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― Je peux me payer un appart tu sais ?

― Oui mais c'est mieux que tu économise ton argent, déclara-t-il.

― Et toi ? demandais-je.

― J'en ai pas besoin, je peux payer pour toi.

― On partage.

― J'ai dit que j'allais payer, grogna-t-il.

― Oui mais j'ai pas envie de me reposer sur toi.

― Tu payeras les courses, proposa-t-il.

Je fronçais mes sourcils. Comme si payer les courses équivalait le prix qu'il allait payer pour la maison.

― J'ai vu une annonce sur internet, je te montrerai quand on arrivera.

J'acquiesçais mais mes pensées étaient toujours dirigées vers la vente de la maison. Si Hortencia serait en vie, aurait-elle accepté que l'on vende la maison ?

― Tu ne veux pas garder la maison ? demandais-je hésitante.

Noah se tourna vers moi.

― Pourquoi ?

― Je ne sais pas, ça avait peut-être une valeur sentimentale pour Hortencia, soufflais-je.

Il baissa son regard, il semblait réfléchir. Quant à moi, je regardais droit devant moi. Mes mains étaient posées sur le volant et je les triturais nerveusement.

― Je n'y ai pas pensé, déclara-t-il. Ça me fait juste trop de mal de rester dans la maison, dans chaque pièce où je vais, j'ai l'impression de voir Hortencia.

Je tournais finalement mon regard vers lui. Il avait une moue adorable sur le visage. Un voile de tristesse recouvrait ses yeux. J'entrelaçais mes mains aux siennes ce qui le fit relever la tête.

― On peut déménager, mais j'ai envie qu'on garde la maison. Tu ne seras pas obligé d'y aller, tu sais.

Il opina et je me perdis dans ses yeux gris un instant. Je n'avais pas vécu longtemps dans cette maison mais je ressentais le besoin de la garder, comme pour garder un dernier souvenir d'Hortencia.

Noah tendit sa main vers ma joue qu'il caressa avec son pouce. Je laissais ma tête prendre appuie sur sa main et continuais de le regarder.

Il s'approcha doucement puis franchit la limite. Nos bouches entrèrent en collision dans un baiser passionné. Ses lèvres étaient sucrées et je ne pensais pas pouvoir m'en lasser un jour.

Mes mains se retrouvèrent derrière sa nuque pendant que Noah approfondissait le baiser. On s'embrassa jusqu'à en être asphyxié. On s'arrêta, la respiration hachée, le sourire aux lèvres. Noah m'embrassa rapidement avant de sortir de la voiture.

Je m'écroulais sur le siège, un soupire d'aise sortant de ma bouche. J'étais comme sur un petit nuage. Cette sensation de bien-être, je ne l'avais pas ressenti depuis longtemps.

Je me demandais si Noah ressentait la même chose que moi, là, maintenant. Je me sentais bien et ses lèvres me manquaient. J'avais envie de l'embrasser encore et encore. En parlant du loup, il ne tarda pas à revenir avec Valentin, à qui j'offris un sourire quand il entra dans la voiture.

DESTINYWhere stories live. Discover now