DESTINY

12

L'hôpital se dressait enfin devant nous. Je prenais une grande inspiration et lançais un regard vers Noah.

On se dirigea vers les portes puis vers la réception où une dame nous accueillit.

― Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

― Bonjour, on aimerait voir une patiente qui séjourne dans votre hôpital s'il-vous-plait, demandais-je pendant que Noah scrutait les alentours.

― Nom et prénom s'il-vous-plait ?

― Walker Hortencia.

Elle cliqua plusieurs fois sur sa souris, puis tourna sa tête vers moi. Noah avait arrêté de cogiter dans tous les sens et regardait attentivement l'hôtesse d'accueil.

― Désolé mais vous ne pouvez pas la voir.

― Comment ça on ne peut pas la voir ! m'emportais-je.

― Il y a écrit qu'elle n'accepte aucune visite.

― C'est pas possible...

― Vous êtes de la famille ?

― Oui.

― Je vais essayer de voir ce que je peux faire, soupira-t-elle.

Elle enleva le téléphone de son socle, tapa un numéro avant de le coller à son oreille. L'hôtesse commença à raconter quelques banalités de sa vie, j'avais l'impression qu'elle le faisait exprès.

J'arrêtais d'écouter et m'appuyais sur le rebord du comptoir. Noah n'était plus à mes côtés, je le cherchais du regard dans tout le hall. Aucune trace de lui. Je me retournais alors vers celle qui était censée travailler dans cet hôpital, elle n'avait toujours pas raccroché. Je tapais du pied pour montrer mon impatience.

― Merci Chanel, je te laisse il y a beaucoup de monde aujourd'hui, dit-elle en me lançant un regard.

Elle me fit ensuite son plus beau sourire hypocrite.

― Les visites ne sont pas autorisés. Merci, au revoir, déclara-t-elle dans le plus grand des calmes. Au suivant ! cria-t-elle ensuite.

Je restais bouche bée. Ca n'allait pas se passer comme ça. Je m'apprêtais à taper un scandale mais un bras me retint.

― Laisse tomber, dit Noah.

― Comment ça laisse tomber ?! Mais t'as vu ce qu'elle fait !

― Allez on y va, insista-t-il.

Je regardais une dernière fois cette femme pendant que Noah m'éloignait de la réception. Je bouillonnais, son sourire hypocrite restait ancrée dans ma tête.

― T'es calmé ? demanda Noah.

J'hochais la tête, il lacha enfin mon bras. Je ne perdis pas de temps et couru vers la réception, j'allais pouvoir avoir ma revanche contre cette poufiasse. Je mis toute l'énergie possible dans ma course mais ça ne suffit malheureusement pas.

― Maya ! cria Noah.

Il me rattrapa avant que je ne puisse y arriver.

― Calme toi s'il-te-plait.

Je m'arretais essoufflée. Il me guida jusqu'à la salle d'attente et m'aida à m'asseoir sur un des fauteuils. Le regard dans le vide, je pensais désormais à Hortencia.

― On va aller la voir, dit-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

― Comment ? Tu as bien vu que l'autre là n'a rien fait pour...