Je le regarde mais je ne comprenais pas où il voulait en venir. Je ne savais pas de quoi il parlait, j’étais perdue ! Dans ses yeux je peux lire de la tristesse, et surtout des remords ! Il s’en voulait s’était évident, mais quels étaient ses regrets ?
Hamza : Lina, je le sens … je sais que … je vais tomber dans pas longtemps !
( Fatiiha Tihaa tu as bien deviné )
A cette phrase, j’ai sentis un poignard s’enfoncé dans ma poitrine. Tout sauf sa, Ya Rabbi tout sauf sa ! Je pourrai pas faire face à cette épreuve, je ne serai pas me relever, pas sans lui ! Le savoir entre quatre murs, le savoir enfermé, privé de liberté me tue d’avance ! Pourquoi je dois toujours être privé des personnes qui me sont les plus chers ? Pourquoi vivre tout sa ?
Hamza : je suis désolé Lina !
Moi : Hamza, je vais pas supporter de te savoir là bas !
Hamza : t’en fait pas pour moi ! Mais toi ?
Moi : tu m’avais promis de pas me laisser tombé, t’as pas le droit de me faire sa ! Pas toi Hamza ! Wallah je vais pas savoir me relever après sa !
Hamza : t’es une battante Lina ! Tu vas y arrivé, de toute façon Nabil et Inès seront là pour toi !
Moi : je sais mais c’est toi dont j’ai besoin ! Hamza, c’est toi ! Je …
Je le regarde dans les yeux et mes larmes ont coulé le long de mes joues, s’en était trop pour moi ! J’avais essayé de lui dire ce que je ressentais mais c’était trop dur, sa voulait pas sortir ! Il m’a pris dans ses bras et m’a serré fort contre lui !
Hamza : j’ai compris Lina !
Alors il l’avait compris, il sait qu’il ne me laissait pas indifférente, il sait que je tiens énormément à lui, il sait que je l’aime ! J’étais encore dans ses bras, on est resté quelques minutes comme sa. Quand il m’a lâché, j’ai instinctivement baissé les yeux, je ne voulais pas faire face à son regard ! Il a levé mon visage par mon menton pour que je le regarde.
Hamza : je te promets que dès que je sors, je fais les choses bien avec toi ! Je veux pas de haram avec toi, je veux que du hlel Insha Allah !
Il avait un petit sourire sur le côté. Je ne serai pas décrire mon état, ma sensation à ce moment. Il n’y a pas de mots, pour décrire mon émotion à cet instant. J’étais anéantis et heureuse par ce qu’il venait de me dire. Ces deux sentiments totalement contradictoire pourtant si présent en moi ! Alors c’est sa, il ressentait la même chose que moi ? Je n’arrêtais pas de me poser toutes sortes de questions ! Je le regarde, il avait toujours son sourire en coin ! Il était tout simplement magnifique !
Moi : J’attendrais le temps qu’il faut Hamza !
Il m’a souris et m’a repris dans ses bras. J’étais si bien que j’ai fait abstraction à ce qui allait se passer les mois qui vont suivre ! Je profite tout simplement du moment présent avec lui, profiter des derniers moments que je peux passé à ces côtés !
Il avait raison, après avoir eu cette discussion avec lui, une semaine s’est écoulée et ils l’ont emmené. Durant cette semaine là, Hamza m’avait apporté un cadre pour que je puisse mettre la photo de mes frères et moi. Sa m’avait énormément touché ! Lorsqu’il a été emmené, j’étais tout simplement anéantie à son départ, anéantie de savoir que je n’allais pas le voir tous les jours ! Il avait pris 5 mois ferme, j’allais devoir passer 5 mois sans le voir, sans le toucher, sans sentir son parfum, sans avoir sa présence près de moi ! Il m’avait interdit de venir le voir là bas, selon lui ce n’était pas un endroit pour moi ! Puisque je ne pouvais pas le voir, je lui écrivais le plus souvent possible ! Dès que j’en avais l’occasion, je mettais sur papier tout ce que je ressentais, avec quelques rappels et quelques versets coraniques que je lui envoyais ! Une fois je lui avais même envoyé une photo de nous quatre (Hamza, Nabil, Inès et moi) qu’on avait faites au mariage de leur ami. Il m’avait répondu quelques fois pour me donner de ses nouvelles ! Je voyais à travers ses lettres qu’il avait hâte de sortir, et qu’il se remettait en question !
