The King ✩ Junhao

79 ☆

Suite à notre discussion, Meili a insisté pour que je reste dormir chez elle. Parce qu'elle « préfère que de me savoir seul, dans la rue, dans une époque inconnue ». Je sais que je ne connais pas trop cette époque, mais je sais me défendre. Je crois.

Je suis levé depuis un moment, déjà. Mais Meili est debout depuis bien plus longtemps que moi. Je suis actuellement en train de l'aider à faire à manger, pour ce midi. C'était silencieux entre nous, jusqu'à ce que je n'entende quelqu'un toquer. Je regarde donc Meili, parce que je m'attends à ce qu'elle aille ouvrir, mais elle ne le fait pas.

— Tu ne vas pas ouvrir ? Demandé-je.

— Non, mais est-ce que toi, tu peux le faire ?

Je fronce légèrement les sourcils, mais je décide de faire ce qu'elle me demande. Je marche donc jusqu'à la porte d'entrée et je l'ouvre. Je vois quelqu'un devant, portant une cape avec une capuche, ce qui fait que je ne peux pas voir son visage.

— Euh... Oui ?

— C'est moi Junhui... Je reconnais la voix de Minghao et mon cœur se serre. Veux-tu bien me laisser entrer ?

J'ouvre un peu plus la porte. Le voir ici fait vraiment très mal. Je repense sans le vouloir à notre dernière discussion... Putain. Une fois que je ferme la porte, Minghao enlève sa capuche.

— Qu'est-ce que...

— Meili est venue me voir à l'aube, me coupe-t-il, elle m'a dit que tu étais chez elle.

— Oh... D'accord...

Minghao semble déjà un peu plus calme. Il a pour le moment les bras croisés, et il soupire.

— Junhui... Murmure-t-il.

— Oui...?

J'entends d'un seul coup un bruit assez sourd, et une douleur arrive petit à petit à ma joue, jusqu'à être assez forte. Je viens de me recevoir une claque de la part de Minghao. Je ne dis rien, je le regarde juste avec surprise.

— Excuse-moi, soupire-t-il, ça me met juste en rogne que tu sois parti...

— Minghao...

— Je sais que je t'ai dit de partir. Mais la prochaine fois, ne prend pas totalement au sérieux ce que je dis, et par dessus-tout... Préviens-moi, je... Minghao s'arrête de parler, il commence à pleurer. Je me suis fait un sang d'encre en voyant que tu n'étais plus là. J-je n'ai pas besoin de te perdre ! Je suis déjà en train de perdre Ziliang, je n'ai pas besoin de te perdre non plus !

Je ne réponds rien. Je ne sais pas quoi répondre. Ma bouche est ouverte mais aucun son ne sort de celle-ci.

— Il est vrai que j'aurais aimé que tu me préviennes, mais je comprends d'un autre côté ta situation.

— Je suis désolé... Murmuré-je.

— Moi aussi, je le suis... S'il-te-plaît, rentre avec moi... J'ai besoin de celui que j'aime, j'ai... J'ai besoin de toi...

Mon cœur bat un peu plus rapidement en entendant ce qu'il vient de dire. Je ne peux qu'accepter. J'ai fait une connerie en lui cachant la mort de son fils, c'est pourquoi je dois maintenant être là pour lui, pour ces prochains jours qui promettent d'être difficiles.