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J’étais comme paralysé devant lui, je ne m’attendais à le voir. J’étais comme dépourvues de tous mes sens, je ne savais pas ce qu’il se passait autour de moi. Il n’y avait juste lui, lui et son magnifique sourire, ses yeux hypnotisant. Dans ses yeux je pouvais lire plein d’émotions : la joie, la tristesse, la nostalgie, le pardon et surtout de l’amour. 

Je mettais vraiment attardé sur les traits de son visage, il avait changé depuis la dernière fois, il avait mûri physiquement. Il avait une petite barbe, son teint toujours aussi mâte, ses lèvres toujours aussi rosé, et il avait encore et toujours les mêmes traits que mon père. Il lui ressemblait beaucoup à la base, mais avec le temps cette ressemblance était beaucoup plus forte. 

J’étais devant mon frère, mon jumeau, ma moitié, mon sang ; j’avais Ali devant moi. 

Lorsque je me suis vraiment rendue compte qu’il était devant moi, j’ai commencée à pleurer. Mes larmes longeaient mes joues et ne voulaient pas s’arrêter. Je le regardais mais je ne disais rien, aucun son ne voulais sortir de ma bouche. Lui de son côté ne parlait pas, mais il avait un grand sourire sur le visage qu’il ne quittait pas. Il a commencé s’approcher de moi, je n’avais pas la force de me reculer. J’avais cette envie folle de lui sauter dessus et de le prendre dans mes bras, mais je n’arrivais pas à commander mes membres. J’étais plus qu’heureuse de l’avoir devant moi mais il y avait aussi une certaine peur ancré en moi. 

Il n’est plus qu’à quelques centimètres de moi, je sens sa respiration sur mon visage. Il a pris ma main dans la sienne, j’étais comme électrocuté. J’ai eu des frissons partout dans le corps, j’avais chaud, j’avais froid, tant de sensations que je ne pourrai pas décrire. Au moment où il a voulu me prendre dans ses bras, j’ai entendu la voix de Hamza résonné. Instinctivement je me suis retourné pour le regarder ; je pouvais lire son visage qu’il était inquiet mais surtout énervé. 

Ali s’est tourné vers Hamza et l’a dévisagé, jamais je n’oublierai ce regard. Ce regard était rempli de dégoût et d’amertume. Pendant ce temps Hamza s’était avancé vers nous et m’a pris délicatement par le bras avant de me mettre sur le côté pour face à Ali. Hamza était froid dans ses gestes et extrêmement énervé.

Hamza : qu’est tu fou ? Tu la touches pas t’a compris ! 

La colère augmentait de plus en plus en Ali, il essayait de se calmer mais difficilement. Il m’a regardé avec un léger sourire avant de se tourner vers Hamza.

Ali : Espèce de bouffon, t’es qui toi ? TOI tu la touches pas ! 

Hamza s’énervait lui aussi de plus en plus, il m’a mise à présent derrière lui, pour qu’Ali ne me touches pas. En ce qui me concerne je pleurais toujours et ma gorge était nouée. Je n’arrivais pas à parler et avoir la possibilité d’expliquer à Hamza que c’était Ali qui était devant nous. 

A peine Hamza m’avait mise derrière lui, que j’ai encore reçu une deuxième décharge ; Ali avait posé sa main sur mon avant-bras. Le contacte de sa peau sur mon corps me donna des frissons encore une fois. Il m’a tiré vers lui, il était un peu brut dans ses gestes. J’étais donc entre Ali et Hamza. 

Hamza a directement pris la main d’Ali et la retira brusquement de mon bras. Ali a pris Hamza par son avant-bras et Hamza m’a poussé sur le côte pour pouvoir faire à Ali.

Ali : Y’a quoi maintenant
Hamza : Wallah dégage de là avant que je te défonce ! Pose pas tes mains sur elle
Ali : Wallah Lahdim toi tu vas bouger de là et tu vas me laisser avec elle. Ta cru t’étais qui pour me parler comme sa batard ! 
Hamza : MAIS TA VIRER DEGAGE WALLAH DEGAGE AVANT QUE JE T’EMMENE A L’HOSTO !!! 
Ali : POURQUOI TU CRIES MAINTENANT, MOI AUSSI JE SAIS CRIER BOUFFON !! ET NON JE BOUGE PAS J’ATTENDS CE MOMENT DEPUIS LE TEMPS ET TA CRUS QUE T’ALLAIS LE GACHER. ELLE EST A MOI TA COMPRIS, J’AI FAIT TOUT CE CHEMIN POUR LA VOIR ET C’EST PAS TOI QUI VA ME L’EMPECHER. 

Ils se sont dangereusement rapprochés, ils avaient limites leurs fronts collés. Leurs yeux étaient à tous les deux noirs de colère. La haine pouvait se lire sur leur visage. Et moi face à cette situation j’étais muette, je n’arrivais pas a structuré mes pensées et parler. Voir Ali comme sa devant moi me paralysais totalement !

Hamza : MAIS T’ES QUI TOI ? GUELEK J’AI FAIT TOUT CE CHEMIN POUR LA VOIR !! ELLE EST A MOI, A MOI ET PERSONNE D’AUTRES TA COMPRIS. RETOURNE DE LA D’OU TU VIENS.
Ali : JE SUIS QUI POUR ELLE ?? TES SAH LA QUAND TU PARLES C*NNARD. C’EST MA FRANGINE, C’EST MA JUMELLE, MON SANG BATARD TOI T’ES QUI ??

Hamza s’est reculé directement après et lui a fait de grand yeux, il s’est tourné vers moi et ma interrogé du regard. Il ne s’est même pas attardé 10 secondes sur moi avant de faire face à Ali.

Hamza : Non c’est pas possible, c’est toi Ali ?
Ali : Comment tu sais comment je m’appelle ? T’es qui toi d’abord 
Hamza : Je … Excuse moi Khoya, je ne savais pas que c’était toi. Je m’appelle Hamza et je suis le mari de ta sœur.

A cette annonce, Ali était bien plus qu’étonné, il a regardé Hamza avec de yeux grand et la bouche ouverte. Il s’est tournée vers moi pour avoir une confirmation de ce qu’il venait de dire. J’ai pris alors une grande inspiration, j’ai structuré mes pensées pour enfin pouvoir parler …

Abandonnée, j'ai du faire face à ma destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant