CHAPITRE 50 PARTIE II

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Bonsoir! Avant de vous lancer dans la lecture de ce chapitre, assurez-vous d'avoir lu le précédent. Bonne lecture :)

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Lukas quitta la salle de réception. Ses pas résonnaient dans le hall désert, hésitaient sur la direction à prendre. Il se retourna pour rejoindre les toilettes, probable destination de Ash, et sursauta en se retrouvant nez à nez avec un homme.

— Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur, affirma ce dernier d'une voix amusée.

— Ce n'est rien.

L'homme lui offrit un sourire charmeur qui le déstabilisa. Il devait avoir dans les trente-cinq ans, et sa barbe de trois jours était parfaitement taillée. Ses iris verts avaient quelque chose de perturbant, comme s'il connaissait une vérité qui échappait à Lukas. Ses traits élégants étaient encadrés de boucles châtaigne qui lui donnaient un charme certain. Soudain, l'inconnu s'écarta pour le laisser passer, et posa sa main dans son dos.

— Allez-y, je vous en prie.

Lukas le contourna, mal à l'aise, et se figea en tombant sur le regard acier de Ash. Le blond semblait avoir été foudroyé. Ses yeux écarquillés faisaient la navette entre le brun et Aaron. C'était un cauchemar. Les iris verts le désarmaient complètement, lui coupaient le souffle.

— Tiens, Ali. Comment vas-tu ? demanda le bouclé de sa voix de velours.

Tétanisé, Ash faillit avoir un mouvement de recul lorsque le châtain lui adressa un de ses sourires canaille. Pourtant, avant d'avoir le temps de réfléchir, il franchit les quelques pas qui les séparaient, et frappa le bras d'Aaron, pour le faire lâcher Lukas. Puis, il saisit le poignet de son petit-ami et l'entraîna plus loin. Il marcha au hasard dans les dédales des couloirs, dans le seul but de mettre le plus de distance possible entre son ex et le brun. 

Lukas se laissa entraîner, choqué par ce qui venait de se passer. Il ne comprenait pas. Son cerveau refusait de reconnaître l'évidence. Pourtant, le puzzle s'assemblait lentement. Alistair. La voix qui lui avait demandé un certain Ali, au téléphone. Et cet inconnu qui venait de l'appeler ainsi. Ash lui cachait quelque chose. Il préférait l'interpréter comme ça, plutôt que de s'avouer que le blond lui avait probablement menti.

— Ash, attends, protesta-t-il.

Mais le blond ne semblait pas l'entendre. Au contraire, il resserra sa prise autour de son poignet, et accéléra. Même de dos, Lukas pouvait voir à quel point il était tendu. Sa poigne était étonnamment ferme, et il avait une force que le brun ne lui connaissait pas. Le genre de puissance que seule l'adrénaline pouvait décupler. La Russe se débattit quelques secondes, essaya de le retenir, mais Ash ne l'écoutait pas. Il n'entendait pas la supplication dans sa voix, ni sa crainte.

— Alistair ! cria Lukas en retirant violemment sa main de son emprise.

Le blond s'arrêta net, et se retourna, choqué.

— Ne m'appelle pas comme ça, souffla le chanteur.

Lukas regarda les yeux gris s'emplir de larmes, impuissant. Il n'avait jamais vu Ash aussi vulnérable, il avait l'air d'un animal sauvage pris au piège. Le brun avait envie de hurler. Qu'est-ce que le musicien lui cachait ? Ne connaissait-il donc même pas le véritable prénom de l'homme qu'il aimait ?

— Qui c'est ce type ? demanda-t-il, d'une voix plus agressive qu'il ne l'aurait voulue.

Ash écarquilla aussitôt les yeux, et recula en secouant la tête. Il avait été persuadé qu'il pourrait affronter Aaron pour lui demander de sortir de sa vie. Mais les prunelles émeraude l'avaient cloué sur place. La peur avait pris le dessus et avec elle, les souvenirs. Il se sentait acculé. Lukas leva les mains en signe d'apaisement en le voyant trembler. Il le prit dans ses bras et le serra contre lui lorsqu'il se débattit.

Toucher le ciel [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant