Chapitre 38 : Lupara Bianca

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POV CLEMENTE

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POV CLEMENTE

J'étais installé à mon bureau, attendant Renato qui devait me rejoindre. La veille, ce fourbe avait réussi à m'échapper et était directement parti enlever Victoire. J'étais rapidement arrivé au bar où il l'avait entraînée, submergé par une inquiétude que je ne ressentais que rarement.

Heureusement, la voir assise à côté du Consigliere, détendue et discutant normalement avec lui, m'avait rapidement rassuré. Le soir même, elle m'avait raconté en détail leurs échanges. J'étais soulagé de savoir que Renato était de notre côté, un atout considérable qui pourrait faire pencher la balance en notre faveur. Elle m'avait également parlé des mises en garde du Consigliere. Cela m'avait profondément déconcerté et énervé, car Victoire n'avait pas besoin d'avoir plus de craintes. Cependant, je m'étais vite calmé en comprenant que cette conversation l'aidait à y voir plus clair et la rassurait.

Mon téléphone fixe sonna, et la voix professionnelle de Gabrielle résonna dès que je mis le haut-parleur. Renato venait d'arriver. J'invitai ma secrétaire à le conduire à mon bureau, et à peine quelques minutes plus tard, nous nous retrouvâmes face à face sur les canapés réservés à mes invités, des expressos posés sur la table basse. Je pris une gorgée du liquide chaud, savourant le parfum du café, et mon acolyte fit de même.

— Tu viens de finaliser l'achat de l'entrepôt, n'est-ce pas ? Tu repars demain ?, engageai-je la conversation.

Renato afficha un petit sourire.

— As-tu déjà assez de ma présence ? C'est ma petite escapade avec Victoire qui te donne envie de me voir partir ? plaisanta-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

— En tout cas, ces quelques jours furent très instructifs, me lança Renato avec un air malicieux.

Je fronçai les sourcils, dubitatif.

— J'ai pu te découvrir sous un nouveau jour, à mon plus grand plaisir. Tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais Victoire a une influence positive sur toi. Tu es beaucoup plus épanoui et souriant. Tu devrais voir ton regard et tes expressions lorsque tu reçois un message d'elle. Cela en était presque mignon.

Je laissai échapper un grognement de mécontentement par pure habitude. Ma nouvelle relation avec Victoire avait-elle vraiment le pouvoir de me changer à ce point ? Tout cela était déroutant et nouveau pour moi, et je ne savais pas à quoi m'attendre, mais cette incertitude ne me dérangeait pas du tout. J'appréciais chaque jour passé aux côtés de Victoire.

— Enfin, j'aimerais aborder un autre sujet avec toi avant de rejoindre New York.

Le ton sérieux du Consiglere me ramena immédiatement à lui.

— Quand les négociations avec les Russes seront terminées, ton oncle souhaite convoquer une assemblée.

— Une assemblée ? Pour quelles raisons ?

Four Aces Of CardsWhere stories live. Discover now