DESTINY

4

― Tu comptes toujours le nier, demandais-je.

― De quoi ?

― Ma pizza.

Il leva les yeux au ciel mais je pus quand même distinguer un petit sourire en coin sur son visage.

J'avais juste envie de l'étriper.

― A cause de toi je n'ai même pas mangé !

― Qu'est-ce-que tu veux que je te dise ?

― Tu t'entends parler ? Tu m'as laissé mourir de faim alors qu'il y avait une pizza aux chorizos qui m'attendait bien sagement dans le four.

Son sourire s'intensifia.

― T'es mignonne comme ça, s'exclama-t-il en ébouriffant mes cheveux.

― Eh ! C'est pas le sujet.

Je me mis dos à lui et croisais mes bras contre ma poitrine. Je l'entendis rire derrière moi.

― Arrête de bouder, me supplia-t-il, une fois son fou rire terminé.

― Je ne t'ai pas demandé ton avis.

― Allez !

― Non.

A partir d'aujourd'hui, je décidais que je n'allais plus lui parler et pour rien au monde cette décision pourra changer. Et puis, c'est pas comme si nous avions d'énormes atomes crochus.

― Je te laisserai conduire.

Je me retournais vivement vers lui. Je retirais ce que je venais de dire, cette décision pourra sûrement changer.

― Vrai de vrai ?! demandais-je pour être sûre.

― Oui, ricana-t-il.

― Oh merci ! m'exclamais-je en sautant dans ses bras.

J'étais prise d'un excès de joie. L'euphorie me faisait oublier où j'étais. Je n'y croyais pas, j'allais enfin pouvoir conduire cette voiture que je n'espérais même pas voir un jour.

Je me rendis compte dans quelle position j'étais à ce moment et revins à la réalité. J'ouvris alors mes yeux et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Monsieur Williams qui venait d'ouvrir la porte de son bureau.

Il nous dévisageait tous les deux. La scène était pluôt comique puisque j'étais dans les bras de Noah et il me tenait à bout de bras. Je me dégageais de lui imédiatement et souris timidement à Mr Williams.

― Enchanté Mademoiselle Rooney, Monsieur Smith, dit-il en nous tendant la main.

Je lui serrais la main et Noah fit de même. On entra dans la pièce. Mr Williams ferma la porte et vint se mettre devant nous, il s'appuya sur son bureau et nous regarda tous les deux.
Lorsqu'il croisa ses bras, toujours assis sur son bureau, ses muscles se contractèrent à travers sa chemise. Il était très intimidant, néanmoins, un sourire se dessina sur ses lèvres.

― Bonjour, je suis enchanté de vous rencontrer tous les deux. Je me présente, je suis Mr Williams. Nous serons amenés à travailler ensemble donc je vous prierai de m'appeler par mon prénom...

" toc, toc, toc"

Mr Williams regarda sa montre se demandant qui pourrait bien toquer à cette heure là. Il fronca ses sourcils.

― Entrez ! fit-Il finalement.

La porte s'ouvrit sur un beau brun aux reflets chatains et aux yeux verrons.