CHAPITRE 9

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Média : Hayden Winchester.

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Hayden regarda l'hôtel cinq étoiles avec une certaine appréhension, et se mordit la lèvre inférieure. Encore une, fois elle avait cédé à sa mère, et allait jouer les poupées pour la contenter. Elle avança sur le fin tapis rouge, et un portier la salua en lui ouvrant la porte de l'hôtel. Elle était habillée d'un simple débardeur jaune, et d'un short en jean. Ses longues jambes étaient terminées par de petites sandales en cuir brun, et elle rougit légèrement en se rendant compte qu'elle n'avait pas retiré le verni sur ses ongles de pieds, qui commençait à s'écailler. Elle n'avait plus qu'à prier pour avoir des chaussures fermées.

Hayden se présenta à l'accueil, et fut dirigée vers la salle de réception. La jeune femme remonta son sac sur son épaule et se dirigea vers l'endroit indiqué après avoir remercié l'hôtesse. Elle poussa les portes à double battant et balaya la salle des yeux. En plein milieu avait été monté un podium en bois blanc, encadré de part et d'autre de centaine de chaises, sur lesquelles se trouvaient les paniers surprises. Échantillons de maquillage, de parfum, coffret de macarons et invitations à des soirées diverses s'y mêlaient, pour le plus grand plaisir des invités. Hayden constata avec satisfaction que les noms de ses frères et de son petit ami avaient été déposés sur des chaises au premier rang. Elle salua les jeunes stagiaires qui s'afféraient à finir la décoration de la salle, et se rendit dans les coulisses, où elle fut happée par l'atmosphère vibrante.

Les employés de sa mère transportaient les tenues, les réajustaient sur les mannequins, ou parlaient à toute vitesse au téléphone pour régler les détails de dernières minutes. Du côté des loges, les tops models engagées pour défiler se détendaient en s'offrant une manucure. Hayden rongea distraitement l'ongle de son pouce. Personne n'avait fait attention à elle jusque-là, et elle hésitait à sortir de l'ombre. Alors qu'elle allait se décider à saluer les autres, un homme fit son apparition dans les loges. Il remarqua immédiatement Hayden et poussa une espèce de cri aigu.

— Hayden ma chérie, tu es arrivée ! S'exclama-t-il avant d'embrasser affectueusement sa joue.

— Salut Hans, comment vas-tu ? Demanda la jeune femme avec un sourire éblouissant.

— J'ai bu tellement de café que j'ai l'impression d'avoir eu une piqûre d'adrénaline. J'ai une centaine de choses en tête, je ne sais plus par où commencer.

Hayden lâcha un éclat de rire et posa une main compatissante sur l'épaule de Hans. Ce dernier était un des créateurs qui collaboraient avec sa mère. Elle le connaissait depuis sa plus tendre enfance, et avait souvent travaillé avec lui. Elle était sa chouchoute, et il n'était pas rare qu'il lui confectionne une pièce unique qu'elle lui avait précédemment inspirée. La garde-robe de la rouquine était bourrée de robes, vestes, foulards et bottines dont il n'existait qu'un seul et unique exemplaire. Hans lui présenta une boite cartonnée qu'il ouvrit, lui exposant une multitude de donuts colorés.

— Je t'en ai gardé un au citron, je sais que se sont tes préférés !

Hayden le remercia en riant, et prit la pâtisserie qu'il lui avait réservée. Elle mordit dedans sans attendre, et lâcha un gémissement de bonheur sous l'œil ravi du créateur.

— Ta robe est une merveille, tu verras. Ta mère en a fait une des pièces maîtresses de sa collection, s'exclama Hans avant de regarder sa montre. La maquilleuse et la coiffeuse s'occuperont de toi vers dix-neuf heures. Mais pour le moment, tu vas passer à la pédicure, ton verni est un véritable massacre.

Les deux se penchèrent en avant et Hayden agita ses orteils au verni écaillé.

— Désolée Hans, pouffa-t-elle. Pour tout te dire, je priais pour porter des chaussures fermées.

Toucher le ciel [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant