The King ✩ Junhao

74 ☆

Ça fait certainement une bonne quinzaine de minutes que nous nous baladons. Je commence tout juste à m'habituer, au fait d'être sur un cheval. Nous sommes également passés dans la ville, et certaines personnes ont reconnu au passage Minghao, et ils se sont abaissés devant lui, normal. Par contre, moi, ils m'ont jugé du regard, à une puissance phénoménale.

Nous avons continué, jusqu'à ne plus croiser personne. Nous sommes retournés dans la forêt et à un moment, Minghao se tourne vers moi en souriant et me dit de descendre de mon cheval. Je l'arrête donc, avec beaucoup de difficulté puisque ce cheval est têtu – ils auraient du l'appeler Ombeline, tiens, comme toi, petite auteure – mais il finit par s'arrêter au bout d'un moment et je descends. Je viens ensuite aux côtés de Minghao.

— Nous allons faire le reste à pieds, me dit-il en souriant.

J'acquiesce puis je marche à côté de lui et c'est après quinze minutes que nous arrivons dans un jardin, vraiment fleuri, avec un petit lac à côté. Je souris.

— Tu aimes bien la nature ? Lui demandé-je.

— Oui, beaucoup. Ça se voit tant que ça ?

— Oui, mais je trouve ça vraiment bien.

Minghao me sourit et il me dit d'attacher le cheval à un arbre. C'est vrai que ce serait con qu'ils s'en aillent. Ensuite, il me propose d'aller m'asseoir sur un banc avec lui, ce que j'accepte. Le silence entre nous-deux est présent. Gênant.

— Donc, parle-moi de toi, me sourit-il sincèrement, que s'est-il passé cette année ?

— Bah... Je réfléchis quelques secondes. J'ai d'abord validé ma deuxième année à l'université. J'ai joué dans un film, également et...

— Réellement ? Félicitations, dit-il, content.

— Merci, ris-je, ensuite j'ai rencontré Jeonghan à la rentrée, on avait un cours en commun et on a finit par sortir ensemble. Puis j'ai continué mes études. Au final, je n'ai aucun idée de si j'ai réussi mes examens ou non, et je devais voir mes parents.

C'est vrai que mes parents m'étaient totalement sortis de la tête. Je suis vraiment le pire des fils.

— Et toi ?

— Tu ne devrais pas le savoir, comme tu es étudiant en histoire ?

— Je préfère que ce soit toi qui me raconte. Il y a certainement des choses que je ne sais pas.

— Ça n'a pas été si joyeux. La mère de Ziliang est morte, empoisonnée par on ne sait qui. Je me suis pas mal renfermé sur moi-même, surtout que c'était déjà le cas, comme tu n'étais plus là... Et je me suis rapproché de Ziliang également.

J'ai l'impression que tout est fait pour me rappeler que Ziliang va bientôt mourir. Je devrais lui dire. Mais je ne veux pas gâcher ce moment avec lui. Je le ferai ce soir.