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Asalam' alaikom

Après avoir bien réfléchis, j’ai pris la décision de partir de cette ville, car si ma famille me revoyait un jour je suis sûr ils allaient me le faire payer chers. Je suis partie à la gare et pris le premier train en direction de Marseille. Pourquoi Marseille ? Car c’est une ville où j’ai toujours voulu aller, je la trouve magnifique ! Après avoir pris mon ticket je devais attendre plus ou moins 1heures avant que mon train arrive. Je suis donc partis dans un supermarché, et j’ai fais quelques courses. Je me suis contenter de stricte minimum, bouteille d’eau, de la nourriture et bien sur des mouchoirs. Après je suis retournée à la gare.

J’arrivais pas à manger, ma gorge était tellement noué que rien ne voulais passé ! Je m’étais calmé, je suffoquais plus, mais mes larmes coulaient toujours autant.

J’ai pleurée jusqu’à l’arrivé du train ainsi que le trajet, à cause de la fatigue je me suis endormis durant le voyage. A mon réveil j’étais bientôt arrivée à Marseille, j’ai donc pris mon lecteur et j’ai commencé à écouter de la musique. Et j’ai écouté la chanson de France Galle Si maman si, cette chanson m’a bercée presque toute mon adolescence.

Arrivée à Marseille, j’ai commencé à marcher, marcher, je ne savais pas où j’allais. J’arrêtais pas de réfléchir à où je pourrai dormir. C’est alors que j’ai eu l’idée de partir dans une mosquée, je savais que certaine mosquée était ouverte tout le temps, même la nuit. C’est alors que je marchais et que je suis tombé sur une jeune femme voilée et enceinte avec une femme un peu plus âgée à côté d’elle, sûrement sa mère. Je me suis dirigée vers elles.

Moi : Salam Aleykom okhty ( ma soeur )

Elles : Aleykom Salam

Moi : excusez moi de vous déranger mais vous ne savez pas où je pourrai trouver une mosquée, et de préférence qui est ouverte très tard.

Jeune femme : il y en a une pas loin d’ici (elle m’indiqua le chemin)

Moi : Merci beaucoup

Femme âgé : c’est normale benthi ( ma fille)

Quand elle a prononcé ses mots, je sentais mes larmes montés et commencé à couler. Cette femme ne me connais ni d’Adam ni d’Eve et elle m’appelle benthi alors que me propre mère ne l’a jamais fait.

Jeune femme : pourquoi pleures tu ?

Moi : nan c’est rien. Vous êtes vraiment gentilles, qu’Allah vous facilite la vie et Insha’llah que votre enfant né en bonne santé

Jeune femme : Amine ya Okhty

Moi : Merci encore et Bslama

Je leur sourie et me dirige vers l’endroit qu’elles m’ont indiqué. J’ai trouvée facilement la mosquée, je suis rentré à l’intérieur, elle était vide. J’ai déposé mon sac et fait mes ablutions. J’ai mis ma Djellaba et mon foulard et j’ai rattrapée les prières que je n’ai pas encore faites. Après sa j’ai continué à prier pour demander de l’aide à Allah. Lors de ma prière j’ai fait que pleurer et faire des Dou’as. Après je ne sais combien de temps à avoir passer à prier, j’ai été boire de l’eau et j’ai pris un Coran et j’ai commencé à le lire.
Concentré dans ma lecture, il n’y avait plus rien autour de moi à parts ces écrits magnifiques. C’est comme si, rien ne s’était passé j’étais apaisée. Après c’était l’heure de l’Icha et je l’ai prier en même temps que l’imam. J’étais la seule personne dans la mosquée des femmes et cela ne me gênais pas plus que sa. 

Après la Salat, j’ai commencée à faire des Dou’as. J’ai été coupé un moment lorsqu’un homme posa sa mains sur mon épaule, je me suis saisie et retourné. C’était un homme assez âgés, je suppose que c’est le Imam de la mosquée.

Lui : Salam Aleykom

Moi : Aleykom Salam

Lui : tu ne rentres pas chez toi ? 

Moi : Je compte prier la nuit Insha Allah 

Lui : d’accord, nos portes sont toujours ouvertes pour ceux qui veulent prier la nuit 

Moi : donc je peux rester ? 

Lui : bien sur, je te demanderai juste de bien vouloir fermer la porte derrière toi lorsque tu auras fini.

Moi : Il n’y a pas de soucis, je le ferrai ! 

Lui : je vais te laisser, et Allah y ta9abal (que Dieu accepte ta prière)

Moi : Amine, et merci !

Sur ces mots il partis, je me suis replongé dans mes dou’as. J’avais passé ma nuit dans la mosquée, je m’étais fait un petit coin où dormir. Le lendemain, l’appel à la prière me réveilla et j’en ai profité pour faire ma prière à l’heure. Les 4 jours qui sont suivis je les ai passé à la mosquée, les seules fois où j’en sortais c’était pour m’acheter du pain et de l’eau. Ces 4 jours ont été les plus horribles de toutes ma vie, j’ai passé ces jours à pleurer ! Je n’arrivais pas à m’arrêter de pleurer, je faisais que pensé à ma famille. 
Allah y Smehni, parfois je n’étais pas concentré dans mes prière parce que je pensais à eux.

Ma cinquième nuit dans cette mosquée, j’ai réfléchis à mon avenir. Que vais-je faire ? L’argent que ma mère m’a donné ne sera pas éternelles, il faut que j’aille travailler. Mais je dois aussi continuer l’école, il ne me reste plus qu’un an et j’aurai mon diplôme. Cette nuit là je n’ai pas dormis et j’ai réfléchis, réfléchis et encore réfléchis à ce que j’allais bien pouvoir faire. Ma décision était prise, j’allais continuer ma dernière année et j’allais chercher un travail pour les vacances et trouver un travail pour l’année, un travail que je pourrai combiner avec mes cours. En ce qui concerne le logement, je me louerai un appartement lorsque j’en aurai les moyens, en attendant j’allais rester dormir à la mosquée.

Et c’est à partir de ce jour que je me suis faite une promesse, cette promesse qui m’a relever : ne pas pleurer pour ce qu’ils m’ont fait ! Ne pas désespérer, mettre ma confiance en Allah et avancer. C’est seulement à partir de ce jour que j’ai commencé à arrêter de pleurer pour justement avancer. Je ne pourrai pas dire que je leur avais pardonné loin de là, mais je partais du principe qu’au plus je m’attarde sur eux moins j’avancerai. A partir de ce jour je me suis promis de ne plus jamais penser à eux, ne plus me faire souffrir et enfin de pouvoir être « heureuse » même si ce mot sonnait faux à mes yeux. Je connaissais la définition du mot bonheur, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le vivre. Bien sûr j’ai eu dans ma vie quelques moments où j’étais « contente » mais on est bien loin de la notion de bonheur. Et malheureusement ces moments où j’étais contente ne durai pas plus d’une journée.

Insha Allah, j’allais arrivée à quelques choses. J’allais réussir à m’en sortir, fallait gardez espoir

et surtout ...

garder la foi …

Abandonnée, j'ai du faire face à ma destinéeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt