Chapitre 9 : Bien moins dangereux

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De retour chez moi, je décidai de garder le silence en ce qui concernait les événements qui m'étaient survenus et de ne rien dire à Célia

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De retour chez moi, je décidai de garder le silence en ce qui concernait les événements qui m'étaient survenus et de ne rien dire à Célia. Ce silence pesait lourd, car d'ordinaire, je partageais tout avec elle, surtout dans les situations dans lesquelles ses conseils auraient été précieux. Malgré cela, je choisis de respecter l'ordre de Clemente et de taire ce qui s'était passé. J'avais le sentiment que c'était la meilleure façon de protéger mon amie.

À chaque fois que je repensais à Clemente, à cette nuit passée dans son appartement, ou aux individus qui gravitaient autour de lui, je me sentais perplexe. Rien de tout cela ne correspondait à l'image que j'avais d'un simple directeur de casino. J'étais persuadée qu'il y avait quelque chose de bien plus sombre derrière tout cela.

Les jours passèrent et je replongeai dans ma routine monotone, attendant avec impatience mes congés qui approchaient rapidement. À une semaine de mon départ, je ressentais une certaine excitation. Ma valise était déjà prête pour cette évasion.

L'atmosphère de Noël avait envahi l'hôpital dans lequel je travaillais. Les couloirs étaient ornés de décorations festives, des animations avec le Père Noël étaient organisées pour les jeunes patients, et même certaines infirmières arboraient occasionnellement des bonnets de Noël en distribuant des chocolats.

Le mardi, j'étais en service de nuit et je commençai mon travail à dix-huit heures. Vers vingt-deux heures, profitant d'un bref moment de répit, je décidai enfin de prendre une courte pause. Ayant promis de dîner avec une collègue des urgences adultes ce soir-là, je la rejoignis dans son service.

Juste en face de l'hôpital se trouvait un petit restaurant, une sorte de refuge pour le personnel soignant, proposant des repas bon marché et équilibrés en moins de trente minutes. Nous optâmes donc pour une pause là-bas. Alors que nous atteignîmes les portes automatiques de l'entrée des urgences, un brancard, poussé par des ambulanciers pressés, entra en trombe. Nous nous écartâmes pour lui laisser tout l'espace nécessaire.

Sur le brancard était allongé un homme, perdant abondamment son sang. Il semblait avoir été atteint de plusieurs balles. Ce genre de cas n'était pas inhabituel dans une ville américaine, surtout la nuit, et en temps normal, cela n'aurait pas retenu plus que ça mon attention. Cependant, je reconnus immédiatement l'homme aux cheveux blond platine qui s'était trouvé dans la cuisine chez Clemente.

Ma collègue me ramena à la réalité et je la suivis jusqu'au restaurant. Nous prîmes notre repas et discutâmes, bien que je ne fusse pas complètement concentrée sur ses paroles. Mon esprit était ailleurs. Je pensais à cet homme, à sa relation avec Clemente. Ce dernier l'avait appelé son collaborateur, ce qui impliquait qu'il travaillait pour lui. Je me demandais ce qui avait pu se passer pour qu'il se retrouve criblé de balles.

De retour à l'hôpital après notre dîner, ma collègue reprit son travail tandis que je retournais vers mon service. Soudain, une silhouette familière attira mon regard. Nero, l'homme de main de Clemente, se tenait au milieu du couloir. Il était en train de parler au téléphone et me fixait.

Four Aces Of CardsWhere stories live. Discover now