DESTINY

7

― Oublions tout ça, dis-je finalement.

― Sérieusement... soupira-t-il.

― Bon... je vais appeler pour les visites.

― Ok.

J'ignorais son manque de paroles et appelais les propriétaires. Je réussis à avoir quatre maisons sur cinq, ce qui était déjà bien.

Pendant ce temps Noah ne faisait que de glander sur son téléphone. Kate arriva quelques minutes plus tard interrompant ce silence gênant qui régnait dans la pièce, pour mon plus grand plaisir.

― Alors, vous avez fait quoi ? s'exclama-t-elle enthousiaste.

― On a eu nos tous premiers clients, expliquais-je. On leur a trouvé quelques maisons, on fera les visites demain.

― Oh cool et ça va ? Vous aimez bien ?

― Pour l'instant oui.

― Et Noah ? Tu aimes bien ?

― J'ai toujours aimé le métier d'agent immobilier, pour ce qui est du reste on fait avec...

Je fronçais mes sourcils. Que sous-entendait-il ? Une étrange animosité flottait désormais dans l'air mais Kate essaya de la chasser grâce à sa bonne humeur.

― Et si on allait manger ?

Elle sautilla sur place.

― J'ai ramené des hamburgers !

Un sourire s'installa sur mes lèvres. Noah se leva et prit les sacs des mains de Kate, cette dernière lui accordait un petit sourire.

― Oh j'ai oublié de vous montrer, la salle de repos est là-bas, dit-elle en pointant du doigt une porte.

Noah se dirigea vers celle-ci. Kate vint jusqu'à moi et me prit par les mains.

― Tu viens ?

J'hochais la tête et me levais grâce à son aide. Quand on arriva dans la salle de repos, Noah était déjà installé. Il y avait une table au milieu de la pièce entourée de petits fauteuils vert et jaune. Il y avait également un frigidaire, un micro-onde et un évier avec plusieurs meubles en dessous. On s'installa à notre tour et on entama notre déjeuner.

― Alors racontez moi votre vie en France, s'exclama Kate soudainement.

― Rien d'intéressant... disions-nous en même temps.

Nos regards se croisèrent, je retournais à mon hamburger.

― Vous aimez les hamburgers ? C'est ma cousine qui les a fait, elle a une enseigne pas loin d'ici, continua-t-elle.

― Oui ils sont délicieux, s'exclama Noah avant de prendre une frite.

― Ils sont très bons, ajoutais-je.

Je pris une gorgée de ma boisson.

― Tu ne manges pas tes frites ? demanda Kate.

― Non, je n'aime pas les frites.

Ils avaient tous les deux arrêté de manger et me regardèrent d'un air étonné.

― Comment ça t'aimes pas les frites ? demanda-t-elle.

― Bah je les aime pas.

― Tu me les passe ! s'exclama Noah.

Il tendit son bras vers mes frites, je les protégeais à l'aide de ma main.