Chapitre 41 : Nouveau Parrain

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POV CLEMENTE

Victoire m'avait prise dans ses bras, caressant mon dos avec tendresse. Elle était restée silencieuse, mais son étreinte m'avait apaisé. Ce moment de douceur était un réconfort bienvenu avant de faire face à ce qui m'attendait. Nero devait bientôt me rejoindre à l'appartement, puis nous nous rendrions à New York. Je savais que les heures, voire les jours à venir, allaient être éprouvants.

Je me reculai légèrement et déposai un baiser chaste sur ses lèvres avant de l'informer de mon plan de retourner à la demeure familiale.

— Veux-tu que je t'accompagne ? me demanda-t-elle, le visage préoccupé.

— Non, tu as ton travail, et puis ça risque d'être très agité à la maison. Toute notre famille proche et éloignée risque de venir. Les funérailles chez nous sont un véritable rassemblement mafieux, tu ne te sentirais pas à ta place.

— Ne t'inquiète pas pour moi, je supporterai.

— Je le sais, mais je me sentirai mieux en te sachant en sécurité ici. Je n'ai aucune idée de comment vont se dérouler les jours à venir, un décès provoque toujours de vives tensions, surtout lorsqu'il s'agit de celui du chef de famille.

J'enfilai un manteau et pris congé de Victoire avec affection devant l'ascenseur de mon appartement. J'avais insisté pour qu'elle passe la nuit chez moi, ne voulant pas qu'elle quitte mon appartement en pleine nuit. Je promis de l'appeler régulièrement et de rentrer dès que tout serait réglé, puis je descendis au sous-sol pour rejoindre Nero qui m'attendait.

Nous récupérâmes Valente à son domicile avant de prendre la route. Il était stupéfait par cette nouvelle. Cette situation inattendue risquait de perturber de nombreuses choses au sein de notre famille. Les questions de succession n'étaient jamais simples dans la mafia. Ne sachant pas vraiment ce qui se passait, je préférai pour le moment garder le silence concernant la conversation que j'avais eue avec Renato à propos de la maladie de mon oncle et de ses directives en matière de succession.

Lorsque nous arrivâmes à la demeure familiale, malgré l'heure avancée de la nuit, toutes les lumières étaient allumées, et de nombreuses voitures étaient stationnées devant. Dans le hall d'entrée, une bonne douzaine de capitaines et de soldats au visage grave nous présentèrent leurs condoléances. Nous nous dirigeâmes directement vers le grand salon, où une partie de notre famille s'était rassemblée.

Dans la pièce se trouvaient Tino, Alberto, Arianna, Raffaele et le Doc. Tous arboraient des expressions graves, à l'exception d'Arianna, qui était en larmes, pleurant son frère. C'était surprenant venant de ma tante, elle qui affichait habituellement un air si froid et détaché.

— Que s'est-il passé ?, demandai-je immédiatement après avoir salué mes proches.

— J'ai été appelé par sa femme cet après-midi, répondit le Doc. Elle l'a trouvé inanimé dans son bureau. Quand je suis arrivé, il n'avait plus de pouls depuis longtemps. Je n'ai pas de certitude pour le moment, je dois effectuer des analyses, mais je penche fortement pour un infarctus.

J'acquiesçai, cela concordait avec sa faiblesse cardiaque.

— Quand est prévu l'enterrement ? demandai-je.

— Dans quatre jours, pour laisser le temps à nos proches d'Italie d'organiser leur voyage. Nous devrons dès demain discuter de l'organisation des funérailles et de la succession, notre famille ne peut pas rester sans chef, m'informa Tino.

— Cette tâche revient à Renato, l'une de ses attributions est d'assurer la continuité des affaires de la famille, répliquai-je.

— Oui, nous pourrons en discuter avec lui dès qu'il sera arrivé.

Four Aces Of CardsWhere stories live. Discover now