Chapitre N°16

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Il me guide jusqu'à la salle d'eau, je le suis. Docile. J'ignore ce qu'il veut faire, j'en ai un nœud dans le ventre. Après m'avoir laissé passer, il est à ma suite et me désigne un siège.
_ mets toi en sous-vêtement et assieds-toi là.
J'obéis et laisse tomber mes vêtements pour finalement me retrouver en caleçon devant lui et m'assieds sur le siège. Il tire une bassine d'eau, dans laquelle avec une infinie délicatesse, plonge mes pieds. L'eau est délicieusement chaude. 
_ que faite-vous, Caporal. Osais-je demander, m'attendant à ce qu'il gronde, comme n'importe quel Alpha l'aurait fait, mais il n'en est rien.
Le Caporal se met à me fixer. Droit dans les yeux, mes orbes vertes rencontrent ses iris d'acier froids, un regard perçant.

Il baisse son visage et s'empare d'une éponge de toilette et la savonne.

« Je suis né dans cette ville, de père inconnu et d'une mère prostitué. Ma mère est décédée lorsque j'étais encore tout jeune, trop pour que je puisse survivre seul. Lorsque la faim c'est fait ressentir la première fois, je me suis mis à la recherche de nourriture. C'est là, que je l'ai rencontré. Elle avait mon âge, et elle, avait encore ses parents.
Quand nous sommes encore petits, on se lie facilement d'amitié.
Mais ses parents en avaient décidé autrement, il connaissait ma mère et son métier. Même ici certain ont une certaine moral, et il nous ont rapidement séparés.

Un jour, un type est venu. Un salopard de bourge qui voulait un marmot, et les parents de mon Amie, m'ont dénoncé. Pas de famille, trop jeune pour vivre seul, le choix de cet homme a vite été fait. J'ai vécu quelques années avec lui, c'est ce type qui m'a appris à me battre. Et puis un jour, il m'a abandonné. Retour dans la ville souterraine.

Je n'avais nul part où vivre, alors j'éraie de-si de-là. Volant et me battant pour manger, dormant d'un œil dans les moindres petits recoins. Un jour, j'ai rencontré Farlan, c'était un peu le caïd du coin, mais cela ne m'a pas empêché de le détrôner, et nous avons finit par devenir amis.
Comme je n'avais aucun endroit où vivre, il m'a hébergé et puis. Isabel a atterri chez nous par hasard, voulant échapper à des marchands d'hommes.
Isabel devait même être plus jeune que toi, et nous, pas beaucoup plus vieux non plus. Je suppose, que nous avons formé ce qui, pour moi ressemblait le plus à une famille, même dans le cagibi qui nous servait de maison.

Nous avons dû sortir, pour aller chercher de la nourriture et. A ce moment-là, sur une étale, dans la ville haute. Il y avait du grabuge, ça nous a permis de voler plus de vivre qu'à la normal sans trop nous faire voir. Mais en redescendant, les brigades spéciales poursuivait, celui qui avait causé le désordre au-dessus, bien sûr nous nous sommes cachés d'eux. De notre planque nous avons tout vu, la fille qui avait causé le grabuge, poursuivi par ces «Bon-à-rien» 
j'aurais reconnu ses yeux n'importe où, et il faut dire que Farlan ne l'aimait pas beaucoup. Histoire de rivalité, avec le fonctionnement de la ville souterraine, c'est compliquer à expliquer. Je me souviens encore entendre Farlan dire « ça ne m'étonne pas d'elle» en grognant. Je ne comprenais pas pourquoi Farlan ne l'appréciait pas, parce que les souvenir même flou que j'avais d'elle, n'était en rien mauvais. Je les ai laissé en espérant pouvoir la trouver, mais au lieu de cela, ce sont les brigades spéciales que j'ai vue remonter, grognant de ne pouvoir avoir mis la main sur elle. 

Quand je l'ai vue sortir de sa planque de fortune, j'ai remarqué sur le sol un assez gros sachet de nourriture ou de médicament sur le sol. Nos mains se sont alors rencontrés, quand nous avons voulu nous emparer du paquet, ses yeux ambre ont rencontrés les miens et d'un geste elle a disparu en emportant le paquet.

