Personne ne pouvait s'accoutumer à la mort. À l'odeur pestilentielle irrespirable de la putréfaction des corps. À la vue tout simplement, de ces dépouilles décomposées et éviscérées.

Se tenant devant eux, elle ne pouvait s'empêcher de compatir face à l'horreur qu'ils venaient de vivre. Piégés dans cet salle abjecte et asphyxiante de puanteur fétide. Elle savait qu'ils devaient se sentir souiller après cette expérience déplaisante.

HealerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant