I want to be Happy.

Chapitre XLI

La porte de la voiture s'ouvre et je me fais directement éblouir par les flaches des journalistes beaucoup trop collants qui sont encore devant l'hôpital. Je sais qu'ils veulent des informations sur l'état de santé de Lexa et je leur en donne dès que j'ai assez de force pour le faire. Mais à force, ça devient très lourd. Je me retiens de soupirer pour finalement sortir de la voiture en passant une main sur mon visage pour me faufiler du mieux que je peux dans la foule afin d'entrer dans l'hôpital alors que les journalistes me posent des questions.

— Est-ce que c'est vrai que vous allez être présente ce soir à la cérémonie pour faire une petite apparition ?

— Comment va Lexa ?

—- Est-ce que son état s'est amélioré ?

J'ignore ces questions pour rentrer à l'intérieur de l'hôpital où la sécurité se charge de les repousser. Je file directement dans l'ascenseur en soupirant finalement pour appuyer sur le bouton de l'étage où se trouve la chambre de Lexa. Je reviens tout juste du cimetière, je suis partie fleurir les tombes des parents de ma petite amie puisque je sais qu'elle aurait aimé qu'on le fasse pendant son absence. J'en avais également profité pour lui ramener un nouveau bouquet de fleurs. Une fois arrivée ainsi que les portes de l'ascenseur ouvertes, je quitte ce dernier puis me dirige vers la chambre. En m'avançant, je remarque que les médecins de Lexa sont avec Carter, Dinah, Ophelia et Liam. Je me dépêche donc d'avancer inquiète et rentre dans la chambre en déposant mon sac ainsi que le bouquet sur un fauteuil pour me diriger vers eux.

— Qu'est-ce qui se passe ? Je demande en hurlant presque.

Je dépose en même temps mon regard sur le moniteur cardiaque relié à Lexa, et pourtant, rien ne cloche. Liam a la tête baissée vers le visage de Lexa étant légèrement assis au bord du lit sans même relever la tête vers moi. Un des médecins s'apprête à parler, mais Dinah lui annonce que c'est bon et je n'ai pas réussi à entendre la suite. Les médecins quittent la chambre aussi vite que possible en s'excusant alors que j'essaye de capter un regard pour savoir ce qui se passe.

— Dites-moi ce qui se passe ! Pourquoi les médecins étaient là ?

— Les médecins sont venus nous voir, commence Dinah en attrapant ma main, puisqu'ils pensent que ce combat ne mène à rien.

— Comment ça ?

— Ils pensent qu'on devrait laisser Lexa partir.

— Laisser Lexa partir ? Je demande à nouveau en espérant qu'elle va me répondre autre chose que ce qu'elle veut vraiment dire.

— Ils pensent qu'on devrait la laisser partir en la débranchant, parce que son état ne s'est pas amélioré et c'est une perte de temps, intervient Ophelia en pleurant.

— Ce n'est pas une perte de temps, elle va se réveillée, je le sais !

— Ça fait six mois Demi ! Hurle subitement Ophelia. Ça fait six mois qu'elle est dans ce lit d'hôpital et que son état ne s'est pas amélioré. La balle a été retirée, la seconde opération qu'ils lui ont faite a bien failli la paralysée et même les interventions ne marchent pas. Alors oui, j'ai perdu espoir et je ne pense pas qu'elle va se réveiller ! Toi-même, tu le sais, tu as passé tes nuits et tes jours à son chevet pendant six mois alors tu as bien vu aucune amélioration. Tout ce qu'on peut faire maintenant, c'est la laisser partir.

— Comment tu peux dire ça ? C'est ta sœur et toi, tu veux la laisser mourir ? Et Liam, tu ne peux pas les laisser faire ça !

— Je ne peux pas choisir Demi, je ne peux rien faire parce que j'en suis incapable. Comme tout le monde, je ne veux pas la laisser partir, mais je suis perdu et ce n'est pas à moi de choisir, mais à toi. Helena n'étant pas officiellement déclarée comme sa mère, elle n'a pas son mot à dire et normalement cela aurait été à moi que serait revenue cette décision. Mais à l'arrivée de Lexa, j'ai dû remplir les papiers et j'ai inscrit que tu étais sa femme alors la décision te revient. Je sais que c'est mal de faire ça, mais s'il n'y aurait pas eu de problèmes entre vous deux, vous seriez déjà mariées et peut-être même mamans. Je suis sûr que tu feras le bon choix Demi, dit-il en me regardant tristement.