Chapitre XII

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PDV DEMI

J'ai arrêté de compter les jours depuis qu'elle est tombée dans le coma. J'ai l'impression que cela fait une éternité que je suis à son chevet en espérant qu'elle va enfin ouvrir les yeux et me faire son magnifique sourire. Mais au lieu de ça, c'est le bruit de son moniteur cardiaque que j'entends résonner dans la chambre. Les filles viennent tous les jours, mais parfois elles rentrent chez elles pour se changer... Ophélia vient également quelques fois, seule puisque Carter n'ose pas se montrer. Le père de Lexa et sa belle-mère ? Ils n'ont sûrement pas remarqué l'absence de leur fille.

— Demi, tu devrais rentrer chez toi. Cela fait des jours que je ne t'ai pas vu quitter cette chambre. Regardes-toi, tu ne manges plus tellement, tu ne dors plus !

Le médecin de Lexa vient de rentrer dans la pièce avec son dossier pour examiner la brune une fois de plus.

— Tu vas aller avaler quelque chose et te reposer un peu sinon je t'interdis les visites, dit-elle en me regardant. Aller hop ! Dépêches-toi.

Je soupire en la regardant puis je lâche la main de Lexa pour me relever et quitter la chambre. Je pars me prendre un café que j'engloutis rapidement en faisant les cent pas dans la salle d'attente. Mon gobelet dans la poubelle, je me dirige à nouveau vers la chambre de Lexa pour attendre devant.

— Comment va-t-elle aujourd'hui ? Demande Ophélia qui vient d'arriver.

— Son état est le même qu'hier et avant-hier... Mais elle se bat, je réponds en passant une main sur mon visage.

—Non Demi, tu ne dois pas perdre espoir ! Nous devons garder...

La jeune femme ne termine pas sa phrase, coupée par des bips assourdissants qui s'échappent du moniteur cardiaque de Lexa. Lorsque je veux rentrer dans la chambre, des infirmières m'en empêchent. À cet instant, je deviens sourde et ma vue devient floue à cause de mes yeux qui sont remplis de larmes. Je vois seulement les infirmières et Callie qui sont en train de lui faire un massage cardiaque. Une main attrape mon bras, me tirant vers elle et l'instant d'après je me retrouve dans les bras d'Ophélia qui pleure. C'est seulement lorsqu'elles arrivent à avoir un pouls que je me sens légèrement soulager.

— Où est ma fille ? Où est ma fille ?

Les hurlements d'un homme, qui doit sans doute être le père de Lexa, préviennent à mes oreilles, me faisant tourner la tête. Je découvre un homme âgé de la quarantaine accompagné d'une femme du même âge. Ophelia me lâche directement en les voyants et accourt vers eux en furie.

— Tout ça c'est de votre faute ! Lexa ne serait pas là si vous ne lui faisiez pas vivre un enfer. Elle ne serait pas dans ce lit si elle n'avait pas failli se suicider par votre faute.

Je cours vers elle pour la retenir de tout détruire sur son passage et attrape son bras pour la tirer en arrière.

— Vous ! C'est vous qui poussez nos filles à se rebeller. Si j'ai envie d'envoyer Lexa dans un joli camp où on l'aidera, c'est mon problème pas le vôtre. Dès qu'elle se réveillera, elle ira dans ce camp et vous ne lui parlerez plus jamais.

La belle-mère de Lexa s'est retournée vers moi pour m'agresser en me pointant du doigt avant que ma main n'atterrisse sur sa joue. Je suis très surprise de ce que j'ai fait, mais elle m'a tellement énervée que je n'ai pas pu me retenir. Ophelia m'attrape ensuite rapidement par le bras pour me tirer vers la chambre de sa sœur.

— Je suis désolée, je n'avais vraiment pas l'intention de la frapper, mais elle m'a tellement énervé surtout avec son doigt qui n'arrêtait pas de me pointer, dis-je.

— Ce n'est pas grave, je vais aller les voir. Mais avant ça, je dois me prendre un café.

Je secoue positivement la tête, la laissant filer et me retourner pour entrer dans la chambre de Lexa où Callie est présente pour surveiller son état. Je m'installe à son chevet en déposant ma tête entre mes mains.

— Demi.. Je ne veux pas paraître trop indiscrète, mais est-ce que tu as des sentiments pour Lexa ? Demande-t-elle en vérifiant les machines.

— Oui.. je dois l'admettre, je réponds en fixant le vide avant de relever la tête vers Lexa. Elle est si belle, innocente, elle est tout ce qu'il y a de bon dans ce stupide monde. Elle ne mérite pas ce qui lui arrive.

— Parle-moi d'elle.

— Là tu ne peux pas le voir, mais elle a un super et magique sourire qui peut illuminer le monde entier. Lorsque je suis avec elle, j'ai l'impression d'enfin comprendre ce que les gens veulent dire quand ils parlent d'amour.

— Oh c'est trop mignon ! S'exclame Ophélia qui vient d'arriver après quelques minutes d'absence.

Callie dépose sa main sur mon épaule et quitte la chambre afin de nous laisser seules tandis que la jeune femme reste appuyée contre la porte, comme si elle est aux anges.

— Je le savais, j'avais raison, murmure-t-elle.

Je ne fais pas attention à ce qu'elle raconte et dépose à nouveau mon regard sur Lexa en attrapant sa main. Les filles ne vont pas tarder à revenir, car cela fait quelques heures maintenant qu'elles sont parties.

— Je devrais aller m'excuser auprès de ta mère, dis-je en levant la tête vers sa sœur.

Elle secoue positivement la tête pour me faire comprendre qu'elle est d'accord avant que je ne me lève pour aller m'excuser bien que je n'ai pas du tout envie de présenter mes excuses à cette horrible femme. Mais alors que je m'avance pour quitter la chambre, une main attrape la mienne.

— Reste s'il te plaît, murmure Lexa.

Je reste surprise en la regardant, après ces longues journées interminables, elle se réveille enfin. Ophélia quitte directement la chambre pour aller prévenir Callie que sa sœur est réveillée. Mais moi, je reste planter là comme une idiote à sourire.

— Quoi ? Tu as su comment te faire des amies, car tu n'arrêtes pas de sourire et c'est vachement flippant, ajout-elle avec une voix endormie.

C'est bon, c'est bien ma Lexa ! Oh, mais attend est-ce que cela veut dire qu'elle a entendu tout ce que j'ai dit ? Ah non, là, je veux partir en courant. Bon, mais peut-être qu'elle n'a rien entendu.

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