DESTINY

38

J'attrapais Noah par le bras et le fis sortir de la salle où Melina, Simon et Audrey étaient.

― T'es au courant qu'on est juste venus faire une semaine en France ? Le raisonnais-je.

― Oui je sais.

― Et tu veux acheter l'orphelinat ?

― Oui je veux en devenir le propriétaire.

― Tu es complètement fou, soupirais-je passant en même temps une main dans mes cheveux.

Noah attrapa mes épaules et me fit face.

― Ecoute, on a l'argent alors, pourquoi ne pas le faire ?

― Mais c'est complètement fou, on rentre bientôt à Miami, on a un travail à Miami.

― Relax, j'ai pensé à tout.

― En si peu de temps ?

― Oui. Je t'explique, on sera tous les deux propriétaires de cet orphelinat et on désignera quelqu'un pour en être la directrice. Comme ça, on pourra retourner à Miami sereinement, sans avoir sur la conscience qu'une centaine d'enfants souffrent à cause d'elle.

― Et après, tu as pensé à tous les loyers et les charges qu'on devra payer ?

― On n'y arrivera.

― Et si...

― Et si on n'y arrive pas, on verra sur le moment.

Je soupirais mais une chose me vint soudainement en tête.

― Mais, madame Otoko ne va jamais accepté de...

― Ce n'est pas elle la propriétaire.

― C'est qui alors ? demandais-je.

― Je ne sais pas, c'était ce que j'étais sur le point de demander quand tu es arrivée dans la salle.

― Allons-y alors.

― On va le faire ? C'est vrai ?

― Je te suis mais ne me fais pas regretter mon choix, soufflais-je.

― Vraiment ?

J'opinais et eus un sursaut quand Noah sauta sur moi pour m'enlacer.

― Tu m'étouffe un peu là, articulais-je.

Il rigola puis me lâcha finalement. Un sourire resplendissait sur son visage, ceci lui tenait vraiment à cœur et j'étais prête à tout pour le bonheur des enfants.

Ξ

Nous avions longuement discuté avec Melina et Simon, Audrey étant partie puisqu'elle devait aller travailler. Ils nous avait fait visiter les locaux et présenté quelques enfants.

Ils avaient tous été plus touchants les uns que les autres et notre conviction d'acheter l'orphelinat s'était renforcée.