Dans ses yeux, il n'y avait rien de mauvais. Juste une méfiance, et une crainte immense, mais ici c'est normal de se méfier de tout et de tous. Je me suis mis en tête de la retrouver et, ça n'a pas plu à Farlan. 
Mais, la seconde fois que je l'ai rencontré. J'ai pu l'aborder, et elle a mit un long moment avant de me reconnaître. Nous avions passé près d'une décennie sans nous voir et nous étions aussi très jeunes à notre première rencontre. Lorsqu'elle m'a reconnu, elle m'a tiré à l'intérieur de sa maison, de force.

Sa maison étant trop grande pour elle seule, elle m'a proposé de vivre avec elle. Ce que j'ai d'abord décliné et, en réfléchissant. Je lui ai dit oui, si Isabel et Farlan venaient aussi. Ce qu'elle a accepté à ma plus grande surprise. 
Elle ne supportait pas de voir des gens dans la misère, elle avait toujours quelques bricoles pour les autres, même ne serait-ce qu'un mot gentil, et cette habitude de toucher, d'être tactile. Une main sur l'épaule, dans le dos ou une caresse amicale, et cette sale manie de disparaître durant un temps et revenir comme si de rien était.
Bref, les premiers temps de cohabitation, tous les quatre n'a pas été faciles mais ça c'est fait. Nous avons vécu, quelques années comme cela, causant pas mal de grabugeau-dessus, pour survivre dans cet enfer un jour de plus.

Jusqu'à ce que le bataillon soit envoyé ici, Erwin, Mike, Hanji, et d'autres soldats d'alors. Nous savions que nous n'avions que peu de chance,mais ici, on ne se rend pas sans se battre. Nous n'avons pas eu besoin de nous concerter, nous nous sommes divisés en deux. Farlan et Isabel ont en réchappé grâce à ça, mais elle, ce fut la premièrede nous deux à se faire avoir. La vitesse que l'on acquière avec l'équipement tridimensionnel et le poids de Mike ont eu raison d'elle. Je ne pouvais pas me résoudre à la laisser entre leurs sales pattes, mêmesi elle me criait de dégager en vitesse.

Nous avons eu droit à une parodie de procès, soit être pendu haut et court pour l'exemple, soit entrer dans le bataillon d'exploration. La suite, tu l'imagines bien.
Nous sommes entrés dans le bataillon, avec peut-être l'espoir de rentrer chez nous, retrouver notre vie d'avant même si ce n'était pas très glorieux. 
Nous avons rapidement fait une expédition extra-muros, et, nous sommes rentrés presque saufs. Tous ces morts pour rien, ça à été un massacre pour bon nombres de soldats.

Quelques jours plus tard, en pleine nuit j'ai été réveillé. Elle venaitd'entrer en chaleur, et, elle essayait de se tiré. Je suis sorti du dortoir et l'ai suivi. Je l'aurais porté jusqu'aux Bas-fonds mais, au lieu de ça elle m'a repoussé. Elle savait parfaitement ce que je suis, alors ce n'est pas étonnant.
Un type nous a surprit, et l'a dénoncée.

Elle n'a pas eut droit à un procès, ou même à retourner chez nous. Elle a purement et simplement été jeté en cellule, sous la garde desBrigades spéciales. J'avais droit à la voir, lui parler, mais tout contacte physique... ça aété une torture. Pour elle. Je ne compte plus le nombre de fois où, elle essuyait un restant de larmes alors que je venais la voir. Je voyais que quelque chose n'allait pas, qu'elle avait perdu le bel éclat qui brûlait dans ses yeux, même si elle me répétait qu'elle redescendrait chez nous bientôt.

Au lieu de ça, elle a été conduite au pelotant, et même pieds et poings liés, elle restait fière et égale à elle-même. Elle leur criait bon nombre de chose, jusqu'à... 
Même son corps criblé de balles, elle a survécu un moment, quand la place fut déserte, elle agonisait toujours, j'ai essayé d'arrêterl'hémorragie en m'allongeant sur son pauvre corps et j'ai supplié pour que quelqu'un vienne l'aider. 
Elle était si froide. Avec le peu de force qui lui restait, elle a posé sa main sur ma joue et m'a parler.

Après ça. Enfin..." 

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Oyé! Oyé!

J'annonce que ce chapitre sera approfondit très prochainement, j'espère que cette mise-en-bouche vous aura tout de même plu. J'attends tout vous instant théorie avec grande impatience.
Je file vous écrire la suite.
Des bisous sur vos petit nez de titan.
Byu!

Vivre avec un secretWhere stories live. Discover now