Il m’a regardé dans les yeux, je voyais bien que ce qu’il avait à me dire était quelque chose de grave. J’avais à ce moment peur qu’il soit arrivé quelque chose à ma famille, j’étais vraiment angoissée à l’idée de savoir ce qu’il allait m’annoncer. Il avait pris ma main dans la sienne en me faisant de petites caresses et je voyais bien que c’était pour l’apaisé et aussi pour m’apaiséepar la même occasion.
Moi : Ali s’il te plaît dit moi
Ali : d’accord, mais laisse-moi tout t’expliquer et s’il te plaît ne me coupe pas
Moi : je ferai de mon mieux
Il a soufflé avant de prendre une grande inspiration et de commencer son monologue
Ali : pour que tu comprennes, je dois t’expliquer tout depuis le début. Quand toi et mama vous auriez du venir nous rejoindre en Algérie, ben comme t’as pu le deviner elle est venu toute seule. On était tous étonnés, moi le premier j’attendais ton arrivé avec impatience. Quand elle nous a vue elle a commencé a pleuré, on s’est tous inquiété et on est partis lui demander ce qu’il s’est passé. C’est là qu’elle a commencé à crier et elle nous a dit que tu as fuguée. Elle nous a dit que t’étais partis durant la nuit et que le lendemain matin tu n’étais plus là que tu avais pris tes affaires et que tu leurs avait volé presque 2000 euros
Lorsqu’il m’a dit sa j’étais plus que choquée, elle leur avait mentis ! Elle m’a fait porter le chapeau jusqu’au bout, elle n’a même pas assumée son acte. Mes larmes ont coulés sans que je puisse les arrêter, j’avais tant d’émotions qui émergeaient en moi ; amour, haine, souffrance, nostalgie. Ali a essuyé mes larmes et m’a souris
Ali : pleure pas Hbiba, pardonne-lui !
Moi : Ali elle m’a fait porter le chapeau, elle n’a pas assumé son acte !
Ali : je sais c’était lâche de sa part. A ce moment, on avait tous une haine inconditionnel envers toi, même moi. Je savais que tu vivais mal ce qu’ils te faisaient mais je pensais que je t’apaisais assez pour que tu restes avec nous, avec moi. Je me suis sentie abandonné c’est vraiment le cas mais surtout trahi, comme si je n’étais que de la m*rde pour toi ! Toute la famille a bien évidemment pris le parti de mama et t’ont tous insulté ! Baba n’avait rien dit comme s’il était indifférent mais j’ai pu voir qu’il était énervé parce que c’est une sorte de déshonneur ce que « t’as fait ». Abdellah à ce moment était devenu pire que violent, il avait tout le temps la haine, ça a duré pendant presque 6 mois. Il n’arrivait pas à diriger le fait que tu te sois cassé. Mama après avoir fait son cinéma, elle n’en a plus reparlé, elle disait que sa lui faisait mal de penser à ça.
Moi : ensuite …
Ali : on est retournée en France, hessoul on a tous repris notre vie. A la maison, sa me choquait parce que sa leurs faisaient vraiment rien que tu sois partis. Moi de mon côté, je faisais abstraction le plus possible à tout sa, les gens à la cité demandait après toi, surtout les daronnes. Mama leurs a dit que t’es partis au bled parce que sa ne te plaisais plus ici. Hessoul les jours passent, tu sais bien, je pensais souvent à toi ! J’avais pleins de questions sans réponses, si t’avais continué l’école, si t’étais pas tombé dans le haram pour survivre dans ce monde, je mettais fait de ces films Astaghfirou’ Allah ! De mon côté après j’ai eu mon bac, et j’ai direct été travaillé. Hessoul tu sais bien le temps passe. Et en fait à ce mois d’août, c’était le soir, et mama allait s’installer dans le salon quand elle est tombée, elle a directement perdue connaissance. Abdellah et moi on l’a directement amené à l’hôpital et ils l’ont pris en charge. Après avoir fait des examens, ils ont découvert qu’elle avait un caillot de sang dans le cerveau !
Moi : QUOI ???
Ali : laisse-moi finir Linda, ne m’interrompt pas s’il te plait. Donc elle a un caillot de sang et les médecins nous ont dit que c’est assez grave qu’il fallait l’enlever au plus vite sinon elle risque de mourir. Donc on a convenu avec les médecins de l’opérer dès que possible, même si l’opération comptait beaucoup de risques. Mais mama ne voulait pas se faire opérer parce qu’elle avait peur de ne pas se réveiller ou encore mourir pendant l’opération. On a parlé avec elle presqu’une semaine avant qu’elle n’accepte de retourner à l’hôpital pour se faire opérer. Mais on avait tous remarquer que quelques choses d’autres la perturbait, elle ne voulait pas nous dire. Et c’est seulement quelques heures avant l’opération, qu’elle nous a tous réunis, Baba, Abdellah et moi. C’est là qu’elle nous a annoncé qu’elle t’avait mise à la porte et que ce n’étais pas toi qui était partie, on était tout les trois choqués. Baba est directement sortie de la chambre il n’a même pas écouté mama jusqu’au bout. J’étais avec Abdellah et elle nous raconté ce qu’il s’était passé. Elle faisait que pleurer et elle nous a dit qu’elle a essayé de nous l’avouer plus tôt mais qu’elle n’y arrivait pas. Elle s’en voulait vraiment de nous avoir mentis, mais elle regrettait vraiment son acte.
Moi : c’était de la comédie, j’ai vue en elle, qu’elle n’attendait que sa que je parte. Ali j’ai sentis cette haine et ce sentiment de satisfaction quand elle m’a fait sa.
Ali : Dit pas ça. Je peux te le jurer Linda, elle regrettait vraiment, ses yeux la trahissait. Elle nous avait dit ça juste avant l’opération parce qu’elle sentait qu’elle allait y rester.
Après sa il a arrêté de parler, il avait baissé sa tête, il avait ses mains sur son visage. Mon cerveau étant en stand by, tant de choses que je devais assimiler en une fois ! C’était beaucoup trop pour moi ! Il m’a regardé, ses yeux encore plus rouges et il m’a souris !
Ali : Elle ne s’est pas réveillé Linda !
Cette phrase résonnait dans ma tête, et elle se répétait. Ma mère avait quitté ce monde pour de bon. Malgré tout ce qu’elle a pu me faire subir, malgré son acte, c’était et sa restera ma mère, je n’ai pas su contenir mes larmes, et j’ai pleurée comme un bébé. Sa mort ne m’a pas autant affecté que celle d’Aby Allah y Rahmo, mais c’était quand même douloureux, la dernière image que j’aurai d’elle c’est son regard, sa posture quand elle m’a mis dehors.
Ali m’a pris dans ses bras et m’a consolé. Me retrouver dans ses bras était la chose que je rêvais depuis des mois, être à ce côté était comme un rêve. Je ne vais pas trop étaler notre conversation après, parce que j’estime qu’elle reste assez intime. Hamza m’a appelé alors que j’étais en train de parler avec Ali.
Moi : Allo ?
Hamza : Omri passe avec Ali chez Yemma, elle veut absolument le voir !
Moi : attend je lui demande ! (a Ali) Yemma veut te voir Ali !
Ali : sa me ferai plaisir de la rencontré, elle et ton entourage !
Moi : d’accord on arrive dans peu de temps
Hamza : y’a tout le monde qui est là, on vous attend pour manger !
Moi : ok on arrive !
Je me suis préparée puis Ali et moi avions pris la route pour aller chez Yemma, on avait mis la musique tout bas et on continuait à parler, on ne s’arrêtait pas !
Moi : Ali j’ai juste une question, qu’est ce tu faisais à Marseille ?
Ali : je suis venu voir un pote qui a déménagé ici, et bêtement avant de passer chez lui, j’ai voulu passer lui prendre des trucs à manger et je t’ai vu de loin en fait !
Moi : Sobhana Allah !! Tu m’as directement reconnue ?
Ali : je t’aurai reconnu entre milles Linda, et je ne t’ai pas vue directement avec Hamza haha ce qui explique ma réaction après !
Moi : on est arrivé, on en reparlera ce soir d’accord !
Ali : j’en ai pas fini avec toi haha
Je lui ai montré quelques endroits, et je lui ai montré la tour où j’habitais avant. Arrivée devant la porte Ali était comme stressé meskine.
Moi : ça ne vas pas ?
Ali : je suis un peu nerveux ! Tu crois qu’ils vont dire quoi ?
Moi : j’en sais rien du tout, on verra !
J’ai sonné Hamza nous a ouvert la porte, il m’a très rapidement pris dans ses bras et il a serré la main d’Ali. On est entré dans l’appartement, le salon était plein, tout le monde était là ; Yemma, Asma son mari et son fils, Inès, Iliess, Nabil et leurs parents.
Yemma s’est directement levée pour venir nous voir
Yemma : Salam Aleykom mes enfants, c’est toi Ali ?
Ali : oui Khalti !
Yemma : je suis si contente que vous vous soyez retrouvez ! Viens weldi !
Elle s’est avancée et l’a pris dans ses bras, elle l’a serré dort contre elle, comme si c’était l’un de ses enfants. Ali n’était pas mal à l’aise au contraire, je suis persuadée que cela lui a fait plus que plaisir. Tout s’est présenté au près d’Ali, on a passé un moment tout simplement magnifique, après avoir mangé on a bu le thé dans le salon. Bêtement j’ai posé ma main sur mon ventre (c’était une habitude lol), et à ce moment je me suis rendue compte qu’Ali ne savait toujours pas que j’étais enceinte. Et j’ai commencée à angoissée parce que je ne savais pas comment lui annoncée par après, bien sûr je ne comptais pas le faire devant tout le monde, j’aurai été trop gênée. On parle, on parle jusqu’à l’instant où le moment que je redoutais le plus arriva !
Nabil : Alors Ali, elle t’a dit pour le bébé ?
Ali a fait une tête bizarre sa se voyais qu’il ne comprenait pas, je suis devenue toute rouge ! Hamza m’a regardé et a souris de toutes ces dents
Hamza : tu lui a pas encore dit ?
Ali : dire quoi ?
Nabil : Ha elle ne te l’a pas encore dit ? Ha c’est pas à moi de te le dire haha
Ali : arrêtez avec votre suspense y’a quoi là !
Hamza : tu lui dit Lina ?
Moi : heuu tu peux le faire s’il te plait !
Tout le monde a commencé a rigolé, et j’étais encore plus gênée ! Ali m’a regardé et il essayait de comprendre le pauvre. Hamza a regardé Ali et il souriait comme un malade !
Hamza : Ali tu vas être tonton, on attend un petit garçon !
Ali a eu le sourire aux lèvres, et il s’est jeté sur moi. Il sautait sur moi ce fou, il m’a fait un gros câlin et un gros bisou, pour après me mordre la joue. Il le faisait tout le temps avant, il ne permet pas ses habitudes celui-là lol. On a commencé à se chamaillé, les autres nous regardaient et faisaient de petits commentaires tout en rigolant.
L’ambiance était à son comble, je n’oublierai jamais ce moment. J’étais à côté d’Ali quand il a reçu un message. Au départ rien d’alarmant, jusqu’à ce que je sente qu’il était contrarié, sans faire trop attention, j’ai posé mes yeux sur son téléphone et j’ai lu le message qu’il a reçu …