La première semaine était la plus horrible, j’étais vraiment anéantie de son départ. Mais Hamza m’avait laissé une lettre qu’il avait donnée à Nabil. En résumé, il me demandait de prendre soin de Nabil et Inès, et de les soutenir. Il m’avait demandé de resté forte, et qu’il ne voulait pas que je pleure. A la lecture de cette lettre, j’ai fait tout mon possible pour qu’il soit fier de moi. Je ne voulais pas le décevoir, alors j’ai tout fait pour les aider !
Nabil avait très mal vécu que Hamza sois enfermé, pareil pour Inès. Je devais être forte, je le devais pour lui, pour eux. J’essayai du mieux que je pouvais de leur remonté le moral et de les apaisé grâce à des versets coraniques ! Nabil avait pris conscience que cette vie ici bas n’était rien, Hamdulilah il s’était rangé, il avait arrêté ses trafics et cherchait un travail. Inès de son côté aussi se rapprochait plus vers la voie d’Allah ! De mon côté, j’étais détruite, mais je ne le montrais pas. J’ai placé ma confiance en Allah pour qu’il m’aide, pour qu’il apaise mon cœur …
Inès et moi, on avait eu notre bac ! C’était un jour inoubliable, Nabil était venu avec nous pour aller voir nos résultats. On était tellement contente qu’on sautait partout, Nabil était très fier de nous, pareil pour les parents d’Inès. Ce jour là, pour la première fois depuis trois mois, j’ai entendu sa voix ! Il avait appelé Nabil pour connaître nos résultats, il a d’abord parlé avec Inès et puis elle me passa le téléphone ! Le peu de temps qu’on s’était parlé m’avait apaisé et comblé ! J’étais trop contente, je pensais juste au moment où on allait se revoir ! Il ne restait plus que deux mois, les trois mois Hamdulilah s’était vite passé, Insha Allah sa sera pareil pour ces deux mois qui restent !
En ce qui concerne Jamel, Chaima, Mélissa et leurs copines, je les ai recroisé de temps en temps, mais on ne se parlait pas. Pour mes camarades de classes, nous n’avons pas gardé contact malheureusement. Il ne restait plus qu’Inès, Sarah et Sofia et cela me suffisait amplement ! J’avais reparlé avec Mélissa de Hamza, elle avait très mal vécu au départ le fait que Hamza soit enfermé. Mais avec le temps sa allait beaucoup mieux, elle se rendait compte qu’elle ne devait plus s’attarder sur ce qu’ils avaient vécu ensemble. Je ne lui avais pas parlé de notre « peut être mariage » parce que rien n’était sûr.
J’avais passé mes vacances à travailler au restaurant, je n’avais pas pris de vacances. Inès, ses parents et Nabil étaient partis 3 semaines en Algérie. Ils m’avaient proposé de venir avec eux, mais je devais mettre de l’argent de côté pour pouvoir me payer une formation de coiffure ! De leurs côtés Sarah et Sofia étaient partis 1 mois en vacances. J’allais étudier la coiffure dès septembre Insha Allah !
On nous sommes maintenant mi-août, j’avais congé ce jour là. Inès et moi sommes partis au centre commerciale, je me rappelle ce jour là elle était toute souriante !
Moi : Pourquoi t’es toute souriante comme sa ?
Inès : ben quoi ! Faut profiter de la vie Lina, faut pas déprimé
Moi : Mouai !
