Chapitre 13: Vengeance au Baseball

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— Comme vous vous en doutez, la lettre k n'existe pas dans l'alphabet latin. Le k était utilisé comme c devant a, o et les consonnes, c'est-à-dire y et z ont été rajoutée juste après afin de retranscrire les mots grecs à partir de l'époque classique. Le rhéteur Quintilien se plaignait que cet engouement permettait de mieux transcrire le grec que le latin, continua Courtney-Hash.


Les élèves écrivaient tout ce que leur enseignant disait. C'était important. Ils avaient des examens et un concours à gérer en même temps. Le concours n'était pas officiel, mais ils savaient très bien qu'il n'allait pas tarder. Un concours désignant le meilleur élève de chaque classe et représenterait l'école pour les deux ans à venir.


— Comme vous pouvez le savoir également, le latin devint une langue morte bien qu'elle soit apprise dans les établissements scolaires. De nos jours, rare que le latin ou le grec soient employés dans la vie courante. On va quand même faire un tour dans les prononciations des lettres latines dans le cadre du cours d'aujourd'hui. La semaine prochaine, nous allons entreprendre les mots grecs bien que la plupart d'entre vous l'ont déjà assimilé l'année dernière, récita-t-il.


Le prof marchait entre les allés des bureaux des étudiants pour que tout le monde puisse l'entendre de loin comme de proche et comme ça, il pouvait surveiller ce que faisait les étudiants et s'ils écoutaient. Une heure de cours venait de s'écouler et les étudiants bien qu'intéressé pour la plupart sommeillaient déjà.


De sa voix tonitruante, Courtney-Hash réveillait les élèves qui sommeillaient.


***


Des exclamations de voix se fit entendre à l'extérieur. Des étudiants étaient en cercles, un était au milieu, une balle de Baseball en main et prêt à la lancer devant l'étudiant en face de lui qui tenait une batte de Baseball. L'autre derrière le joueur était rempli de la tête au pied d'un habit de protection. Ils étaient en cours de sport et avec plaisir, ils jouaient au Baseball depuis maintenant deux heures sans relâche. Les cours étaient longs dans l'établissement. La plupart duraient quatre heure, la matinée complète, il y avait le midi et deux à trois heures de cours l'après-midi de matières différentes.


Enzo leva sa jambe et ses deux mains qui tenaient la balle de Baseball. Il était le lanceur de leur troisième partie. Devant lui, il se tenait Guidever et derrière Dimitri au gardien. Le vent fouettait leur vêtement et amplifiait le lancer des lanceurs. Les batteurs avaient parfois du mal à toucher la balle à cause de cela ce qui annulait le point et le joueur qui retournait sur le banc.


Enzo voulait humilier Guidever. L'humilier pour toutes les fois où lui, l'avait humilié. Ça serait sa vengeance.


— Allez petit con, je n'ai pas tout mon temps ici, fit Guidever d'un ton de reproche.


Sa parole fit rire toute l'assemblé. Trois profs regardaient les étudiants s'amuser, les bras croisés, leurs vestes posées au sol contre l'herbe.


— Monsieur Ramtaigne, votre langage, le réprimanda un prof, assistant de Monsieur Valroy.

— Excusez-moi, Monsieur l'enseignant, railla Guidever en baissant sa garde.


Enzo en profita. Il lança la balle qu'il tenait, le vent soufflait et accélérait la balle, modifiant la trajectoire de la balle par la même occasion. Sous la surprise, Guidever sentit la balle traverser jusqu'à côté de son oreille droite. Sifflant dans celui-ci, le rendant sourd quelques minutes. La balle s'enfonça contre le mur de l'établissement scolaire sous les cris admiratives des étudiants et des professeurs tandis que d'autres riaient de Guidever qui n'avait pas pu toucher la balle d'Enzo. Guidever n'en revenait toujours pas et regardait Enzo fêter sa victoire de cette première manche de cette troisième partie avec les autres qui venaient l'entourer. Dimitri le félicitait tout comme Prince, Caspian et Reims.


Guidever se sentit humilier face à cet affront et encore plus quand il vit le regard de victoire dans les yeux marrons d'Enzo. La balle revient à ses pieds puisque le jardin où ils se trouvaient avaient une légère pente au pied de l'établissement. Guidever sourit et prit la balle.


— Guidever ? appela son ami qui était au poste de gardien derrière lui.


Guidever fit rebondir la balle dans sa main et scruta de son regard noir Enzo qui riait aux côtés des autres élèves.


— Il va payer, vociféra-t-il.


Alors qu'il rebondissait la balle une énième fois dans sa main, avec sa batte de Baseball il la frappa. La balle siffla l'air et se dirigeait vers Enzo à la vitesse de la lumière. Enzo perdit son sourire lorsqu'il vit du coin de l'œil la balle arriver vers eux.


— BAISSEZ-VOUS ! hurla-t-il.


Les élèves paniquèrent et se baissèrent. Enzo était trop lent et se prit la balle au niveau du torse. Sa respiration se coupa lorsqu'il se pencha en avant et ses pieds reculèrent de quelques centimètres par la force de frappe de Guidever. Il regarda ce même jeune homme se faire disputer par les enseignants tandis que Guidever ne faisait que le regarder avec hargne tandis que le professeur de sport courrait vers lui.


Enzo finit par cracher du sang sur l'herbe et se mettre à genoux sous l'effet secondaire de l'impact de la balle. Il se teint le torse avec difficulté et on l'emmena sur le banc de touche. On lui donna une bouteille d'eau et Dimitri alla à l'infirmerie pour prendre la boite de soins afin de l'emmener auprès des enseignants qui s'agglutinait auprès d'Enzo.


Lui aussi, il avait baissé la garde, pensa Enzo avant de recracher l'eau qu'il avait ingurgité.


Ça ne passait pas. Pour la peine, lui et Guidever étaient en retenues. Ils se fusillèrent du regard. La vue de Guidever lui fut cacher par une serviette blanche et humide qu'on lui mit au-dessus de sa tête pour le rafraîchir.


— Tu restes sur la touche jusqu'à nouvelle ordre, Monsieur Levalier, fit le professeur.


Enzo serra les poings. Le sport fut changé et Prince ramena le ballon de foot ordonné par l'enseignant. Deux équipes furent formées et placées sur le terrain. La deuxième partie du cours se fit avec l'absence de Guidever et d'Enzo.

Teach Me AgainWhere stories live. Discover now