Healer

Chapitre 4

Seul, acculé face à ces quatre élèves se dressant face à lui, il ne pouvait s'empêcher de regarder en arrière, implorant silencieusement l'arrivée de Jungkook. Ils l'entouraient presque entièrement, le faisant se sentir misérable ainsi positionné face à eux. Dressés de toutes leur hauteur, ils avaient une allure oppressante que Taehyung détestait. Il voulait que Jungkook revienne et le sorte de leurs griffes. Mais il n'était toujours pas là.

Continuant de le traiter de toute sorte de choses pour lui faire mal, les quatre petits enfants se montraient impitoyables malgré ses larmes. Taehyung tentait de répondre, mais parfois il se faisait couper la parole, contraint à écouter comme s'il n'avait pas le droit de se défendre.

— Tu fais que pleurer ils en ont eu marre, parce que t'es qu'un bébé pleureur !
— Ils ont bien fait de partir t'es nul.
— Personne ne t'aime !
— Ton Namjoon aussi il va vous laisser parce que t'es moche !

Il n'avait même plus le courage de leur répondre, ils ne lui en laissaient pas l'occasion de toute façon. A chaque phrase blessante, ils lui envoyaient un petit caillou blanc sur lui. Heureusement trop petit pour le blesser véritablement. Mais l'humiliation était présente et étouffante. Ses larmes s'intensifièrent, mais personne ne faisait attention à eux. Tous les autres enfants autour jouaient, ne se préoccupant pas de ce qu'ils faisaient. Les surveillants eux, ne regardaient pas dans la bonne direction. Mais Jungkook, lui, le vit directement dès qu'il posa un pied hors du bâtiment. Sa colère ne fit qu'un tour alors qu'il aperçut Taehyung pleurer au sol, tentant de se protéger des projectiles. Il courut vers eux et poussa le chef fortement, le faisant tomber et cessant l'afflux de leur paroles offensantes. Ils avaient été tellement concentré sur leur victime qu'ils ne l'avaient pas vu arriver. Et le petit chef ne pouvait que l'observer avec de grands yeux, retenant ses larmes à cause de la légère douleur qui lui avait parsemé le corps en tombant.

— Touchez pas à mon frère ! s'écria-t-il énervé.
— On faisait que jouer avec lui. se défendit l'un d'eux.
— Alors je peux jouer moi aussi ?

Il se baissa, ramassant les cailloux et les jeta sur eux de toutes ses forces. Cette fois-ci, ils étaient projetés dans le véritable but de blesser et ça marchait. Ils se prenaient des petits coups légèrement douloureux, bien que pas très dangereux s'il ne visait pas les yeux.

— Vos parents ils sont partis parce que vous êtes fous !
— Et les tiens ils vont te laisser quand je leur dirai que t'es méchant avec nous !

L'enfant blêmit, prenant peur.

— Je dirai que t'es un menteur !
— Et moi je leur dirai que c'est pas vrai et je montrerai ses mains ! dit-il en faisant allusion aux paumes blessées de Taehyung.

L'enfant recula tandis qu'il fixa les autres, ayant cessé le leur jeter des cailloux.

— Et je dirais à la maîtresse que vous êtes méchants, que vous avait fait mal à mon frère et vos parents vous disputeront et vous abandonneront !

Les deux autres prirent aussi peur et reculèrent, mais le petit chef refusa de céder lui aussi.

— Personne te croira, personne vous aime !
— Qui te dit que quelqu'un t'aime ?
— Ma maman et mon papa ! Toi t'en a même pas !
— Et alors ? Namjoon est notre père d'adoption et il nous aime.
— Tu mens ! Et d'abord ça veut dire quoi père d'adoption ?
— Je ne mens pas, c'est toi qui invente des choses. En plus t'es stupide.

L'enfant s'énerva un peu plus et poussa Jungkook, qui recula légèrement, se retenant pour ne pas tomber sur Taehyung, toujours assis derrière lui.

— C'est pas vrai !
— Tu sais très bien que si ! reprit-il en le poussant aussi.

Ayant le caractère chaud, le petit chef ne se laissa pas faire et répliqua à son tour. Ils se poussèrent avant de se frapper de leurs petites mains. Les trois autres avaient reculé, effrayés, tandis que Taehyung pleurait toujours, mais silencieusement, fixant les deux enfants se donner des petits coups n'importe comment, n'importe où, tant que ça atteignait la cible. Jungkook le griffa et tira ses cheveux. Il le poussa, le faisant tomber et sauta dessus, continuant leur petite bagarre. Roulant sur le sol, ils ne s'arrêtaient plus, attirant les regards de quelques enfants.