Je savais qu’il y avait quelque chose mais qu’elle n’avait pas envie de me le dire. On est rentré à la cité, c’est à ce moment que j’ai compris la cause de son sourire. Oui c’était évident, comment j’ai pu être aussi bête et oublier ! Je ne connaissais pas la date exacte de sa sortie mais s’était dans ses environs !
Tout s’est passé si vite: j’étais là à une quinzaine de mètre, il était de dos à moi, en traine de parlé à Nabil et à d’autres amis à lui. Nabil, tout souriant, lui a fait signe de se retourner, ce qu’il a fait ! Nos regards se sont croisés, un sourire s’est dessiné sur nos visages ! J’en revenais toujours pas, il était là devant moi, il était sortie, Hamza était là en face de moi ! Dans ses yeux, j’ai vu cette étincelle ! Il était plus que content d’être sortie, revoir sa famille, revoir ses amis !
Inès : vasy Lina, va le rejoindre
Je la regarde, elle me sourit. Je le regarde il s’avance vers moi ! J’ai commencé à courir, j’en pouvais plus d’attendre, j’avais besoin de l’avoir près de moi ! Arrivé à sa hauteur, il s’est jeté sur moi et m’a pris dans ses bras ! Tout m’avait manqué, ses bras, son parfum, son sourire, sa présence, tout ! Inconsciemment j’ai commencé à pleuré, pleuré de joie, j’étais heureuse de l’avoir devant moi ! Il m’a lâché et on s’est regardé dans les yeux. On avait pas besoin de parlé, j’arrivais à comprendre par son regard, tout ce qu’il n’arrivait pas à me dire ! J’avais son visage entre mes mains, j’avais besoin de le touché pour voir s’il était vraiment présent
Moi : Hamza …
Hamza : pleure pas Lina !
Moi : Ya Rabbi t’es sorti !
Hamza : Je regrette pas, j’ai patienté peut être cinq mois mais c’est pas pour rien !
Moi : tu m’as trop manqué !
Hamza : je suis là maintenant ! Je suis désolé
Moi : Hamza t’es là !
Il m’a fait son plus beau sourire et m’a repris dans ses bras ! Mes larmes coulaient toujours autant, je n’arrivais pas à m’arrêter ! Je n’arrivais pas à me rendre compte qu’il était là devant moi ! Je n’arrivais pas à le lâcher, j’avais ce besoin de l’avoir près de moi et de le toucher pour vérifier qu’il était bien là !
Hamza : Lina, je vais pas partir mdr !
Moi : je sais mais, je me rends pas compte que t’es là devant moi !
Hamza : je te lâcherai plus je te le promets !
Il s’est un peu plus avancé et a posé un baisé sur mon front ! C’était tout simplement magique, je n’ai pas d’autres mots pour décrire ce moment ! On se lâche, et Inès et Nabil nous ont rejoins !
Nabil : alors tu la trouves comment ta surprise ?
Moi : elle est magnifique !
Hamza : c’est moi qui leurs ai dit de rien te dire !
Moi : t’es sortis quand ?
Hamza : ce matin, j’ai déjà été voir mes parents et mes potes. Il restait plus que toi !
Inès : vous étiez trop mignon !
Quand elle a dit sa, Hamza et Nabil l’ont regardé avec un regard noir, j’ai commencé à rigolé toute seule comme une handicapée lol.
Hamza, en pinçant mes joues : Aya même ton rire de bébé ma manqué ! (je me suis contenté de sourire !)
Nabil : nos mères sont à l’appart, venez on rentre !
Moi : je vais vous laissé !
Inès : ben non viens avec nous !
Moi : je vais pas vous déranger, y’aura en plus la mère de Hamza et tout !
Hamza : ben justement, elle fera ta connaissance !
Moi : mais non je dois m’arranger, je peux pas aller la voir comme sa !
Hamza : t’es bien comme sa wallah ! Allez on monte !
Il m’a pris par la main et m’a emmené avec lui vers le bâtiment de Nabil et Inès. On est monté chez eux. J’allai enfin faire la connaissance de ses parents …
