Tome 3 - Chapitre 21

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- Qu'est qui te dit que je le suis maintenant ?

- J'ai compris que jamais ta mère ne m'aurait trompé. Mais revenons-en au sujet: je te rappelle que j'ai vraiment besoin de ce rein. Je vais mourir.

- Et moi je te rappelle que tu ne l'auras pas. Meurs. Ça m'est égal. 

- Ta femme m'a dit qu'elle m'aiderait mais je vois qu'elle n'en fait rien. 

Il m'inclus dans le problème maintenant ? J'ai pris sa défense et à cause de ça tout est parti en sucette.

- J'ai voulu vous aidez. J'ai parlé à Jake. À cause de vous, on s'est engueulé. J'ai dû partir de chez moi. J'ai failli perdre mon bébé à cause de tout le bordel que vous mettez dans nos vies! Alors ne me dites pas que j'aurai pu faire mieux parce que c'est faux! 

Il me regarde avec de gros yeux. Je suppose que je l'ai choqué mais je n'en ai rien à faire. Je suis à deux doigts de vraiment lui en mettre une.

- Et votre chantage, vous vous le mettez où je pense! Il sait tout. 

Il paraît choqué. Tant mieux. Au moins, il commence à comprendre qu'on ne veut pas de lui dans nos vies. 

- Mais...

- Il n'y a pas de mais! Foutez-nous la paix. On ne veut pas de vous! Vous êtes un putain de manipulateur égocentrique ! Personne ne vous aime! 

Jake se rapproche de moi et me prend la main.

- Elle a raison. On ne veux pas de toi. Alors dégage et ne reviens plus jamais. 

Matt ouvre et ferme plusieurs fois la bouche. Apparemment, il ne sait pas quoi dire.
Déjà que mon attitude n'était pas de plus chaleureuse la dernière fois, cette fois-ci c'est le coup de grâce. Peut-être qu'on va enfin en être débarrasser. Je l'espère en tout cas. 

- Je ne reviendrai plus. 

Merveilleux. C'est pile ce que l'on voulait.

- Très bien. Maintenant dehors. 

Jake a parlé de manière froide et ferme. Il a raison. Nous sommes chez nous. Si on veut mettre son père dehors, on a le droit. Par chance, ce dernier a l'air de bien le comprendre car il rebrousse chemin et quitte l'appartement. 

Jake lâche ma main et se place face à moi. 

- La prochaine fois qu'il vient, je te jure que je vais faire un massacre. Il faut lui dire dans quelle langue qu'on ne veut pas le voir?

- Il ne reviendra pas. (Du moins, je l'espère) Il l'a lui-même dit.

- S'il y a quelque chose que j'ai très vite compris avec lui, c'est qu'il ne faut jamais croire ce qu'il dit. C'est un menteur né.

- Tant que l'on en est débarrassé pendant quelque temps, moi ça me va.

- En tout cas, je suis très fière de toi. 

Il me sourit. Qu'est-ce-que j'ai fait?

- Pourquoi?

- Tu as réussi à le rendre muet. Il ne savait plus où se mettre. Tu as pris mon parti et pour ça : merci. J'ai bien retenu la leçon : je dois soutenir mon mari autant qu'il me soutient. Et puis il n'a pas tort, je dois respecter sa décision. Donnez son rein à quelqu'un que l'on méprise depuis le début de sa vie est quelque chose d'assez compliqué. 

- C'est normal. J'ai dit que je serai de ton côté dorénavant. J'ai juste respecté ma promesse. 

- Merci. 

Il se penche vers moi et m'embrasse. 

- Maintenant, changeons de sujet: j'étais parti chercher ton cadeau quand il a débarqué. J'aimerai donc te le donner maintenant.

Je le vois prendre une petite enveloppe posée sur la table. Je n'avais même pas remarqué à cause de mon altercation avec son père qu'il avait posé quelque chose là.

- Tiens.

Je me demande bien quel genre de cadeau peut tenir dans une enveloppe. Ça pourrait être une lettre mais si c'est la cas, je ne vois vraiment ce qu'elle pourrait contenir.

- Ouvre.

Il parait aussi excité qu'un gamin, c'est dingue.

- Ok.

Je déchire rapidement le haut et plonge ma main dans l'enveloppe. J'en sors deux billets d'avion.

- On va voir ta famille à Melbourne?

J'avais vraiment pas pensé à ça.

- Oui. La semaine prochaine. Ma mère m'a dit qu'elle aurait beaucoup aimé venir mais tu la connais, elle et avion ça ne fait vraiment pas bon ménage. Elle a déjà fait l'effort de venir pour voir Lucy juste après sa naissance, on ne va pas lui en demandé trop.

Je suis contente à l'idée de ce voyage mais j'ai l'impression que Jake n'est pas conscient des problèmes qu'il va poser. D'après les billets, on part dimanche et on revient le samedi juste après. 

- Jake, tu es en vacances la semaine prochaine mais moi, je travaille.

- J'ai parlé avec ton patron et il m'a dit que c'était bon. Tu avais des jours de congés à prendre. C'est à la dernière minute mais tout est ok. Tu peux abandonner tes traductions pour toute la semaine.

- Mais il faut que je me repose et je suis pas sûre que l'avion soit recommandé.

Il me sourit.

- J'ai parlé avec ta gynécologue qui a lu ton dossier de la semaine dernière. Tu peux prendre l'avion. L'essentiel c'est que tu n'en fasses pas trop.

Il a donc non seulement réglé mes problèmes de travail et de santé. Je suis impressionnée: il a pensé à tout.

- Tu es contente?

- Bien sûr que oui. Je ne suis pas contre une semaine de vacances après ce qu'on vient de traverser.

- Ça je l'avais compris. C'est bien pour ça que l'on part chez moi.

- Chez toi? Je pensais que chez toi c'était là ou j'étais.

- Dans mon pays natal si tu préfères. J'ai beau être américain, je n'en reste pas moins aussi australien.

Ça je le sais, vous pouvez me croire. Il est tellement fière de son Australie qu'il passe sa vie à vouloir manger tous les plats qui viennent de là-bas. Ce mec est grave, je vous jure.

- T'inquiète pas tu vas la retrouver ton Australie chérie.

- Alors ça te fait vraiment plaisir?

- Oui.

- Tant mieux.

Il me prend dans ses bras et m'embrasse tendrement.

Ce voyage tombe à pic. Après tout ce qui s'est passé, j'en suis plus que heureuse. Plus de Matt, plus de disputes et surtout, mon bébé ne souffre pas. Que demandez de plus?



Alors? J'attends vos réactions... Bonne semaine


Just you, Only youWhere stories live. Discover now