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C'était la fin de la journée, Noah était parti chercher Valentin. Quant à moi, j'étais restée à l'agence pour soutenir Peter.

C'était aujourd'hui qu'il allait montrer les vidéos à Kate. Elle avait enfin accepté donc c'était maintenant ou jamais. Elle allait enfin pouvoir voir le vrai visage de Christian.

― Tu penses qu'elle va me croire ? demanda Peter nerveux. 

Je ne l'avais jamais vu aussi peu confiant, cela changeait de d'habitude. Kate le mettait dans tous ces états.

― Mais bien sûr puisqu'il y a les caméras pour le prouver.

― J'ai peur Maya.

Je ne pus m'empêcher de sourire.

― Tout va bien se passer, le rassurais-je.

― J'espère.

Kate arriva quelques secondes plus tard.

― Je suis prête, on peut y aller, annonça-t-elle.


Ξ



C'était fait, Kate savait la vérité. On lui avait montré toutes les vidéos. Il n'y avait pas un seul moment où elle avait parlé. Elle n'avait eu aucune réaction, Kate fixait l'écran encore et encore.

― Kate ? tenta Peter.

Elle ne répondit pas mais releva quand même sa tête vers nous. Ses yeux étaient embués de larmes, elle se mordit la lèvre pour éviter de les faire couler cependant, elle s'effondra, littéralement.

Peter la rattrapa de justesse dans ses bras. Il était peut-être temps pour moi de partir. Je caressais affectueusement l'épaule de Kate puis lançais un regard à Peter qui se voulait réconfortant. Je quittais ensuite la salle.

Je pris mon sac à main et quittais l'agence. Une fois dehors, j'eus la surprise de voir la voiture de Noah qui attendait devant. J'ouvris la portière et m'installais à ses côtés.

― Ça fait longtemps que tu attends ? demandais-je en lançant un regard sur la banquette arrière.

Valentin dormait à poings fermés. Je tournais mon regard vers Noah, un sourire s'était installé sur ses lèvres. J'haussais mon sourcil.

― Qu'est-ce-qu'il y a ?

― Je t'ai pas posé de questions, dit-il en haussant les épaules.

― Oui mais pourquoi tu me regardes comme ça ? demandais-je en penchant légèrement ma tête sur le côté.

― Je n'ai pas le droit d'admirer la beauté de ma petite-amie ? rétorqua-t-il en penchant lui aussi sa tête sur le côté et en haussant ses sourcils.

Mes lèvres s'étirèrent en un sourire discret sans que je ne m'en aperçoive.

― Tu m'énerve, soufflais-je.

― T'es au courant que je viens de te faire un compliment, s'indigna-t-il.

― Ouais, mais tu m'énerves, rigolais-je.

― Ok, la prochaine fois je te dirais que t'es moche, je t'énerverais peut-être moins, rigola-t-il à son tour.

― Non, c'est pas ça. C'est juste que... je ne suis pas habituée à tout ça, ça me gêne trop.

― Je te le dirais plus souvent alors, pour que tu puisses t'y habituer. Par contre, j'aimerais bien t'embrasser. J'espère que ça ne te dérange pas.

DESTINYWhere stories live. Discover now